Sur le RER B, voyage compacté Il m'est rarement arrivé de compter les secondes qui me séparent de la prochaine ouverture des portes du RER. Ce fut le cas récemment. Plaquée contre le dos d'un inconnu, le nez sous les aisselles d'un autre, une valise coinçant mes pieds, le tout dans une chaleur étouffante, les quelques minutes entre Gare du Nord et La Plaine-Stade de France, sur la ligne B, n'auront jamais parues aussi longues. Dans le RER B, fin juillet J'étais comme prise dans un étau de corps. Sur le blog "Terminus Pavillon" où il raconte comme nous le faisons à La Courneuve, le quotidien des habitants de Sucy-en-Brie (Val-de-Marne), mon confrère Benoît Hopquin indiquait le mois dernier que les galères que connaissent les usagers du RER A pendant l'année ne s'arrêtaient malheureusement pas pendant l'été. Le reste de l'année le voyage n'est déjà pas serein. "Mais avancez dans le couloir bon sang !" Le quai du RER B gare du Nord Ce soir-là, cela a commencé par un quai bondé à Gare du Nord.
Jean Chauvet et la malédiction du RER Statistiques officielles de la RATP et de la SNCF. RER A : un million de voyageurs par jour ; RER B : 800.000 voyageurs par jour ; RER C : 500.000 voyageurs par jour ; RER D : 600.000 voyageurs par jour; RER E: 300.000 voyageurs par jour. Dont Jean Chauvet et c’est là son drame quotidien. - Je vous le dis sincèrement : j’ai 59 ans, j’aime mon travail mais je compte les mois qui me rapprochent de la retraite, uniquement pour ne plus avoir à prendre le RER A chaque matin. Jean Chauvet travaille dans une grande banque, à la Défense, mais gare aux idées reçues. Jean Chauvet, devant la gare RER de Sucy-en-Brie par laquelle il passe deux fois par jour. © Antonin Sabot / LeMonde.fr Jean Chauvet vit à Sucy-en-Brie, dans un pavillon de 130 mètres carrés, situé dans un lotissement organisé en impasse, donc tranquille. "Je n'avais pas très envie de venir en région parisienne" C’est pourtant ce moyen de transport qui l’a convaincu de s’installer dans la commune, il y a vingt-quatre ans.