stéréotypes dans les dessins animés Pourquoi existe-t-il des dessins animés qui montrent des petits garçons qui construisent des appareils extraordinaires et des petites filles qui savent bien s'habiller ? Peut-être parce que le public demande cela ? " Généralement, à partir de six ans, au sortir de la crise oedipienne, le choix des héros est fonction du sexe de l'enfant. Dès que l'enfant marche et se sent indépendant, il réclame des personnages plus toniques, plus typés, dont il peut rapidement distinguer qu'il s'agit d'une fille ou d'un garçon. " Les comportements de chaque enfant seront le reflet de ses composantes individuelles - son tempérament - et de sa manière à entrer en relation avec les autre - son caractère. Les identifications se mettent en place de façon oscillatoire, jusqu'à ce que l'enfant ait trouvé les caractéristiques lui convenant, qui formeront sa personnalité. C'est facile de montrer la maman qui s'occupe toujours de ce qui est repas ou lessive... La taille fine reste un canon de beauté classique. 1.
Mulan (1998) : féminisme et patriarcat chez Disney Sorti 3 ans après Pocahontas, Mulan est également (comme signalé ailleurs sur ce site dans l’article consacré à Pocahontas) une tentative de lutter contre les accusations de racisme, de sexisme et d’ethnocentrisme. Mulan est-elle une tentative plus réussie que Pocahontas ? Sortir de l’ethnocentrisme selon Disney Après avoir été souvent accusés d’ethnocentrisme, les studios Disney ont créé plusieurs héros « exotiques », c’est-à-dire n’étant pas d’origine européenne (Aladdin, Pocahontas…). La Chine, conforme à l’imaginaire collectif occidental Mulan s’inspire de la légende de Hua Mulan[1] dont les origines et le contexte historique sont incertains. Le film de Disney s’écarte de la légende pour des raisons pratiques (la guerre est beaucoup plus courte dans le film) et dramaturgiques (Mulan part sans prévenir ses parents, sans avoir été jamais entraînée au combat et est découverte lors d’une blessure). La Chine vue par Disney… L’ennemi, ce barbare Le méchant est non seulement bridé et basané…
Des livres jeunesse qui luttent contre le sexisme *slogan utilisé par l’association Mix-cité Ça faisait longtemps que nous n’avions pas parlé de livres qui combattent les clichés sexistes, et vous savez à quel point ça me tient à cœur. Voici trois albums devenus des classiques et un livre pour les parents pour aller plus loin. Marre du rose ! Je pense que vous êtes nombreux à connaître Marre du rose de Nathalie Hense et Ilya Green mais nous ne l’avions pas encore chroniqué et ce serait dommage de passer à côté de cet album aussi beau que bon. texte doux et plein de poésie, elle joue avec les mots. Pour Max c’est simple, il y a les Avec-zizi (qui jouent au foot, aiment se battre,…) et les Sans-Zizi (qui aiment jouer à la poupée, dessiner des fleurs nunuches,…). Là aussi c’est devenu un classique et je ne vous ferai peut-être pas découvrir Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ? A noter qu’un tout nouveau Mademoiselle Zazie vient de sortir, Mademoiselle Zazie a des gros nénés. A part ça ? Gabriel
Le sexisme du Roi Lion La féminité dans Le Roi Lion L’une des premières choses qui nous frappe en regardant Le Roi Lion, c’est le sexisme banal et structurant de l’histoire. Dès les premières scènes, Le Roi Lion nous fait connaître un monde structuré hiérarchiquement, avec au sommet de la pyramide le monarque absolu, qui règne en bon patriarche sur, non seulement son peuple docile et servile (les autres animaux), mais également ses lionnes, qui jamais ne remettront en question le bien fondé de la place des hommes, ni de la place des femmes. Le Roi Lion comporte un grand total de 3 personnages féminins, contre 9 personnages masculins. Donc, 75% des personnages du Roi Lion sont masculins. Outre la domination écrasante des hommes en terme de présence à l’écran, il est plus important d’analyser les différentes représentations des hommes et des femmes dans ce film, et c’est ici qu’apparaît une des étranges « schizophrénie » du Roi Lion. Et de un… Et de deux… Et de trois… cela suffira-t-il à renverser le patriarcat?
Livre jeunesse : fille ou garçon ? | Il bouge le livre Fille ou garçon, c'est pas pareil. Au travers de collections et séries certains éditeurs jeunesse tendent à montrer que les filles et les garçons ne lisent pas les mêmes livres, surtout lorsqu'il s'agit de romans. Il suffit de parcourir les stands des principaux éditeurs jeunesse du Salon du livre 2009 pour le constater... La segmentation du livre jeunesse par sexe est un phénomène qui ne date pas d'hier. La véritable nouveauté réside plutôt dans la systématisation de cette segmentation garçon-fille, accompagnée d'un développement de séries très marketées, qui par leur nombre de tomes, assurent une bonne visibilité de l'éditeur en rayon. Cela commence très tôt, avec certains albums de naissance personnalisés selon le sexe de l'enfant, plus souvent vendus au rayon Loisirs-Vie pratique qu'en Jeunesse, comme ceux ci-dessous, parus chez Chanteclerc et Mango. Pour les enfants de 0 à 3 ans, la distinction est rarement faite. Certains éditeurs ont su tirer parti de cette tendance.
Nouveaux pères (IV), des « Indestructibles » à « Shrek 4 » : peurs masculines Comme l’a vu dans les trois premiers articles sur les « nouveaux pères », les films d’animation sur ce sujet sont souvent hantés par des peurs masculines qui semblent avoir une même origine : la peur qu’ont les hommes de se féminiser et de perdre ainsi leurs précieux privilèges masculins. Dans certains films, les enfants menaçaient ainsi de contaminer de leur présence la vie professionnelle des pères, lieu d’homosocialité masculine à l’abri des contraintes parentales et domestiques (Monstres et Cie, Moi, moche et méchant). Le fait même de se livrer à cette activité traditionnellement féminine qu’est l’élevage des enfants s’accompagnait ainsi souvent de la peur de perdre sa virilité (Le Monde de Nemo, L’âge de glace). Les deux films que l’on va étudier ici me semblent être les plus saturés de peurs masculines. Les Indestructibles, ou l’histoire d’un homme qui souffre Maman fait tout à la maison, mais cela ne gêne personne, et surtout pas le film Coincé dans son bureau minable, …
Filles et garçons Un album original et un roman décapant pour lutter contre les stéréotypes et les idées sexiste, thème qui nous est si cher ! Les habitants de la planète Glatifus observent et analysent les terriens que nous sommes. C’est même une science qu’ils étudient à l’école et quand le maître demande aux gratifusiens s’ils connaissent la différence entre les terriens et les terriennes, les hypothèses et les réponses fusent ! Et ce n’est pas si simple qu’il n’y paraît finalement… Quand j’ai découvert cet album, je n’ai pas fait attention au nom de l’auteur. Julia entre en CM2 et retrouve la même classe que l’an dernier et la même maîtresse. Florence Hinckel signe un texte fort qui saura parler aux jeunes lecteurs (et aux autres…). Quelques pas de plus…Nous avons déjà chroniqué un autre livre de Florence Hinckel (Le chat beauté) et deux albums illustrés par Gwen Keraval (Yoshka et La sorcière au nez de fer). A part ça ? Marianne
Disney relooke Merida de façon sexy En 1938, il ne faisait pas bon être une femme chez Disney comme en témoigne cette lettre de rejet exhumée aujourd’hui sur Flickr. Mary V. Ford, qui avait écrit au studio d’animation pour connaître les critères d’admission à l’école Disney qui formait ses animateurs, avait ainsi reçu la réponse suivante : «Les filles ne travaillent pas du côté créatif pour préparer les dessins animés pour l’écran, car cette tâche est exclusivement réservée aux jeunes hommes. Les femmes ne sont, heureusement plus, aujourd’hui cantonnées au coloriage chez Disney. Cheveux roux bouclés, fière, aventurière, rebelle, tirant à l’arc, montant à cheval et surtout refusant le mariage forcé, elle dénote parmi les autres héroïnes. Mais alors qu’elle doit être officiellement couronnée le 11 mai en tant que 11ème princesse, il semblerait que Disney ait jugé nécessaire de la relooker, gommant ainsi toutes les aspérités qui faisaient sa différence.
Les princesses sont partout ! Y’en a marre des princesses Y’en a marre des princesses en détresse Qu’il faut réveiller à coup de baisers Y’en a marre des princesses !Y’en a marre des princesses – Abel Une dent en moins et des lunettes, Marie se regarde dans la glace… elle n’y voit pas une princesse… Blanche Neige, Cendrillon ou La belle au bois dormant ont toutes leurs dents, elles, et pas de lunettes ! Marie est triste, elle aimerait tant ressembler à une princesse… Son père va lui prouver que les princesses, y’en a de toutes sortes ! J’ai d’abord craqué sur la couverture, le superbe dessin de Merel Eyckerman m’a tout de suite tapé dans l’œil lors d’une présentation, je ne voyais que lui ! Attention aux princesses ! 36 princesses loin de toute nunucherie (à l’image de la géniale couverture). Quelques pas plus…Nous avons déjà chroniqué des livres de Brigitte Minne (La fée sorcière et Dors bien Rosalie). A part ça ? A partir du 4 octobre, Bercy Village (Paris) se transforme en village gaulois ! Gabriel