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Plaidoyer pour le livre numérique

Plaidoyer pour le livre numérique
Faux départ Annoncés à grand bruit, les premiers lecteurs numériques apparus il y a une dizaine d’années ont suscité chez les éditeurs des débats passionnés. Les plus exaltés prédisaient l’avènement d’une révolution qui allait, à l’instar de la révolution de Gutenberg des siècles plus tôt, bouleverser du tout au tout l’univers du livre en le privant définitivement de son papier. Cette société, fondée en 1998 par Olivier Pujol et Jacques Attali, soutenue par Erik Orsenna, son vice-président, a lancé le premier lecteur mobile, le Cybook. L’absence d’un marché, donc, ajoutée à la déception face aux premières machines, n’ont pas convaincu l’édition de s’intéresser à ce nouveau domaine ; sans compter que l’arrivée du numérique dans l’industrie de la musique a fortement affecté son équilibre économique. Aujourd’hui, pour une chanson digitale achetée, une vingtaine de titres seraient encore piratés. La littérature générale, une exception ? C’est une expérience parmi d’autres. 1. 2. 3. 4.

Pourquoi je défends le livre électronique Je ne suis pas technophile. Je me fiche du dernier gadget d’Apple ou de Sony. Je ne m’intéresse qu’aux changements qui pourraient survenir dans ma vie et dans la société. Mon intérêt pour le livre électronique, comme pour Internet, est donc politique. Si je me préoccupe de l’avenir du livre, c’est parce que l’économie du livre me déplait, tant que du côté créatif que du côté financier. Si nous n’étions pas dans une impasse, je me satisferais des livres papier qui encombrent par millier ma maison et que je continue à lire avec plaisir. Alors, j’ai l’espoir qu’une nouvelle technologie redistribue les cartes. Aujourd’hui, via le Kindle d’Amazon, les lecteurs achètent les mêmes titres que dans les rayons traditionnels. Dans l’édition aujourd’hui, publier un livre implique d’investir, au minimum l’impression de plusieurs centaines d’ouvrages. La liberté de diffuser doit se doubler d’une liberté d’accès. Vous allez dire que les liseuses seront payantes. Tags: édition, eBook, Dialogue

Ebook et pensée unique C’est maintenant clair : il y a les pro-livres papier et les pro-ebooks. Les industriels mettent tout leur poids pour nous faire croire qu’il faut lire nos livres sur des plaquettes électroniques, et les amoureux du « vrai » livre résistent et défendent leur bon vieux livre papier (qui se défend très bien tout seul). Comme toujours en france lorsqu’une nouveauté arrive et qu’elle risque de changer nos habitudes, le débat est lancé : il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Rappelez-vous internet, les téléphones portables, le e-commerce et le paiement en ligne, la TNT…..c’est le combat apparent de la tradition contre la modernité. Mais revenons à l’ebook : il y a une idée folle qui circule sur internet, une de ces idées qui n’est jamais remise en question alors qu’elle ne tient pas la route…cette idée, c’est qu’il ne doit en rester qu’un (on se croirait dans highlander). Ce qui est proposé aujourd’hui n’arrivera pas à percer tel quel, sauf par un effet nouveauté. Pourquoi ?

Papier vs numérique (OWNI) Pour certains, la cause est entendue : en changeant de support, nous avons perdu de notre capacité à nous plonger dans de longs textes. Un point de vue trop simpliste, comme en témoignent les analyses présentées dans ce texte. Nouveau support, nouvelle culture Lit-on de la même manière sur le support papier que sur le support électronique ? Le débat commence à être ancien : on pourrait le faire remonter aux critiques de Socrate à l’encontre de l’écriture à une époque où la transmission du savoir se faisait uniquement de manière orale. La question se pose également en terme de conflit depuis la naissance de l’hypertexte, comme l’évoquait Christian Vandendorpe. Il n’est pas sûr que ce texte parvienne à réconcilier les tenants de chaque position. « Google nous rend-il stupide ? « À chaque fois qu’apparaît un nouveau média, une nouvelle façon de distribuer le savoir et l’information, il se trouve quelqu’un pour crier à l’abêtissement des masses », attaque Luc Debraine dans Le Temps.

Qu'est-ce qu'un livre à l'heure du numérique ? Voici le texte de ma présentation livrée au Forum des bibliothèques 2.0 de Montréal. Encore merci pour l'invitation, notamment à Martin Lessard et à la direction des bibliothèques de Montréal... (Silvère exagère un peu). Ca twitte sec ! 1. Qu’est-ce qu’un livre à l’heure du numérique ? Comment le numérique transforme notre rapport au livre et à la lecture. Deux remarques préalables : - Cette présentation regarde peu le monde des bibliothèques, je m'en excuse. - Mon propos n'est pas d'opposer le numérique au papier. 2. Aussi surprenant que cela puisse paraître, un livre n’est pas défini par son contenu, par sa forme, pas ses modalités de commercialisation, par son intégration dans une chaine économique, mais par son support. Dans l'univers papier, on vend un contenu fixe dans des formats différents (broché, poche, illustré...). La grande question devient donc qu’est-ce qu’un livre quand il n’a plus de support physique ? 3. 4. Comment lisons-nous ? 5. 6. 7. 8. 10. 11.

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