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Quand les élèves se font éditeurs

Quand les élèves se font éditeurs
Et si les éditions critiques étaient réalisées par les élèves eux-mêmes ? C’est le pari paradoxal tenu par Françoise Cahen et ses élèves de seconde du lycée Maximilien Perret d’Alfortville : une édition en format Didapages d’une pièce de Marivaux, « Le préjugé vaincu ». Ce « petit classique » de l’ère numérique est un ouvrage collaboratif (le travail a été pris en charge par différents groupes d’élèves) et interactif (çà et là le lecteur est invité à cliquer, à promener sa souris pour faire apparaître un métatexte, parfois même à rédiger…). En parcourant cet ouvrage, on se rappelle à quel point les œuvres littéraires ont souvent été saccagées par les éditions scolaires. Etouffées par des notes de bas de page, des définitions, des explications, qui donnent immédiatement aux élèves l’impression que le texte lui-même sera incompréhensible, qui réfrènent le désir de la lecture. Pourquoi le choix de cette pièce de Marivaux : « Le préjugé vaincu » ? Quels étaient les objectifs de ce travail ? Related:  Editions critiques

Un Petit Classique interactif avec Didapages Niveau(x) : seconde, transposable à d’autres niveaux Durée : 5 heures environ Objectifs : - créer le livre qui manquait dans des éditions classiques « papier », alors qu’on pouvait aller voir la pièce au théâtre. Le premier but était de pallier un manque pédagogique : l’absence en librairie d’un texte abordable. -une petite initiation aux métiers de l’édition : réflexion autour d’un projet éditorial -favoriser un lien avec les collégiens de la ville qui sont allés aussi voir la pièce en leur proposant de faire les exercices qu’on a créés. -rendre les élèves actifs dans leur approche de l’œuvre, stimuler leur créativité. -montrer qu’un travail collaboratif mobilisant toute la classe pouvait déboucher sur une réalisation collective conséquente, favoriser l’esprit d’équipe. Supports : - la pièce de théâtre de Marivaux Le préjugé vaincu, disponible uniquement sur internet (sur « wikisource ») -la mise en scène qui en a été faite par Jean-Luc Revol, en tournée dans le théâtre de notre ville ;

Bleue comme une orange - Louise Labé Une séance en salle informatique Journaliste : Nous accueillons aujourd’hui Mademoiselle Cunégonde et une femme dont le nom ne nous a pas été communiqué. Elles nous feront découvrir leur histoire et leur parcours en tant que femme. Tout d’abord, Cunégonde, dites-nous un peu qui vous êtes ? Cunégonde : Je suis la fille du baron Thunder-ten-tronck. J’ai reçu mon éducation du meilleur philosophe de la région. Journaliste : Vous parlez au passé, qu’est-ce qui a changé ? Cunégonde : Les soldats bulgares m’ont éventrée, violée et ont fait de moi leur bonne. Journaliste : Qu’avez vous retenu de cette expérience assez douloureuse ? Cunégonde : Je suis très déçue du comportement des hommes envers nous les femmes. Journaliste : Avez-vous un message à faire passer à nos lectrices ? Cunégonde : Oui, j’invite toutes les femmes à se rebeller et à prendre leur indépendance pour montrer que nous sommes aussi fortes que les hommes ! Journaliste : Merci pour votre message Cunégonde, on espère qu’il fera réagir toutes celles qui le liront.

Projet Editions Nolan - Forum2012 « Monsieur, c’est un peu notre Encyclopédie à nous ! » Propos de René Fix recueillis par Jean-Michel Le Baut A l’ère où lire-écrire-publier devient par la grâce du numérique une seule et même activité, et si les élèves devenaient éditeurs ? Que sont les « Editions Nolan » ? Les éditions Nolan (Nos Livres à Nous) entendent présenter à des collégiens une collection de « classiques » de la littérature consultables sur des téléphones portables (format EPUB). Comment est né ce projet un peu fou ? Après une première séance « délicate » consacrée à Candide, les élèves de 4ème m’ont très vite « recraché » naïvement des pans entiers de Wikipedia à la place du travail personnel demandé. Vous avez mis en place un « cahier des charges » propre à la collection : quels en sont les principes ? Le cahier des charges devait donc comprendre tous les éléments techniques, esthétiques et intellectuels propre à la démarche. Concrètement, comment les élèves travaillent-ils pour réaliser ces objectifs ?

Livre numérique - Sonnets de Louise Labé avec variantes En 1555, l’imprimeur Jean de Tournes publie à Lyon un recueil des Œuvres de Louise Labé. En 2015, les lycéens d’i-voix découvrent à Brest un manuscrit inconnu : les Sonnets de Louise Labé écrits de la main de la Belle Cordière elle-même ! Or ce manuscrit présente d’intéressantes variantes par rapport au recueil alors publié. Voici le livre numérique révélant ces variantes avec annotations par les lycéens eux-mêmes ! Cliquer sur le carré en haut à droite pour lire le livre en plein écran Louise Labé, portrait gravé par Pierre Woeiriot (1555), BNF

Poèmes de la chute Par Françoise Cahen, professeure au lycée Maximilien Perret d’Alfortville Comment le numérique peut-il vivifier une séquence sur la poésie ? Nous essaierons ici de montrer comment, sous des formes diverses, le numérique, dans une seule séquence est un moyen de varier les activités et de rendre les élèves plus actifs. Il ne s’agit donc pas de détailler chaque cours de la séquence, ce qui constituerait un exposé trop long, mais de décrire uniquement l’insertion du numérique au quotidien dans cette séquence de travail, pour approfondir ce qu’il peut nous apporter. Schéma global de la séquence intitulée « Poèmes de la chute » - Entrée en matière sur le mythe d’Icare, analyses de tableaux : 1 heure - Lecture analytique de « L’Albatros » (Baudelaire) : 2 heures - Exposés sur Baudelaire : 2 heures de fabrication/ 2 heures de passage - Lecture analytique d’ « Hypermarché novembre » (Houellebecq) + écoute musicale : 2 heures Entrée en matière : analyse de tableaux (1h) Conclusion

Pauline Auffret : Quand les élèves s’emparent des marges Les marginalia sont des notes, dessins ou commentaires portés par copistes et lecteurs dans la marge des manuscrits médiévaux : et pourquoi pas par les élèves dans la marge des textes numériques ? Pauline Auffret, professeure de lettres au lycée Malraux d’Allonnes, démontre la faisabilité et la pertinence d’une telle démarche : ses premières ont été invités à rédiger en marge du roman « La Princesse de Clèves » les conseils que Madame de Chartres pourraient adresser à sa fille. Cette « conversation avec le texte » croise invention et commentaire pour favoriser une appropriation personnelle de l’œuvre, une réflexion critique et même un enrichissement du vocabulaire. Et si la culture numérique permettait de démocratiser non seulement l’Ecole, mais la scholie ? Et si les marginalia cessaient d'être le privilège des clercs comme elles le sont encore trop souvent ? Plusieurs éléments sont à l’origine de ce projet. Ce roman est souvent considéré comme le premier roman d’analyse.

Commenter L’Utopie de Thomas More en 1ère à l’aide d’une plate-forme de publication en ligne Scénario pédagogique proposé par Isabelle Farizon, professeur de lettres modernes au lycée Jean-Marc Boivin de Chevigny-Saint-Sauveur (21). Ce scénario propose de faire commenter L’Utopie de Thomas More (livre second) par des élèves de 1ère, au moyen de commentaires audio insérés dans une publication en ligne avec le logiciel Calaméo. Ceux-ci visent d’une part à reformuler les valeurs et les idées humanistes présentes dans les propositions utopiques, et d’autre part, à les comparer de façon critique, à celles qui sont en place dans la société actuelle. Pour consulter ce scénario pédagogique, conçu dans le cadre des Travaux Académiques Mutualisés (TRaAM) par Isabelle Farizon, professeur de lettres modernes au lycée Jean-Marc Boivin de Chevigny-Saint-Sauveur, cliquez sur les liens : file_download Commenter L’Utopie de Thomas More en 1ère à l’aide d’une plate-forme de publication en ligne file_download Annexe 1 file_download Annexe 2 Annexe 3 cliquez sur le lien ;

Lettres : Isabelle Farizon : Nouvelles pratiques lettrées au lycée Et si le numérique facilitait le travail de commentaire des élèves ? C’est ce que tend à démontrer un projet mené par Isabelle Farizon, professeure de lettres, avec ses premières à Chevigny-Saint-Sauveur en Côte d’Or. En 1516, l’humaniste Thomas More publiait son célèbre ouvrage L’Utopie. Six siècles plus tard, au temps de l’humanisme numérique, les lycéens en ont réalisé une nouvelle édition, enrichie de leurs commentaires audios. Dans quel cadre avez-vous mené ce travail pédagogique ? Je fais partie du groupe TraAM (travaux académiques mutualisés) Lettres de l’académie de Dijon, groupe qui accompagne le développement de l’usage des TIC dans l’enseignement des Lettres en publiant des scénarios pédagogiques. Par-delà des activités traditionnelles (contrôle de lecture, lectures analytiques), vous avez demandé aux élèves de commenter eux-mêmes des extraits du Livre second de L’Utopie de Thomas More : comment avez-vous organisé ce travail collectif ? Sur le site de l’académie de Dijon

ScribaEPUB :: Arlequin poli par l'amour, de Marivaux Scène VIII La Fée. Ah ! Trivelin, je suis perdue. Trivelin. La Fée, au désespoir et avec feu (1). Il a de l’esprit, Trivelin, il en a, et je n’en suis pas mieux ; je suis plus folle que jamais. Scène IX La scène change et représente une prairie où de loin paissent des moutons. Silvia. La Cousine. Silvia. La Cousine. Silvia. La Cousine. Scène X SILVIA, seule. 1. 2 Hameau : petit groupe de maison à l’écart d’un village. 3 Aises : se sentir bien. 4 Incommode : qui est désagréable, qui gêne : Ces scènes racontent le désespoir de la fée envers Arlequin puisque ce dernier a rencontré l’amour. Question Dans quel état se trouve la fée quand elle apprend qu’Arlequin tombe amoureux ? Dans cette scène la fée est d’abord surprise par le comportement d’Arlequin « Que ce petit ingrat vient de me paraitre aimable », puis désespérée que son amant soit tombé amoureux d’une autre « Une autre lui entendra dire [ …] je suis au désespoir » Cela nous prouve que la fée est plutôt déstabilisée puis désespérée.

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