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Pour une démocratie écologique - La vie des idées

Pour une démocratie écologique - La vie des idées
Photo : Puits près de Khudiala, Rajasthan, Inde © Film “HOME” – une coproduction ELZEVIR FILMS / EUROPACORP Nous partirons d’une hypothèse acquise pour les environnementalistes, mais dont la réception est mitigée dès qu’on sort d’un cercle restreint, soit pour des raisons d’ignorance, soit au nom d’une autre posture. Quelle que puisse être l’issue de la crise financière et économique actuelle, le monde où nous entrons sera profondément différent de celui que nous quittons. L’expression « inversion des raretés », parfois évoquée, caractérise assez bien le monde qui vient. À une population mondiale massive, quasiment 7 milliards et 9 au milieu du siècle, dotée d’un pouvoir d’achat et de capacités technologiques croissants, s’opposera une planète exsangue. Il est probable que nous ne parviendrons jamais à extraire plus de 100 millions de barils de pétrole par jour alors que l’Agence internationale de l’énergie estime à 120 millions la production nécessaire en 2020. Qu’en est-il du futur ?

Vers la ville “durable et connectée” : un chemin plus tortueux q L’initiative pour le « développement urbain connecté » (Connected Urban Development, CUD) que promeut Cisco, et qui a tenu conférence à Amsterdam les 23 et 24 septembre 2008, frappe d’abord par son ambition et par le niveau d’engagement qu’elle a obtenu de 7 grandes métropoles mondiales. Le maire d’Amsterdam a consacré toute une journée à la conférence, celui de Lisbonne a fait le déplacement ; Manoel Barroso, président de la Commission européenne, et Viviane Reding, commissaire européenne à la Société de l’information et aux Médias, ont envoyé un message vidéo. Chacune des villes associées a engagé un ou plusieurs projets de grande ampleur : un réseau de télécentres de proximité, un système de péage urbain, des bâtiments verts, flexibles et intelligents, une production et une distribution d’énergie décentralisées… Si ces projets réussissent, ils peuvent avoir une incidence significative sur la consommation d’énergie, les congestions urbaines, la pollution. 6 milliards d’absents ?

CORRECTION Le maire de Beausoleil mis en examen pour corruption, L'information disparaît au profit du spectacle, qui tue la politique Soyons clair dès le départ, il s’agit d’un livre important. Le débat qu’il ouvre est à terme un débat nécessaire, même pour ceux qui comme moi n’en partagent pas toutes les conclusions. Michel Rocard en février 2011 (JS Evrard/Sipa) Cela découle d’abord de l’accablante véracité de diagnostic initiale sur le délabrement de nos institutions. Il me faut donc dire pour commencer mon accord absolu sur l’état des lieux qui clôt l’introduction. Cet état des lieux, valant en gros pour l’ensemble des démocraties développées, est tragiquement convaincant. Les menaces qui nous guettent Comment d’abord ne pas saluer le remarquable premier chapitre et son "bilan planétaire dramatique". Comment cacher cependant que je me suis un peu amusé de la contradiction partielle qu’il y a entre ce qui est dit là de la démocratie représentative et ce qui en est dit au second chapitre… Moins d’emphase aurait peut-être alors permis moins de suggestions aventurées dans ce second chapitre. Le statut de l’élu ?

Copenhague : un défi économique ? Comment sortir de l’impasse écologique ? Pour Roger Guesnerie, professeur au Collège de France, l’analyse économique peut aider à formuler des objectifs de long terme. Les négociations de Copenhague pourraient notamment porter sur la fixation de droits d’émission par tête à l’horizon 2050. Roger Guesnerie est professeur au Collège de France. Il a récemment codirigé avec Henry Tulkens l’ouvrage The Design of Climate Policy ( MIT Press, 2009) et a rédigé avec Thomas Sterner une tribune publiée dans Le Monde le 20 novembre dernier, intitulée « Fixons à 2050 la réduction de 50 % des émissions de CO2 ». Sommaire des questions : Un accord entre pays développés et pays émergents est-il possible à Copenhague ? Un accord entre pays développés et pays émergents est-il possible à Copenhague ? Si cette vidéo ne marche pas malgré la présence de Flash ou que vous ne pouvez pas installer Flash (par exemple sur mobile), vous pouvez la voir directement sur Dailymotion .

Comment assurer le développement durable ? | Revue du Mauss perm J’aime bien ce concept de « développement durable », peut–être parce que, à l’inverse de « décroissance » par exemple, qui me crée dans la tête un grand blanc, il me fait immédiatement venir à l’esprit une foultitude de questions techniques à résoudre sur un plan purement pratique. Il ne faut pas lui demander, cela va de soi, davantage qu’il n’a à offrir : il est trop simple d’exiger de lui, par exemple, qu’il résolve l’ensemble des problèmes politiques de la planète pour démontrer ensuite qu’il n’est pas à la hauteur. Ce n’est évidemment pas ce que j’entends faire. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le développement durable, je renvoie à l’excellent article de Jean–Paul Vignal, Le système financier actuel peut-il porter financièrement la transition vers des modes de développement durable ? Il s’agit avec le développement durable d’une perspective à long terme et tout ce qui va à l’encontre du long terme lui constitue bien entendu un obstacle. Lire la suite du débat.

Transports & infrastructures Changer nos modes de vie, tout un programme L’amenuisement des ressources planétaires est désormais avéré. La plupart des pays, essentiellement les pays industrialisés, « sur-vivent » en consommant à outrance, tandis que les pays les plus pauvres pâtissent de l’inconscience des plus riches. Il faut « changer nos modes de vie », tel est l’impératif rappelé par Dominique Bourg. Il ouvre ici quelques pistes pour réaliser ce changement dans notre vie de tous les jours. Changer nos modes de vie : programme concret ou slogan ? Dominique Bourg–Ce n’est pas un slogan. On a franchi une limite dans l’utilisation des ressources de la planète, qui nous semblaient infinies (climat, biodiversité, eau, ….). Nous assistons à une succession de crises qui montrent que ce contre quoi on nous avait mis en garde finit par arriver. Le développement des activités humaines nous laisse croire que la solution réside dans l’amélioration des techniques. Pour l’alimentation, le problème est le même. Dominique Bourg–La seule limite est l’imagination.

Copenhague: l'échec de la méthode intergouvernementale - Co L’échec du sommet de Copenhague est aussi celui de l’ONU et de son modèle intergouvernemental fondé sur l’unanimité et le consensus des Etats. Il rappelle à ceux qui veulent l’oublier à quel point la « bonne volonté » ne suffit pas pour parvenir à des accords ambitieux entre les États : il faut surtout des institutions qui permettent de forcer la décision, comme l’avaient bien compris les pères fondateurs de l’Union européenne. Le « presque désaccord » de Copenhague tranche avec l’ambitieux paquet « énergie-climat » adopté par l’Union européenne, il y a un an, en décembre 2008. Ainsi, pour lutter contre le changement climatique, décrété « grande cause européenne » par les chefs d’État et de gouvernement, la Commission européenne a élaboré un paquet contraignant qui pouvait être adopté à la majorité qualifiée des États membres, un système de vote pondérant le poids de chaque État en fonction de sa population. L’Europe, c’est cela, une caisse de compensation des intérêts nationaux.

Elena Cogato Lanza • Habitabilité vs développement durable. Pour une initiation au projet territorial. Elena Cogato Lanza a Avant propos. Les formations interdisciplinaires dans le vaste domaine de l’aménagement du territoire se multiplient. À l’interdisciplinarité requise pour ce cours propédeutique de première année de bachelor, nous avons voulu donner comme finalité celle d’une mise en garde face aux dangers de l’hyperspécialisation. Nous verrons dans cet article comment une pédagogie de l’expérience individuelle a pris forme, qui permet d’instaurer un équilibre fertile entre le « je » de l’individu, le « nous » de la discipline et le « nous » du groupe. Ces notes nous permettrons également d’apporter une contribution simple au débat sur l’interdisciplinarité, avec l’hypothèse que l’approche interdisciplinaire (et non la collaboration entre savoirs comme alignement de compétences distinctes) se réalise par le truchement d’un sens commun. Contexte institutionnel. Règles du jeu. Contre l’analytique, le synthétique. Ville et campagne. Exercices 1 et 2.

Grenelle 2 : péage urbain et taxe sur les plus-values immobilièr Panneau rappelant l’obligation de payer pour circuler dans la ville de Londres. Depuis 2005, à Londres, le péage urbain s’élève à plus de 8 euros la journée. Les sénateurs viennent de voter le titre II du texte de loi dit Grenelle 2, modifiant notamment le code général des impôts afin de permettre et la création de taxes sur les plus-values immobilières liées à la réalisation d’infrastructures de transports, et l’expérimentation de péages urbains. Si la suite de la navette parlementaire confirme le vote des sénateurs, le code général des impôts devrait être complété par un article prévoyant, seulement hors Île-de-France, une taxe sur le produit de la valorisation des terrains nus et des immeubles bâtis, résultant de la réalisation d'infrastructures accueillant bus, tram, métro ou train. Une taxe de 4 à 12% sur la différence entre prix de vente et prix d'achat Des péages urbains pour financer les plans de déplacements urbains

« Choisir entre la décroissance et le clash » (Dominique Bourg) Crédits photo : dr L'humanité peut-elle attendre face à la multitude de risques qui pèsent sur son avenir ? Nous avons d'ores et déjà trop attendu en laissant passer des fenêtres d'opportunité. Le sommet de Copenhague nous a donné une chance de contraindre l'humanité à émettre moins de gaz à effet de serre. Si nous avions accepté de réviser nos modes de vie, les émissions mondiales auraient pu être réduites chaque année de 3 %, ce qui nous aurait fourni 3 chances sur 4 de contenir la hausse de la température moyenne du globe en deçà de à 2 °C à la fin du siècle. Plus nous repoussons l'échéance d'un accord, plus l'effort demandé sera impossible à tenir. Quelle forme de développement préconisez-vous ? Tel qu'il est conçu, comme une augmentation constante des flux de matières et d'énergie, le développement a conduit l'humanité à une situation dramatique, alors qu'il ne profite globalement qu'à 1 milliard d'êtres humains sur 7. J'en doute.

"Bon débarras Copenhague" - Le sommet de Copenhague Ce bruit, que vous entendrez tout au long de l’année 2010, c’est celui d’une canette vide qu’on envoie valser d’un coup de pied plus loin dans la rue. Suite à l’échec des négociations internationales à Copenhague en vue de la signature d’un traité contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre, on va vous rabâcher que le monde dispose en 2010 de deux bonnes occasions de réussir là où Copenhague a échoué. N’en croyez pas un mot. Oui, le mois de juin sera celui de "Copenhague 2 : le retour", tout comme novembre, puisque se tiendront à Bonn puis à Mexico des sessions de négociations internationales. Mais ces réunions ont peu de chances d’aboutir à plus que Copenhague. Les pays développés ne seront pas plus enclins à résoudre leurs différends avec les pays en voie de développement, avant ces réunions de 2010, qu’ils ne l’étaient avant Copenhague. C’est la consolation qu’on pourra tirer de l’échec de Copenhague. Que signifie tout cela pour nous ? Traduit de l'anglais par David Korn

Comment assurer le développement durable (suite) ? Développement Nous nous connaissons Serge Latouche et moi depuis vingt ans. J’ai toujours eu un très grand respect pour ses thèses. La chose qui nous sépare, c’est la croissance : il est - comme vous le savez - contre, alors que je suis sur ce plan agnostique, ni pour ni contre. Il me tance aujourd’hui gentiment à propos d’un de mes billets récents : Comment assurer le développement durable, me renvoyant à l’un de ses textes intitulé Y aura-t-il un après-développement ?, à paraître dans la revue Agir. Il y défend la décroissance ou l’« a-croissance » comme il préfère l’appeler : « Quand, pour faire court, nous évoquons la nécessité de sortir du développement et de la croissance, c’est d’un rejet de l’imaginaire de la société de croissance et de la religion du développement économique illimité qu’il s’agit ». J’ai répondu à Serge Latouche dans les termes suivants : Serge, Mon raisonnement est celui–ci. Alors que faire ? Ce texte est issu du blog de Paul Jorion.

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