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Comprendre le mécanisme européen de stabilité en trois minutes

Comprendre le mécanisme européen de stabilité en trois minutes

Le déficit de l'Etat français recule de 5,1 milliards d'euros fin août sur un an Mardi 09 octobre 2012, 09h33Le déficit de l'Etat français a reculé de 5,1 milliards d'euros au 31 août par rapport à un an plus tôt, s'établissant à 97,7 milliards, "en cohérence avec la réduction attendue", a annoncé mardi le ministère du Budget. En 2011 à la même date, il s'établissait à 102,8 milliards. Le déficit budgétaire reste encore au-dessus du niveau qu'il est censé atteindre à la fin de l'année, fixé à 83,6 milliards par le dernier projet de budget présenté le 28 septembre par le gouvernement. Ce niveau avait déjà été révisé à la hausse, mais le gouvernement s'est engagé à ramener malgré tout le déficit public (Etat mais aussi Sécurité sociale et collectivités locales) à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) fin 2012, contre 5,2% en 2011. Le Fonds monétaire international (FMI) vient toutefois de contester les prévisions françaises, jugeant que le déficit public s'établirait encore à 4,7% en fin d'année puis à 3,5% en 2013, et non à 3% comme promis par la France.

L’Allemagne conduit l’Union européenne droit dans le mur | Chez les Economistes Atterrés Angela Merkel lors du Sommet européen sur le budget à Bruxelles, le 8 février 2013 (Michel Euler/AP/SIPA) L’Europe est le seul bloc de l’économie mondiale pour lequel on annonce une croissance quasi-nulle en 2013. En matière de chômage, de pauvreté, l’UE atteint un pic historique. L’Europe a fait un choix inepte : revenir à l’équilibre budgétaire – 0,5% maximum autorisé) – en quelques petites années. Merkel impose l’équilibre sans la solidarité Le plus grave est le « concept » et la « vision » qui animent le pacte budgétaire. C’est là ce que les Allemands ont désigné sous le nom de « Communauté de stabilité budgétaire » : « Communauté » car les pays de l’UE partagent la même monnaie ; « de stabilité budgétaire » car chaque pays garantit chez lui le respect de certains équilibres (0,5% maximum déficit budgétaire, 60% de dette publique). Or, tout ceci est absurde car une même monnaie pour des économies très différentes n’est pas tenable. La France suit pour démanteler l’Etat social

idée reçue : Une monnaie forte favorise la croissance Les entreprises semblent se désespérer en permanence du niveau de leur devise nationale. Après plusieurs dévaluations vécues comme autant de défaites monétaires, la politique du franc fort mise en oeuvre à partir du milieu des années 80 résonnait dans les discours comme celle de la France forte, enfin débarrassée de son mal inflationniste, l'égale de l'Allemagne si prospère avec son " cher " mark. Mais, aujourd'hui, au temps de l'euro fort sur fond de croissance faible, des voix s'élèvent pour remettre en question ce credo des banquiers centraux : une devise forte favorise toujours la croissance. Car un euro fort coûte souvent cher aux grandes entreprises de plus en plus ouvertes à la mondialisation, face à des concurrentes américaines armées d'un dollar de combat. Au premier semestre 2003, Saint-Gobain, par exemple, affiche un chiffre d'affaires en recul de 4,6 %, mais, à taux de change fixe, il progresserait de 2 %.

L'ajustement des différentiels de compétitivité au sein de la zone euro Les écarts de compétitivité par rapport à certains partenaires européens ou au reste du monde avaient aussi creusé le déficit des comptes extérieurs de l'Europe du Sud et plus récemment la France, et alourdi le passif net de ces pays vis-à-vis du reste de l'Europe et du monde. Si l'on peut espérer, en croisant les doigts, que les politiques budgétaires corrigent les comptes publics, il est peu probable qu'elles aient beaucoup d'effet sur les déficits de compétitivité. Diminuer le coût du travail dans un contexte de change fixe et de faible inflation est difficile. Le coût social et politique d'une baisse nominale généralisée des salaires, quand elle est possible, est gigantesque; réduire les charges pesant sur le travail n'est pas beaucoup moins coûteux lorsqu'il faut financer une telle mesure par une hausse d'impôt pesant ouvertement sur le pouvoir d'achat des salariés.

La chute de l'euro est-elle une bonne nouvelle? L'euro est malade, tant mieux! La monnaie unique est tombée vendredi sous la barre de 1,25 dollar, à 1,2496 exactement vers 15h20. Du jamais vu depuis le 6 juillet 2010. Depuis le début du mois de mai, elle a ainsi perdu 5,4%. Cette baisse est bien sûr liée aux inquiétudes qui pèsent sur son existence même et sur la situation de la Grèce, de l'Espagne ou du Portugal. Car les investisseurs se reportent sur des valeurs plus sures, comme le billet vert mais aussi le yen, qui atteint un niveau record. Baisse de l'euro: une bonne ou une mauvaise chose? En effet, quand l'euro baisse, les entreprises exportent davantage. Bonne nouvelle aussi pour le coût du travail: avant de s'installer dans un pays, les entreprises font des calculs de coûts. Mais la baisse du cours de l'euro est une bonne nouvelle qui a ses limites. Autre point négatif pour les pays qui font venir des produits du monde entier pour les assembler ensuite. La baisse jusqu'à quand?

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