background preloader

"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"

"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"
"Le Monde" a demandé à un de ses journalistes, Mustapha Kessous, 30 ans, d'écrire ce qu'il racontait en aparté à ses collègues : les préjugés contre les Maghrébins, qui empoisonnent sa vie privée et professionnelle. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mustapha Kessous Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. Related:  Racisme institutionnelRacisme

Plus de ​50% des policiers et militaires ont voté FN en 2015 Technique, méthode et constance : la réussite sportive n’est pas une une question couleur de peau Pour s’imposer au plus haut niveau dans un sport, il est nécessaire d’avoir un impératif de succès et de disposer des moyens pour réussir. La surreprésentation d’un groupe social ou d’un genre dans la pratique et la réussite d’une discipline sportive n’est donc pas un phénomène naturel. Chaque sport a sa classe sociale privilégiée et une orientation de genre. Il a aussi ses pays, en fonction de leur position économique et/ou de leur localisation géographique. La boxe, par exemple, est un sport très majoritairement ouvrier. La boxe professionnelle, qui permet très rarement à un athlète de gagner beaucoup d’argent, est aussi le révélateur de la composition de la population se situant au bas de l’échelle sociale d’un pays. Durant les années 80, les conservateurs américains ont repris la vieille thèse raciste selon laquelle les afro-américains dominaient la boxe pour des raisons physiologiques. Au-delà de la classe sociale, le genre oriente également fortement la pratique sportive. J'aime :

Un racisme qui vient d'en haut Le schéma est ancien, hérité de Platon : il y aurait d’un côté la plèbe, « bas-ventre » du corps social, de l’autre les philosophes-rois qui en forment la tête. Par exemple, les partisans des politiques d’immigration menées depuis vingt ans ne cessent d’afficher leur « raison » et d’invoquer les « émotions » et les « peurs des Français ». Ils se disent « à l’écoute » des « émotions populaires » – la formule, glaciale, est de Lionel Jospin – dans le but de les contenir. Les résultats électoraux confirment cette hypothèse : les régions les plus touchées par le vote FN ne sont pas celles où il y a le plus d’immigrés ou d’étrangers, mais souvent celles où les élus ont rivalisé de démagogie et de xénophobie avec le FN. Cette banalisation des stéréotypes racistes ou xénophobes doit beaucoup, également, aux faiseurs d’opinion que sont les grands médias. La bataille du vocabulaire Bruno Mégret a toujours accordé une extrême importance au vocabulaire. « Fanatisme : la menace religieuse »

Roms, vie entrouverte à Marseille - Libération C’était le 22 janvier au matin. Une jeune femme se présente au centre de soins de Médecins du monde (MDM) à Marseille. Rom originaire de Roumanie, Elena a mal derrière l’oreille et tient à la main un plomb, que son mari lui a retiré de la tête. Quelques jours plus tôt, un homme lui a tiré dessus depuis sa fenêtre parce qu’elle faisait les poubelles. Personne n’en a entendu parler. Ces passages à l’acte se multiplient. «J’ai envie de leur mettre le feu» Le bidonville du chemin du Ruisseau-Mirabeau n’est pas grand. En face, il y a une petite cité, la «résidence SNCF», où vivaient des cheminots, partis depuis longtemps. Jusqu’à huit expulsions en un an Sur le campement des Roms, il n’y a pas de toilettes, pas d’eau, pas de poubelles ni de containeurs. Les familles sont arrivées en juin, après l’évacuation d’un quartier voisin, Saint-Antoine. Citta, lui, est parti acheter un groupe électrogène, pour son radiateur et son frigo. «Pourquoi il pleure, ce cafard ?» Classe pour les mères

DÉBATS : les idiots utiles du FN avec Jacques Rancière Cet interview est tout à fait passionnant et je crois que ce n’est pas un hasard si Jacques Rancière en arrive à cette analyse, comme certains philosophes de cette génération, ils partagent un souci qui me paraît fondamental dans ces temps de crise, celui disons des « petits », des humbles. La République à laquelle nous sommes tous attachés devient effectivement un modèle élitiste et donc capable de favoriser l’extrême-droite raciste, xénophobe si elle perd sa dimension « sociale », populaire, celle qui reconnaît l’existence du droit du peuple à l’insurrection et de la lutte des classes, un mélange de spinozisme et de Marx. C’est pour cela que pour ma part je crois que sans les communistes, pas les radicaux à la Mélenchon quels que soient les mérites de ce dernier, non l’ancrage dans la classe ouvrière et dans les couches populaires, le modèle républicain est menacé et se retourne en son contraire. Il n’est pas sûr qu’il y ait contradiction. Oui, probablement. « Où est la gauche ?

Racisme et amalgames Mis en ligne le lundi 19 janvier 2009 ; mis à jour le mardi 20 janvier 2009. Quand ils jouent du violon, ce sont de gentils Tsiganes. Quand ils font du jazz, ce sont des Manouches. Dans les films de Kusturica, c’est des Gitans. Quand ils mendient dans le métro, c’est des Roumains. Pour l’écrasante majorité des gens, et, fait plus grave, pour bien des instances institutionnelles, la confusion est totale : Rroms, Gitans, Roumains, Tsiganes, Manouches, gens du voyage, Bohémiens..., tous ces termes semblent interchangeables pour désigner une masse floue de gens, pauvres, asociaux, et qui se déplacent sur les routes. Le mythe perdure. Quant au bel euphémisme « gens du voyage », il a été mis en circulation par deux décrets français de 1972. Le panneau gens du voyage n’est qu’une manière d’envelopper de bien-pensance une réalité sordide : le fait qu’il côtoie souvent sur les routes le panneau déchetterie municipale. Vous voulez vous déprimer pour la journée ? Pourquoi ?

Le FN fait carton plein dans les casernes des gendarmes mobiles et des gardes républicains ! Contrairement à ce que laisse sous-entendre le cliché pris à Notre-Dame-des-Landes, le gendarme mobile ne vote pas massivement "Blanc". Il y a un mois, nous avions diffusé une succincte enquête sur les candidats CRS membres du Front National [1]. Après avoir souligné les accointances publiques et assumées entre CRS et FN, nous nous penchons cette fois-ci sur les gendarmes. Et plus spécifiquement sur les gendarmes mobiles et gardes républicains. En juillet 2014, était publiée une étude de l’IFOP qui démontrait le vote très « bleu marine » des gendarmes mobiles et gardes républicains lors des présidentielles de 2012. L’IFOP avait analysé les résultats de 2012 dans les bureaux de vote "abritant dans leur périmètre une caserne de la gendarmerie mobile en milieu urbain". Nous avons ainsi repris la même méthode pour analyser le scrutin du 1er tour des régionales [2]. En Ile-de-France, les gendarmes mobiles et gardes républicains ont voté massivement Front National. Ouille ! Oui, c’est vrai.

Manuel, souviens-t-en... | Humanite "Quand on est de gauche, on n’a pas la matraque en guise de cœur. C’est un Français d’origine manouche qui t’écrit et qui écrit au Français de fraîche date que tu es. C’est un fils de «brigadiste» qui se rappelle à toi. La tribune: Manuel, tu as déclaré hier soir, sur BFMTV, que la situation était très différente pour toi, relativement à celle des Roms, car ta famille espagnole était venue en France pour fuir le franquisme. Tu as été naturalisé français en 1982. Tu avais «vocation» à retourner à Barcelone, en Espagne où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernaient uniquement les Roms. La guerre mondiale est venue. Manuel, «on» a accueilli la Roumanie et la Bulgarie dans l’Union européenne alors que ces pays ne respectaient pas, et ne respectent toujours pas, un des fondamentaux pour devenir ou être membre de l’Union européenne: le respect des minorités nationales. Et aujourd’hui, dans ces pays, la situation des Roms s’est encore aggravée. Pour l’heure, Manuel, j’ai la nausée.

FN : la presse allemande fustige les élites françaises Régionales 2015 En Ile-de -France, la campagne tourne à l’invective Au coude-à-coude dans les sondages, les deux principaux candidats s’opposent dans une campagne dure. Les attaques de Bartolone contre Pécresse ont suscité un... Grand Est : Philippot donné battu, de peu, par Richert EXCLUSIF + DOCUMENT - Malgré le maintien du candidat socialiste, la droite pourrait battre le FN dimanche dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine,... Politique Pourquoi le FN pourrait ne pas gagner de région Plusieurs éléments peuvent encore priver le parti d’extrême droite d’une victoire au second tour. La police gaze des enfants Roms pour les disperser Lyon, lundi 2 décembre 2013, à 6 heures du matin, la température avoisine zéro degré quand plusieurs dizaines de policiers pénètrent dans un squat occupé depuis 3 mois par des familles Roms. Il s’agit d’une expulsion, une de plus, une de trop, alors que les hébergements d’urgence sont déjà saturés, le préfet décide de jeter à la rue des familles entières dont de très nombreux enfants. Mais cette fois, la police va gazer tout le monde. Une expulsion qui dérape La semaine dernière déjà, des rumeurs d’expulsion avaient courues. Alors que les enfants s’assoient par terre avec leurs parents et les personnes venues les soutenir, la police décide de dégager la rue. Les mensonges de la préfecture Dans un premier temps, la préfecture répond aux journalistes qu’il s’agit d’un squat d’anarchistes et non d’un squat de Roms pensant probablement qu’elle arriverait à faire avaler l’utilisation de gaz lacrymogène contre des enfants. La censure de certains médias Certains médias seraient-ils aux ordres ?

Bernard Stiegler : « Les gens qui perdent le sentiment d’exister votent Front national » Bernard Stiegler, dans son bureau parisien, en 2013 - Audrey Cerdan/Rue89 En lisant le livre de Bernard Stiegler, « Aimer, s’aimer, nous aimer » (Galilée, 2003), on peut ressentir un sentiment de découragement. Le philosophe explique dans son livre que les électeurs FN sont, comme beaucoup d’entre nous dans cette société malade, victimes de troubles narcissiques. Pour s’en sortir, ils ont la particularité de désigner des boucs émissaires. C’est un symptôme, une façon d’évacuer le mal-être. Il est impossible de discuter avec des troubles et des symptômes (seuls les psys savent faire). Je suis allée demander à Bernard Stiegler ce que la presse peut et doit faire au lendemain des élections européennes, qui ont vu le FN atteindre le score de 25% des votants. Merci, votre inscription a bien été prise en compte. Une conférence, ce samedi Rue89 : Dans « Aimer, s’aimer, nous aimer », vous dites que les électeurs FN souffrent d’un défaut de « narcissisme primordial ». Les caissières disparaissent...

Related: