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Christopher Lasch : La culture du narcissisme

Christopher Lasch : La culture du narcissisme
Cet article est la version revue et augmentée d’une recension parue sur ce site il y a deux ans. Je remercie Thibaut Gress de le publier sous cette nouvelle forme. (juillet 2014) Autoportrait de Narcisse Dans son livre Un art moyen [1], Pierre Bourdieu montre que la pratique de la photographie, art apparemment très libre et très indéterminé quant à son objet, est en fait fortement déterminé socialement. Presque un demi-siècle après ce livre, l’époque des photographies avec l’appareil Kodak-Pathé semble lointaine, maintenant que nous pouvons prendre en permanence des photos avec un téléphone. Au contraire, la plupart des photographies sont vouées aujourd’hui à être mises aussitôt sur Instagram, repostées sur Facebook et stockées sur un profil Google+. La photographie actuelle n’est pas moins conventionnelle ni moins normée socialement qu’à l’époque du livre de Bourdieu. De plus, nous savons désormais prendre la pause spontanément car on peut nous photographier à chaque instant.

Tous des Narcisses impuissants (Christopher Lasch) "Les questions sociales se présentent inévitablement aussi comme des questions personnelles". Christopher Lasch Pourquoi sommes nous si passifs devant le basculement effrayant du monde ? Pourquoi le capitalisme de notre temps, dont plus personne ne conteste la crise, ne secrète t-il pas "ses propres fossoyeurs" mais plutôt de l'attentisme et de la passivité ? Pourquoi les révoltes cependant nombreuses peinent-elles à mettre le feu à la plaine ? Il y a certainement de multiples raisons pour se l'expliquer : des causes proprement politico-historiques, comme la faillite du bloc soviétique, les échecs du socialisme démocratique. Mais on peut creuser d'autres sillons aussi, plus profonds, plus inquiétants. Il s'agit de "La culture du narcissisme" de Christopher Lasch. J'y ai retrouvé la confirmation d'intuitions rencontrées ailleurs, notamment chez Pasolini bien longtemps auparavant. Pour Lasch, le trait psychologique majeur de l'homme contemporain, c'est le narcissisme.

Le narcissisme, Paul Denis Responsables : Paul Denis PUF , Paris collection Que sais-je ? , numéro 3946 , (avril 2012)Poche Résumé Introduit par Freud dans la psychanalyse, ce terme s'étend à l'amour de soi en général, à l'estime de soi, à l'organisation de la personnalité, et, plus récemment, dans les études sociologiques, le narcissisme définit les conséquences individuelles des changements de la société d'aujourd'hui. Ajouter un avis sur cet ouvrage : Informations légales Les avis de cette rubrique sont la propriété de La Procure. L'internaute a le droit de publier un avis par livre, mais certains livres ne sont pas ouverts aux avis. Les données obligatoires sont nécessaires pour que vous puissiez faire paraître votre commentaire. Vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de modification et de suppression des données qui vous concernent. La rédaction des critiques sur laprocure.com est soumise à une charte : Ce module vise uniquement à collecter des commentaires sur le contenu d'une oeuvre. Résumé

«Le Complexe de Narcisse», recenssion de l’ouvrage de Lasch par Guillaume Faye | Guillaume Faye Archive Article paru sous le titre de « Le Complexe de Narcisse, essai de Christopher Lasch» , in Nouvelle Ecole, 1982. « Partout, la société bourgeoise semble avoir épuisé sa réserve d’idées créatrices (…) La crise politique du capitalisme reflète une crise gène-raie de la culture occidentale. Le libéralisme (…) a perdu la capacité d’expliquer les événements dans un monde où règnent l’Etat-Providence et les sociétés multinationales et rien ne l’a remplacé. Ce diagnostic porté par Christopher Lasch, l’un des observateurs les plus lucides de l’actuelle société américaine, donne le ton du réquisitoire qu’il a fait parai-ttc contre la mentalité et l’idéologie décadente des sociétés bourgeoises, sous le titre de The Culture of Narcissism (en traduction française, Le complexe de Narcisse). L’« invasion de la société par le moi » produit, dit-il, une course sans limites vers la « sécurité physique et psychique ». La bureaucratisation des activités sociales accentue la tendance. Gostar disto:

INTRODUCTION PAR PIERRE HAYAT : LA PHILOSOPHIE ENTRE TOTALITE ET TRANSCENDANCE « L’homme de l’humanisme est celui qui n’entend plus recevoir ses normes et ses lois ni de la nature des choses (Aristote), ni de Dieu, mais qui les fonde lui-même à partir de sa raison et de sa volonté ». Alain Renaut, L’ère de l’individu, 1989. Enjeu : Distinguer dans le concept moderne de liberté, en opposition à la liberté des Anciens (comme assujettissement), l’indépendance et l’autonomie. Chez Aristote, il est clair que le fondement ultime de la souveraineté est la hiérarchie des êtres au sein du cosmos, et non la volonté humaine se donnant des lois et se soumettant à l’autorité qu’elle reconnaît ; et c’est pourquoi tout homme n’a pas un droit égal à exercer collectivement une part de souveraineté : la liberté est assujettissement à la loi reine, le nomos est le basileus. B. Difficulté (à traiter dans un autre cours) : si l’intersubjectivité est la vérité de l’autonomie, peut-on admettre que l’interdépendance soit la vérité de l’indépendance ? Introduction L’harmonie préétablie. A. B.

Christopher Lasch : « Le moi assiégé. Essai sur l’érosion de la personnalité » Critique Christopher Lasch : les malheurs de Narcisse LE MONDE DES LIVRES | 27.03.08 | Christopher Lasch (1932-1994) appartient à une catégorie très bien représentée dans la sociologie américaine, mais qui a peu d'équivalents en France : c'est un sociologue qui échappe à l'alternative entre la théorie et l'enquête pour saisir ce qui fait l'unité d'une période ou d'une époque de la société démocratique. Il s'appuie, bien sûr, sur l'exemple américain, mais ses analyses sont assez aisément transposables aux sociétés européennes. C'est aussi un penseur politique qui échappe aux clivages usuels, puisqu'il se veut socialiste tout en reconnaissant de nombreux mérites à certaines traditions conservatrices. Il n'est donc pas surprenant qu'il cite souvent avec approbation certains auteurs conservateurs comme Daniel Bell ou Norman Podhoretz, mais cela ne l'a nullement conduit à se réjouir des politiques dites conservatrices, suivies à partir des années Reagan. commander ce livre Share and Enjoy

DÉBATS : les idiots utiles du FN avec Jacques Rancière Cet interview est tout à fait passionnant et je crois que ce n’est pas un hasard si Jacques Rancière en arrive à cette analyse, comme certains philosophes de cette génération, ils partagent un souci qui me paraît fondamental dans ces temps de crise, celui disons des « petits », des humbles. La République à laquelle nous sommes tous attachés devient effectivement un modèle élitiste et donc capable de favoriser l’extrême-droite raciste, xénophobe si elle perd sa dimension « sociale », populaire, celle qui reconnaît l’existence du droit du peuple à l’insurrection et de la lutte des classes, un mélange de spinozisme et de Marx. C’est pour cela que pour ma part je crois que sans les communistes, pas les radicaux à la Mélenchon quels que soient les mérites de ce dernier, non l’ancrage dans la classe ouvrière et dans les couches populaires, le modèle républicain est menacé et se retourne en son contraire. Il n’est pas sûr qu’il y ait contradiction. Oui, probablement. « Où est la gauche ?

Les Deux Sources de la morale et de la religion Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les Deux Sources de la morale et de la religion est un ouvrage du philosophe français Henri Bergson paru en 1932. Il pose la distinction restée célèbre entre « société ouverte » et « société fermée » (qui sera reprise dans une autre perspective par l'épistémologue Karl R. Popper). « Ne nous bornons donc pas à dire, comme nous le faisions plus haut, que la mystique appelle la mécanique. — Chap. Et ce regard sur le « ciel » annonce la phrase de conclusion (demeurée aussi célèbre que le « supplément d'âme »), sur « la fonction essentielle de l'univers, qui est une machine à faire des dieux. » Car, de bout en bout, la question centrale est celle de la mystique qui déifie les êtres. Table des matières[modifier | modifier le code] L'Obligation moraleLa Religion statiqueLa Religion dynamiqueRemarques finales. La question centrale de la mystique[modifier | modifier le code] Appel contre obligation. Non pas savoir qu'est-ce que Dieu?

La culture du narcissisme Un livre de Christopher Lasch nous éclaire sur les dérives égocentriques de notre société. L’individu est coupé du sens que lui donne les autres ou l’ensemble de la société par la très haute idée qu’il a de lui même. Le sujet de « La culture du narcissisme » ouvrage de Christopher Lasch paru il y a trente ans, en 1979, porte sur l’évolution de la psychologie des humains -les monades égoïstes pour reprendre l’expression de Jean-Claude Michéa- dans la société libérale (lisez capitaliste) « post-moderne ». C. Lasch (1932-1994) est presque exactement contemporain de Guy Debord et ce travail partage avec « La société du spectacle », ouvrage auquel il renvoie explicitement, le même type de réception publique officielle : un silence assourdissant. Le sujet de Lasch est un homme dont la compétence technique livrée aux grandes entreprises ne permet plus de pourvoir lui-même à ses besoins matériels.

Jacques Rancière: «L'élection, ce n'est pas la démocratie» - 28 mai 2012 Le Nouvel Observateur. L'élection présidentielle est généralement présentée comme le point culminant de la vie démocratique française. Ce n'est pas votre avis. Pourquoi? Jacques Rancière. Dans son principe, comme dans son origine historique, la représentation est le contraire de la démocratie. La représentation, elle, est un principe oligarchique: ceux qui sont ainsi associés au pouvoir représentent non pas une population mais le statut ou la compétence qui fondent leur autorité sur cette population: la naissance, la richesse, le savoir ou autres. Notre système électoral est un compromis historique entre pouvoir oligarchique et pouvoir de tous: les représentants des puissances établies sont devenus les représentants du peuple, mais, inversement, le peuple démocratique délègue son pouvoir à une classe politique créditée d'une connaissance particulière des affaires communes et de l'exercice du pouvoir. Mettez-vous la campagne de Jean-Luc Mélenchon dans le même sac? Irez-vous voter?

art et imitation - Maryse Emel, professeure de philosophie.................... mes cours de philosophie dans l'ordre de mes pensées explication d'un texte d'Aristote « Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance (l’homme diffère des autres animaux en ce qu’il est très apte à l’imitation et c’est au moyen de celle-ci qu’il acquiert ses premières connaissances) et, en second lieu, tous les hommes prennent plaisir aux imitations. Un indice est ce qui se passe dans la réalité : des êtres dont l’original fait peine à la vue, nous aimons à en contempler l’image exécutée avec la plus grande exactitude ; par exemple, les formes des animaux les plus vils et des cadavres. Une raison en est encore qu’apprendre est très agréable non seulement aux philosophes, mais pareillement aussi aux autres hommes ; seulement ceux-ci n’y ont qu’une faible part. Aristote, Poétique, 1448 b 6-19 Le texte commence par une distinction entre l’homme et l’animal. Comme nous venons de le souligner, l’imitation est manifestation de la liberté humaine. L’art est le propre de l’homme Ainsi faut-il comprendre cette phrase du texte :

Nous sommes tous des sales gosses de Narcisse Passée inaperçue en Europe, une enquête récente de l’Université d’État de San Diego (CA) souligne la tendance croissante vers le « narcissisme » chez les étudiants de premier cycle universitaire ; ce comportement ayant augmenté de 30 % entre 1982 et 2009. Ainsi, beaucoup de jeunes Américains se considèrent assez talentueux et promis à un succès certain pour délaisser la connaissance, au point que le temps consacré aux études à considérablement diminué. Et les résultats scolaires qui en ressortent ont sensiblement chuté. Tout avait été dit dans ce solide essai de 300 pages qui affronta, lors de sa publication en France en 1981, une ignorance totale de la part de la critique. Naissance du Narcisse post-moderne Narcisse, cette figure de la mythologie grecque qui tomba amoureux non pas de lui-même mais bien de son propre reflet dans l’eau, a finalement toujours existé en chacun d’entre nous. Belle brochette d’illuminés. Portrait du Narcisse contemporain Je n’aime que moi. Dr Jean M.

Marcel Gauchet : « Notre démocratie est en passe de devenir dérisoire » XEnvoyer cet article par e-mail Marcel Gauchet : « Notre démocratie est en passe de devenir dérisoire » Nouveau ! Pas le temps de lire cet article ? Classez le dans vos favoris en cliquant sur l’étoile. Fermer Un politique qui court après l’Histoire sans la comprendre, des sociétés trop effrayées pour se diagnostiquer, une démocratie devenue inopérante. Observateur méticuleux des métamorphoses démocratiques – celles qui, au fil des ans et sans que l’on en ait conscience, ont radicalement modifié l’exercice du pouvoir, le rôle de l’Etat et les attendus des peuples à son égard sans pour autant modifier le cadre juridique originel – le philosophe et historien Marcel Gauchet fait l’inventaire implacable des bouleversements engendrés dans nos sociétés. Inquiétant – d’autant plus lorsque le phénomène survient dans un régime démocratique désormais privé de sa fonction principale, celle de “l’efficacité collective” – mais pas catastrophique puisque, le philosophe en est convaincu : c’est une phase.

Le triomphe de Narcisse? La philosophie face au malêtre de l'individu postmoderne Jean-Marc Triffaux, psychiatre et Professeur de psychologie médicale à l’Université de Liège, m’a demandé de traiter de la question du narcissisme devant des psychiatres, psychanalystes et psychologues. La conférence a eu lieu le 24 octobre 2013. Elle était organisée par la firme pharmaceutique Lundbeck. Le thème que je vais aborder ce soir relève de ce qu’on appelle « l’exercice imposé ». Jean-Marc Triffaux, en m’invitant dans le cadre de ces conférences, m’a proposé d’aborder la question du narcissisme comme figure du malêtre de l’individu contemporain/ postmoderne. Dans mes travaux, je n’utilise jamais la notion de « narcissisme », pas plus d’ailleurs que celles de « postmodernité » ni de « malêtre ». Il est un fait que cette notion de narcissisme est omniprésente aujourd’hui. Mon métier, c’est la philosophie. - une critique politique ensuite, avec une 2e question : « est-il vrai que notre société est dominée par le narcissisme ? « De quoi le triomphe de Narcisse est-il le nom ?

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