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Internet, facile bouc émissaire

Internet, facile bouc émissaire
Il est frappant de constater combien les transformations liées au numérique sont souvent le facile bouc émissaire de tous les maux de notre société contemporaine. Le numérique est accusé de tout : de l'individuation de la société, de l'infobésité contemporaine, d'être le caniveau de l'information, de tuer le livre, le cinéma, la musique, de favoriser les échanges (non-marchands au détriment des échanges marchands), d'avoir déstructuré le travail, de la désindustrialisation, de tuer le lien social, de favoriser la violence, le terrorisme, la solitude, de détruire notre cerveau... La liste des reproches anxyogènes qu'on lui adresse semble sans fin - à l'image des espoirs qu'il cristalise en miroir. Pourtant dès qu'on y regarde de plus près, bien souvent, le numérique n'est pas à l'origine des problèmes qu'on observe. Les libraires accusent ainsi le numérique de tuer le livre et leur métier, sans regarder que le numérique joue peu de rôles dans les malheurs qui les touchent.

La fin de la librairie (2e partie) : Pourquoi nous sommes-nous détournés des librairies On a esquissé dans la première partie, l'influence des pratiques commerciales sur la décomposition du tissu des librairies pour rappeler que la crise actuelle de la librairie n'était pas due à l'internet, mais plutôt aux conditions commerciales imposées par la distribution, qui impose aux petits magasins de proximités que forment le coeur de la librairie, des conditions commerciales de plus en plus semblables à celles qu'elle accorde aux grandes surfaces (GS) et aux grandes surfaces spécialisées (GSS). La librairie est le commerce de détail qui a la marge la plus faible : on comprend que ce soit pour beaucoup d'entre eux, intenables. Image : Une vieille enseigne de librairie à Paris photographiée par par Sean Ganann. Il y a une seconde raison à observer pour comprendre le malaise de la librairie. La montée du consommateur occasionnel On n'a jamais vendu autant de livres annuellement, mais nos modes de consommation ont changé en 20 ans. Image : Nous attendons la poésie, par J.

Fuyez les livres, fuyez l'école, fuyez Facebook! Conrad Gessner, un scientifique suisse de renom, a sans doute été le premier à s'inquiéter des répercussions négatives d'un trop-plein d'informations. Dans un ouvrage de référence, Gessner décrivait un monde moderne submergé de données, une situation à la fois «déroutante et néfaste». Aujourd'hui, les médias s'en font l'écho à coups de rapports sur les risques sans précédent d'un environnement virtuel continuellement «branché». Il est cependant intéressant de préciser que Gessner n'a jamais envoyé un e-mail de sa vie, et n'y connaissait absolument rien en informatique. Non pas qu'il fut technophobe, simplement, il mourut en 1565. Les inquiétudes qu'il formulait alors concernaient le déluge d'informations qu'avait déclenché à l'époque l'invention de l'imprimerie. L'homme craint le trop-plein d'informations depuis toujours, et chaque génération essaie d'imaginer les conséquences que pourrait avoir la technologie sur nos esprits et nos cerveaux. publicité L'école, c'est trop dangereux

La fin de la librairie (1ère partie) : Ce n’est pas l’internet qui a tué la librairie « C’est la question du bouc-émissaire, qui est le piège ! » – François Bon – « À cause de mecs comme toi » Une économie trop fragile Voilà longtemps que la situation économique de la librairie est fragile (voir l’enquête 2007 sur la situation économique de la librairie indépendante .pdf). La rentabilité de la librairie physique est l’une des plus faibles de l’ensemble des commerces de détail (1,4 % du CA en moyenne). Une étude publiée en mai 2011, juste avant les Rencontres nationales de la librairie réalisée pour le Syndicat de la librairie française par le cabinet d’étude Xerfi pointe du doigt deux principales raisons : Quand on observe les chiffres clés du secteur du livre 2010 (.pdf), édités par le Département des études, de la prospective et des statistiques du ministère de la Culture, on constate que la librairie n’est plus le « Lieu unique du livre », tant s’en faut : celle qui réalisait 21 % des ventes du livre en 1999, n’en réalise plus que 18 %. « Ils produisent beaucoup trop !

Comment identifier et communiquer ses compétences techniques En matière de recrutement ou de management, l’évaluation/ l’appréciation porte généralement d’abord sur les compétences techniques ou compétences métiers. Savoir identifier ses compétences professionnelles, les formuler et les communiquer est donc essentiel pour chacun d’entre nous dans la gestion de son parcours professionnel, de ses carrières La notion de compétence professionnelle fait l’objet de nombreux débats dans sa définition, son évaluation, son utilisation. Nous retiendrons ici une définition simplifiée : « La compétence professionnelle exprime un savoir-faire mis en oeuvre et contribuant à un livrable, un résultat, une performance… » Les domaines de compétences Pour identifier ses compétences techniques, il est toujours intéressant d’identifier les domaines d’actions dans lesquels elles s’exercent ou se sont exercés car ils permettent de recueillir une vision élargie de ses savoir-faire et contribuent aussi à mieux évaluer ses contributions à l’entreprise.

Les internautes, ce « douloureux probleme » "Si vous ne voulez pas avoir de problème de vie privée, n'allez pas sur le Net !"Pascal Rogard, directeur général de la SACD et défenseur émérite de l'Hadopi, lors du colloque Droits et libertés dans la société numérique, organisé par Nathalie Kosciusko-Morizet (voir aussi le compte-rendu de Jean-Michel Planche). La proposition de Mr Rogard a le mérite de la franchise. On l'entend souvent, en effet (ou "anéfé ;-), émanant, qui de policiers ou de leurs affidés, qui de personnes d'autant plus méfiantes de l'internet qu'elles n'y vont généralement jamais, ou presque (on les reconnaît facilement : elles ne s'en servent que comme d'un "minitel 2.0, pour y faire leurs courses ou réserver une place dans le TGV -et encore : il s'en trouve même qui ont peur d'...acheter sur l'internet). Inciter les internautes à ne plus aller sur le Net, ou à ne plus s'y exprimer, est aussi pertinent, opportun et constructif que de demander aux industriels de la musique d'arrêter de vendre des disques.

Net Attacks ! Nos cerveaux attaqués par le net… vraiment Arrêtez tout de suite de lire cet article, il pourrait vous rendre stupide ! Ne cliquez pas sur les liens, ils pourraient vous distraire ! Tel est le cri d’alarme que lancent (à nouveau) quelques Cassandres des nouvelles technologies, estime Nick Bilton pour le New York Times. Nicholas Carr (blog), dans son nouveau livre, The Shallows (qu’on pourrait traduire par le bas-fond, pour désigner quelque chose de peu profond, de superficiel, de futile : le livre est sous-titré “ce que l’internet fait à nos cerveaux”), affirme qu’internet, les ordinateurs, Google, Twitter et le multitâche transforment notre activité intellectuelle au détriment de notre capacité à lire des choses longues, activité critique pour le fonctionnement de nos sociétés. “Il n’y a rien de mal à absorber rapidement et par bribes des informations. L’expérience modifie le cerveau… et alors !? Pourtant, tout le monde n’est pas aussi catégorique. Il ne fait aucun doute que l’internet change notre cerveau, rappelle Lehrer.

Internet, bouc émissaire des lâchetés journalistiques On croit rêver : un des principaux ministres de la République fait une plaisanterie raciste sous les regards d’une caméra de télévision, et le problème, ce serait... Internet ! Dans la déferlante des commentaires qui entoure l’« affaire Hortefeux » depuis deux jours, il n’y a rien de plus stupéfiant, de plus consternant à mon sens, que ces brillantes analyses qui ne voient qu’un seul coupable : le Web. Notre confrère Jean-Michel Blier, dans le journal Soir3 vendredi, en a donné l’exemple le plus caricatural, en opposant les « rumeurs » et le « caniveau » véhiculés par Internet, et « les informations vérifiées comme celles du journal télévisé ». Pourquoi réagir à ce commentaire en particulier ? Transformer la réalité pour appuyer sa démonstration, ça s’appelle de la manipulation, pas de l’information. Internet ou la planète Mars ? Mais surtout, l’essentiel n’est pas là. « D’un côté un espace pas vérifié, par légitimé, qui est Internet, de l’autre un espace légitime, qui est les médias. »

Internet nous rend-il seul ? Non ! « Nous vivons dans un isolement qui aurait été inimaginable pour nos ancêtres, et pourtant nous n’avons jamais été plus accessibles » via les technologies de la communication et les médias sociaux, estime l’écrivain Stephen Marche pour The Atlantic. La montée de la solitude ? Selon lui, nos médias sociaux interfèrent avec nos amitiés réelles. Pour preuve, Stephen Marche (@StephenMarche) en appelle aux travaux du sociologue Erik Klinenberg (@ericklinenberg), auteur de Going Solo : la montée de l’extraordinaire et surprenant appel à vivre seul . Dans son ouvrage, Klinenberg explique que la vie solitaire se développe plus que jamais : 27 % des ménages américains sont composés d’une seule personne, alors qu’on ne comptait que 10 % de foyers composés d’une seule personne dans les années 50. 35 % des adultes de plus de 45 ans sont chroniquement solitaires, estime une étude de l’AARP (voir le détail .pdf), l’association américaine des personnes retraitées (soit 20 % de plus qu’il y a 10 ans).

Ma réponse aux «élites» qui détestent l'Internet Les Français n’aiment pas Internet (1). Est-ce le résultat d’une nouvelle enquête menée auprès de 85 internautes? Nan. En fait, précisons: les élites françaises n’aiment pas Internet. Enfin… les élites… Disons les gens dont on parle dans les médias. Florilège des propos anti-web classés par «métiers» publicité Les politiques Michèle Alliot-Marie, Le Figaro, le 5 septembre 2011 «A travers les blogs et les tweets, il y a une mise en cause des principes de l’information. Patrick Ollier, à Public Sénat le 23 février 2011 «Les .fr vont chercher des infos dans le caniveau.» Nadine Morano, le 15 août 2008 «Internet, c’est comme une magnifique voiture de course. La même à Rue89, le 8 mai 2008 «Ah, Internet, je déteste, c’est le temple des rumeurs et de la caricature.» Jacques Myard, à l’Assemblée nationale en décembre 2009 «J’espère que l’on va prendre conscience de la nécessité de nationaliser ce réseau.» Rassurez-vous, à gauche aussi Ségolène Royal, le 21 septembre 2009: Les gens de la télévision Oui. 1.

De quoi le bouton “like” de Facebook est-il le nom ? - L'actu Médias / Net C'est un petit clic anodin en apparence, mais qui revêt pourtant de multiples significations. Pourquoi a-t-on besoin de signifier à son ami Facebook qu'on “like” son statut ou l'article qu'il a posté ? A l'occasion des 11 ans du réseau social, nous republions cet article. A l'ère du partage tous azimuts, le bouton « like » (ou « j'aime », en français) de Facebook n'est plus seulement cet incontournable thermomètre de popularité qu'il fut naguère, quand Mark Zuckerberg avait encore de l'acné. Le « like » américain C'est le « like » le plus courant, le « like » primaire, enthousiaste, pouce en l'air, œil torve et sourire bovin, sans malice, sans sorcellerie. Le « like » urticant Typiquement, le « like » de retour de soirée. Le « like » du dragueur On a rencontré une fille en soirée. Le « like » Tulius Detritus Non, jeune étourneau tombé de la dernière averse, le « like » n'est pas toujours gratuit et désintéressé. Le « like » du feignant Un « like » plutôt qu'une longue discussion.

High-Tech : Anonymous ne soutient plus WikiLeaks Les hacktivistes regrettent l'instauration d'une zone payante sur le site de WikiLeaks et dénoncent les dérives de l'organisation de Julian Assange. Des documents accablants devraient bientôt être publiés. C'est la fin d'une histoire débutée fin 2010. À cette époque, les hacktivistes d'Anonymous avaient soutenu WikiLeaks, critiqué de toute part après la publication de télégrammes diplomatiques américains secrets, en conduisant plusieurs attaques par déni de service contre les sites de MasterCard, Visa et Paypal. Depuis lors, Anonymous n'avait cessé de défendre ce site et son fondateur, Julian Assange. Cette décision coïncide avec la mise en place sur le site de WikiLeaks d'un paywall (zone payante). «WikiLeaks veut forcer les donations» Sur Twitter, Anonymous a immédiatement protesté contre cette nouvelle manière de faire. Ce document fait comprendre que les relations entre les deux organisations étaient de plus en plus tendues. «C'est la fin d'une époque. «WikiLeaks a trahi Anonymous»

Les adolescents sur Twitter, acte I : "C'est histoire d'être 'in'" Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Michaël Szadkowski Cet article est le premier d'une enquête en deux volets : "Comment les adolescents utilisent Twitter". >> Lire la seconde partie : "Les adolescents sur Twitter, acte II : la mise en scène frénétique de soi" [Avis aux lecteurs qui ne comprennent pas tout à Twitter : cette présentation, que nous avions publiée en 2009, peut vous être utile pour l'article qui va suivre, de même que ce petit lexique du jargon employé sur le réseau.] Depuis une petite année, un phénomène n'a pas échappé aux utilisateurs de longue date de Twitter : les adolescents français ont déboulé sur le réseau. L'intuition était d'abord fugace, lorsqu'on a vu apparaître, au hasard des retweets et des mentions, des tweets au doux parfum du site Vie de merde focalisés sur la vie au lycée, les relations avec ses parents ou les révisions du bac, comme les exemples récents ci-dessous l'illustrent : L'impossibilité du nombre Bon. La découverte du réseau De nouvelles communautés

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