Séminaire « Les perspectives actuelles de l'enseignement en maternelle, incidences sur la formation des enseignants » - Spécificité du travail en équipe en maternelle Thierry VASSE, Centre académique pour l'éducation prioritaire (CAREP) - Nantes La gestion de l'ensemble des partenaires de l'école maternelle représente un enjeu particulièrement complexe. La spécificité du travail en équipe en maternelle peut être analysée dans un premier temps à partir du point de vue de l'enseignant. On peut ainsi observer la persistance de dysfonctionnements et de difficultés dans le travail en équipe. Ces sessions de formations au bénéfice des ATSEM, aides éducateurs et animateurs d'accueil périscolaire ont en effet mis en lumière l'existence de nombreuses difficultés dans la mise en place d'un travail en équipe avec les enseignants. L'expérience d'un projet de recherche piloté depuis deux années avec un groupe d'enseignants et d'ATSEM en école maternelle fournit une illustration des conditions d'un fonctionnement harmonieux entre enseignants et ATSEM. Les spécificités du travail en équipe L'école maternelle se situe à un carrefour de compétences complémentaires.
Collaboration - RIRE — RIRE Durant leur parcours de la maternelle jusqu’aux études supérieures, les élèves évolueront au centre d’une équipe d’enseignants et d’intervenants scolaires ayant à coeur leur réussite et l’atteinte de leur plein potentiel. Toutefois, pour parvenir à cet objectif, il est impératif que tous travaillent ensemble. C’est pourquoi la collaboration entre les enseignants et les intervenants en milieu scolaire est primordiale. Pourquoi collaborer? La recherche montre que l’adoption de pratiques collaboratives a un impact immédiat chez les enseignants et les intervenants scolaires. le transfert d’informations entre enseignants et intervenants;le développement professionnel;les services offerts aux élèves HDAA;les connaissances et les stratégies d’enseignement;la compréhension du Programme de formation de l’école québécoise par les intervenants;la cohérence des interventions. Que retrouve-t-on dans ce dossier thématique?
Les gestes professionnels des enseignants ont-ils un effet sur les apprentissages des élèves ? C'est la dernière intervention de la journée. Dominique Bucheton réussit à emporter l'adhésion du public. Ses propos bousculent un peu les enseignants en général mais confortent les militants qui l'écoutent dans quelques « résistances ». Dominique Bucheton est une didacticienne du français, professeure à l'université de Montpellier, directrice du LIRDEF (laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique, éducation et formation). Elle se demande comment faire pour que l'engagement des enseignants produise des effets et celui des élèves aussi, parce que les deux sont investis dans l'affaire. Elle dit qu'il faut « penser le renouvellement de la professionnalité enseignante, parler des dilemmes de la profession. Elle propose trois postulats pour penser l'aide : - la question du sujet : l'élève est une personne avec des affects, des émotions. - Penser séparément les questions didactiques et pédagogiques est contre-productif : il faut des ajustements spécifiques selon les disciplines
Les pratiques d’échanges informels des enseignants avec leurs collègues de travail au sein de l’école primaire 1Les échanges entre les enseignants peuvent être décrits à partir de différents termes plus ou moins interchangeables – collaboration, concertation, coopération, coordination, collégialité, travail d’équipe, etc (Marcel, Dupriez, Périsset Bagnoud et Tardif, 2007). Les pratiques collectives des enseignants peuvent varier en allant d’un simple échange d’informations à la conception et à la mise en œuvre d’une activité professionnelle commune (Barrère, 2002b). De même, les objets des échanges peuvent être nombreux et variés : les élèves, le travail d’enseignement, les disciplines d’enseignement, le projet d’école, les relations avec les parents et autres partenaires éducatifs, etc. (Lefeuvre, 2007). 2Après avoir rappelé, dans une première partie, la nature des prescriptions relatives au travail collaboratif des enseignants, nous nous appuierons dans une deuxième partie sur un cadre d’analyse élaboré à partir des travaux de Lessard, Kamanzi et Larochelle (2009).
L’agir enseignant : des gestes professionnels ajustés Le grand mérite de l’équipe de Dominique Bucheton est de nous permettre de sortir par le haut des impasses des formations prescriptives, celles qui montrent les « bonnes méthodes » des « enseignants expérimentés », en considérant l’agir enseignant comme un objet légitime de recherche et de formation. L’association, trop rare, d’universitaires, de formateurs et d’enseignants rend cette recherche exemplaire. Prenant au sérieux le travail réel des enseignants, à la fois la source et le débouché de leur recherche, ces chercheurs avancent avec la double exigence d’un ancrage théorique fort et d’un pragmatisme imposé par leur objet.Pour se faire une idée de la richesse du modèle proposé, rien de tel qu’une plongée dans l’une des séquences de classe décrites dans la seconde partie du livre. Yannick Mével Entretien avec Dominique Bucheton Les macrodécisions générées par l’immédiateté de ce qui se passe dans la classe ne peuvent être dissociées des « logiques profondes ».
La collaboration des professionnels de l’enseignement et la réussite des élèves ayant des troubles d’apprentissage : Un examen de la recherche Ajouter aux Favoris Chris Mattatall et Keith Power Cliquez ici afin d'accéder la transcription de la vidéo. Mots-clés du résumé Plusieurs études démontrent que lorsque l’équipe-école participe à un processus de collaboration qui leur permet de prendre part à une démarche d’enquête conjointe et de tirer profit des connaissances et compétences uniques de leurs collègues, ceci transforme leur pratique en tant que pédagogue et a un impact prépondérant sur leurs élèves ayant des troubles d’apprentissage.La collaboration entre les membres de l’équipe-école doit être vue comme un processus où les professionnels de l’enseignement participent à des séances afin d’améliorer leurs pratiques pédagogiques et où ils évaluent les effets des stratégies et des méthodes utilisées en classe (Schomoker, 2007).La direction peut favoriser un climat de collaboration en encourageant la pratique de leadership partagé donnant à l’équipe-école la possibilité d’influencer les décisions concernant l’école. Résultats
2 No. 1 Mai 2000 -- Réflexion sur la pratique Entretiens en autoconfrontation croisée : une méthode en clinique de l'activité Yves Clot1, Daniel Faïta2, Gabriel Fernandez 3, Livia Scheller4 Dans la meilleure tradition ergonomique (Daniellou, 1996; Teiger, Laville, 1991; Leplat, 1997), les méthodes de connaissance associent de façon diversifiée les protagonistes d'une situation de travail à son analyse. 1. Plusieurs contraintes de l'activité de travail nous paraissent devoir être cherchées à partir des conflits qu'elle impose au sujet. De sorte que, selon nous, le réel de l'activité est également ce qui ne se fait pas, ce que l'on cherche à faire sans y parvenir — le drame des échecs — ce que l'on aurait voulu ou pu faire, ce que l'on pense pouvoir faire ailleurs. 2. Nous savons combien est féconde la distinction prescrit/réel. En fait, il s'agit d'une sorte de mémoire mobilisée par l'action. Car, si ces règles communes sont contraignantes, elles sont simultanément une ressource de la vie professionnelle. 3. 4. 4.1. 4.2. 4.3. 5.
La collaboration entre enseignants - Quand le réseau Bâtisseurs de possibles et le dispositif EMC, partageons ! décident de conjuguer leur expérience, cela donne #BâtisseursPartageurs, événement associé à LUDOVIA#15, à Ax-les-Thermes, en août 2018 ! En attendant cette prochaine édition de l’université d’été, de multiples occasions de faire connaissance, d’échanger, de bâtir et de partager seront proposées. À commencer par un tweetchat sur la collaboration entre enseignants, qui a rassemblé plus de 20 d’entre eux le 2 mai dernier. Retour sur ce premier rendez-vous, à travers la synthèse ci dessous ! Vous avez dit collaborer ? Pour commencer, il semble intéressant de revenir sur la notion de collaboration, en la distinguant de celle de coopération. Ici, nous parlerons bien de collaboration, acte de travailler et de réfléchir ensemble autour de buts communs nécessitant un effort coordonné, marqué par l’horizontalité des rapports entre pairs. Collaborer, oui, mais pourquoi ? Les interactions nombreuses sont recherchées. #EMsCape
Le travail enseignant : prescriptions et dimensions collectives de l'activité Les sciences du travail ont montré depuis longtemps que tenter de caractériser le travail par son résultat ne permettait pas de connaître ce qui en fait son essence ; c’est même le meilleur moyen de soustraire cette dernière à l’analyse. Dans les années 1950, pour les fondateurs de l’ergonomie francophone (Ombredanne & Faverge, 1955), l’analyse du travail ne pouvait pas se limiter à la prescription telle que la définissait la hiérarchie, ni à la seule observation du travail réalisé. Ce qui a conduit à une première distinction fondatrice et fondamentale, bien connue maintenant, entre le travail prescrit et le travail réalisé ; et une seconde, moins connue mais toute aussi fondamentale : l’activité laborieuse n’est pas à confondre avec son résultat. Cette double distinction s’accompagne d’une conséquence d’ordre méthodologique. Mais l’analyse de l’activité proposée est indissociable du cadre méthodologique qui rend possible son développement et les résultats obtenus.
Un enseignement démocratique de masse - La collaboration entre enseignants, facteur de réussite scolaire - Presses universitaires de Louvain 1 Collaboratrice FNRS, FUCAM 1Note portant sur l’auteur1 2 Données de la recherche « Savoirs partagés, compétences collectives, réseaux internes et externes (...) 2La concertation au sein des établissements scolaires de l'enseignement primaire fait l’objet en Belgique francophone d’une obligation légale. Cette injonction à collaborer fait partie d'un ensemble de mesures qui contribueraient à l'amélioration des pratiques pédagogiques et le cas échéant, à la réussite d'un plus grand nombre d'élèves. Derrière cette volonté de promouvoir le travail collectif entre enseignants, il est possible d’entrevoir celle de renforcer la position de l'établissement scolaire comme unité d'action pédagogique. 3 Décret « organisation de l'enseignement fondamental » du 13 juillet 1998. 4 Les chefs d’établissements sont tenus d’informer l’inspection de la programmation des réunions et (...) 4.1. 4.2. 14 Le terme « périphérique » est utilisé ici en opposition à « central » qui se rapporte à ce que l'e (...)
Entre travail réel et travail prescrit : lâactivité de bricolage au cÅur du métier dâenseignant ? La Loi de 2005 « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a favorisé la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap. Frederic Grimaud, enseignant en CLIS et chercheur, a observé en quoi l’accueil d’un élève handicapé participe ou non à de vrais changements dans le métier d’enseignant ? De « grosses modifications du contexte entrainent –elles de grosses modifications dans l’activité? » interroge t’il ? La première est enseignante en CE1, dans une école difficile. Dans son travail d’analyse, Frederic Grimaud emprunte l’angle de l’ergonomie de langue française selon laquelle il faut adapter le travail à l’homme. Les enseignantes observées ont vécu l’intégration des élèves handicapés comme un sur rajout à leurs difficultés.. L’écart entre travail prescrit et travail réel, les adaptations constantes qu’il impose, place l’enseignant face à des dilemmes, des interrogations. Monique Royer
L'activité enseignante entre prescription et réel : ruses, petits bonheurs, souffrance Les lamentations professorales ont pour objet les responsables politiques, multipliant des réformes à peine mises en œuvre que déjà recouvertes par d’autres, sans que les précédentes aient été évaluées ni accompagnées des ressources –de diverses natures– nécessaires à leur réussite supposée. La hiérarchie est également objet de plainte, accusée de produire des injonctions paradoxales, d’être plus soucieuse d’assurer son autopromotion, une bonne image de son établissement ou le faux-semblant du fonctionnement du “système”, que de soutenir les enseignants. Les parents trop interventionnistes ou trop absents ; les élèves peu intéressés voire faisant de l’obstruction, sans oublier les collègues, éventuelles sources de contrariété, sont aussi pointés du doigt. Il s’agit plus de plainte que de critique au sens où tout projet de transformation ou contre-projet semble généralement absent et où le sentiment de subir sans échappatoires possibles une situation non désirée domine.
Le travail: une valeur en voie de disparition. Dominique Méda Qu'est-ce qui fonde le lien social, ce lien qui fait que les hommes d'un même pays se sentent membres d'une même communauté, bien qu'ils ne se connaissent pas? Dans un même élan, les libéraux et les marxistes ont répondu: " le travail ". Les premiers parce qu'ils voyaient dans l'économique le tout de la société, cette dernière n'existant, au fond, que pour faciliter les échanges et accroître la production. Les seconds parce qu'ils croyaient que, débarrassés de l'exploitation, les hommes allaient pouvoir libérer le travail de ses aspects aliénants et exalter ainsi leur puissance créatrice. Dans le premier cas, c'est le travail qui fonde l'appartenance économique, dans le second c'est le travail qui fonde l'appartenance sociale: dans les deux cas, le travail est constitutif de la société. Il est temps d'en terminer avec cette société fondée sur le travail, estime Dominique Méda. Le travail: une valeur en voie de disparition., Dominique Méda éd. Commenter cet article
Le travail La réalité ne peut être franchie que soulevée.René Char « Pour le poète, c’est l’or et l’argent, mais pour le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes et perdu le genre humain. » [1] J.-J. Rousseau, Essai sur l’origine des langues, Paris,... [1] Comment est-il possible, eu égard à cette affirmation, de ne pas condamner sans détour le travail ? Le travail est absent de l’état de nature. La naissance de l’homo faber est naissance de l’humanité. Le travail est ainsi la naissance de l’humanité, d’où son caractère anthropogène. L’Essai sur l’origine des langues et le Contrat social présentent une nature chaotique. Quand Rousseau présente l’être humain comme le roi de la terre, il évoque le travail comme participant de son couronnement. Considérant les caractères anthropogène et sociogène du travail, il n’est pas surprenant de constater son omniprésence dans l’œuvre de Rousseau. Le travail est liberté, que l’on peut prendre au moins en trois sens.