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Le sexisme du Roi Lion

Le sexisme du Roi Lion
La féminité dans Le Roi Lion L’une des premières choses qui nous frappe en regardant Le Roi Lion, c’est le sexisme banal et structurant de l’histoire. Dès les premières scènes, Le Roi Lion nous fait connaître un monde structuré hiérarchiquement, avec au sommet de la pyramide le monarque absolu, qui règne en bon patriarche sur, non seulement son peuple docile et servile (les autres animaux), mais également ses lionnes, qui jamais ne remettront en question le bien fondé de la place des hommes, ni de la place des femmes. Le Roi Lion comporte un grand total de 3 personnages féminins, contre 9 personnages masculins. La relation entre Simba et Nala nous apparaît comme étant une relation d’amitié étant jeune, qui plus tard évoluera selon le schéma classique de Disney vers un amour hétérosexuel. Et de un… Et de deux… Et de trois… cela suffira-t-il à renverser le patriarcat? Cette supériorité ouvrirait-elle des possibilités subversives? Et Nala dans tout ça? Ah, enfin! Un homme, un vrai Liam

Sexisme et images : une étude d’observation En matière de discrimination entre les hommes et les femmes, on s’accorde souvent à penser qu’au-delà des lois, le problème s’ancre dans l’imaginaire collectif, sur le terrain du symbolique. Le sexisme se manifeste par des images, des signes, à la fois sources et reflets de l’imaginaire collectif. Travaillant moi-même sur le terrain du symbolique dans une optique d’ artiste chercheur, j’ai souhaité enrichir mon point de vue sur l’état actuel des représentations hommes-femmes à l’aide d’observations pour une fois « générales », sans m’arrêter sur les cas particuliers. Les images aussi dessinent des statistiques… Mais quelles images observer ? Quels signes ? Le corpus Il s’agit des bandes annonces des cinq films les plus vus chaque semaine au cinéma, en France, sur une période de six mois, de novembre 2013 à mai 2014 (cliquez ici pour en récupérer la liste). Trois observations pour établir la proportion d’hommes et de femmes 1ère observation Les personnages : Hommes : 70% Femmes : 30%

Princesses Disney féministes Depuis l'intéressante série d'Euterpe sur les princesses Disney et suivantes, j'ai trouvé sur le site I blame the kyriarchydes princesses Disney féministes -détournées évidemment ! Le Prince : ...et nous vivrions heureux La Princesse : est-ce que cela signifie que j'aurais ma propre carrière et que je contrôlerai mes finances ? La Princesse : Houah, pardon mais quelle partie de moi, alors que je dors ici seule, implique mon consentement ? Blanche-Neige : Ils n'ont pas arrêté de me dire que je dois haïr les hommes, puisque je suis féministe. Ils n'ont rien voulu entendre de ce que j'ai dit à propos des rôles de genre qui oppriment les hommes et les femmes ! La Princesse : J'ai écrit un essai sur la théorie queer pour mon cours de littérature. On peut rêver que les princesses de Disney (et les autres) s'émancipent, et que les princes aient l'esprit large ouvert.

La leçon de piano : Comment tomber amoureuse de son agresseur sexuel TW : Le film et par conséquent cet article parle de violences conjugales et sexuelles. La leçon de piano, réalisé par Jane Campion et sorti en 1993, a été un succès public et critique. Le film a remporté 3 Oscars ainsi que la Palme d’Or, permettant à Jane Campion d’être la première – et à ce jour encore la seule – femme à avoir obtenu cette distinction[1]. La réalisatrice étant connue pour mettre en scène des rôles féminins forts et intéressants (Portrait de Femme, Bright Star, Top of the Lake…) et le film étant souvent qualifié de “féministe” par le web (il suffit de taper « The Piano feminist » sur un moteur de recherche pour s’en rendre compte), j’avais plutôt un a priori positif sur le film et fut extrêmement déçue en le voyant. Il suffit qu’un film ait comme perso principal une femme et traite de sexualité féminine pour qu’automatiquement les critiques le qualifient de « féministe ». La coercition sexuelle, ou comment amener les femmes au plaisir Je suis malheureux Julie G.

With Tangled, Disney Gets Closer to Embracing Feminism Over the holidays, I finally got a chance to see the animated movie Tangled. I not only laughed at the jokes and enjoyed the fairy tale romp, but I left the theatre with the distinct impression that Disney has taken a few more baby steps on the path to feminism. Just to be clear, I'm suggesting that Disney is getting closer to embracing feminism. They still have quite a long way to go, but it seems that the Disney corporation is warming up to the idea of letting girls have their own adventures. Indulge me, if you will, in a bit of Disney nostaglia. After a few animated films featuring animals, the next Disney princesses were Cinderella and Sleeping Beauty. Don't even get me started on the evil stepmothers and witches who played prominent roles in these tales, residing on the other end of the spectrum from the innocent young maidens they sought to destroy. After having either enchanted or enraged two generations of women, Disney decided to see what they could do with the next generation.

Boîte à outils Par où commencer pour réfléchir sur le film que l’on vient de voir au cinéma ou chez soi ? Quelles questions peut-on se poser ? Comment savoir ce qu’est une représentation normée, un axe de domination, un trope ? Parfois des choses nous sautent aux yeux, et parfois on sent de manière diffuse que des choses sont problématiques sans arriver à mettre le doigt dessus. D’autres fois encore, on passe totalement à côté. Et comment aborder simplement une analyse politique avec des personnes qui ne sont pas forcément familières avec cette démarche ? Il existe de nombreux concepts pour appréhender l’analyse des rapports de pouvoir et des représentations. Nous avons choisi de présenter 4 étapes de réflexions. De la même manière, nous avons choisi de garder un format court afin que le texte reste digeste, et de renvoyer plutôt vers quelques ressources qui nous semblent pertinentes pour celleux qui souhaitent quelques pistes de départ pour développer leur réflexion avec des apports extérieurs. 1. 2.

Mulan (1998) : féminisme et patriarcat chez Disney Sorti 3 ans après Pocahontas, Mulan est également (comme signalé ailleurs sur ce site dans l’article consacré à Pocahontas) une tentative de lutter contre les accusations de racisme, de sexisme et d’ethnocentrisme. Mulan est-elle une tentative plus réussie que Pocahontas ? Sortir de l’ethnocentrisme selon Disney Après avoir été souvent accusés d’ethnocentrisme, les studios Disney ont créé plusieurs héros « exotiques », c’est-à-dire n’étant pas d’origine européenne (Aladdin, Pocahontas…). Cependant, s’il est progressiste de montrer d’autres contrées que l’Europe et les Etats-Unis, l’image qu’en donne Disney n’est pas forcément innocente. La Chine, conforme à l’imaginaire collectif occidental Mulan s’inspire de la légende de Hua Mulan[1] dont les origines et le contexte historique sont incertains. Le film présente donc une image de la Chine idéalisée selon l’imaginaire et les références du public occidental. La Chine vue par Disney… L’ennemi, ce barbare Déconstruction et apprentissage du genre

10 films pour comprendre le « syndrome Trinity » Dans un article publié sur le site The Dissolve, Tasha Robinson utilise l’expression « Trinity Syndrome » pour désigner le trope consistant à introduire un personnage féminin particulièrement compétent et intéressant, pour finalement le réduire à la fonction de bras droit du héros masculin. Je propose ici de revenir sur ce trope en passant en revue 10 films qui me semblent particulièrement représentatifs des problèmes qu’il pose. Ce ne sont que des cas parmi d’autres que j’ai choisis en fonction de mes propres goûts. Il existe plein d’autres exemples de ce « syndrome », comme ceux que citent par exemple Tasha Robinson dans l’article que j’ai cité ou, en français, Mirion Malle dans l’excellente BD qu’elle consacre à cette question sur son excellent blog. On peut résumer en une phrase l’idée sexiste véhiculée par ce trope : une femme a beau être extraordinairement compétente, intelligente, forte, etc., elle sera toujours moins digne d’intérêt qu’un homme. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Disney Princesses, Capitalism and Feminism ENTERTAINMENT - Disney princesses don't slay dragons, play sports or go to university. Higher academics, athletics don't seem to be on their list of things to do. Snow White, Cinderella, Sleeping Beauty, Aurora, Ariel, Belle, Jasmine, Pocahontas, Mulan and newly added Tiana and Rapunzel... they have all perfected the art of being the damsel in distress. Even the bookish Belle, the runaway Jasmine and the resourceful Pocahontas... they all are beholden to having a man rescue them. Girl power? As a franchise Disney has done very well at selling clothes, toys, dolls to your kids. You may laugh when your daughter says she wants to be a princess when she grows up, but what is she really aspiring to? There's also the health issue... all the Disney Princesses are anorexic. Fairy tales have been around for centuries, little girls have always liked pretty dresses, and its no surprise little girls like them. Why not buy something that is good for your daughter's health and education?

Méchants et méchantes chez Disney (2) : Hommes faibles Si les méchantes sont toujours des femmes fortes, les méchants sont au contraire le plus souvent des hommes faibles. Pas au sens où ils seraient moins redoutables que leurs homologues féminines, mais au sens où ils ne correspondent pas à la norme sexiste qui veut que les hommes soient virils et puissants. En effet, ils sont la plupart du temps efféminés et ne recherchent pas le combat frontal avec le héros. Comme on le verra, il existe quelques exceptions à cette règle. Le méchant est alors moins caractérisé par rapport à son sexe qu’en fonction de son appartenance ethnique et/ou de classe. Une bande d’efféminés D’un point de vue purement physique, on peut d’abord remarquer que les méchants ne sont pas aussi athlétiques et virils que les héros auxquels ils sont confrontés. Prince Jean sur un trône beaucoup trop grand pour lui On retrouve la même idée chez le personnage de Scar dans Le Roi Lion. Jafar et ses mains de gonzesse Montre-moi ta moustache, je te dirai qui tu es Scar la tapette

Raiponce (2010) : Peut-on être à la fois princesse et féministe chez Disney ? Comme La Princesse et la grenouille sorti un an plus tôt, Raiponce témoignait de la volonté de Disney de proposer des princesses plus fortes et actives que les Blanche-Neige, Cendrillon et Aurore des débuts. Mais aussi plus indépendantes que les Ariel, Belle ou Jasmine d’après la seconde vague féministe. L’idée était ainsi de parvenir à créer des personnages de princesses aussi fortes qu’ont pu l’être Mulan ou (dans une moindre mesure) Pocahontas, dont l’appartenance à une ethnicité plus « lointaine » avait pu permettre quelques audaces de la part du studio (plutôt habitué à un sexisme des plus réactionnaires). Et la première bande-annonce[1] ainsi que les images diffusées par Disney pour la promotion du film[2] semblaient effectivement pleines de promesses pour tout-e-s ceux/celles lassé-e-s des éternelles histoires de princesses secondant leurs partenaires masculins pour parvenir à accomplir leur destinée (consistant inévitablement à devenir la femme d’un homme…). « Raiponce !

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