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Le journalisme est-il soluble dans l’ère numérique

Le journalisme est-il soluble dans l’ère numérique
La presse est en crise et ce n’est pas nouveau. Le modèle industriel des entreprises de presse est à bout de souffle et l’ère numérique n’a fait qu’accélérer et précipiter un déclin entamé il y a une vingtaine d’années. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer quelques chiffres : en dix ans, plusieurs dizaines de titres ont disparu aux États-Unis et en 2008, 16 000 journalistes américains ont été licenciés alors qu’ils étaient 2 000 à perdre leur emploi en 2007. En France, entre 2009 et 2011, le nombre de cartes de presse a diminué de 1 089 et la disparition de La Tribune et de France Soir n’augure rien de bon pour les années à venir. Internet aurait-il pour autant donné le coup de grâce à la presse ? Difficile à dire pour un média qui a déjà survécu à la naissance de la radio et de la télévision. La lecture du journal n’est plus la « prière matinale de l’homme moderne », comme l’explique cette phrase célèbre attribuée à Hegel. La double mutation : économique et technologique

Journalisme Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »(décembre 2018). Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références à l'aide d'appels de notes. Journalistes et rédacteurs à Radio-Canada/CBC à Montréal en 1944. Le journalisme (/ʒuʀnalism/) est l'activité qui consiste à recueillir, vérifier et éventuellement commenter des faits pour les porter à l'attention du public dans les médias en respectant une même déontologie du journalisme. La loi Brachard et la loi Cressard ont défini un statut de journaliste professionnel en France unique : mensualisé ou pigiste, payé à l'article ou à la photo, il a les mêmes droits et les mêmes devoirs, son entreprise bénéficiant en contrepartie d'aides à la presse. Information journalistique[modifier | modifier le code] Éthique du journalisme[modifier | modifier le code] [modifier | modifier le code]

Les médias d'opinion, un développement durable ? Nous entendons la presse d’opinion comme un média dont la ligne éditoriale est marquée par des ambitions idéologiques affichées ou des soutiens partisans explicites. On pourrait ici objecter qu’on peut faire de l’opinion et être factuel, ou que s’il existe une presse d’opinion, c’est qu’il existe a contrario une presse qui n’aurait pas d’opinion, une presse axiologiquement neutre. Mais le journaliste n’est-il pas le gatekeeper, « qui filtre et élimine les informations indésirables, inintéressantes ou insignifiantes et s’occupe d’informations de plus ample importance »[+] NoteBob FRANKLIN, Martin HAMER, Mark HANNA, Marie KINSEY, John E. [1] ? La presse d’opinion s’inscrit dans une tradition française bien installée La presse d’opinion s’inscrit dans une tradition française bien installée. Plus récemment, Limite, « revue d’écologie intégrale » d’inspiration chrétienne, est née en 2015 dans la foulée du mouvement Les Veilleurs, contre le « mariage pour tous ».

Le Medialab de l’AFP : la vérification de l’info et l’UX au cœur de l’innovation journalistique Billet originellement publié sur media-innovation.news, il est présenté dans le cadre d’un partenariat éditorial entre WAN-IFRA et Méta-Media. © [2018] Tous droits réservés. Le Medialab de l’AFP, qui réunit une petite équipe de journalistes et d’ingénieurs, propose des expériences utilisateur innovantes pour valoriser les contenus de l’AFP, à travers des vidéos interactives ou encore un affichage automatique de la géolocalisation des informations, et développe de nouveaux outils pour les salles de rédaction, notamment dans la vérification des images et des vidéos diffusées sur internet et les réseaux sociaux. L’AFP est une agence d’information mondiale fournissant une couverture rapide, vérifiée et complète en vidéo, texte, photo, multimédia et infographie des événements qui font l’actualité internationale. Des guerres et conflits à la politique, à l’économie, au sport, au spectacle jusqu’aux grands développements en matière de santé, de sciences ou de technologie. Innover à l’AFP

Le journalisme de données Le journalisme de données consiste à exploiter des bases de données, pour en extraire de l’information intelligible et pertinente, présentée de façon attractive. Il vise à donner du sens à d’obscures séries statistiques, à faire émerger des histoires dans de longues séries de données éparses. En cela, il s’inscrit pleinement dans la tradition journalistique consistant à aller chercher de l’information brute pour la présenter de manière adéquate au public. Seulement, il envisage différemment le rôle médiateur du journaliste. [2] et de cartes rich-media [+] NoteA. [3], d’applications interactives, etc. El Pais a mis au point une animation pour présenter les prévisions du FMI sur l’évolution du PIB des pays occidentaux. Traditionnellement, l’unité de base de l’activité journalistique est l’article (story) ; avec le journalisme de données, la base de données s’impose comme élément premier. Ce changement de perspective a plusieurs atouts pour séduire le public. .

Laurent Bigot : « Le fact-checking a une longue histoire » Laurent Bigot est journaliste et maître de conférences associé à l’École publique de journalisme de Tours (EPJT). Il est assesseur auprès de l’International Fact-Checking Network (IFCN) et achève une thèse sur le fact checking comme genre journalistique. Que vous inspirent, en tant que chercheur spécialiste de l’information, les termes de « fake news », « post vérité » ou « alternative facts » ? Laurent Bigot : La définition des termes est très importante. Car on se trompe assez largement, par exemple, lorsqu’on emploie le terme de fake news. La prolifération de toutes les informations destinées à tromper le public fait dire à certains et notamment aux journalistes qui ont popularisé ces expressions, qu’on serait entré dans une ère de « post vérité » et de « faits alternatifs », dans laquelle tout le monde et notamment les politiques se moqueraient de la vérité. On est habitué à la propagande et aux mensonges systématiques en dictature. Laurent Bigot : Il en existe plusieurs.

« Les réseaux sociaux ont besoin des médias » Pourriez-vous nous présenter, en quelques mots, ce que vous faites à l'AFP ? Grégoire Lemarchand : Je dirige une équipe de six personnes, moi inclus, centrée sur les réseaux sociaux, et qui font principalement quatre choses. D’abord, nourrir la présence de l'AFP sur Facebook, Twitter et Instagram essentiellement. Nous faisons aussi beaucoup de formation en interne. Il y a encore quelques années, nous proposions, par exemple, d’expliquer aux journalistes de l’agence comment créer un compte Twitter, ce que l’on pouvait y trouver, ce qu’il fallait y faire et ne pas faire. Depuis combien de temps l'AFP développe-t-elle sa présence sur les réseaux sociaux ? Aujourd'hui, même nos abonnés consomment plus les contenus de l’AFP sur les réseaux sociaux que sur notre fil Grégoire Lemarchand : L'AFP est arrivée assez tardivement sur les réseaux sociaux parce qu'elle se posait pas mal de questions. Grégoire Lemarchand : D'une part, il a fallu convaincre la rédaction que c'était une démarche utile.

Sociologie des médias La sociologie des médias est la branche de la sociologie consacrée à l'étude des médias, leur histoire, leur influence (notamment dans le champ de la politique et celui de l'économie), tant par ce qu'ils véhiculent (contenus) que via le moyen (médium) utilisé. Histoire[modifier | modifier le code] La sociologie des médias est une branche majeure de la sociologie, qui est elle-même une « science humaine », c'est-à-dire une manière de voir le monde issue de la philosophie mais s'assignant la mission d'analyser de manière rigoureuse (depuis les faits) les liens d'interrelation entre les individus et les groupes. Principal vecteur de la sociologie des médias, la critique des médias (avec laquelle elle est souvent confondue) est apparue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les médias ont diversifié leurs supports et que la radio puis la télévision se sont implantées dans les foyers puis ont été considérées comme des mass média. Approche théorique[modifier | modifier le code]

Critique des médias Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La critique des médias (presse écrite, télévision, radio et Internet) est un concept aux formes multiples dont la définition ne fait pas consensus. Au sens large, toute analyse ou commentaire portant sur le fonctionnement industriel des médias, sur la sociologie des journalistes ou encore sur le traitement de l'information entre dans le champ de la critique des médias. La critique des médias français est généralement effectuée selon des angles d'attaque très divers par trois corps sociaux distincts : les journalistes eux-mêmes, les hommes politiques et enfin la société civile (intellectuels, universitaires ou encore associations). La critique des médias est un sujet polémique. Genèse de la critique des médias[modifier | modifier le code] S'il est difficile de dater la genèse d'une telle critique, le chercheur Stéphane Arpin considère que son essor va de pair avec l'industrialisation de la presse dans la deuxième moitié du XIXe siècle :

Production automatique de textes : l’IA au service des journalistes Claude de Loupy est expert en sémantique et traitement d'information. Il est le p-dg et cofondateur de Syllabs qui est aujourd’hui l'un des leaders mondiaux en génération automatique de contenu et dont les robots rédacteurs ont été utilisés par plusieurs grands médias. Le 22 mars 2015, le Monde a utilisé un robot codé par Syllabs pour couvrir les résultats des élections départementales et rédiger ainsi 36 000 articles. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et comment vous avez cofondé en 2006 Syllabs, qui est à l’origine, en France, de ce qu’on a appelé les « robots rédacteurs ». Claude de Loupy : À l’origine, Syllabs était un laboratoire de recherche privé dans un domaine d’étude à la croisée de l’intelligence artificielle et de la linguistique : le traitement automatique des langues. Notre objectif était de développer des outils permettant de donner du sens aux quantités astronomiques d’informations qui nous submergent, ce qu’on appelle maintenant le big data.

10-fiches-pratiques-sur-les-technologies-qui-vont-faconner-les-medias Billet originellement publié sur FMC Veille, il est présenté dans le cadre d’un partenariat éditorial entre le Fonds des Médias du Canada (FMC) et Méta-Media. © [2018] Tous droits réservés. Dans un contexte où la technologie, l’intelligence artificielle et la robotisation font évoluer à la vitesse grand V les industries culturelles et créatives, comment demeurer inventifs et originaux dans un monde de similitudes alimentées par les algorithmes ? Comment demeurer compétitif dans un secteur média accaparé par des titans technologiques? Dans Le choc du présent, le Fonds des médias du Canada tente de répondre à cette question à travers le prisme de quatre grandes tendances qui résultent de la convergence et de l’interaction de différents phénomènes qui évoluent rapidement et auxquels il faudra porter une attention particulière en 2018 : En bonus, 10 fiches pratiques Pour télécharger le rapport, c'est ici

Le SEPM partenaire de la Semaine de la Presse à l’école | SEPM - Le Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine Le SEPM se mobilise chaque année, et incite ses éditeurs à participer en offrant des exemplaires papiers et numériques ou en réalisant des opérations spéciales. En 2020, alors que la semaine a été rebaptisée "Semaine de la presse et des médias à la maison" pour s'adapeter à la période de confinement que vit la France, la capacité des jeunes à déceler les infox reste plus que jamais cruciale. Le SEPM propose un dossier numérique sur le reportage en presse magazine : « les journalistes reporters, maillons indispensables d’une information fiable et sans frontière ». Il s’appuie sur 5 reportages de presse magazine (GEO sur les Ouïgours de Chine, Paris Match sur les Talibans d'Afghanistan, le Point sur l'offensive turque en Syrie, l’Obs sur une année en immersion avec les gilets jaunes, Vanity Fair sur les pratiques peu déontologiques du média russe RT) pour expliquer aux élèves comment se produit une information fiable et sûre.

De l’information au piège à clics, par Sophie Eustache & Jessica Trochet (Le Monde diplomatique, août 2017) Usiner en quelques minutes des articles insolites sur le dernier sujet qui agite les réseaux sociaux, y glisser des références flatteuses aux annonceurs publicitaires, saupoudrer l’ensemble de vidéos amusantes qui feront le tour d’Internet : la recette a porté à des sommets l’audience des sites d’info-divertissement Melty, Konbini ou encore BuzzFeed. La presse traditionnelle porte sur ces jeunes concurrents un regard ambivalent fait de mépris pour un journalisme ouvertement bâclé et de fascination pour le nombre de visites qu’il génère. Cofondateur de Melty et président de l’entreprise jusqu’en mars dernier, M. Car derrière les décors acidulés se cache un univers de forçats. Melty fonctionne en partie grâce au « contenu » fourni par des autoentrepreneurs payés en fonction du nombre de clics qu’a généré l’article : 4 euros au minimum, et un maximum de 30 euros quand le texte atteint les dix mille vues en vingt-quatre heures. L’algorithme rédacteur en chef

[APDEN] Médias en crise, journalisme de réinvention Fake news, éloignement du terrain, utilisation sans précaution de sondages à la fiabilité rarement discutée, concentration aux mains de quelques milliardaires plus préoccupés par les cours de la Bourse que par l’intérêt général et n’hésitant pas à recourir à la censure… La liste est longue des maux qui affecteraient les médias et qui, régulièrement, reviennent sur le devant de la scène pour caractériser la crise profonde qui les affecte. À tel point que les Dictionnaires d’Oxford, édités par la prestigieuse université britannique, ont choisi comme mot de l’année 2016 le terme post-truth, qui désigne cette ère de « post-vérité » dans laquelle nous serions entrés de plain-pied avec les campagnes électorales aboutissant, de notre côté de l’Atlantique, à la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union Européenne, et de l’autre, à l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis d’Amérique. Certes, le mensonge n’est pas nouveau en politique, ni les promesses extravagantes.

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