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Dennis Meadows : « Nous n'avons pas mis fin à la croissance, la nature va s'en charger »

Dennis Meadows : « Nous n'avons pas mis fin à la croissance, la nature va s'en charger »
En 1972, dans un rapport commandé par le Club de Rome, des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) publient un rapport intitulé « Les limites de la croissance ». Leur idée est simple : la croissance infinie dans un monde aux ressources limitées est impossible. Aussi, si les hommes ne mettent pas fin à leur quête de croissance eux-mêmes, la nature le fera-t-elle pour eux, sans prendre de gants. En 2004, le texte est, pour la deuxième fois, remis à jour. Sa version française vient – enfin – d’être publiée aux éditions Rue de l’échiquier. En visite à Paris pour présenter l’ouvrage, Dennis Meadows, l’un des auteurs principaux, revient sur la pertinence de projections vieilles de quarante ans et commente la crise de la zone euro, la raréfaction des ressources et le changement climatique, premiers symptômes, selon lui, d’un effondrement du système. Terra eco : Vous avez écrit votre premier livre en 1972. Comment amorcer ce changement ? Vous buvez du café ? Rien.

Le potager géant, c'est l'avenir Une poignée de haricots verts devant le commissariat, deux salades ramassées dans des plates-bandes du collège, quelques pommes de terre le long du parking, les oeufs proposés par le voisin et une tarte avec les pommes cueillies sur le trottoir d'en face. Le repas est prêt ! Surréaliste ? Pas tout à fait. Une ancienne ville industrielle du nord de l'Angleterre a transformé en trois ans cette folle utopie en réalité, au point d'être presque autosuffisante en alimentation aujourd'hui ! L'expérience de ces "incredible edibles" ou "incroyables comestibles", soutenue par le prince Charles himself, essaime rapidement dans tout le Yorkshire et fait déjà des émules aux quatre coins du monde... On cultive pour la collectivité L'histoire commence en 2008, à Todmorden, petite ville de 14 000 habitants dans le nord de l'Angleterre. Un an après, la ville s'est véritablement transformée en verger et potager géant à la disposition de tous. Une expérience qui a recréé du lien social

Fukushima, le pire des scénarios Il fallait s’y attendre, à force de verser de l’eau sur les réacteurs détruits, et à force de remplir réservoirs après réservoir, l’eau, considérablement radioactive, fuit en quantité dans l’océan, et ceux qui, pour nous rassurer, évoquent la dilution, oublient une donnée essentielle, la chaine alimentaire va en être affectée. La fable de l’arrêt à froid, décrété en décembre 2011 a de toute évidence fait long feu, et Tepco avoue maintenant que, depuis mai 2011, 300 tonnes d’eau très radioactive se déversent chaque jour dans l’océan. En 4 petites minutes, ce dessin animé simple et pédagogique avait déjà compris dès le 18 mars 2011 le problème insoluble qui allait se poser à Fukushima, depuis la catastrophe du 11 mars 2011 et le 17 mars 2011, Roger Nymo, l’un des nombreux lanceurs d’alerte concernant ce sujet, évoquait un pire qui serait à venir. lien Le pire ? Cette carte montre de quelle manière ces fuites se produisent. Affirmation qui vient d’être démentie. Olivier Cabanel Fukushima Diary

Eloge de la métamorphose Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un meta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose. Le système Terre est incapable de s’organiser pour traiter ses problèmes vitaux : périls nucléaires qui s’aggravent avec la dissémination et peut-être la privatisation de l’arme atomique ; dégradation de la biosphère ; économie mondiale sans vraie régulation ; retour des famines ; conflits ethno-politico-religieux tendant à se développer en guerres de civilisation. L’amplification et l’accélération de tous ces processus peuvent être considérées comme le déchaînement d’un formidable feed-back négatif, processus par lequel se désintègre irrémédiablement un système. Le probable est la désintégration. Tout est à recommencer L’idée de métamorphose, plus riche que l’idée de révolution, en garde la radicalité transformatrice, mais la lie à la conservation (de la vie, de l’héritage des cultures). 1.

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