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« Des paradis vraiment bizarres »

« Des paradis vraiment bizarres »
En octobre 2010, Séverine Auffret et Nancy Huston avaient organisé au Petit Palais, à Paris, un colloque sur la coquetterie (on peut encore l’écouter sur le site de France Culture, première et deuxième partie). Une journée chaleureuse et passionnante, atypique à la fois sur le fond — où d’autre aurait-on eu la chance d’entendre un exposé sur la symbolique de la boucle d’oreille ? — et sur la forme, musique et théâtre se mêlant aux communications plus classiques. Ma propre participation m’avait décidée à me lancer dans l’écriture de Beauté fatale. Nancy Huston, elle, a prolongé sa réflexion dans un livre qui paraît le 2 mai chez Actes Sud : Reflets dans un œil d’homme. Au soin obsessionnel apporté par les femmes à leur apparence, elle fournit une explication : la nature. Nous avons une dimension animale, mais les expériences que nous en faisons sont toujours filtrées par la culture Le hareng est-il « un tigre pour le hareng » ? L’offensive de la psychologie évolutionniste

Le genre, ce n'est pas Butler| Conférence catholique des Baptisé-e-s Francophones Voici le premier d’une série de trois articles sur la question du genre. Nous qui trouvons ces débats confus et source d’anathèmes un peu trop radicaux, nous allons enfin… comprendre, grâce aux investigations et à l’expérience d’Anne-Marie de la Haye. L’introduction de la notion de genre dans les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre a déclenché une vive polémique. Mais ce débat reste bien confus. Certains intervenants ne semblent pas être informés de ce dont il s’agit. Le Dictionnaire fondamental de la psychologie (Larousse, 1997) donne cette définition du genre : ensemble des attributs du masculin ou du féminin plus ou moins étroitement associés à chacun des deux sexes, et poursuit en évoquant les déterminants sociaux de la plupart des différences psychologiques entre les deux sexes. Le scandale vient peut être d’un malentendu. Ceux qui se sont opposés à l’apparition de cette notion dans des manuels scolaires ont dénoncé ce qu’ils appellent la théorie du genre.

Judith Butler Explained with Cats | BINARYTHIS Following hot on the heels of Foucault Explained with Hipsters, here’s JB’s Gender Trouble explained in Socratic dialogue style. With cats. All page references from Butler, J. (1990 [2008: 1999]). Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity. New York; London: Routledge. Got any more ideas for philosophy/sociology/gender theory you’d like to see explained in comic form? Like this: Like Loading...

Genre : état des lieux La Vie des idées : « Gender studies », « théorie du genre », « théorie du gender », « théorie du genre sexuel » : les associations catholiques et les députés accablent ces théories de tous les maux, sans jamais les définir. Peut-on définir les gender studies, ou études de genre ? Laure Bereni : L’expression « études sur le genre » (on parle aussi, indifféremment, d’« études genre » ou d’« études de genre ») s’est diffusée au cours des dernières années en France pour désigner un champ de recherche qui s’est autonomisé dans le monde académique depuis une quarantaine d’années, et qui prend pour objet les rapports sociaux entre les sexes. La première réaction que m’inspirent les discours des contempteurs du genre, c’est qu’il est faux de laisser penser qu’il existerait une théorie du genre. Ce label utilisé par les adversaires des recherches sur le genre laisse entendre qu’il existerait un corpus idéologique homogène et doté d’une stratégie politique déterminée.

Le Magazine Littéraire « enquête  sur les études de genre Je continue sur la série "Le Genre C’est Le Mal". Le Magazine Littéraire a publié dans son numéro de janvier 2013 une "Enquête sur les ‘gender studies’". Les études de genre semblent susciter un intérêt certain dans les médias, dû non pas au fait qu’il "envahisse" l’Université française, comme on a pu le prétendre, mais à la polémique issue des milieux catholiques conservateurs en 2011 et relancée par le mariage pour tou·te·s. Un article récent de Sciences Humaines (magazine de vulgarisation de référence), intitulé "Masculin – féminin: le genre explique-t-il tout? (question rhétorique s’il en est), est très bien analysé sur le blog Une heure de peine dans "Du genre face à la paresse intellectuelle". Denis Colombi montre en quoi il constitue un condensé des idées reçues que l’on retrouve de manière systématique chez les polémistes "anti-genre". Un mot d’abord sur son titre: "Enquête sur les ‘gender studies’". Qu’y trouve-t-on? Des éléments intéressants… Alors, la théorie du genre?

Boris, par pitié, reste en dehors de tout cela Malgré l'adoubement médiatique dont il a fait l'objet, parfois même dans mon magazine de référence à moi, Boris Cyrulnik ne m'a jamais semblé être plus qu'un de ces intellectuels médiatiques comme Alain Finkielkraut ou Alain-Gérard Slama qui développent une pensée plus proche du slogan que de la réflexion. Ses sautillements sur la "resilience" - un concept dont le vide intersidéral n'a d'égal que la quantité de papier qu'il a contribué à gâcher - font certes les beaux jours des magazines à grand tirages (parce qu'expliquer à ses lecteurs que s'ils échouent, c'est parce qu'ils ne sont pas résilients, ça fait vendre), et lui donne donc une tribune médiatique dont des gens plus sérieux ne font que rêver. . Ecoute, Boris, tu gâches déjà la vie des psychiatres, alors s'il te plaît, reste en dehors de tout ça, laisse nous tranquille. Les partisans de la théorie du genre considèrent qu'on éduque distinctement les filles des garçons pour perpétuer la domination masculine. Les croyez-vous ?

« La théorie du genre  n’existe pas J’évoquais dans mon dernier article la proposition de résolution présentée en décembre à l’Assemblée Nationale par deux député·e·s UMP, visant à « établir précisément les vecteurs de promotion de la théorie du gender dans notre pays » afin d’« en évaluer les conséquences pour la collectivité nationale ». J’ai déjà expliqué en quoi cette proposition était infondée et traduisait une grave méconnaissance des études de genre (ou plutôt un contresens complet). Je voudrais maintenant faire quelques remarques au sujet des expressions « la théorie du gender », ou « la théorie du genre », désignant un objet qui n’existe pas. Cette affirmation peut surprendre, puisque ces deux expressions ont été très souvent employées depuis 2011, notamment dans des articles relayant la polémique autour des manuels de SVT. Cette expression est censée traduire gender theory, qui existe bel et bien en anglais. Un champ unifié? Une erreur de traduction L’anglais theory ne se traduit pas toujours par « théorie ».

Etudes de genre et sciences “exactes” J’ai évoqué dans mon dernier post l’argument, fréquemment employé par ceux qui récusent la pertinence des études de genre, de leur soi-disant "non-scientificité". Cet argument a été au centre de la bronca menée contre l’introduction du concept de genre dans les manuels de Sciences de la vie et de la terre des classes de 1ère L et ES, qui introduirait, justement, un mélange des genres (pardon). En effet, la "théorie du genre", ou plutôt, pour ses critiques, "théorie du gender", relèverait exclusivement du champ des sciences sociales et de la philosophie, et n’aurait donc rien à faire dans un chapitre de biologie. Vraiment, les manuels de biologie pourraient se contenter de cette image de l'humanité. Je signalais également dans mon post précédent l’un des arguments principaux que l’on peut opposer à cette accusation de non-scientificité. Dans Delusions of Gender. As one of the first reports to find a sex difference by using functional MRI, this study got a lot of press. C'est vous, ça?

Une brève histoire du Genre (I) Lu à la télé. Je voudrais commencer, dans ce billet, à faire le bilan de quelques mois de plongée dans le Gender. C’est une expérience qui, curieusement, est à la fois exaltante et décevante. Exaltante, parce qu’elle oblige à poser de façon radicale la question de la différence des sexes, question qui jusqu’à lors avait si bien été considérée comme un donné qu’il ne paraissait pas nécessaire de chercher vraiment à la comprendre. C’est de cette déception qu’il faut commencer par parler. Un autre aveu liminaire s’impose, dont j’espère qu’il ne paraîtra pas trop impudent. Il est en revanche douteux que ces ouvrages puissent convaincre quiconque n’est pas d’emblée acquis aux valeurs qu’ils défendent. « Il n’y a pas de théorie du genre » La première réaction que m’inspirent les discours des contempteurs du genre, c’est qu’il est faux de laisser penser qu’il existerait une théorie du genre. Or il est facile de montrer la fausseté de l’image produite par l’expression « théorie du genre ».

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