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Loi de séparation des Églises et de l'État

Loi de séparation des Églises et de l'État
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La loi de séparation des Églises et de l'État[1] est une loi adoptée le à l'initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, qui prend parti en faveur d’une laïcité sans excès. Elle est avant tout un acte fondateur dans l'affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans. Elle remplace le régime du concordat de 1801, qui est toujours en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d'acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière). Elle ne trouva son équilibre qu'en 1924, avec l'autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser la situation du culte catholique. Contexte : une séparation douloureuse[modifier | modifier le code] Related:  majuso

loi de séparation des Églises et de l'État Acte du 9 décembre 1905, dénonçant le concordat de 1801 et instituant en France un régime dans lequel l'État, qui considère la religion comme une manifestation individuelle, d'ordre privé, lui laisse toute liberté, sous le droit commun. 1. Une séparation douloureuse Les mesures prises par Waldeck-Rousseau et Combes à l'égard des congrégations en 1901 et 1904 (interdiction d’enseigner et confiscation des biens et propriétés des communautés) avaient rendu la séparation inévitable. C'est au socialiste Aristide Briand que la Chambre des députés confie la charge de rapporteur d'une loi qui, après de longues discussions, est votée le 9 décembre 1905. Malgré la bonne volonté manifestée par la plupart des évêques, Pie X condamne la loi de 1905 (encyclique Vehementer, février 1906) et interdit les associations cultuelles, tout comme les mutuelles ecclésiastiques (encyclique Gravissimo officii, août). Finalement, sous Clemenceau, les incidents s'apaisent. 2. Article 1. Article 2. 3.

La loi de séparation du 9 décembre 1905 et sa mise en œuvre Une loi prévisible L’évocation de la loi de Séparation des Églises et de l’État entraîne souvent la mise au singulier du mot Églises. Inexacte quant au droit, l’erreur est juste sur le fond : la loi achève un processus qui, depuis l’arrivée des Républicains au pouvoir (1879), vise à réduire le poids de l’Église catholique dans la société. Pourtant, la Séparation est en germe dès 1801 quand, préservant la liberté de conscience proclamée en 1789, le Concordat déclare le catholicisme seulement “ religion de la grande majorité des Français ”. Recherche d’un équilibre Émile Combes, président du Conseil (juin 1902-janvier 1905), conçoit la loi comme une arme contre l’Église. Le retrait financier de l’État n’est pas total : les aumôneries reçoivent toujours des fonds publics dans les “ lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons ” (art. 2). Incompréhension et crise Définir et adapter Face au refus catholique, le gouvernement se trouve dès l’abord contraint à repenser la loi.

Laïcité en France Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La laïcité en France est un principe[n 1] qui distingue le pouvoir politique des organisations religieuses – l’État devant rester neutre – et garantit la liberté de culte (les manifestations religieuses devant respecter l’ordre public) ; il affirme parallèlement la liberté de conscience et ne place aucune opinion au-dessus des autres (religion, athéisme, agnosticisme ou libre-pensée), construisant ainsi l’égalité républicaine. Il ne faut pas confondre la laïcité avec la laicisation. La laïcité ne consiste pas à combattre les religions, mais à empêcher leur influence dans l’exercice du pouvoir politique et administratif, et de renvoyer parallèlement les idées spirituelles et philosophiques au domaine exclusif de la conscience individuelle et à la liberté d'opinion. Histoire[modifier | modifier le code] De la Révolution à la Constitution de 1958[modifier | modifier le code] C'est donc la loi de 1905 qui régit aujourd'hui la laïcité en France.

École normale primaire Une école normale primaire est un établissement chargé de former les instituteurs et les institutrices. La première a été créée en Autriche en 1770 ; en France, il en a été créée une à Strasbourg en 1794, puis sont apparues les écoles normales d'instituteurs en 1810 et en 1838 la première école normale d'institutrices. Le système des écoles normales primaires, longtemps élément essentiel dans la structuration de l'enseignement primaire public, a perduré en France jusqu'en 1990-1991. Elles portaient communément le nom d'école normale d'instituteurs ou d'institutrices. Le Japon a suivi un moment le modèle français avec la création d'écoles normales en 1886[1]. Les écoles normales primaires en France[modifier | modifier le code] Sous le Ier Empire (1804-1814), l'article 108 du décret du 17 mars 1808 portant organisation de l'Université prévoyait la constitution de « classes normales » au sein de lycées ou de collèges « destinées à former des maîtres pour les écoles primaires ». « [...]

Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat. Titre II : Attribution des biens, pensions. 1. Les biens des établissements ecclésiastiques. qui n'ont pas été réclamés par des associations cultuelles constituées dans le délai d'un an à partir de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905, seront attribués par décret à des établissements communaux de bienfaisance ou d'assistance situés dans les limites territoriales de la circonscription ecclésiastique intéressée, ou, à défaut d'établissement de cette nature, aux communes ou sections de communes, sous la condition d'affecter aux services de bienfaisance ou d'assistance tous les revenus ou produits de ces biens, sauf les exceptions ci-après : 1° Les édifices affectés au culte lors de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 et les meubles les garnissant deviendront la propriété des communes sur le territoire desquelles ils sont situés, s'ils n'ont pas été restitués ni revendiqués dans le délai légal ; 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.

La querelle des inventaires en 1906 Lorsque la loi de séparation des Églises et de l’État est promulguée le 9 décembre 1905, une partie de la population exprime son incompréhension et ses craintes. Ces dernières se manifestent publiquement en février et mars 1906 lorsque les agents de l’État viennent dresser l’inventaire des biens ecclésiastiques, étape préalable à leurs transferts aux associations cultuelles. Dans le Morbihan, la population fortement empreinte de catholicisme perçoit la loi comme un sacrilège dont les inventaires seraient l’ultime provocation. Les manifestations se multiplient dans le département pour s’opposer à l’arrivée des agents de l’État. La situation provoque un véritable clivage au sein de la population morbihannaise. Dans ce climat particulièrement tendu, des incidents éclatent. La Querelle des inventaires touche une grande partie du territoire national et provoque la chute du cabinet Rouvier le 7 mars 1906.

untitled Les hussards noirs de la République Formés dans les écoles normales, les instituteurs de la IIIe République sont animés par un esprit missionnaire et une vocation inébranlable, pour promouvoir les valeurs patriotiques et citoyennes. Dans les débuts de la IIIe République, à partir des années 1870, la question de l’enseignement du peuple devient en France un fondamental enjeu politique national. Depuis 1789, le pays a connu une histoire mouvementée : deux républiques, deux empires, deux monarchies, le tout ponctué par quatre révolutions. Pour les fondateurs du nouveau régime, il s’agit d’assurer enfin la stabilité de la République, toujours menacée par les forces bonapartistes et royalistes. Le suffrage universel permettant désormais au peuple de s’exprimer, il faut ancrer définitivement les valeurs républicaines dans l’esprit des jeunes générations par l’éducation. Article de 1756 mots. Historien, il a publié, entre autres, Les Grands Pédagogues.

9 décembre 1905 - Séparation des Églises et de l'État Le 9 décembre 1905, le député socialiste Aristide Briand (43 ans) fait voter la loi concernant la séparation des Églises et de l'État. La loi s'applique aux quatre confessions alors représentées en France : le catholicisme, la confession d'Augsbourg (les protestants luthériens), les réformés (les protestants calvinistes) et les israélites. Elle clôture 25 ans de tensions entre la République et l'Église catholique, l'un et l'autre se disputant le magistère moral sur la société. Une loi de conciliation La nouvelle loi met fin au Concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l'Église catholique. Article 1er : «la République assure la liberté de conscience. Article 2 : «La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte...» Par cette loi, l'État manifeste sa volonté de neutralité religieuse mais ne s'exonère pas de ses responsabilités.

« La loi de 1905, étape fondamentale de la laïcisation de la République française, est libérale et tolérante » Pour éclairer le sens du mot « laïcité », l’historien Jean Baubérot revient sur les débats passionnés qui ont entouré l’adoption de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat au début du XXe siècle. LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Propos recueillis par Anne Chemin Laïcité « ouverte », laïcité « positive », laïcité « républicaine », « nouvelle laïcité » : depuis que la question de l’islam a envahi le débat politique, le mot laïcité est souvent utilisé sans que l’on en définisse clairement les contours. Pour y voir plus clair, Jean Baubérot, ancien titulaire de la chaire Histoire et sociologie de la laïcité à l’Ecole pratique des hautes études, revient sur les débats qui ont entouré, en 1905, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat – et sur la postérité de ce texte fondateur de la République française. Il suffit de reprendre l’histoire de ce texte pour s’en convaincre. Dès le début des débats, ils s’engagent donc dans un double refus : refus de la laïcité antireligieuse...

Lettre aux instituteurs - Jules Ferry 17 novembre 1883 Dans sa célèbre « Lettre aux instituteurs » en date du 17 novembre 1883, Jules Ferry présente l’éducation morale et l’instruction civique et insiste longuement sur l'idée qu'il s'agit d'une morale « commune » : « Vous n’avez à enseigner, à proprement parler, rien de nouveau, rien qui ne vous soit familier comme à tous les honnêtes gens […]. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire ; sinon, parlez hardiment ». « Parlez hardiment » : pour Jules Ferry , l’enseignement de la morale appartient à l’Ecole (non par ‘’défaut’’, parce que les familles seraient défaillantes, comme on l’entend souvent aujourd’hui) mais parce que c’est son rôle éminent et un honneur pour les enseignants : « L’instruction religieuse appartient à la famille et à l’Eglise, l’instruction morale à l’Ecole […]».

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