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Des biens publics aux biens communs

Des biens publics aux biens communs
Il a été fort peu question de biens communs – avec toutefois de bonnes exceptions - dans la campagne présidentielle en cours (voir une courte interview sur cette campagne que j’ai accordée à Terra Eco sous le titre “Ce qu’il y a à sauver de cette campagne ne s’est pas vu à la télé”, via ce lien). Il en est en revanche beaucoup question dans la préparation du sommet de Rio, autre grand oublié de cette période. Ce billet s’inspire beaucoup d’un texte plus long (téléchargeable via un lien fourni à la fin de ce billet) de mon ami Laurent Cordonnier, économiste lillois avec qui je suis impliqué dans un projet de « transformation écologique et sociale » porté par le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. La notion de biens communs y a été fortement mise en avant, mais elle exigeait d’être mieux définie et circonscrite pour devenir « opérationnelle ». Prenons l’exemple d’un phare côtier (ou de l’éclairage public, ou de la voirie, etc.). Il s’agit d’un bien commun (BC).

Elinor Ostrom ou la réinvention des biens communs La théorie des biens communs, ou plus précisément des « communs », suivant le terme anglais commons, qui est plus général et moins focalisée que la traduction française actuellement utilisée, a connu plusieurs périodes : les études historiques, l’analyse du fonctionnement des communs naturels et la construction des communs du numérique. Elinor Ostrom et l’approche institutionnelle de l’économie politique des communs est essentielle dans ce parcours pour comprendre le renouveau de l’étude des communs et l’apparition de mouvements sociaux qui se revendiquent de la défense ou de la construction des communs. Leçons de l’histoire L’histoire de l’Angleterre et du mouvement des enclosures, qui opposa très violemment les pauvres des campagnes aux propriétaires terriens entre le XIIIe et XVIIe siècle a été la première incarnation des analyses et des mouvements sur les communs. De la tragédie à l’écologie Les communs du numérique Continuer de construire une théorie des communs

Champs Libres, entretien avec Hervé Le Crosnier : les biens communs contre les nouvelles enclosures Une compétition fait rage, à travers l’histoire de la gratuité : des communautés décidées à soustraire certains champs ou objets à la pression marchande (qu’il s’agisse de subsistance, de connaissance, de soin...) font face à un capitalisme s’efforçant de capter ces sources potentielles de nouveaux investissements. Dans ce conflit, la réflexion sur les biens communs est à l’image de la dynamique qu’elle tâche de décrire : mobile, transposable, ouverte à de nouveaux usages. Entretien avec l’un de ses promoteurs. un entretien réalisé par entretien réalisé par Stany Grelet, Aude Lalande & Victoire Patouillard et publié dans la revue Vacarmes, une publication sous contrat Creative Commons by nc nd Votre plaidoirie pour un accès non marchand à la connaissance s’adosse à la théorie des biens communs. Comment cette question très ancienne redevient-elle une question d’actualité ? Comment les années 1990 voient-elles ressurgir la question ? L’intérêt théorique et pratique est croissant.

Association Présentation de l'ADULLACT L'ADULLACT a été créée le 24 septembre 2002 avec pour objectifs de soutenir et coordonner l'action des Administrations Publiques et des Collectivités Territoriales dans le but de promouvoir, développer, mutualiser et maintenir un patrimoine commun de Logiciels Libres utiles aux missions de service public. L’ADULLACT - Association des Développeurs et des Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales - structure unique en Europe, est une initiative née de la nécessité de voir apparaître une alternative au système des licences propriétaires qui place les Administrations et les Collectivités Territoriales dans une situation de clients captifs, en particulier dans le domaine des logiciels métiers.

La valeur de l'information L'intelligence économique nous rèvèle combien l'information est à la fois désirable (il faut garder ses secrets, veiller...), redoutable (on désinforme , on déstabilise, on influence...) et vulnérable (toute entreprise dépend de ses systèmes d'information, de sa réputation...). Au fait que veut dire information ? Soit l’idée que l’information « vaut » quelque chose. L’information est elle-même une différence qui produit une différence pour quelqu’un.. Historicité d’une notion Que l’information soit une valeur semble encore plus évident aux tenants de la théorie dite de l’information de Shannon et Weaver de 1949 : sa fonction est précisément de mesurer la valeur « en information », dans une vision probabiliste. Enfin et surtout, ladite théorie ne nous dit pas ce qu’est ce concept bouche-trou : l’information existe puisqu’on la mesure ou plutôt qu’on mesure le coût de l’acquérir ou de la dupliquer. D’abord elle qui porte sur le rapport entre données et connaissance.

Appel pour la constitution d’un réseau francophone autour des Biens Communs Appel pour la constitution d’un réseau francophone autour des Biens Communs Cet appel, proposé par l’Association VECAM est un point de départ pour contribuer à un large mouvement en faveur de l’élargissement des biens communs. Vous pouvez vous y associer, participer au débat. Une première rencontre sera proposée en septembre pour faire mouvement. Vous partagez avec nous la conviction que notre monde secoué de crises – aux conséquences multiples économiques et sociales autant qu’écologiques… – ne peut se réduire à une lecture binaire : marché contre État. Par Biens Communs, nous entendons plusieurs choses : il s’agit d’abord de ressources que nous voulons partager et promouvoir, que celles-ci soient naturelles – une forêt, une rivière, la biosphère -, matérielles – une machine-outil, une imprimante – ou immatérielle – une connaissance, un logiciel, l’ADN d’une plante ou d’un animal –. Coopérativement,

La disparition des biens communs cognitifs annonce une société totalitaire « Que le peuple sache distinguer la voix de la raison de celle de la corruption et bientôt il verra tomber à ses pieds les chaînes d’or qu’elle lui avait préparées ; autrement lui-même y présentera ses mains égarées, et offrira, d’une voix soumise, de quoi payer les séducteurs qui les livrent à ses tyrans » Condorcet, Premier mémoire sur l’instruction publique. La volonté des multinationales de privatiser les biens communs cognitifs est une atteinte à la sphère publique. La sphère publique, jusqu’à présent désignée comme un espace ouvert accessible à tous, au sein duquel on peut librement circuler, peut s’étendre aux espaces cognitifs. La connaissance, que nous partageons par le langage et nos écrits, est un élément constitutif de notre identité personnelle et sociale. L’auteur est devenu un prolétaire 2.0 dans une économie de la connaissance à laquelle il a sacrifié son éthique pensant garantir sa rémunération. « La connaissance » « nous » constitue en tant qu’humain. Jérémie Nestel

L’économie du partage face au modèle économique dominant | Mutinerie : Libres ensemble Il faut parfois savoir revenir aux fondamentaux. Particulièrement dans les périodes de crises structurelles comme celles que nous traversons aujourd’hui et qui remettent directement en cause les bases mêmes de nos économies. Nous ne pourrons pas comprendre ce que signifie économie du partage si l’on ne se demande pas d’abord ce que le mot « économie » veut vraiment dire. Je m’en tiendrai à la définition de Wikipédia qui me paraît être assez juste et inspirante : L’économie est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. Si l’on s’intéresse aux modifications structurelles que l’on doit apporter à nos économies, il faut se poser des questions telles que : Comment produit-t-on ? Je me suis demandé si nous pouvions comparer point par point le modèle économique dominant issu des théories classiques avec l’économie du Partage, modèle émergeant et prometteur mais qui doit encore prouver sa validité.

Vers l'économie du don Le monde nouveau qui s’amorce est le signe d’un changement de paradigme économique, une forme nouvelle des modalités des échanges entre les personnes, les institutions… Dans un monde matériel, ces échanges étaient fondés sur la rareté des ressources, tarissables et/ou périssables. Des biens qu’il fallait conserver et stocker en réserve en prévision de catastrophes naturelles ou humaines potentielles détruisant temporairement les sources ou les moyens d’approvisionnement. L’histoire économique a fonctionné sur ces mécaniques de production, stockage et protection des richesses, la propriété des ressources matérielles, de l’outil de production et des stocks conféraient le pouvoir. Cette économie est l’économie de la préhension, de la rétention. L’économie du don, du cadeau Dans l’économie immatérielle, la donne change, les paradigmes sont bouleversés et des signes montrent qu’émerge une nouvelle économie : l’économie du don ou économie coopérative. Abondant ou Abandon ?

En forme de lettre ouverte au nouveau ministre de l'Éducation L’article ci-dessous de Jean-Pierre Archambault évoque avec brio les enjeux éducatifs du libre et des standards ouverts. Antérieur à sa nomination, il n’a pas été rédigé en direction de Vincent Peillon. Nous avons néanmoins choisi de l’interpeller en modifiant son titre tant il nous semble important de ne plus perdre de temps et de faire enfin des choix clairs et assumés en la matière[1] S’il n’y avait qu’un document à lire sur l’éducation, ce serait peut-être celui-là… Enjeux éducatifs du libre et des standards ouverts Jean-Pierre Archambault - janvier 2012 - EPI La connaissance est universelle. Ouvert/fermé ? Mais il y a standard (ouvert) et standard (fermé). « On entend par standard ouvert tout protocole de communication, d’interconnexion ou d’échange et tout format de données inter-opérables et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d’accès ni de mise en oeuvre »[2] . . . . La tendance au monopole de l’informatique grand public Les logiciels libres . .

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