Accueil
Les bibliothèques ont de l’avenir — Blogo-Numericus
J’ai été invité par Alain Giffard à présenter une conférence intitulée « Read/Write Book. Le livre inscriptible » à la Cité du Livre, à Aix-en-Provence, dans le cadre d’un colloque de deux journées portant sur les métamorphoses numériques du livre. Intéressant exercice, pour moi, que de présenter les évolutions en cours à un public essentiellement composé de libraires, de bibliothécaires et d’éditeurs, alors que je parle en général à des publics universitaires. Il fallait déplacer le débat et les exemples, habituellement centrés sur l’approche heuristique, à un niveau plus général. Je ne suis pas sûr d’y être largement parvenu, car les problématiques scientifiques sont relativement différentes de celles qui concernent la lecture publique. Je suis donc arrivé à la conférence avec une question en tête: mais que vont devenir les bibliothèques, en tant que lieu, alors qu’Internet n’est pas un lieu? ShareThis
Les technologies interactives en bibliothèque
L’informatique ubiquitaire Selon la vision de Mark Weiser dans « The Computer for the 21st Century», l’informatique du 21e siècle sera ambiante, ubiquitaire (pervasive computing). Elle n’est plus une technologie distincte, elle est omniprésente et complètement intégrée à nos espaces et à nos environnements. Mark Weiser la qualifie même d’informatique « calme » ! À la fois omniprésente et invisible, elle est aussi intelligente : elle combine les objets du monde réel à ceux du monde virtuel et a la capacité de localiser des objets et des personnes mais aussi de reconnaître la voix, les gestes et les mouvements. Face à ces changements, notre environnement et nos espaces, qu’ils soient publics ou privés, sont à redéfinir pour une meilleure harmonie et une meilleure intégration de la technologie. Basées sur le principe de l’informatique ubiquitaire, les technologies interactives sont tactiles, multitouches et multi-usagers. Exemples de technologies interactives Les tables interactives i-Land
exposition
Depuis un an que je m’occupe professionnellement d’estampes, j’ai pu constater combien le discours dominant dans ce milieu consiste à déplorer le manque de considération de ce qui est à la fois un art et un média fondamental de ces cinq derniers siècles. Il y aurait un article à rédiger sur ce discours (vraiment, je suis preneur pour les Nouvelles de l’estampe !). On me pardonnera, j’espère, de sacrifier à mon tour à cette pratique, donc. J’ai honte d’être si mainstream mais je suis en effet surpris de certaines pratiques. Au cours de ces dernières semaines, j’ai pu visiter deux expositions d’un grand intérêt pédagogique et scientifique. Au Louvre, Le Papier à l’œuvre présente plus de soixante œuvres sur papier. Art-ception. L’autre exposition était celle consacrée à l’épée au musée de Cluny.
La numérisation à la Bibliothèque nationale de France et les investissements d'avenir
Quelques antécédents En décembre 2004, Google annonce son intention de lancer une très vaste bibliothèque numérique, calibrée à 15 millions de livres. L’annonce suscite enthousiasme ou stupéfaction, selon les milieux et les « bords ». En janvier 2005, Jean-Noël Jeanneney, alors président de la Bibliothèque nationale de France (BnF), appelle dans un article pour le journal Le Monde à une réplique européenne, ou du moins française 1. Que l’on croit ou non à la validité – politique ou documentaire – de la « réplique » européenne à Google, le « défi » qu’avait lancé le moteur de recherche aura d’une certaine façon porté ses fruits. Même si elle peut impressionner par comparaison avec d’autres bibliothèques ou musées, l’ampleur de la numérisation à la BnF est pourtant très en deçà de ce qu’on peut estimer être ses besoins. En 2009, l’annonce du lancement de ce qu’on a d’abord appelé le « grand emprunt » a immédiatement suscité l’attention de la BnF. Un appel à partenariats État en avril 2012
Angleterre : une cabine téléphonique devient bibliothèque publique
Ce n'est, vu de l'extérieur, qu'une sorte de vieille cabine téléphonique rouge, typiquement anglaise. Mais de l'intérieur, inutile d'y chercher un appareil pour passer un coup de fil : la grosse boîte a été transformée en bibliothèque, et elle est devenue la plus petite du pays, avec cependant une centaine de titres disponibles. C'est dans le village de Somerset de Westbury-sub-Mendip que les villageois font désormais la queue pour emprunter un livre, parmi les titres de cuisine ou les classiques - et même des blockbusters et des titres jeunesse - qui sont ici en libre accès. Ce sont les habitants eux-mêmes qui se sont mobilisés pour créer cette bibliothèque incongrue, ouverte 365 jours par an. On y trouve également des CD et DVD, et les insomniaques apprécieront qu'elle soit également éclairée la nuit pour des envies pressantes... La cabine téléphonique, abandonnée par la société BT et rachetée pour 1 £. Sources : , , , Pour approfondir
Aldus - depuis 2006
La mythique cabine téléphonique anglaise transformée en bibliothèque éphémère
Partager Rien ne prédisposait James Econs, consultant en médias sociaux à trouver une nouvelle utilité aux cabines téléphoniques, désormais délaissées par les usagers au profit de leurs portables. « Chaque fois que j’allais prendre mon train, je passais devant une vieille cabine téléphonique rouge. Au Royaume-Uni, le gouvernement coupe les budgets de nombreuses bibliothèques municipales. Une démarche militante, au même titre que le Book Bike de Gabriel Levinson à Chicago et plus largement le phénomène international de bookcrossing, consistant à laisser un livre dans un endroit public afin qu’il puisse être lu par différents lecteurs, au lieu de prendre la poussière sur une bibliothèque. Mais l’idée n’est pas nouvelle en Angleterre : l’opérateur anglais détenteur des cabines rouges British Telecom en aurait cédé pour 1 £ symbolique à de petites municipalités, qui auraient déjà converti 350 d’entre elles en bibliothèques populaires, ces dernières années.