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INNOVER, UNE ACTIVITÉ ORDINAIRE ?

INNOVER, UNE ACTIVITÉ ORDINAIRE ?
De retour des journées de l’innovation à l’UNESCO, j’ai eu envie de publier ce travail réalisé l’an dernier dans le cadre du cours de Georges-Louis Baron que j’ai suivi en Master 2 sciences de l’éducation : Aujourd’hui des enseignants innovent notamment en utilisant les nouvelles technologies en classe. Certains font tweeter leurs élèves dès le CP, d’autres autorisent (voire incitent) des collégiens et des lycéens à utiliser en cours les ressources de leurs téléphones mobiles, des classes travaillent en réseaux à l’aide d’ordinateurs reliés entre eux et à Internet, d’autres encore s’aventurent à utiliser les réseaux sociaux pour communiquer avec leurs élèves ou investissent des mondes virtuels avec leurs étudiants. Des forums des enseignants innovants sont organisés chaque année en France, en Europe et même au niveau mondial pour faire connaître et valoriser ces innovations. Mais qu’est-ce qu’exactement l’innovation ? Éléments de définition Un facteur de désordre et de conflits Baron, G.

Notre cerveau à l’heure des nouvelles lectures Maryanne Wolf, directrice du Centre de recherche sur la lecture et le langage de l’université Tufts est l’auteur de Proust et le Calmar (en référence à la façon dont ces animaux développent leurs réseaux de neurones, que nous avions déjà évoqué en 2009). Sur la scène des Entretiens du Nouveau Monde industriel au Centre Pompidou, la spécialiste dans le développement de l’enfant est venue évoquer « la modification de notre cerveau-lecteur au 21e siècle » (voir et écouter la vidéo de son intervention)… Image : Maryanne Wolf face au public sur la scène du Centre Pompidou, photographiée par Victor Feuillat. Comment lisons-nous ? « Le cerveau humain n’était pas programmé pour être capable de lire. La présentation de Marianne Wolf via l’IRI. Pour autant, le circuit de la lecture n’est pas homogène. Ce qui stimule le plus notre cerveau, selon l’imagerie médicale, c’est d’abord jouer une pièce au piano puis lire un poème très difficile, explique Maryanne Wolf. Notre avenir cognitif en sursis ?

Lire sur internet, est-ce toujours lire ? Il y a plus de 5 000 ans l’homme inventait l’écriture et, au cours des siècles, le support d’écriture (tablettes, volumen, codex ou livre imprimé) se révéla toujours très stable, dans le sens où ce support ne modifiait pas la forme des textes au cours de la lecture. Cette stabilité facilitait notamment la mise en place de stratégies de lecture ou d’inspection visuelle. Or, depuis une trentaine d’années, le texte a tendance à proliférer sur des supports extrêmement variés : e-books, tablettes, smartphones, ordinateurs… qui modifient cette stabilité (le texte devenant dynamique) et entraînent une évolution de notre rapport à l’écrit et à la lecture. Mais sommes-nous capables de faire face à ces formes de lecture différentes et adapter nos capacités mentales ? Est-ce toujours de la lecture ? D’abord, est-ce toujours de la lecture ? Dans le champ de la lecture, un exemple frappant de cette gestion difficile d’informations massives facilement disponibles est l’hypertexte.

Littérature et numérique : vers quelles écritures ? Dans le cadre des rencontres de l’Atelier français 1 et en partenariat avec la Société des gens de lettres (SGDL) 2, un atelier-conférence s’est tenu à la Gaîté Lyrique le 21 avril 2011 sur le thème : « Littérature et numérique : vers quelles écritures ? ». En quelques mots, qu’est-ce que la littérature « nativement » numérique ? Nous devons la distinguer de la littérature numérisée qui signifie davantage la production d’un livre sur support numérique. En revanche, la littérature « nativement » numérique, encore confidentielle et expérimentale, pensée pour le numérique et avec le numérique, est celle qui nous interroge sur le numérique en général, sur notre acte créateur, et qui porte la création littéraire au-delà des formats que le marché tente de prescrire. L’écrivain se trouve propulsé au rôle d’artiste, de créateur d’œuvres, dont le processus est interrogé par les médias qu’il met en scène. Comment s’élabore la littérature numérique ?

Bernard Stiegler : «Avec le numérique, nous sommes dans l’obligation de repenser l’éducation» *Bernard Stiegler enseigne la philosophie aux universités de Compiègne et de Londres, président du l’association Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Georges Pompidou (IRI), membre du Conseil National du Numérique. Pourquoi l’éducation devrait-elle changer ? L’éducation doit changer parce que le savoir a changé. Et il n’y a pas que les savoirs académiques qui se trouvent ainsi changés : les savoir-faire sont revisités, notamment par l’écosystème des fablabs (1), et quant aux savoir-vivre, ils se trouvent à la fois détruits par les réseaux sociaux et construits sur de nouvelles bases... Au passage, je souligne que ma position concernant toute technique est qu’il faut la considérer à la fois comme bonne et mauvaise. Pourquoi l’éducation familiale devrait-elle être repensée ? Tout simplement parce qu’il est bien difficile, pour les parents, d’éduquer leurs enfants à l’heure du numérique ! Quel regard portez-vous sur le numérique en milieu scolaire ?

Sur Internet, personne ne sait que vous êtes un cadre Le dessin de presse ci-contre est sans doute un des plus connus. Paru en 1993 (déjà !) dans le New Yorker, il voulait mettre en évidence (déjà !) l’anonymat supposé vécu ou ressenti par chaque internaute. Presque vingt ans plus tard, le microcosme ne cesse de gloser sur l’anonymat ou sur l’identité numérique, comme si c’était le sujet du siècle. Mais tel n’est pas mon propos aujourd’hui. « Sur Internet, personne ne sait que vous êtes un chien » disait Peter Steiner. « Prenons l’exemple de la gouvernance. Le défi du numérique est d’ores et déjà relevé par nombre de professeurs. En revanche, je suis beaucoup plus pessimiste sur la capacité des cadres à évoluer et à s’engager. Or, sur Internet, personne ne sait que vous êtes un cadre. De tous les effets induits par la surrection du numérique, le plus perturbateur et déstabilisant pour les cadres est, de loin, la multiplication de pratiques collaboratives horizontales, de pair à pair, entre les enseignants. Michel Guillou @michelguillou

Internet fait place nette dans la pédagogie Le Monde.fr | | Par Emmanuel Jaffelin, agrégé de philosophie au lycée Lakanal (Sceaux), auteur d'un Petit éloge de la gentillesse (2011, Editions François Bourin) Difficile d'enseigner par les temps qui courent. Il faut dire que le temps court à la vitesse de l'électron. L'enseignant (Loys Bonod, Lycée Chaptal à Paris) qui a piégé ses élèves en fabriquant de faux corrigés afin d'établir de manière magistrale et éclatante qu'ils ne savent pas travailler sans internet a moins prouvé la tricherie des élèves que mis en évidence la date de péremption des exercices demandés. Flash back. Lorsque j'étais en classes préparatoires (1981-1984) dans le lycée où j'enseigne aujourd'hui, il me fallait des jours pour réunir les informations utiles à la composition du devoir demandé, dissertation ou explication de texte. La galaxie Gutemberg n'est plus. Je constate que la plupart de mes élèves passent par internet pour chercher des pistes de réflexions et des éléments d'information.

Des scénarios pédagogiques pour dynamiser la formation Cet article de Nicolas Deguerry est paru dans le Quotidien de la formation du 4 juin dernier. Il est publié avec l'aimable autorisation de Centre Inffo. Il sera publié et en libre accès dans quelques semaines dans l'actualité de la FOAD. Qu’elle soit présentielle, à distance ou mixte, la formation est sommée d’innover pour gagner en intérêt et en efficacité. Maître, professeur ou formateur d’adulte, plus question pour ces professionnels de délivrer leur enseignement par le biais d’une transmission linéaire de savoirs descendants. Le scénario pédagogique : une réalité multiforme Si l’écriture scénaristique apparaît de manière unanime comme l’une des multiples compétences nécessaires à la mise en œuvre des TICE [3], le concept même de scénario renvoie à des réalités historiques variées et suscite encore aujourd’hui des perceptions subjectives, relève Jean-Philippe Pernin, maître de conférences en informatique à Grenoble III. www.fffod.fr [2] Mardi 29 mai, Paris, www.fffod.fr

Être enseignant à l’ère numérique : défis et opportunités La technologie est maintenant omniprésente, mais les salles de classe ont très peu changé. C’est le constat d’Éric Sanchez, de l’Institut français de l’enseignement, qui a donné une conférence sur les défis et opportunités de l’ère numérique pour les enseignants dans le cadre des Universités Vivaldi, récemment, en France. Montrant une photo d’une classe de géographie dans un avion en 1928, M. Sanchez a fait remarquer que si l’idée d’étudier cette matière du haut des airs peut sembler intéressante, la salle est disposée sensiblement de la même manière que sur terre et que les contraintes étaient nombreuses. « Actuellement, des enseignants qui veulent intégrer la technologie dans leur classe vivent un peu la même chose. Les locaux ne sont pas adaptés et il y a plein de contraintes techniques, l’environnement est hostile », mentionne-t-il. De plus, il relève la difficulté de former les étudiants alors qu’on ignore les compétences qui leur seront encore utiles dans 30, 40 ou 50 ans.

Sagesse en réseaux : la passion d’évaluer Where is the wisdom we have lost in knowledge ?Where is the knowledge we have lost ininformation ?[Où est passée la sagesse que nous avons perdueavec la connaissance ? Où est la connaissanceque vous avons perdue avec l’information ?]T.S. Avec la capacité remarquable du Web 2.0 de rassembler l’information répartie socialement afin d’obtenir des résultats intelligents, l’idée même d’intelligence collective est entrée dans une ère nouvelle. Pourtant, les méthodes pour saisir la sagesse des foules sur le Web sont nombreuses et bien plus clairement multiples qu’on ne le reconnaît ordinairement. James Surowiecki détermine une liste très éclairante de conditions pour la caractérisation d’une foule sage. Le statut épistémique de ces hiérarchisations produites collectivement ouvre ainsi une série de questions épistémologiques : 1/ Pourquoi fait-on confiance à ces hiérarchisations, et doit-on leur faire confiance ? 1/ Intelligence collective à partir de choix individuels 1.1 L’Internet et le Web 2.

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