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Les victimes coupables, ou Yaka et Yakapa au dur pays de la réalité

Les victimes coupables, ou Yaka et Yakapa au dur pays de la réalité
Après un petit résumé des croyances sur le viol, j’aimerais me pencher sur un aspect particulier de ces croyances, qui est très présent dans les discours aussitôt qu’on parle de viol. Il s’agit de la responsabilité des victimes. Mais pourquoi cette responsabilité? Comment s’exprime-t-elle dans les discours? Que font les victimes qu’il ne faudrait pas faire? Débuts de réponses. 1/ La responsabilité des victimes, ou comment ne pas se faire violer Commençons par noter cette subtilité grammaticale : on dit plutôt « elle a été cambriolée » ou « elle a été assassinée ». C’est subtil, me direz-vous. Représentation du viol de Lucrèce par Tarquien. Florilège: « Honnêtement je trouve ce sujet assez réac, dans le sens où je suis une fille, et je ne me suis jamais laissé faire par un mec qui a pu aller trop loin avec moi (j’entend par là les mains au cul dans les transport en commun, les commentaires sur ma personne, etc), et j’ai toujours réussi à me faire respecter. No comment. Que c'est drôle.

Tu seras violée ma fille 8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais). Quand on naît avec un vagin, très vite on t'explique comment les choses vont se passer. Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t'arriver "quelque chose". Ce quelque chose est assez simple ; un inconnu va violemment t'écarter les cuisses et te rentrer son pénis dans le vagin. C'est compliqué de faire comprendre ca. Dans l'espace public, un homme a beaucoup plus de risques d'être tué qu'une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s'il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre. Imaginez Messieurs que vous preniez un métro bondé et que vous ne sachiez pas si un mec ne va pas vous coller sa bite contre la cuisse.

Qu’est ce qu’elle faisait dehors à cette heure-là ? Lorsqu'une femme est agressée, force est de constater que les réactions sont toujours du même type : elle l'a cherché. Il est particulièrement stupéfiant de lire les réactions à l'agression d'une femme pour constater que nous ne sommes jamais à notre placez, toujours dans l'erreur, dans le mensonge ou dans l'exagération. « il y a très, très longtemps, les femmes dirigeaient le royaume. Les hommes commencèrent à trouver que ce n’était pas une bonne chose, et appelèrent à une réunion pour discuter de ce qu’il y avait lieu de faire. Ils décidèrent de réunir les femmes et de les faire danser nues devant eux. Une femme voilée est agressée ? On nous demande d'obéir à des règles qui changent en permanence, qu'on ne connait pas, qui seraient implicites mais peu claires. Un femme voilée est agressée ? Toujours plus grave, jamais assez. Les femmes mentent sur leurs agressions. Donnez nous les règles. Minijupe, voile ou pantalon, une femme ment. Qu'est ce qu'elle faisait dehors à cette heure-là.

Ne venez plus jamais me dire que la culture du viol n'existe pas Le sujet était tombé comme ça, sans malveillance, au hasard de la conversation. _"c'était comment ta première fois? J'avais pris l'habitude de mentir quand on me posait cette question, depuis plusieurs années, une histoire de première fois inventée, banale comme la pluie mais efficace. Mais ce jour là, et je ne sais pas pourquoi celui là plus qu'un autre, peut être la fume, ou peut être l'alcool, j'ai pas menti. Ce n'est pas venu. "Ben moi c'était un peu chelou en fait, j'avais même pas encore 12 ans, enfin j'en étais pas loin quand même, mais j'en faisais beaucoup plus hein, et je suis sortie dans le dos de ma mère. Il y avait par exemple des fois où soudainement, une image, un moment, une sensation me revenait et me submergeait, coupant mon souffle et glaçant mon dos, mais j'avais fini par développer de véritables automatismes défensifs pour surmonter ces démons. Alors quand Séverine a parlé de quelque chose de "grave", dans un premier temps, je me suis sentie accusée.

"C’est Damoclès entre les cuisses." Que les choses soient claires, les féministes me cassent les couilles. J’ai rencontré E. hier soir. Avant que l’on se quitte, je ne sais plus comment, elle a mentionné Virginie Despentes. King Kong Théorie. Ce bouquin, qui m’a été offert par quelqu’un que j’aime, se trouvait là, pages écartées dans un casier de ma bibliothèque, à portée de main. Vous avez lu « Impossible de violer cette femme pleine de vices. »? Virginie Despentes commence par revenir sur son expérience du viol, côté celle qui tient pas le fusil. Quelles places ont-elles? « Je ne suis pas furieuse contre moi de ne pas avoir osé en tuer un. J’en reviens à Virginie Despentes et à Camille Paglia et au « risque à prendre. » Quand ces mots sont sortis de la bouche de E., j’ai senti la nausée monter. Là c’est mon âme qui a vomi. Le risque à prendre. Oui, les femmes sont susceptibles de se faire agresser dès lors qu’elles naissent. Oui c’est un risque à prendre. J’ai envie de leur dire d’aller se faire foutre. J'aime :

Procès des viols collectifs de Fontenay et cette mentalité qui n'aime pas les femmes Blabla avant le sujet : Pardon pour cette absence de mise à jour. Les nombreuses visites de ces derniers temps, et surtout les nombreuses critiques (fondées ou non) m'avait quelque peu...déstabilisée. Après quelques réflexions, j'en suis venue à la même conclusion : Ce blog peut plaire comme il peut déplaire. Je ne peux pas me forcer à être quelqu'un d'autre, même ici. Ici, ça ne peut pas devenir comme ça. Ici, je ne ferai plus l'origami. Ce blog reprendra donc comme avant. Veuillez agréer l'expression de mon entière affection et mon plus profond amour. Fanny. Sujet du jour : Procès des viols collectifs de Fontenay et cette mentalité qui n'aime pas les femmes J'ai passé une plutôt bonne journée aujourd'hui. Sauf qu'aujourd'hui, je suis tombée sur cet article : Le procès des tournantes, un "naufrage judiciaire" pour les avocats des plaigantes Je ne me permettrais pas de revenir sur la décision de justice, ni de parler aux noms des victimes. Mais quand même, j'ai la gerbe. Découragé, déçu, démoralisé,

De la condition de la femme violée. Je te préviens tout de suite meuf, ça va être du billet plombant.Le genre de truc que t'as pas forcément envie de trouver sur un blog beauté, dans un endroit ou t'as envie de parler mascaras, de balancer de la futilité et de rigoler un peu entre deux make-ups foireux. Du coup, je te le dis de suite, si tu veux de la légéreté sur ce coup c'est mal barré. Demain, c'est la journée de lutte contre le viol et la violence faite aux femmes, et je pouvais pas passer à côté. alors j'ai mis un petit chat ridicule par ce qu'il paraît que c'est mignon. Mais le pire, c'est l'après et l'image qu'on va te renvoyer. Je m'explique. J'ai été violée. Et bah tu sais quoi? Par ce que ouais, j'ai un peu l'impression que quand tu as été violée, tu DOIS être dévastée. Par ce que ne serait-ce que le fait d'être en vie témoigne de ta lâcheté. Tu t'es pas assez battue, t'as pas assez gueulé, t'as preferé te soumettre, t'extraire de toi-même et attendre que ça passe plutôt que de te faire tabasser à en crever.

La Victime Digne, cette composante de la Rape Culture. | Le Cerebro La Rape Culture s’exprime de différentes manières parmi nous. Insidieuse pour les néophytes (ou les aveugles qui ne veulent /peuvent la voir…), elle l’est beaucoup moins une fois que nous avons appris à décoder ses mécanismes et que nous observons, lisons, écoutons, regardons. Journaux, médias, pop culture, la culture du viol (ou rape culture) est omniprésente partout. Le viol est le sujet le plus tabou et celui paradoxalement dont on parle le plus. Drago Malefoy n’approuve pas, lui non plus, la rape culture. Nous voilà rassurée. Ce qui nous intéresse aujourd’hui dans cette rape culture, c’est son dernier mécanisme. On sait que le victim-slut shaming (ou « la culpabilité des victimes »), qui consiste à faire d’une victime d’une agression sexuelle une coupable (par sa tenue, son comportement) est une composante de la rape culture. (Dans l’ignorance d’un terme anglo saxon pour ce concept, les anglo saxons ayant des termes pour tout, nommons les choses. Pour aller plus loin.

La culture du viol expliquée aux garçons | S’il y a une chose qui me rend malade, qui me donne la nausée, qui me donnerait des envies de violence comme j’en ressens très rarement, c’est le viol. Et pourtant, j’ai la chance (et ça ne devrait pas être une chance, ça devrait être la normalité) de ne pas en avoir été victime. Mais quand j’essaye d’alerter les gens sur la culture du viol, tout le monde a tendance à relativiser. A chercher des circonstances atténuantes au violeur, qui a mal interprété des signaux par exemple Mais je pense que c’est aussi parce que les hommes ne se rendent pas compte de la réalité des choses. Et pourtant, je crois avoir trouvé comment leur faire comprendre. Nous commettons l’erreur, quand nous essayons d’expliquer la « culture du viol » à notre entourage masculin de parfois chercher à inverser les rôles. On dit à un pote: « imagine une femme te viole ». Bon : « Imagine une vieille femme grosse avec de l’herpès te viole »… Sauf qu’à ce point là, on a déjà raté notre argumentaire. Contre votre gré. J'aime :

Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Le cas de la culture occidentale Partie 1 : les études interculturelles Partie 3 : Alcool, fêtes & viol – les fraternités étudiantes aux États-Unis J’ai commencé une petite série d’articles sur les cultures enclines au viol. Après vous avoir présenté le concept de cultures enclines au viol (à comparer aux cultures sans viol) , je vais discuter maintenant du cas des cultures occidentales. L’enlèvement des Sabines, par Francisco Pradilla Selon plusieurs autrices1,2, la culture euro-américaine est une culture prônant le viol. Le viol y est fréquentLes croyances qui justifient l’existence du viol, les mythes sur le viol y sont largement répandus. Je vais à présent détailler ces différents points. Fréquence du viol En Occident, le viol est un phénomène à l’ampleur considérable, comme l’indique plusieurs études. En France, il y aurait entre 55 000 et 100 000 femmes victimes d’un viol ou d’une tentative de viol par an. Aux États-Unis, il y aurait environ 200 000 victimes de viol (âgées de plus de 12 ans) par an7. Mythes sur le viol

Une heure de peine light As Clemmie Wonders · Les filles qui sentent bon et la culture du viol

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