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Drones d’hacktivistes

Les drones sont partout. À l'origine utilisés par les militaires, ces engins sont détournés de leur usage, en particulier par des activistes de tous poils : hacktivistes, défenseurs de la nature ou des droits de l'homme, artistes et même journalistes. Surveiller les surveillants, en détournant leurs dernières marottes techniques : après les caméras de vidéosurveillance, les drones sont à leur tour mis au service de l’activisme, voire de l’hacktivisme. Il semblerait que le premier projet de ce type remonte à 2004, du moins selon l’artiviste autrichien Konrad Becker qui s’en est occupé dans le cadre du projet Netbase. Eyes in the sky, democracy in the street. “Des yeux dans le ciel, la démocratie dans la rue”. Pour permettre un équilibre des compétences en matière de surveillance et une large éducation du public aux technologies de contrôle, il semble nécessaire que les gens y aient accès. Il a été déployé en public en mai 2004 à Vienne. Hacker les communications Buzz vidéo de Pologne Related:  zigue

L’opération en Syrie vue de l’intérieur KheOps est l'un des hackers de l'opération menée en Syrie pour contourner la censure. Il revient sur la genèse du projet, son déroulement, les découvertes surprenantes, en insistant toujours sur la formation et les conseils apportés aux internautes syriens. Okhin à gauche et Khe0ps à droite, agents Telecomix. Festival Pas Sage en Seine, juin 2012 - (cc) Ophelia Noor Dans la nuit du 4 au 5 septembre, le même message s’affiche pendant quelques minutes sur les navigateurs en Syrie : “Vos activités sur Internet sont surveillées. Le but : permettre aux Syriens de pouvoir communiquer vers l’extérieur et à l’intérieur sans se mettre en danger. En quoi l’opération consiste-t-elle ? L’opération a débuté il y a deux mois avec une équipe de moins de 10 personnes. L’opération est découpée en plusieurs parties. Copie du mail envoyé dans la nuit du 11 au 12 août à 6000 destinataires en Syrie. La partie technique n’était pas très poussée. Comment ont réagi les internautes syriens ? Non, pas du tout !

Drones d’intérêt général Des drones fabriqués en Bretagne pour équiper les opposants syriens, les aider à communiquer entre eux et témoigner des exactions du régime de Bachar el Assad. C'est le projet du collectif de hackers Telecomix. Ce week-end ils rencontraient des ONG pour se concerter sur cette opération en Syrie. Le drone Ce samedi , au Salon des solidarités à Paris, un drôle d’engin vrombissait entre un stand de Médecin du Monde et une échoppe de bijoux équitables : un drone miniature, présenté dans le cadre d’une rencontre “hackers et ONG“. KheOps, pseudo qui cache un jeune homme juvénile aux longs cheveux blonds, a lancé l’initiative, choqué par la mort des journalistes Marie Colvin et Rémi Ochlik cet hiver : Il vaut mieux perdre un drone qu’un journaliste. Au royaume de la do-ocratie chère aux hackers, peu importe les intentions, seuls comptent les actions concrètes. Documenter le projet Le drone doit faciliter la récolte et la diffusion des informations, en se jouant des snipers en embuscade.

Le Tour de France vu par des drones Les retransmissions en direct du Tour de France seront entrecoupées de plans capturés par des drones, opérés par la société de production Freeway Prod. Particulièrement proches de leur cible, les petits aéronefs sans pilote feront redécouvrir plusieurs sites et monuments historiques de France, comme le Mont Saint-Michel ou le Château de Versailles. Pour sa 100e édition, le Tour de France accueille une nouveauté technologique de taille côté réalisation. « La DGAC n’autoriserait pas de drones pour du direct à cause du survol des cyclistes et de la présence d’hélicoptères », précise Michaël Gisselere , réalisateur chef-opérateur de la société de production. « Nous utilisons des drones pour des prestations depuis deux ans, dont certaines pour France Télévisions. « N ous allons au contact de ce que nous filmons, parfois à un mètre de la cible », poursuit Michaël Gisselere. Ludovic Fery

Les drones partent à la chasse des moustiques en Floride Aux grands maux, les grands remèdes. Certes, la cible est tellement petite mais quand elle se multiplie, elle peut envahir toute une région. Pour éradiquer les moustiques et les maladies qu’ils entrainent, l’état de Floride fera appel à un outil technologique couramment utilisé chez les militaires : le drone. Dans cette mission, le drone Maveric de la société Condor Aerial se chargera de localiser les nids de moustiques qui pullulent dans l’archipel des Keys. Le secret de cette démoustication consiste à intervenir pendant qu’ils sont dans leur stade larvaire, quand ils vivent encore dans les marais et les eaux peu profondes. Ce qui devrait faciliter la tâche des personnels au sol pour venir à bout de ces insectes. Prochainement, le fabricant du drone effectuera une démonstration des capacités de l’engin.

Bande dessinée et documentaire pour raconter le monde Mais que lire cet été sur la plage ou au bord de la piscine ? Le Blog documentaire s’avance ici à une petite suggestion : la BD documentaire. Le genre n’est pas nouveau, mais il connaît aujourd’hui une nouvelle jeunesse. Petit panorama très suggestif réalisé par deux experts très inspirés : Edouard Gasnier, avec Justine Brisson. Bande dessinée et documentaire : écrire et dessiner pour raconter le monde La BD reportage est une rencontre littéraire entre la presse et les bulles, entre le factuel du reportage et la subjectivité qu’apporte le dessin. Au tout commencement : le dessin, la presse et la BD Au début du 20ème siècle, la presse va s’embellir de visuels, d’illustration et de caricatures. Les BD reportages vont commencer à fleurir sous forme d’albums, timidement, à partir de la fin des années 60, aux Etats-Unis puis en France. Un exercice à la croisée des chemins A l’exercice journalistique, la BD reportage offre un autre point de vue. Et sur la Toile, dans tout ça ? C’est déjà demain…

Proust en BD (2) « Proust en B.D. » ? Que dirait Baudelaire ? Tel est le titre d’une étude sémiotique de Marie-Hélène Gobin, parue en 2006 chez Connaissances et Savoirs. C’est l’un des textes les plus confus et les plus verbeux qu’il m’ait été donné de lire, comprenant nombre de phrases qui ne veulent strictement rien dire. Il est en outre d’emblée évident que l’auteur ne connaît et ne comprend rien à la bande dessinée. Qu’à cela ne tienne ! Ouvrons les albums. © éd. Il y a aussi que la grande image du dîner ne sert absolument à rien. Le défaut le plus désastreux de l’adaptation d’Heuet est l’inconsistance de ses personnages, dont les silhouettes réussissent à être à la fois raides (par l’attitude) et molles (par le trait), dont les physionomies sont rendues d’un trait enfantin, gauche, hésitant, et dont le jeu est faux. Je pourrais ici multiplier les analyses de planches et montrer méthodiquement combien cette « œuvre » est désolante. C’est en cela qu’il y a, selon moi, une « affaire Heuet ».

Proust en BD (1) Stéphane Heuet s’est longtemps couché sans songer à la bande dessinée. Sur le tard, il s’est rêvé dessinateur. Pour se lancer, il fallait un sujet. Le hasard faisant bien les choses, il découvre alors A la recherche du temps perdu et décide, illico, que, du temps, il en a assez perdu, pour son compte. De Rabelais à Hugo et Flaubert, plus d’un géant de nos Lettres avait déjà été adapté en bandes dessinées. Pour sa première course, il est rare qu’un alpiniste débutant choisisse d’escalader l’Everest. Le premier volume a paru en 1998. © éditions Delcourt Dans l’ensemble, à l’exception de rares fausses notes (Le Figaro du 17 août 1998 titrant : « C’est Proust qu’on assassine ! Or, dans le même temps, les amateurs de bande dessinée s’exprimant sur Internet étaient, eux, en majorité très critiques. Dans cette posture idéologique, le point aveugle, c’est bien entendu la qualité artistique intrinsèque des albums. (à suivre)

Proust en BD (3) Depuis 2002, la bande dessinée est officiellement reconnue par le Ministère de l’Éducation nationale, puisqu’elle constitue l’une des six catégories qui structurent la « liste de référence des œuvres de littérature de jeunesse pour le cycle 3 » et que des albums assez nombreux figurent parmi les ouvrages dont la lecture est recommandée. Malheureusement, et sauf exception, l’école ne considère pas la bande dessinée pour elle-même, dans son historicité, dans le déploiement de ses thèmes, dans sa singularité esthétique et langagière. Elle l’appréhende comme un auxiliaire pédagogique. Pour enseigner l’histoire de façon plaisante, cherchons s’il n’existerait pas quelques albums mettant en scène le Néolithique, l’Égypte ancienne, le Moyen Age ou la Shoah. Pour aborder plus facilement les grands écrivains figurant au programme, voyons si leur œuvre n’aurait pas été adaptée par quelque dessinateur.

Enseigner avec la bd [janvier 2013] L’histoire des liens entre bande dessinée et éducation s’est exprimée successivement dans les termes d’une hostilité farouche, d’une intégration résignée, puis d’une récupération intéressée et d’une légitimation affichée. Petit historique de l’intégration scolaire de la bande dessinée Le rejet des éducateurs catholiques et laïcs s’exprime dès 1907, lorsque la bande dessinée devient presque exclusivement un matériau des publications de presse destinées à la jeunesse. Dans le courant des années 1980, les études en sociologie de la lecture montrent que, face à l’évolution et aux mutations du public scolaire, il est nécessaire de repartir des pratiques réelles des élèves et de leurs intérêts, afin d’éviter les effets d’exclusion à l’égard de la culture écrite. Une intégration en trompe-l’œil Officiellement, donc, la bande dessinée est étudiée en classe. Enseigner l’Histoire avec la bande dessinée Enseigner les lettres avec la bande dessinée Nicolas Rouvière Bibliographie Corrélats

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