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Le Printemps des poètes : Poétickets : la poésie par tous et partout

Le Printemps des poètes : Poétickets : la poésie par tous et partout
Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut Le poète Hervé Eléouet préside l’association « Compter lez girafes » qui organise chaque année à Brest une action originale : le jeu des Poétickets. Au gré de son inspiration, chacun est invité à écrire un court poème sur un ticket de son choix (bus, parking, cinéma …) et à le déposer dans une des urnes installées çà et là dans la ville. Ce projet insolite fonctionne chaque printemps depuis plusieurs années. Facilement transférable ou adaptable, y compris dans les établissements scolaires, il montre comment offrir l’écriture poétique à chacun, la diffuser dans la cité, la faire vibrer dans le quotidien … En quoi consiste le jeu des « Poétickets » ? Le principe du jeu des poétickets est d’écrire un poème sur une face d’un ticket usagé : bus, cinéma, stationnement, caisse, etc., de noter ses coordonnées sur l’autre face et le faire parvenir à l’association organisatrice de ce petit concours. La collecte a lieu chaque année du 1er au 31 mars. Fanch Related:  2012

Faire l’expérience de la poésie. Entretien avec Lysiane Rakotoson Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut Lysiane Rakotoson enseigne les lettres et écrit de la poésie. Cette situation particulière lui confère un précieux point de vue, au sens propre, pour éclairer les réflexions et les pratiques des professeurs, pour nous apprendre à regarder, à aimer, à faire aimer la poésie. Est-ce que l’école vous a personnellement aidée à devenir poète ? Je ne sais si le mot « aider » convient. Vous êtes à la fois poète et professeur : cette position originale est-elle un handicap ou un atout, pour votre écriture ou pour votre rapport à l’enseignement ? Je ne suis pas sûre qu’il s’agisse d’une position originale, mais elle permet en tout cas d’avoir du temps pour l’écriture et de s’appartenir. Ensuite, je suis professeur de lettres. En revanche, être poète est un atout pour enseigner. La rencontre avec la poésie en classe est toujours essentiellement dominée par deux exercices canoniques : la récitation et l’étude de textes. Liens : Projet « L’école poétique » :

Pour une pédagogie de la poésie par immersion Par Jean-Michel Le Baut « Je me suis baigné dans le Poème de la mer » (Arthur Rimbaud) Le 14ème Printemps des Poètes a choisi d’explorer en 2012 le thème « Enfances » : il s’agit, selon Jean-Pierre Siméon, directeur artistique de l’opération, de « considérer quelle parole les poètes tiennent sur les commencements, apprentissage du monde entre blessures et émerveillements, appétit de vivre et affrontement à la « réalité rugueuse », comment leur écriture aussi garde mémoire du rapport premier, libre et créatif, à la langue. » Autant dire que la problématique retenue ne peut qu’interroger les pédagogues : comment les professeurs peuvent-ils éveiller les élèves à la poésie pour qu’elle leur soit un éveil au monde ? Un constat d’échec semble d’emblée s’imposer : au terme de leurs années d’étude, la plupart des élèves, considérant la poésie comme un simple objet scolaire, cessent d’en lire. Et si plutôt qu’apprendre des poésies ou enseigner la poésie, on choisissait d’apprendre la poésie ?

Le Printemps des poètes et des élèves ? Une sélection de Jean-Michel Le Baut En guise de prolongement au dossier consacré par le Café pédagogique au Printemps des poètes 2012, pour illustrer le pouvoir de l’école à éveiller à la poésie par l’écriture et la réécriture, voici une courte et arbitraire sélection de textes composés par des collégiens et des lycéens, puis publiés sur internet. Ce florilège doit être perçu comme une juste reconnaissance de la créativité des élèves, que l’école parfois bride. Il doit être aussi perçu comme un hommage aux enseignants qui, discrètement présents derrière ces différents poèmes, ont eu l’audace de mettre en place des projets innovants ou des ateliers d’écriture pour que leurs élèves à leur tour aient l’audace d’entrer en poésie. Poème de Martha De ton lit de belle tu m'humules ce poème Poème de Sarah Les lignes pleurent goutte à goutte un bain de jouvence dans un lit de mots. Poème d’un collégien anonyme Recette de miracle : Pour un miracle de vie, mettez de l'eau, du savon bleu et de l'intelligence.

Le printemps des poètes (et des profs ?) Par Jean-Michel Le Baut Toute cette semaine, le Café pédagogique fête Le Printemps des poètes. Chaque jour vous découvrirez un reportage sur cet événement. Après cette rapide entrée en matière qui recense divers sites, actions, projets susceptibles de donner des idées; demain il sera question de "Poétickets : la poésie par tous et partout... Le 14ème Printemps des Poètes se déroule du 5 au 18 mars 2012 pour tenter de (re)donner à la Poésie de la vitalité et de la visibilité, dans la cité, et donc aussi à l’école. Voici quelques sites où chacun pourra librement puiser des idées, trouver des textes et des activités, s’inspirer de projets, nourrir ses réflexions … « Au Printemps des Poètes, nous savons bien que la poésie n’a pas de saison. Le site du Printemps des Poètes Le site principal de l’opération est particulièrement riche et utile. Concours Poésie en liberté 2012 Opération Farandole Prix des Découvreurs I-voix

Un poème collectif écrit par des sixièmes de Sarcelles Marie L’Arvor enseigne le français au collège Anatole France de Sarcelles. Dans le cadre d’un projet interdisciplinaire autour de la ville, en s’inspirant d’un atelier d’écriture proposé par François Bon, elle a mené dans ses classes de sixième une expérience d’écriture collaborative autour du poème d’Henri Michaux « Quelque part quelqu’un ». L’expérience, témoigne-t-elle, a suscité l’enthousiasme des élèves et conduit à de nouvelles écritures, elle a été prolongée par des activités orales et des productions artistiques. Dans le texte suivant, on sera aussi sensible aux enjeux que construit en lui-même le dispositif et qui stimulent précisément le désir d’écrire : telle qu’elle est ici pratiquée, la coécriture peut favoriser à la fois l’introspection et le regard sur le monde, elle permet d’explorer simultanément la subjectivité et le « vivre ensemble », elle aide à fortifier son identité, individuelle et sociale. Quelque part à Sarcelles, le 2 avril 2012 à 9H58, quelqu'un ...

Quelques expériences de coécritures - Un roman d’écoliers Tomas Lalanda, professeur des écoles, a été lauréat des Trophées des usages des Tice en 2007, pour un projet d’écriture collective d’un roman, mis en ligne sur le site de l’école Jules-Ferry de Vitry-le-François (51). « Je n’ai jamais eu des enfants aussi enthousiastes lorsque je leur disais « On va produire de l’écrit » que cette année. C’était vraiment devenu le plaisir, parfois même la récompense. » Le roman : - Transposition théâtrale d’une fable Un scénario pédagogique propose de partir d'une fable de La Fontaine, « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », pour la transformer en une scène de théâtre à l'aide du Tableau Blanc Interactif. - Des nouvelles en 4ème-3ème Guide pédagogique : Présentation :

Monique Le Pailleur : « écrire à plusieurs maximise le plaisir esthétique » Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut Enseignante au primaire et à l’université, conseillère pédagogique et rédactrice de programmes de français au Québec et au Canada, Monique Le Paillleur est aujourd’hui consultante en didactique du français et en pédagogie innovante. Elle porte sur l’écriture collaborative un regard précieux qui est à la fois celui d’une praticienne (elle a orchestré ces derniers mois plusieurs expériences d’écriture oulipienne polyphonique sur le réseau Twitter), d’une théoricienne (sur son blog ou dans ses ouvrages, elle livre de passionnantes réflexions sur les enjeux littéraires et linguistiques de ces stratégies textuelles que renouvellent la lecture et l’écriture numériques), d’une pédagogue (elle explore aussi les éventuelles transpositions en salle de classe de ce nouveau rapport à l’écrit). Pourquoi l’écriture collaborative est-elle importante ? Quels ont été les intérêts et plaisirs tirés de ces expériences ? Avez-vous d'autres projets de ce genre ? Évasion

Et si l'on écrivait à plusieurs ? Le développement du web 2.0 a changé la donne. Sur les réseaux sociaux, les forums, les chats, les blogs, les élèves explorent au quotidien de nouvelles façons d’écrire, collectives, participatives, interactives. Qu’il s’agisse de Wikipedia, du site d’un quotidien d’informations ou de la « ligne de temps » de Twitter, la plupart des pages que nous parcourons sur internet ont été produites par des émetteurs variés. Cela suppose de bousculer nos représentations. Cela implique encore de transformer le statut de l’écriture en classe. Pourtant, l’écriture collective présente de nombreux intérêts. Apprendre à écrire avec, écrire avec pour apprendre : les défis sont à relever. Quelques conseils techniques sur le site de Céline Dunoyer :

Projet "Rablog" Propos de Laurence Ryf recueillis par Jean-Michel Le Baut « Le plaisir à l’école, c’est le plaisir de grandir, de s’enrichir en agissant.» Laurence Ryf enseigne le français au Collège Rabelais de Saint Maur des Fossés. Elle y orchestre le « Rablog », autrement dit le blog de Rabelais, qu’elle définit comme un « journal virtuel littéraire et culturel entièrement rédigé par des adolescents francophones et non francophones de 11 à 17 ans ». Le projet témoigne de la capacité du numérique à revitaliser l’enseignement du français, à développer par l’écriture et la créativité les compétences linguistiques et le plaisir de la littérature. Dans la présentation de votre projet, vous faites un vibrant éloge du plaisir à l’école : en quoi est-il selon vous essentiel que l’école soit un lieu de plaisir ? Il s’agit avant tout - à l’Ecole comme ailleurs – de vivre. Il est évident également que moins on est inhibé plus on est talentueux. Concrètement : comment les élèves travaillent-ils sur ce blog ?

Projet "Théâtre croisé" Propos de Véronique Perruchon recueillis par Jean-Michel Le Baut Véronique Perruchon enseigne la spécialité théâtre à Grenoble, Isabelle de Croisilles enseigne le français à Istambul. Elles ont noué entre leurs élèves des liens pédagogiques et culturels forts dans le cadre d’un jumelage eTwinning. Votre projet s’intitule « Théâtre croisé » : en quoi consiste-t-il ? Il s'agit de réaliser une écriture collaborative de textes dramatiques et leur mise en voix. Quelles ont été les étapes de travail pour parvenir au résultat final ? La première étape s’est déroulée sur trois séances : il s’est agi de choisir ensemble un schéma préexistant (une courte pièce, une histoire, ou une fable), de préciser les protagonistes et les situations retenues. Dans un second temps (quatre ou cinq séances), les deux écoles se sont réparti la rédaction des scènes en alternance. Deux séances de travail ont permis ensuite d’intégrer des éléments de culture propres à chaque pays (musique, langue, etc.) . Renouveler ?

"Veux-tu être mon Bel-Ami ?" Propos de Françoise Cahen recueillis par Jean-Michel Le Baut « Les réseaux sociaux sont un support d’écriture très stimulant » Françoise Cahen est professeure de lettres modernes au lycée Maximilien Perret d’Alfortville. Dans le cadre de séquences consacrées au roman de Maupassant « Bel-Ami », elle a conçu et mené avec ses élèves une utilisation pédagogique originale de Facebook : les élèves y ont réalisé des quizz interactifs pour mieux s’approprier les caractéristiques des personnages, ils s’y sont aussi livrés à un jeu de rôles qui a permis de transposer en partie le roman sur le réseau. L’objectif : comprendre qu’un roman, c’est aussi un réseau social de personnages. Pouvez-vous nous présenter globalement le travail mené autour du roman de Maupassant ? Une première année, avec une classe de 2nde, j’ai travaillé sur les six personnages principaux du roman Bel-Ami. Comment avez-vous réalisé ces activités ? Comment les élèves se sont-ils investis dans ce travail? Pas vraiment.

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