Histoire du mensonge – série de podcasts à écouter – France Culture
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Les deepfakes, une « arme d’illusion massive » ?
Demain, voir ne sera plus forcément croire. L’intelligence artificielle bouscule les repères que nos sens avaient mis plusieurs millions d’années à fabriquer. Les deepfakes détrônent Photoshop, poussent la manipulation un cran plus loin et fabriquent de l’incertitude dans un monde où l’information se heurte aux croyances, aux rumeurs, au qu'en-dira-t-on. Questions éthiques, défis techniques… comment réagissent journalistes et rédactions face à cette nouvelle donne ? Représente-t-elle une menace ou au contraire, une opportunité ? Une nouvelle façon de créer des images
Des élections américaines prises au piège de la désinformation
Dans la nuit du 5 au 6 novembre, alors que le décompte des voix est en cours dans 5 états, Donald Trump déclarait que seuls les scrutins déposés le jour du vote étaient légaux, les autres étant une tentative de lui confisquer la victoire, jetant ainsi le doute sur la légitimité du vote en ligne. Fait inédit, les grandes chaînes nationales américaines, hormis CNN et Fox, ont coupé court à la retransmission, pour ne pas se faire prendre au piège de la désinformation. Les campagnes électorales américaines sont des périodes d’autant plus vulnérables à la désinformation que les enjeux et les ressources engagées sont énormes. Les élections de 2020 ont été sous haute surveillance du fait des révélations de manipulation interne et d’ingérence externe. Dans le cas des élections de 2020 comme dans celle de 2016, un certain nombre de stratégies de manipulation du vote ont été utilisées, avec une forte croissance depuis une semaine du côté de la campagne de Trump.
Les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie
Le Covid-19 ne serait guère plus qu’une « grippette », les mesures sanitaires prises depuis le printemps n’auraient aucun sens et les citoyens du monde entier se seraient fait berner par une élite corrompue. Voilà, à gros traits, ce que prétend dévoiler le documentaire Hold-up, retour sur un chaos (disponible en version payante en ligne depuis mercredi 11 novembre), réalisé par Pierre Barnérias. Très attendu, il a recueilli plusieurs centaines de milliers d’euros de financement participatif, sa bande-annonce a déjà été vue plus de 400 000 fois sur YouTube et il est très largement partagé sur les réseaux sociaux. Vendredi matin, le film a été retiré de la plateforme Vimeo.
Le complotisme : ce mal qui ne fait que croître
La progressive mise en place d’un quatrième pouvoir, œuvrant dans les démocraties à une transparence croissante de la vie publique, s’est ainsi accompagnée d’une conviction profonde que l’essentiel restait secret, caché, inaccessible au profane; que la marche du progrès était tantôt favorisée, tantôt entravée par des pouvoirs occultes poursuivant dans l’ombre un dessein inavoué. Abreuvée d’informations, l’imagination veut croire que "La Vérité est ailleurs", comme l’affirmait le générique de la série X-Files. Les fictions se sont largement nourries de la sombre poésie des sociétés secrètes, des sectes ou des lobbies capables de mener le monde en sous-main, de perpétuer clandestinement quelques puissants savoirs ancestraux ou de dissimuler à tous des connaissances jugées trop déstabilisantes.
« Aujourd’hui, le territoire des sectes est en ligne, et leurs chefs sont sur YouTube »
L’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi), association française reconnue d’utilité publique depuis 1996, lutte contre les différentes formes d’emprise mentale. En 2020, en raison de la pandémie, l’association a dû, en plus des habituels groupes sectaires organisés, traiter des mouvances complotistes au cheminement de pensée similaire : des influenceurs bien-être aux groupes de discussion QAnon, en passant par le documentaire Hold-Up. Sa porte-parole, Pascale Duval, explique au Monde les passerelles entre mouvements sectaires traditionnels et complotisme en ligne. Alors que les théories du complot semblent de plus en plus présentes dans le débat public, observez-vous une augmentation des signalements ?
Pourquoi la « déplateformisation » de Trump était inévitable
L’invasion du Capitole, mercredi 6 janvier, par des supporteurs radicalisés de Donald Trump après que ce dernier les a invités à y marcher, a créé une onde de choc à travers le monde. Dans la foulée, et sous la pression, les principales plateformes des médias sociaux ont suspendu les comptes personnels du président étatsunien encore en exercice, ouvrant ainsi un large débat sur la liberté d’expression en ligne et le pouvoir exorbitant des acteurs oligopolistiques de la Silicon Valley. Ces derniers, loin de constituer des pouvoir transcendants et autonomes, apparaissent désormais clairement pour ce qu’ils sont : des entités politiques qui font l’objet de luttes internes et externes avec comme enjeu rien de moins que le fonctionnement démocratique de l’espace public numérique. Facebook : une réaction quasi-immédiate Le compte Facebook de Donald Trump, suspendu le 7 janvier. Capture d'écran Facebook.
Comment argumenter face à des complotistes ?
Comment dialoguer avec une personne qui affirme que la Covid-19 a été créée par des laboratoires pharmaceutiques, que les attentats du 11 septembre n’ont pas été commandités par Al-Qaïda, que les démocrates américains font partie d’une secte pédo-criminelle qui se nourrit du sang des enfants ? Ou encore que notre bonne vieille Terre est plate ? Je vous le concède, le dialogue peut s’avérer difficile surtout s’il s’agit de votre moitié, de votre mère, de votre oncle ou d’un collègue de travail qui soutient mordicus ces thèses étranges. Nous verrons pourquoi le complotisme contamine de plus en plus de cerveaux. Et s'il est utile d'user d'arguments rationnels contre ces théories.
Antidote par Tristan Mendès France
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Aplatissons la courbe de l-infodémie
Pour comprendre l’infodémie, il est essentiel d’apprendre à distinguer l’information, la fausse information et l’information trompeuse. Par information, nous entendons quelque chose qui est exact au regard de nos connaissances actuelles. Par exemple, « COVID-19 » signifie « maladie à coronavirus 2019 », qui est causée par le virus SARS-CoV-2.
Dans les smartphones des collégiens
Vaulx-en-Velin- Scènes de torture, débats enflammés sur le blasphème, obsession pour la répression de la minorité ouïghoure en Chine : en passant presque trois mois avec des collégiens français, je ne pensais pas découvrir de telles choses dans leurs smartphones sur leurs pratiques informationnelles. Et être si loin d’eux. Avec ma consoeur du journal Le Monde, Delphine Roucaute, nous avons effectué cette année “une résidence” au sein du collège Henri Barbusse de Vaulx-en-Velin, une zone d’éducation prioritaire près de Lyon, dans le sud-est de la France.
Le grand remplacement, un virus français / Covid-19, une épidémie de fausses informations
Histoire longue ou actualité très récente, décryptage de deux thèmes qui, sur des durées différentes, ont généré une foule de théories. Le grand remplacement, un virus français Ce week-end, "Mécaniques du complotisme" visite la rumeur du grand remplacement ou comment le mythe d’une invasion migratoire traverse la France depuis près d’un siècle à intervalles réguliers.