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Prospérité de la potiche

Prospérité de la potiche
En librairie aujourd’hui, Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine (Zones / La Découverte, 250 pages, 18 euros) reprend et approfondit des analyses ébauchées soit ici-même, soit dans Le Monde diplomatique. Nous vous en proposons l’introduction ci-dessous. Le texte intégral est en libre accès sur le site de l’éditeur. Un compte Seenthis permet également de suivre l’actualité des thèmes développés dans le livre. Ecrire un livre pour critiquer le désir de beauté ? Autant l’admettre : dans une société où compte avant tout l’écoulement des produits, où la logique consumériste s’étend à tous les domaines de la vie, où l’évanouissement des idéaux laisse le champ libre à toutes les névroses, où règnent à la fois les fantasmes de toute-puissance et une très vieille haine du corps, surtout lorsqu’il est féminin, nous n’avons quasiment aucune chance de vivre les soins de beauté dans le climat de sérénité idyllique que nous vend l’illusion publicitaire. Table des matières 1. 2. Related:  Genre

Le vrai mec et la vraie fille : deux abrutis bien trouvés Quand j’ai écrit le Manuel du vrai mec, cet « étalon priapique au QI de moule » (sic) censé servir de modèle au genre masculin, on m’a suggéré d’écrire aussi sa version fille. Parité oblige, je m’y suis employée, et voici le portrait de la Vraie Fille Féminine, cette ravissante idiote qui s’habille en rose à paillettes. Ils font un joli couple, c’est sur: aussi abrutis l’un que l’autre. Mais attendez, quelque chose me turlupine… Mais oui ! Depuis quand le sexisme est-il paritaire? Mais oui, ces deux imbéciles virtuels, là, on est bien d’accord qu’y en a pas un pour attraper l’autre, mais on est aussi d’accord pour dire qu’ils sont très différents… Complémentaires, diront les bien-pensants. Notons bien que dans les deux cas, j’aurais tout à fait raison. Le sexisme contre tous Notons bien que la demoiselle ou le damoiseau qui se fend d’une réflexion sur le « sexisme qui est contre les hommes aussi bien que les femmes », elle ou il a tout à fait raison. Alors, qui souffre le plus?

Les filles voilées parlent, d'Ismahane Chouder, Malika Latrèche et Pierre Tevanian « Les filles voilées parlent » ? On en voit d’ici qui, au seul énoncé de ce titre, brandissent le crucifix et agitent la gousse d’ail. Autant dire « Belzébuth parle », ou « l’Etrangleur du Yorkshire parle » ! Cette confiscation de la parole a même été assumée et théorisée par les partisans de la loi : il pouvait être dangereux de les laisser parler - des fois que ces sorcières auraient le pouvoir, par leur verbe maléfique, de transformer notre belle France « laïque » en crapaud islamique. A quoi bon discuter avec elles, en effet, puisqu’elles sont « aliénées », « conditionnées », « manipulées » par les intégristes ? « Retourne à Téhéran ! A un journaliste qui lui demandait, quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, quel effet cela lui faisait de partager sa religion avec Ben Laden, Mohammed Ali avait rétorqué : « Et vous, quel effet cela vous fait-il de partager la vôtre avec Hitler ? Elles s’entendent aussi régulièrement enjoindre de « retourner à Téhéran ».

Le langage, catégorie utile pour la lutte féministe Il y a des hasards tout à fait étonnants. Hier (jeudi 27 septembre 2012), Cécile Dufflot a mis les choses au point à l’Assemblée nationale. Petit rappel des termes de l’échange : « ce que je sais M. Accoyer, c’est que je suis une femme. « Ceux qui se proposent de codifier les sens des mots luttent pour une cause perdue car les mots, comme les idées et les choses, sont fait pour signifier, ont une histoire. L’avertissement de Joan W. Évidemment, c’est la preuve que les académiciens n’ont pas saisi tout le sens du mot genre. Alors, le genre, c’est quoi ? Nos chers académiciens ont donc raison sur un point, il est déplorable de constater que « ce terme est souvent employé pour désigner exclusivement les femmes ou fait référence à une distinction selon le seul sexe biologique »[6]. Cécile Dufflot n’a rien fait d’autre que de démasquer le masculin derrière le prétendu neutre universel. [1] Joan W. Imprimer ce billet

Non-feminist 'more hostile' towards men than feminists, study finds by Jess McCabe // 31 July 2009, 17:26 One of the hoary stereotypes about feminists is that we are 'man-haters'. I suspect that most feminists are more likely to roll their eyes at this sort of thing - I find it hard to take too seriously, although of course these stereotypes don't spring out of no-where, and they're often a type of silencing technique. (They're also quite interesting in what they can tell us, I think. Anyway, some researchers at the University of Houston decided to investigate whether it's really true that feminists hate men. What they found was that feminists reported less hostility towards men than non-feminists. Melinda Kanner, one of the researchers, has this interesting observation: Our work finds that, indeed, non-feminists believe in traditional gender roles such as men being breadwinners and women being caregivers. The study's take on this: Permalink

Virginie Despentes répond à Lionel Jospin et aux anti-mariage pour tous Santé Clément et Julien se voient régulièrement et couchent ensemble à l’occasion. Problème, cette fois-ci, ils ont fait l’impasse sur le préservatif… Des élu.e.s de gauche ont fait savoir qu'ils/elles resteraient vigilants. Marie Louise Coleiro Preca a signé la loi. Deux films en compétition officielle et trois pour la catégorie Un certain regard, voici la sélection cannoise côté LGBT. L'Association Nationale Transgenre a vertement critiqué sa proposition de loi. En réponse au classement des 50 Français les plus stylés de leurs confrères de GQ, des journalistes des Inrocks ont choisi d’établir leur propre top «tout aussi passionné et partial», mais surtout très gay-friendly. Homophobes? Et aussi Michael Sam déjà au top (ou presque), les surprises d'Amélie Mauresmo, une déclaration d'amour…

Féminisme : les idées reçues M'a récemment été faite sur twitter cette réponse qui recense de façon magistrale à peu près tous les poncifs imaginables sur le féminisme. Allons y donc gaiement : 1. Hommes et femmes sont différents et complémentaires : L'IRM nous a permis d'étudier le fonctionnement du cerveau. 2. 3. 4. Les chiffres sont parfaitement disponibles sur le site du Ministère de l'Intérieur mais je comprends qu'il soit agréable de s'inventer des complots.Les hommes représentent 22% des victimes de violences. 5. "il y a dans TOUS les domaines des femmes compétentes et des hommes compétents, mais leur pourcentage varie suivant le domaine et le centre d'intérêt de chacun" Oui si et seulement si on laissait les gens s'épanouir sans préjugé. 6. "A compétence égale, il n'y a probablement pas de plafond de verre, car les lois du marché veillent au grain." "Le marché" n'est pas né de rien ; le capitalisme étant postérieur au sexisme et au racisme. 7. 8. 9. La langue permet de penser les rapports sociaux.

Souffrir pour être belle J’ai vu la Chine, je vous l’assure Elle est couverte de chinois Les hommes portent des sabots En forme de petits chapeaux Les femmes portent des chaussures En forme de coque de noix. Comptine enfantine Il faut souffrir pour être belle, on ne le répètera jamais assez. Toutes les femmes le savent. On le leur répète depuis toutes petites. Moi, ça a d’abord été mes cheveux. Mes frères, eux, ne devaient pas souffrir pour être beaux. Car non seulement il faut souffrir pour être belle, mais il faut être belle. Il faut donc souffrir. Ma famille n’est pas spécialement sexiste par rapport à la moyenne, et je ne suis pas plus coquette qu’une autre. Petit à petit, sans broncher, je me suis soumise à toutes ces petites tortures, ces petite inconvénients inconfortables ou même carrément dangereux pour la santé. A l’adolescence arrive le grand moment des poils, qu’il faut arracher aussitôt leur apparition. Assez vite vient le temps des chaussures à talon, qui impriment à celle (ou celui!) . Maigrir.

Un féminisme médiatiquement respectable Blop, blop, blop fit le féminisme respectable en se traînant devant son bureau. Splatch, fit-il en s’asseyant. Prenant son crayon, il se demanda : « de quel désir d’égalité devrions nous parler ce matin ? ». Blurrp, le moment de réflexion fut intense. Comme à son habitude, il remplaça l’analyse et la dénonciation de la domination, par une proclamation de l’égalité. Se faire adouber. Se faire reconnaître comme une féministe respectable, qu’est-ce que cela signifie ? C’est reconnaître que « Les combats menés par les femmes des années 60/70 sont dépassés. » Quels furent-ils ? Les différences de salaires, d’accès à certains emplois, secteurs, filières, types de contrat, horaires sont-elles gommées ? Brandir l’égalité sans penser la domination, c’est à peu près comme brandir le droit de flottaison d’un bateau sans penser aux trous dans la coque. Mais à qui sont réservés les canots de sauvetage ? Aux intégrées, aux bien nées. La limite. Juge-t-on que ces féministes en auraient trop fait ?

Enfance et Sexisme

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