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La bibliothèque universelle, de Voltaire à Google, par Robert Darnton

La bibliothèque universelle, de Voltaire à Google, par Robert Darnton
Le XVIIIe siècle, celui des Lumières, professait une confiance totale dans le monde des idées — que les encyclopédistes appelaient la république des lettres. Un territoire sans police ni frontières et sans inégalités autres que celles des talents. N’importe qui pouvait s’y installer pour peu qu’il exerçât l’un des deux attributs de sa citoyenneté, à savoir l’écriture et la lecture. Aux écrivains de formuler des idées, aux lecteurs d’en apprécier le bien-fondé. En cet âge d’or de l’écrit, les mots circulaient aussi par voie épistolaire. J’affectionne tout particulièrement la correspondance entre Jefferson (1743-1826) et James Madison (1751-1836). Deux futurs présidents des Etats-Unis qui discutent de livres sur la Toile des Lumières, l’image est saisissante. Après avoir lu le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de Rousseau, l’auteur de Candide lui écrit en 1755 : « J’ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain. (...) Related:  Impact du numérique sur la "mise en mémoire"

Un visionnaire venu des Indes Shiyali Ramamrita Ranganathan est souvent salué comme le père de la bibliothéconomie indienne, fondateur du mouvement pour les bibliothèques en Inde. Dans ce vaste pays, le rôle de ce mathématicien devenu bibliothécaire est toujours déterminant et actuel. Cependant, cette dénomination géographique devient trop restrictive dès lors que l’on considère ce que ce génie a apporté aux sciences de l’information et de la documentation dans le temps comme dans l’espace. Il mérite, en effet, de dépasser ces frontières pour entrer, à l’échelle mondiale, dans le cercle des pères fondateurs des sciences de l’information et de la documentation. Son héritage reste aujourd’hui des plus vivants, et l’influence de ses recherches des plus actuelles. Ranganathan a anticipé presque tous les développements récents dans le domaine des sciences de l’information et de la documentation. Pour cela, il écrit beaucoup : une cinquantaine de livres et plus de mille cinq cents articles. Vie de Ranganathan 1. 2. 3. 4.

Demba a 124 voix dans sa poche, les voix de son village Naissances, souvenirs, prières : Demba reste en contact avec son village mauritanien en échangeant des messages vocaux sur une appli. Ou comment créer une mémoire collective, explique une chercheuse. J’ai rencontré Demba au lycée Jean-Quarré, à Paris, où, depuis le 31 juillet, squattent près de 300 réfugiés, qui tentent de s’organiser tant bien que mal. Là, Demba, 36 ans, m’a parlé de son village de Niéléba, en Mauritanie, et d’un groupe de discussion sur l’appli Telegram (comme WhatsApp, elle permet, si l’on dispose d’une connexion, d’envoyer des messages sans payer). Demba appelle ce groupe « le site », mais en réalité, il s’appelle « Les enfants de Niéléba ». Le groupe de Niéléba sur Telegram (Renée Greusard/Rue89) Je suis retournée voir Demba chez lui, et j’ai passé plus de deux heures à parler avec lui de son village et du lien qu’il gardait avec ses habitants. Sur Internet, pas grand-chose sur son village Niéléba, c’est 1 500 habitants tout au plus, m’a raconté Demba. « Ah !

:: S.I.Lex :: | Au croisement du droit et des sciences de l'information. Internet a-t-il tué la hiérarchie du savoir Dans le grand public, Internet a semblé souffler un vent de liberté pour certains, car il était devenu possible de publier des textes sans avoir besoin d'un intermédiaire. Si l'on part du principe que les médias tournent en vase clos, ne choisissent pas toujours les bons interlocuteurs (ou experts) et ne représentent qu'une partie de la réflexion qui se fait jour dans la société, c'est une excellente chose. Ainsi a débuté dans les années 2000 la mode des blogs – forme dont la crédibilité a d'abord souffert de son premier usage comme journal adolescent. La victoire des moteurs de recherche (Google) sur les annuaires au début des années 2000 a marqué le triomphe de ce web mis à plat : des robots cherchent partout au lieu de se référer à une liste amoureusement concoctée par l'intelligence humaine des spécialistes. Notre web est devenu « horizontal » et cette manière même de penser a largement renouvelé les discours sur les organisations, voire sur l’éducation.

Tahitidocs. De Tahiti à la Réunion en passant par Paris... La page d'un professeur-documentaliste expatrié Droit à l'oubli dans l'affaire Dreyfus : Google doit-il déréférencer le "J'accuse" de Zola ? Il y a quelque chose d'absolument fascinant dans le bras de fer qui oppose Google à la CNIL et à la commission eurpéenne au sujet du droit à l'oubli, et qui commence à ressembler à un intéressant - et dangereux - paradoxe logico-mathématique. Je précise et rappelle en introduction que je me range du côté des opposants à la mise en place d'un droit à l'oubli, pour des raisons déjà détaillées dans de nombreux articles. Mon nom est personne. Précisons en préambule, pour être parfaitement clair et parce que c'est important, que les pages et les liens dont il sera question dans la suite de ce billet sont uniquement ceux renvoyés par Google à la suite d'une requête portant sur le nom d'un individu (ou sur son pseudonyme dans la mesure ou il permet facilement de remonter à son vrai nom). Déréférencer les pages parlant des pages déréférencées. Un genre de droit à l'oubli au carré dont nombre d'articles de presse s'étonnent, s'amusent ou se navrent : Gizmodo, le Guardian, Wired, Ars Technica. Si :

Bertrand Calenge : carnet de notes L'archive et la massification des données (Bruno Bachimont) La ressource permanente et sa vue éphémère En archivistique, on met en place des outils qui permettent de fixer dans la durée la mémoire des événements. Une trace donne lieu à un travail interprétatif de la personne qui lui fait face. La question se pose à un niveau sémiotique et culturel : nous avons besoin de notre perception pour accéder à la nature de son contenu, à travers la maîtrise des codes culturels qui forment le contexte de la trace. À ce médium perceptif s’ajoute un médium technologique à partir du moment où la trace est codée. La ressource codée assure le rôle de permanence, mais on a besoin d’une médiation technologique pour qu’elle soit lisible, c’est la « vue publiée » (qui est dans l’éphémère de la consultation, le temps de l’ouverture du document, du travail de l’écran). On a donc désormais affaire à un complexe documentaire. Le cadre de la conférence: le Forum des archivistes, à Troyes. Nominalismes et variantes Big data : impossible création de nouvelle connaissance ?

Bloc-notes de Jean-Michel Salaün Le cours ouvert en ligne sur l'économie du document s'est achevé fin avril. Le cours n'en est pas à sa première version. Il a précédemment été proposé en format ouvert trois fois sur le web depuis 2008. La dernière version a bénéficié des expériences précédentes, mais elle a compris aussi de nombreuses innovations. En voici un bref bilan subjectif du côté enseignant. Pour éviter une trop grande dispersion, je n'ai pas mis de lien à l'intérieur du texte. Audience Le cours était offert, cette fois, sur deux programmes comme cours optionnel, le master en architecture de l'information de l'ENS de Lyon (2 étudiantes) et la maîtrise en sciences de l'information de l'EBSI de l'Université de Montréal (27 étudiant(e)s) et il était librement accessible sur le web par l'intermédiaire d'un blogue sur Hypothèses.org. En terme de pages vues, la présence écrasante de la France (60%) mérite d'être notée. Architecture Le cours a articulé plusieurs sites ou plateforme : Contenu Participation Evolution

Chronologie des supports, des dispositifs spatiaux, des outils de repérage de l'information. Sylvie FAYET-SCRIBE 1960 (suite) Une politique d'IST se met en place progressivement dans tous les pays occidentaux après la seconde guerre mondiale. Depuis 1945, " La Big Science " : gros moyens financiers investis dans la recherche privée ou public. A partir des années 70, développement de l'industrie de l'information diffusée en ligne. Production, diffusion et exploitation des Banques de données en ligne commerciales (ASCII et vidéotex) constituent aujourd'hui une véritable filière industrielle. Outils d'informatique et communication : 1945 : création de l'ENIAC ( premier ordinateur) 1954 : Radio à transistor 1959 : Circuit intégré 1962 : Satellite de télé-communication 1960 : développement des réseaux téléphoniques puis de réseaux transportant des données informatiques : USA 1969 : ARPANET puis 70-80 : développement d'INTERNET. Toutes les fonctions de transport se numérisent. 1973 : micro-ordinateur Micral (créé par Truong Trong The). 1974 : micro-ordinateur en kit Altaïr. 1975 : micro-ordinateur IBM Format Ecran : .

Net recherche 2010 : le guide pratique pour mieux trouver l'information utile et surveiller le web Ouvrage épuisé. Parution de la nouvelle édition prévue courant 2013. Pourquoi un livre sur un thème aussi mouvant que la recherche d'informations sur Internet ? Parce que ce sujet en constante évolution reste finalement assez peu étudié dans son ensemble. Or il est indispensable de proposer aux internautes une vision globale qui leur donne le recul nécessaire face à la prolifération d'informations en ligne et leur permette d'identifier des contenus de qualité répondant précisément à leurs besoins. Mise à jour de l'édition 2009, cette quatrième parution de Net recherche vise à offrir à toute personne amenée à effectuer des recherches sur Internet un panorama des outils et méthodes existant à ce jour, en intégrant les dispositifs qui permettent de surveiller le web à moindre coût.

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