Quel va être l’impact de la fin de l’ordinateur individuel ?
Le week-end dernier, j’ai essayé d’expliquer à mes petits garçons ce qu’est l’internet. Un exercice de style à priori pas si complexe, mais qui nécessite d’expliquer également ce que sont les ordinateurs et les contenus numériques. Je ne vais pas vous raconter ma vie privée, mais pour faire court, disons que je les ai perdus en route (pourtant j’avais fait des schémas et tout). Ce qui me mène au sujet du présent article : Après 30 ans de domination des constructeurs d’ordinateurs et éditeurs de logiciels (Microsoft, HP, Dell, IBM…), l’hégémonie des acteurs traditionnels de l’industrie informatique est aujourd’hui remise en cause par de nouveaux entrants (Google, Amazon, SalesForce…). Les ventes des smartphones et tablettes ont dépassé celles des ordinateurs en 2010 ;Windows vient de passer sous la barre des 50% des parts de marché des terminaux connectés ;Les smartphones et tablettes représentent déjà 5% de trafic en Europe… Vous avez du mal à vendre ? Quel impact pour les marques ?
La deuxième économie
Pour McKinsey Quarterly, l’économiste Brian Arthur, chercheur invité au Laboratoire de systèmes intelligents du Parc, le Centre de recherche de Palo Alto, professeur externe à l’Institut de Santa Fé et auteur de The Nature of Technology : What it is and How it Evolves (La nature des technologies : ce qu’elle est et comment et évolue) a livré une très intéressante réflexion sur l’économie numérique, qu’il a baptisée « La deuxième économie ». En 1850, explique-t-il, l’économie américaine était comparable à celle de l’Italie. 40 ans plus tard, elle était devenue la plus grande économie du monde. Que s’est-il passé entre les deux dates ? « Les processus physiques de l’économie sont entrés dans l’économie numérique » Il y a 20 ans, quand vous alliez prendre un avion à l’aéroport, vous vous présentiez à un être humain qui vous inscrivait sur un ordinateur, vérifiait vos bagages, vous avisait de l’arrivée de votre vol, etc. Même chose pour les marchandises. Image : Occupy Wall Street.
Which is best: hardware, software or services?
Apple’s recent margins are nothing short of spectacular. It’s hard to convey just how remarkable 47% gross margin and 39% operating margins are. For a company that sells hardware these are simply unheard-of numbers. The best way I can illustrate this is by comparing Apple’s operating margins with those of two other platform-based companies, Google and Microsoft. Microsoft invented the software-as-a-business model and, as software is easily reproduced, their margins are phenomenal. Google also has led a charmed life free of inventory and factories. As the chart above shows, Apple has been creeping up on both these benchmark companies with exceptional operational leverage and, as of this last quarter, overtaken them. The reason Apple is able to do this is that its iOS businesses are extremely profitable and, as those businesses grow in absolute terms and relative to its other businesses, the overall margins are reaching into the stratosphere.
Apple, la stratégie de la forme
À l'occasion du départ de S. Jobs, voici une petite analyse de la stratégie de Apple à partir de la théorie du document qui synthétise plusieurs billets de ce blogue. Pour un bref rappel de cette dernière, voir la vidéo. Steve Jobs déclarait dans la dernière présentation des comptes de la firme dont il était le Pdg « Nous sommes ravis de présenter notre meilleur trimestre depuis la fondation de la firme, avec des revenus en hausse de 82% et des bénéfices en hausse de 125% . » Apple était un fabricant d’ordinateur, concurrent en difficulté de Microsoft sur la bureautique, malgré de fortes compétences en design. Apple est aujourd'hui la deuxième capitalisation boursière mondiale après être passée devant Microsoft en janvier 2011. Voici l'évolution de la répartition de son chiffre d'affaires ces dernières années. On peut tirer deux constats de ce graphique. Il est naturel que les internautes les plus avertis et les plus cultivés aient été les premiers séduits. Actu du 1er sept 2011
La fin de l’ordinateur individuel est programmée
Nous sommes en 2011, cela fait donc 30 ans que l’ordinateur individuel a été mis sur le marché (source : Wikipedia). 30 ans que nous utilisons la combinaison unité centrale / écran / clavier / souris. 30 ans de croissance quasi ininterrompu pour les constructeurs et éditeurs de logiciels qui ont bénéficié du phénomène de comoditisation de l’offre (une baisse des prix obtenue par économie d’échelle en vendant des produits quasiment identiques aux entreprises et particuliers). Plusieurs signaux du marché sont néanmoins en train de participer au déclin de l’ordinateur individuel tel que nous l’avons connu : l’arrivée à maturité de l’internet et des offres de cloud computing, la montée en puissance des terminaux mobiles et des usages en mobilité. Avec les annonces de ces dernières semaines, il semble clair que Microsoft, Google et Apple sont en ordre de bataille pour faire basculer l’informatique dans le 21ème siècle. Les ordinateurs individuels supplantés par les terminaux nomades WordPress:
Apple, Microsoft, Google, Adobe à la recherche du nouveau paradigme des logiciels
Voilà plus de 5 ans que l’on parle du Web 2.0 et de ses concepts disruptifs tel que le Software as a Service. Jusque-là tout allait bien et les industriels du logiciel préparaient tranquillement la migration de leur offre. Oui mais voilà, sous la pression d’Apple (avec son App Store) et d’une infinité de petits éditeurs, les grands de ce monde sont obligés de revoir leur copie et de proposer de nouveaux leviers de différentiation pour maintenir leurs parts de marché dans cet univers redevenu hyperconcurrentiel. Je vous propose ainsi de faire le point sur ce que nous réservent les grands éditeurs dans leur quête du nouveau nouveau modèle de logiciel. App Store et Personal Cloud Computing pour Apple Dans le monde de la distribution de contenus numériques, il y a un avant et un après iTunes. Avec cette déclinaison de l’App Store sur Mac OS, Apple souhaite ainsi donner un second souffle à son modèle de distribution de micro-applications. Software + Service pour Microsoft Et vous dans tout ça ?
«Industries du copyright» et fair use
La saison 2010 du cours sur l'économie du document est terminée depuis un moment déjà. L'ensemble est disponible ici, moins la partie d'interaction avec les étudiants, qui reste sur un serveur dédié. Néanmoins les billets rédigés par les étudiants et leur discussion sont accessibles (ici, là, là et là). L'été est là. Les billets vont donc s'espacer. En voici un, un peu plus long, pour la route. Deux rapports américains de lobbyistes sont un bon prétexte pour revenir sur certaines notions du cours et faire quelques propositions pour affiner l'analyse. Stephen E. Thomas Rogers et Andrew Szamosszegi, Fair Use in the US Economy, Economic Contribution of Industries Relying on Fair Use 2010 (Computer & Communications Industry Association, 2010). L'un et l'autre rapports visent à démontrer, chiffres à l'appui, l'importance économique aux US des activités qui relèvent de la catégorie indiquée, afin d'influencer les décisions politiques. Copyright et fair use sont des concepts juridiques.
Makers, pro-amateurs, consom’acteurs… de qui parle-t-on
Par Fabien Eychenne le 12/07/12 | 8 commentaires | 2,905 lectures | Impression Dans le cadre du programme Refaire, nous allons aborder des modèles d’innovation émergents, parfois à contre-courant des pratiques classiques d’une innovation linéaire. Dans ce billet, nous souhaitons développer un “lexique” des termes que nous utiliserons de façon récurrente. Il s’agit ici, de s’intéresser à l’innovation ascendante, une innovation conçue par les consommateurs eux-mêmes ainsi que de caractériser ces innovateurs du quotidien. Eric Von Hippel dans son ouvrage Democratizing Innovation (ouvrage publié sous licence libre et téléchargeable en ligne) s’est attaché à expliquer le processus d’innovation menée par les utilisateurs. Comment innove-t-on ? Dans les trois pays analysés, la figure de ces innovateurs est assez proche. Qui sont les innovateurs ? La matrice des natures d’innovateurs