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Le patrimoine, une approche géopolitique

Le patrimoine, une approche géopolitique
Plus qu'un atout touristique, le patrimoine apparaît de plus en plus comme un instrument géopolitique et un élément clé du « soft power » des États. Les destructions des bouddhas de Bâmiyân par les talibans, des sites historiques de Syrie et d'Irak par Daech et l'incendie de Notre-Dame ont suscité une émotion particulière à l'échelle mondiale. Elle témoigne d'un intérêt particulier de l'opinion publique et de sa fascination pour des monuments pensés comme étant les symboles d'un patrimoine mondial. L'historien Dominique Poulot revient ici sur ces sujets au cœur de l'actualité dans le cadre du thème 4 de Terminale : « Identifier et valoriser le patrimoine : enjeux géopolitiques », et plus particulièrement l’étude conclusive traitant des actions de valorisation et de protection du patrimoine français. Nonfiction.fr : En 1790, Talleyrand prononce un discours sur la préservation du patrimoine. Entretenir et restaurer le patrimoine national implique un coût important.

https://www.nonfiction.fr/article-10378-le-patrimoine-une-approche-geopolitique.htm

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Musée de la Résistance nationale – CNRD : Le thème de l'année Le thème 2022 « La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich (1944-1945). « Arts : les collections juives, pillées après avoir été confiées aux musées français Le 6 septembre 1940, par décret signé du maréchal Pétain, sont déclarés déchus de la nationalité française les principaux membres de la famille Rothschild, détenteurs de très importantes collections et généreux donateurs des musées nationaux, ainsi que David David-Weill, lui aussi collectionneur, donateur et, de surcroît, président du conseil des musées nationaux. Ce n’est que le début d’une très longue suite de déchéances, mais celles-ci ont pour victimes les propriétaires de collections parmi les plus prestigieuses. A cette date, celles-ci ont déjà été « visitées » par la Gestapo et les agents d’ERR (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg). Cette « équipe d’intervention », émanation du parti nazi dirigée dès 1933 par Alfred Rosenberg (1893-1946), est chargée du pillage des collections juives dans les pays vaincus, dont la France. A Paris, il commence dès juillet 1940, souvent avec la complicité de la police française.

L’incroyable exode des chefs-d’œuvre des musées français pendant la seconde guerre mondiale « Chambord ! Les musées évacuent sur Chambord ! » Il est six heures du matin, ce 28 août 1939, lorsqu’un convoi de huit camions s’ébranle depuis la cour Carrée du Louvre. Projets de paix perpétuelle, XVIe-XVIIIe siècle D’Érasme à Kant, le paradigme de la paix perpétuelle est au centre de la réflexion sur la nature des rapports entre les peuples. La construction des États modernes du xvie au xviiie siècle s’accompagne d’un débat sur les moyens de pacifier leurs relations. Cette pensée iréniste – eirênê, la paix – s’exprime aussi bien dans les traités sur le droit de la guerre et de la paix que dans les utopies et les projets d’organisation de paix perpétuelle. Le terme « paix perpétuelle » ne doit pas induire le lecteur en erreur : dans le langage diplomatique de l’époque, il s’agit d’une paix entre puissances sans limitation dans le temps.

De Gaulle et l’Europe Homme de culture, de Gaulle conçoit l’Europe comme un produit de la géographie et de l’histoire qui fait fi des divisions artificielles et éphémères, héritées des guerres. Ainsi, l’Europe va, selon lui, de Gibraltar à l’Oural, comme il le répète maintes fois tout au long de sa vie. Après 1945, il refuse ainsi de prendre pour définitif le rideau de fer et d’assimiler l’Europe à l’Ouest, allié dans la guerre froide aux États-Unis et ennemi du bloc de l’Est. Il ne cherche pas pour autant à complaire à l’URSS, amputée dans ses propos de ses trois quarts orientaux.

Pape arbitre de l’Europe depuis l’époque moderne (Le) Depuis Alphonse Dupront, il est d’usage d’écrire que l’on est passé au cours de l’époque moderne de l’idée médiévale de chrétienté à l’idée d’Europe, en passant par le concept de catholicité. Au xie siècle, la réforme grégorienne a voulu renforcer le pape comme chef de la chrétienté, lui donnant sur les princes une supériorité spirituelle et universelle qui lui permet aussi d’arbitrer et de sanctionner les agissements des souverains séculiers. Après un repli de la papauté sur ses possessions temporelles à la Renaissance, le concile de Trente (1545-1563) cherche à redonner au pape sa force spirituelle.

Napoléon III et l’Europe La jeunesse du futur empereur des Français, Napoléon III, le prédispose à s’intéresser de près à l’Europe. Né en 1808 dans la capitale d’un grand Empire européen fondé par son oncle, Napoléon, il est le fils de Louis Bonaparte et d’Hortense de Beauharnais qui règnent alors sur la Hollande. À la chute de l’Empire, en 1815, il commence une vie d’exil qui le conduit en Suisse, en Bavière, dans le pays de Bade, à Florence, à Rome et en Angleterre.

Europe des congrès (L’) Le « congrès » diplomatique n’a certes pas été inventé au xixe siècle – la paix de Westphalie reste une référence historique pendant toute la période –, mais la diplomatie de ce siècle a cela de moderne qu’elle a développé diverses formes de diplomatie multilatérale. De prime abord, la chronologie des congrès (réunions diplomatiques où les grandes puissances sont représentées au moins par leur ministre des Affaires étrangères) paraît déséquilibrée : l’époque de la Sainte-Alliance voit se succéder les congrès de Vienne, Aix-la-Chapelle (1818), Troppau (1820), Laybach (1821) et Vérone (1822) ; il faut attendre 1856 pour un sommet de grande ampleur, à Paris, puis à Berlin en 1878. Mais ce déséquilibre chronologique est trompeur, car il ne rend pas compte des réalités, fluctuantes mais non négligeables, du « Concert européen », système international qui caractérise le siècle écoulé entre la chute de Napoléon et le déclenchement de la Grande Guerre.

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