RTS.ch - Emissions - Vertigo du 15.01.2014 - Sorties cinéma: Yves Saint Laurent, Marie d'Ecosse et un film coréen futuriste au programme Les sorties cinéma de la semaine avec "Yves Saint Laurent" de Jalil Lespert, "Mary Queen of Scots" de Thomas Imbach et "Le Transperceneige" de Bong Joon-ho sous la loupe de nos spécialistes Raphaële Bouchet, Antoine Duplan (Le Temps) et Rafael Wolf. "Yves Saint Laurent" de Jalil Lespert: Avec Pierre Niney, Guillaume Gallienne, Charlotte Le Bon Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. "Mary Queen of Scots" de Thomas Imbach Avec Camille Rutherford, Sean Biggerstaff, Aneurin Barnard Mary, reine des Écossais, grandit en France et est promise à la couronne de France. "Le Transperceneige" ("Snowpiercer") de Bong Joon-ho Avec Chris Evans, Tilda Swinton, Song Kang-Ho Interdit aux moins de 12 ans 2031.
Joël Pommerat Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Joël Pommerat est né en 1963 à Roanne. Il est auteur-metteur en scène mais préfère se définir comme "auteur de spectacle". Il découvre sa passion pour le théâtre au collège grâce à son enseignante de français, puis, après avoir quitté le système scolaire de façon précoce, lorsqu'il assiste pour la première fois au Festival d'Avignon[1]. Joël Pommerat fonde la Compagnie Louis-Brouillard en 1990 (après coup, il explique ce nom comme une référence au prénom de son père et un clin d’œil aux frères Lumières ainsi qu'au Théâtre du Soleil). Au bout de dix ans de travail, renonçant au cinéma auquel il a consacré trois années à travers l'écriture d'un scénario et la réalisation de courts-métrages[3], il décide de rassembler un groupe d'acteurs avec lesquels s'engager dans la durée pour faire des spectacles. À partir de 1997, Joël Pommerat est accompagné et soutenu par le Théâtre Brétigny et le Théâtre Paris-Villette. Aux Éditions Actes Sud.
Son parcours - Wajdi Mouawad, artiste de théâtre contemporain - tous ses textes, mises en scène, activités Comment êtes-vous devenu le septième artiste associé du Festival d’Avignon ? Wajdi Mouawad : C’est le fruit d’une lente maturation, dont je n’avais pas conscience au moment où elle s’opérait, née des rencontres et des paroles échangées avec Hortense Archambault et Vincent Baudriller. L’idée a émergé entre nous au fil des mois, j’oserai dire comme une évidence, même si je n’avais pas une longue histoire avec le Festival n’y ayant participé qu’une fois, lors de l’édition de 1999. Pourquoi pensez-vous qu’ils vous aient choisi ? Après avoir vu Forêts, Vincent Baudriller a eu envie que nous nous rencontrions pour discuter et échanger. Mais vous avez été aidé par des structures du théâtre français durant cette période... Ce n’étaient pas des structures du Saint des Saints du théâtre subventionné. Mais avec Forêts vous avez connu un succès public et institutionnel ? C’est tout à fait là l’étrangeté de la chose. Comment vivez-vous maintenant ce statut d’artiste associé ?
Bocca Compagnie » Théâtre, spectacles et évènements dir. artisti Parcours de l'auteur - Wajdi Mouawad, artiste de théâtre contemporain - tous ses textes, mises en scène, activités « Dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde ». Cette phrase de Kafka, Wajdi aime la citer, car elle dévoile ce qui porte et meut son théâtre. Ses pièces sont un théâtre du monde où l’être humain lutte contre des tragédies et des énigmes mais où le moi doit s’effacer face aux grands enjeux des groupes humains et des forces collectives. L’exil, la rupture avec le pays d’origine, la guerre, le conflit entre deux cultures, ses thèmes principaux, s’inscrivent à l’intérieur de ce sentiment d’une vie dominée et dépassée par une tragédie sans fin. Ces obsessions sont largement liées à la biographie de Mouawad : sa famille dut quitter un Liban déchiré par les guerres quand il avait huit ans et, à Paris puis à Montréal, apprit une langue qu’il ne connaissait pas, le français. Un théâtre de la colère Sa vraie dimension, sa vérité d’écrivain, Mouawad les atteint surtout à partir de Willy Pitagoras enfermé dans les toilettes – il a alors vingt-cinq ans.
Alessia Wyss Entretien avec Wajdi Mouawad - Incendies Pourquoi présenter ensemble vos quatre dernières pièces ? Comme la notion de narration est importante dans ces quatre pièces, il faut en parler en racontant une histoire, celle d’un rêve de théâtre né d’une passion. Un rêve hors de toute raison qui m’est venu un jour dans la rue, quand j’ai imaginé la dernière pièce de ce qui est en train de devenir un quatuor. J’ai eu en même temps l’idée de Ciels et le désir de réunir toutes les équipes avec lesquelles j’avais créé les trois premières pièces : Littoral, Incendies et Forêts. Cette idée de construire un quatuor vous est-elle venue dès l’écriture de Littoral ? Non, c’est après Incendies. Mais cet enchaînement était-il réfléchi pour en arriver à ce vaste projet Le Sang des promesses ? Non. La première phrase de Ciels dit : « Vous nous avez habitués au sang ». Dans Incendies et Forêts, il est assez clair que beaucoup de promesses amènent au sang. Vous avez réécrit Littoral mais vous ne touchez pas à Incendies ou à Forêts ? Et pour Incendies ?
Entretien avec Wajdi Mouawad - Seuls Vous avez écrit Littoral (1997), Incendies (2003) et Forêts (2006) en étroite collaboration avec les comédiens rassemblés pour l’occasion. Comment s’articulent les diverses étapes d’un processus de création dans lequel écriture dramatique et écriture scénique semblent inextricablement entremêlées ? Il est important d’imaginer ce que c’est qu’un groupe de personnes qui, rassemblées pour faire du théâtre ensemble, passent leur temps à se demander si ce qui est en train de se construire est valable ou non. Cette chose sur laquelle nous sommes penchés est un spectacle à venir. Quelle fable raconte Seuls ? Il m’est extrêmement pénible de répondre aux questions liées à Seuls car je suis en train de le rencontrer. Comment est né en vous le désir d’écrire, de mettre en scène et d’être l’unique interprète de Seuls? Je ne sais pas trop. En quoi le processus de création adopté pour ce solo ressemble-t-il ou diffère-t-il de celui d’une pièce écrite pour une troupe d’acteurs ?
Ajax, entre tragédie et cabaret comique «Ajax», entre tragédie et cabaret comique Scène Wajdi Mouawad poursuit son exploration des tragédies de Sophocle Dans cette création, il mélange ironie et poésie pour retrouver l’évidence de la joie Ajax est un spectacle aéré. «Un cabaret pour retrouver les gestes de l’évidence de la joie.» Il y a cependant un conflit, ou plutôt une polémique, qui a terrassé le poète au verbe ailé: la tempête médiatique qui s’est déchaînée en 2010, lorsque Wajdi Mouawad a convié Bertrand Cantat, ex-chanteur de Noir Désir et meurtrier de Marie Trintignant, à participer à sa trilogie Des Femmes, déjà inspirée de Sophocle. Pari réussi? Evidemment, la tragédie perd en force avec ce traitement. Peu importe. Ajax, jusqu’au 26 janvier. La tempête médiatique qui s’est déchaînée autour de Bertrand Cantat a terrassé le poète au verbe ailé