background preloader

La mémoire divisée des pieds-noirs

La mémoire divisée des pieds-noirs
Related:  Histoire et mémoires

La mémoire des appelés de la guerre d’Algérie Proposé par Institut national de l’audiovisuel Date de diffusion : 13 mars 2012 Contexte historique La guerre d’Algérie a été une guerre d’appelés. Les régiments français en Algérie ont par conséquent été principalement composés de jeunes hommes âgés entre 18 et 22 ans, sans aucune expérience du combat. 80 % d’entre eux ont pourtant pris part à des opérations. Les conscrits ressortent ainsi profondément marqués par l’expérience du conflit algérien. De son côté, l’Union nationale des combattants et des anciens d’Afrique du Nord (UNC-AFN), créée en 1956 comme émanation de l’Union nationale des combattants, réunit quelque 250 000 membres. Quelles que soient leurs différences, ces associations ont toutes œuvré en faveur de l’obtention d’un statut pour les soldats d’Algérie et leur reconnaissance comme anciens combattants. Toutefois, à partir du début des années 1990, la parole des appelés d’Algérie se libère « de la chape de silence qui la recouvrait » (Claire Mauss-Copeaux). Bibliographie

La bataille d'Alger, film de Gillo Pontecorvo, censuré en France Contexte historique La bataille d'Alger est le film le plus célèbre de son réalisateur, Gillo Pontecorvo (1919-2006), et l'un des films les plus marquant de la période de la guerre d'Algérie. Gillo Pontecorvo a un parcours de journaliste, avant de s'intéresser au cinéma. Il devient assistant réalisateur d'Yves Allégret ou de Mario Monicelli puis se lance en 1953 dans la réalisation. Après quelques courts métrages, il est remarqué pour Un dénommé Squarcio (1957), interprété par Yves Montand, et surtout Kapo (1960), dans lequel une jeune fille juive devient auxiliaire des nazis dans un camp de concentration. Le film est récompensée par un Oscar à Hollywood et Pontecorvo connaît un succès international. Pourtant, il attend six ans avant de réaliser son film suivant, La Bataille d'Alger (1965), coproduction italo-algérienne. Dans La bataille d'Alger, Pontecorvo fait preuve d'un très grand souci de crédibilité. Éclairage média Dans ce contexte, M.

Rapport Stora : les grandes lignes du rapprochement mémoriel franco-algérien Interview du général Aussaresses à propos de la torture pendant la guerre d’Algérie Proposé par Institut national de l’audiovisuel Date de diffusion : 23 nov. 2000 Contexte historique La torture a été utilisée pendant la guerre d’Algérie par l’armée française comme une « arme de guerre, une violence employée à dessein, pour gagner » (Raphaëlle Branche, La Torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, Gallimard, 2001). Bien que couverte par les autorités militaires et politiques, elle est révélée à l’opinion française dès l’époque même du conflit. Éclairage média Cet entretien de Claude Sérillon avec le général Paul Aussaresses a été diffusé en direct le 23 novembre 2000 dans le journal télévisé de vingt heures de France 2.

Polémique sur le « rôle positif » reconnu à la colonisation par la loi du 23 février 2005 Proposé par Institut national de l’audiovisuel Date de diffusion : 28 nov. 2005 Une proposition de loi socialiste vise à abroger l’article 4 de la loi du 23 février 2005 stipulant que « les programmes scolaires reconnaissent (…) le rôle positif de la présence française outre-mer. » Défendu par Christian Vanneste, député UMP du Nord, cet article est critiqué par l’historien Pascal Blanchard et le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault. Ressources pédagogiques utilisant ce média Contexte historique La loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés visait principalement à rendre hommage « aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France » dans ses anciennes colonies. Éclairage média

Témoignages de victimes de la torture pendant la guerre d'Algérie Pendant la guerre d’Algérie, l’armée française a recouru de façon quasi systématique à la torture contre les suspects de soutenir la cause du FLN. Raphaëlle Branche montre que dès la bataille d’Alger en 1957 la torture est devenue « l’arme reine du conflit », « une violence employée à dessein, pour gagner » (La Torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie). Pratiquée pendant toute la guerre, elle a été impulsée ou couverte par les autorités militaires et politiques. Pourtant, dès 1955, des témoignages parus dans France Observateur ou L’Express révèlent son usage. Mais c’est avec l’affaire Maurice Audin que la torture « apparaît au grand jour » (B. Bibliographie Branche R., La Torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962, Gallimard, 2001.Stora B., La Gangrène et l’oubli, La Découverte, 1991.Vidal-Naquet P., La Torture dans la République, Éditions de Minuit 1972.

Mémoires et Histoire de la GA : point d'historiographie - APHG Enjeu renouvelé des présidentielles en 2017 pour séduire un fond de « nostalgériques » estimé à environ deux millions d’électeurs (1re,2e et 3e générations de pieds-noirs et descendants, y compris de harkis), la guerre d’Algérie refait surface. En remontent les relents nauséabonds de mémoires blessées qui s’ostracisent l’une l’autre. D’où la faible audience des historiens et la reconduction, comme pendant le conflit, note Benjamin Stora [3], d’extrêmes identitaires ressassés de génération en génération. C’est-à-dire entre les nostalgiques de l’Algérie française qui considèrent que l’islam est inassimilable en métropole, et les partisans de l’indépendance algérienne qui arborent drapeaux algériens et islam communautariste en éléments de défi. S’ajoutent l’ignorance volontaire des politiques [4] et de l’opinion qui n’a toujours pas admis l’héritage de la décolonisation dans « le roman national ». Comme le note Mona Ozouf « La France est un étrange pays où la mémoire divise ».

La mémoire divisée des pieds-noirs Contexte historique Les « pieds-noirs », terme à l’origine incertaine désignant les Européens d’Algérie, formaient une communauté nombreuse. Quelque 984 000 Européens vivaient sur le sol algérien en 1954 lorsque la guerre a éclaté, représentant 10 % de la population totale. À partir du 19 mars 1962, ils quittent en masse l’Algérie (voir Les rapatriés d'Algérie). Devenus « les rapatriés d’Afrique du Nord », ils s’installent un peu partout en France mais leur choix se porte principalement sur les régions méditerranéennes. Leur mémoire est rapidement prise en charge par des associations. Ces associations luttent essentiellement pour l’indemnisation des pertes subies par les rapatriés et la reconnaissance de leurs souffrances. La « nostalgérie » est très forte chez les pieds-noirs : la plupart cultivent la nostalgie d’une Algérie d’avant la guerre, idéalisée. Les pieds-noirs ont aussi leurs lieux de mémoire. Bibliographie Dalisson R., Guerre d’Algérie. Éclairage média

France Culture (514) - Guerre d’indépendance : des mémoires multiples... et concurrentes ? - Ép. 3/4 - Algérie, naissance d'une nation 1958-2019. A l'image de bien d'autres mémoires de conflits armés, la mémoire de la guerre d'indépendance se révèle depuis bientôt 60 ans rétive aux tentatives du pouvoir algérien pour la corseter, l'enfermer dans un récit national univoque. La Fabrique analyse ce feuilletage complexe des mémoires... Emmanuel Laurentin et Séverine Liatard s'entretiennent avec Emmanuel Alcaraz, auteur de Les lieux de mémoire de la guerre d’indépendance (Karthala), Karima Dirèche, historienne, directrice de l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain de Tunis et Nedjib Sidi Moussa, sociologue, auteur de Algérie, une autre histoire de l’indépendance (PUF). Emmanuel Alcaraz : On assiste en effet à une réappropriation d'une mémoire dont le pouvoir revendiquait jusque-là le monopole. Karima Dirèche : Dès l’indépendance, l'histoire en tant que discipline a été kidnappée par le pouvoir, pour aboutir à un récit national figé, héroïque et martyrologique. Musiques diffusées

La mémoire des harkis Proposé par Institut national de l’audiovisuel Date de diffusion : 30 août 2001 Contexte historique Les harkis ont connu un sort tragique après la guerre d’Algérie. Originellement le terme de « harkis » (« mouvement » en arabe) ne désignait que les combattants musulmans engagés dans l’armée française. Il s’est ensuite étendu à l’ensemble des supplétifs musulmans de l’armée française dont le nombre total aurait été d’environ 68 000 hommes à la fin mars 1962 selon Charles-Robert Ageron. Après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, seule une minorité de harkis, environ 40 000, ont choisi de se réfugier en France (voir Transit de harkis à Marseille en juin 1962). En France, les harkis ont connu une intégration très difficile. À partir de 1975, les harkis et leurs enfants se révoltent pour obtenir la reconnaissance officielle de leur tragédie et l’amélioration de leurs conditions : c’est « le sursaut des oubliés » (B. La France ne reconnaît que lentement leur tragédie. Éclairage média

France Inter (28') 1914-1918 - Les mémoires allemandes de la Grande Guerre du 15 novembre 2013 Semaine spéciale « 14-18, une guerre mondiale » Les manifestations françaises du Centenaire de la Grande Guerre pensaient, dans un premier temps, privilégier la perspective franco-allemande. C'est une tradition maintenant quasi établie et quasi un automatisme. Et puis, il a bien fallu admettre que les mémoires des deux pays ne coïncidaient pas vraiment. Berlin, cette année 2013, organisait ainsi des dizaines d'expositions pour explorer le nazisme. Historial de Péronne l'Historial de la Grande Guerre est à la fois un musée d'histoire de la Grande Guerre, un centre international de recherche et un centre de documentation, situé depuis 1992 à Péronne.

Related: