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L'UE prône le droit à l'oubli et la portabilité des données

L'UE prône le droit à l'oubli et la portabilité des données
Viviane Reding Crédit Photo: Europa.eu Après des semaines de controverses, de lobbying et de concessions, la Commission européenne semble prête à dévoiler mercredi prochain sa proposition de directive relative à la protection des données. La réforme de la directive de 1995 sur la protection des données est attendue depuis longtemps et elle fait l'objet de beaucoup de critiques. Ce week-end, lors d'un discours à Munich, la commissaire européenne, Viviane Reding, a donné plusieurs indices sur le contenu de la proposition de directive qui devrait être présentée mercredi prochain. Elle a indiqué ainsi que les sociétés seront tenues de divulguer le vol des données dans les 24 heures. Le projet de proposition suscite également des critiques au sein de la Commission, au point de revoir quelques positions dans les premiers jets du projet. Droit à l'oubli et portabilité des données

Bruxelles veut imposer "l'oubli numérique" La Commission européenne a rendu public, mercredi 25 janvier, le projet de directive et de règlement sur l'utilisation des données personnelles. Ce texte fondamental, qui encadre la protection de la vie privée dans l'ensemble de l'Union européenne, doit jeter les bases juridiques qui seront transposées dans le droit des 27 au cours des prochaines années. La précédente directive sur le sujet datait de 1995, et cette évolution du texte est très attendue à la fois par les régulateurs européens et... par les entreprises comme Google ou Facebook, qui ont bâti leur modèle économique sur l'utilisation des données personnelles pour cibler plus efficacement les publicités. Le texte s'appliquera à toutes les entreprises qui offrent leurs biens et services aux consommateurs de l'Union européenne même si leurs serveurs sont basés en dehors de l'Union européenne. Les géants du Web se sont également intéressés de près au texte. D'autres obstacles au vote du texte pourraient surgir en Europe.

Vie privée et surveillance, entretien avec Jean-Marc Manach Jean-Marc Manach est journaliste à InternetActu.net et OWNI, blogueur invité pour LeMonde.fr, et membre des Big Brother Awards, spécialiste des questions de libertés, de surveillance et de vie privée. Notre Débat du mois sur l’identité numérique est l’occasion de revenir sur un entretien réalisé en 2010 qui reste toujours d’actualité. Quelles différences d’usage de l’Internet peut-on observer chez ceux que vous nommez « petits cons », à savoir la génération des « digital natives », par rapport aux générations précédentes ? Dans mon article « La vie privée, un problème de vieux cons« , je partais du constat qu’un certain nombre de gens, nés depuis les années 80, ont été habitués à la vidéosurveillance, à la traçabilité des communications, et considèrent que ceux qui ont un problème avec cette inflation de technologies de surveillance et de contrôles sont des « vieux cons ». Ces jeunes ont-ils conscience que plus tard, cela pourrait leur nuire ? Sur Internet, oui.

Documentaire : "Ma vie à poil sur le net" ou le piège de la toile Eric Schmidt, le pdg de Google, l’annonçait il y a quelques semaines : les gens devront bientôt changer de nom s’ils veulent, une fois adultes, échapper aux traces peu glorieuses qu’ils auront laissées sur les réseaux sociaux à l’adolescence. Ce n’était qu’une boutade, mais cela mérite pourtant réflexion. Photos de beuverie sur Flickr, blog sarcastique sur ses profs, statuts irrévérencieux sur Facebook… Sur le net, ces amusements bon enfant sont indélébiles et peuvent suivre leur auteur toute sa vie. Dans son documentaire Ma vie à poil sur le net, le grand reporter du Monde Yves Eudes enquête sur le sujet et démarre avec des images qui font directement écho aux propos d’Eric Schmidt. “Faites très attention à ce que vous publiez sur Facebook. Régulièrement reviennent dans l’actualité des cas de personnes dont la réputation a été brisée par des informations fausses ou obsolètes diffusées sur le net, ou de salariés licenciés à cause de propos tenus sur Facebook.

Vie privée : le point de vue des “petits cons” Nombreux sont ceux qui pensent que les jeunes internautes ont perdu toute notion de vie privée. Impudiques, voire exhibitionnistes, ils ne feraient plus la différence entre vie publique et vie privée. Et si, a contrario, ils ne faisaient qu’appliquer à l’internet ce que leurs grands-parents ont conquis, en terme de libertés, dans la société ? Dans « La vie privée, un problème de vieux cons ? Au-delà des problèmes d’inhibition des « vieux cons« , il est difficile d’aborder la question sans essayer de regarder de plus près comment, et pourquoi, les jeunes qui ont grandi avec le Net évoquent ainsi leurs vies privées dans des espaces publics. Pour Josh Freed, célèbre éditorialiste canadien, c’est la plus importante fracture générationelle depuis des décennies, qu’il résume ainsi : d’un côté, nous avons la « génération des parents« , de l’autre, la « génération des transparents » : La vie privée ? Dans l’arène publique, ou via une interface technique. Une génération « rock’n roll »… 1.

Pour comprendre la vie privée, il faut la remettre en contexte Par Hubert Guillaud le 11/05/10 | 7 commentaires | 3,933 lectures | Impression Comment la vie privée se redéfinit à l’heure des nouvelles technologies ? Pour Olivier Glassey de l’Observatoire science, politique et société de l’université de Lausanne, toute la question est de comprendre comment celle-ci évolue à l’heure des identités socialement distribuées. Pour Christian Heller, au contraire, il est temps de basculer dans une société post-privacy dans laquelle ce qui relevait de notre défunte intimité est l’occasion de construire de nouvelles sociabilités. C’est entre ces deux visions, l’une rationnelle et l’autre provocatrice, qu’a débuté la 5e édition de la conférence genevoise Lift (voir nos couvertures de l’évènement, les années précédentes). La vie publique est-elle la nouvelle norme sociale ? La vie privée est-elle la liberté, un espace où nous pouvons être nous-mêmes sans craindre d’être quelque chose ? Image : Christian Heller sur la scène de Lift par sdufaux. Sur ces mêmes sujets

Réseaux sociaux : une architecture pour protéger les données privées Réseaux sociaux : une architecture pour protéger les données privées Des chercheurs américains proposent une nouvelle architecture décentralisée combinant de multiples technologies de sécurité, pour résoudre le problème du respect de la vie privée et des données sur les réseaux sociaux. Réseaux sociaux et vie privée ne font jusqu’ici pas très bon ménage. De nombreuses failles, accidentelles ou malveillantes, menacent les données des internautes, sur des réseaux sociaux comme Facebook ou Google+. Des tentatives non abouties Les chercheurs sont partis sur un principe, et ce n’est pas une révélation, que les réseaux sociaux souffrent d’un manque cruel de respect de la vie privée. La pertinence de Decent, validée DECENT, leur proposition, est une architecture décentralisée. L'Atelier Noter cet article : Vous serez certainement intéressé par ces articles : Recommander cet article : Envoyer à un ami

Le statut juridique du pseudo, par Olivier Iteanu Olivier Iteanu est avocat à la Cour d’Appel de Paris depuis 1989. Il est l’auteur du premier ouvrage jamais publié sur le droit français et Internet en avril 1996 : « Internet et le droit – aspects juridiques du commerce électronique » et de « L’identité numérique en question » en avril 2008, publiés aux Editions Eyrolle. Le pseudo est partout. Choisir un pseudo, c’est procéder à un geste juridique Le choix d’un pseudo n’est pas un acte neutre. Le même code interdit à quiconque de prendre une marque si elle porte atteinte à un droit antérieur et « au droit de la personnalité d’un tiers, notamment à son nom patronymique, à son pseudonyme » (Art. C’est ce qu’a rappelé la Cour de cassation dans un arrêt du 25 avril 2006 (Cass., chambre commerciale, 25 avril 2006, pourvoi n° 04-15641). Le fait qu’un pseudo puisse être déposé en tant que marque ou qu’il puisse annuler une marque induit deux conséquences immédiates pour le détenteur d’un pseudo. Droits et limitations d’usage du pseudo

Dans le futur, chacun aura droit à son quart d’heure d’anonymat Google, Facebook et consorts sont à la libération de la parole publique ce que l’industrie du sexe fut à la libération sexuelle : une façon d’exploiter et de faire commerce d’une nouvelle liberté, mais, et dans le même temps, l’un des vecteurs de banalisation, et donc de diffusion, de cette libération. L’explosion du web, dans les années 90, fut intimement liée au phénomène des « pages persos » (« homepage« , en anglais) que, avec l’expansion des blogs et du web 2.0, les professionnels qualifient aujourd’hui d' »User Generated Content » (UGC). « En décembre 2000, on dénombrait en France environ 3 millions d’internautes « assi­dus », et… 1,5 million de pages personnelles. Alors que seul le web marchand faisait l’actualité.On est donc confronté à un phénomène énorme, un comportement que l’on ne peut occulter. Le citoyen, sur l’internet, n’est pas un consommateur passif : jamais l’expression publique des citoyens n’a été aussi massive. » On n’a jamais eu autant besoin de vie privée

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