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MegaUpload sur la chaise électrique

MegaUpload sur la chaise électrique
Le FBI a ordonné la fermeture de MegaUpload, un réseau de sites longtemps présenté comme l'un des principaux vecteurs du piratage de films et de titres musicaux. En France l'initiative a été saluée par Nicolas Sarkozy. Sur Internet, la guerre est déclarée. Les Anonymous n'ont pas tardé avant d'attaquer les sites institutionnels un par un. Ça sentait déjà le roussi. En ordonnant la fermeture de MegaUpload, les États-Unis ont embrasé Internet. Le Département de la Justice américain accuse MegaUpload d’avoir mené une “entreprise de crime organisé, prétendument responsable de piratage en ligne massif et à l’échelle mondiale, à travers Megauplaoad.com et plusieurs sites apparentés, générant plus de 175 millions de dollars de profits criminels et privant ainsi les ayants droit de plus de 500 millions de dollars”. L’acte d’accusation de 72 pages (ci-dessous) vise sept membres de la galaxie MegaUpload, désignée comme ”Megaconspiracy”. Anonymous à la manœuvre Y compris en France.

MegaUpload : l'industrie du copyright en guerre contre les créatures qu'elle a enfantéest Paris, 20 janvier 2012 – Le retrait1 de MegaUpload d'Internet montre une tentative globale de contrôler et de censurer Internet, à l'image du Protect IP Act (PIPA) aux États Unis2 et de l'accord anti-contrefaçon ACTA3. Conduite en dehors du territoire américain et sans même une décision de justice, cette affaire met en évidence la violence de la guerre disproportionnée menée au nom d'un droit d'auteur dépassé. Les énormes profits engrangés par MegaUpload grâce à une centralisation des œuvres soumises au droit d'auteur sont difficilement défendables. « Le retrait par le FBI du site MegaUpload est utile à de nombreux égards. « La vraie solution est de reconnaître un droit bien circonscrit au partage hors marché entre individus, et de mettre en place de nouveaux mécanismes de financement pour une économie culturelle qui soit compatible avec ce partage.

Le dossier accablant du procureur contre MegaUpload L'opération aura pris un an à être montée. Jeudi, 76 officiers de la police de Nouvelle-Zélande assistés de quatre agents du FBI ont procédé à 6h30 du matin à l'arrestation de Kim Dotcom, le fondateur et dirigeant de l'empire Mega, qui s'est soudainement écroulé. Sa demande de remise en liberté sous caution a été rejetée, et l'homme doit désormais attendre le verdict de la justice néozélandaise sur sa probable extradition vers les Etats-Unis. Comme l'a décidé le Grand Jury du tribunal d'Alexandria, en Virginie, il y sera jugé pour de multiples chefs d'accusation et risque jusqu'à 60 ans de prison par le jeu du cumul des peines. La lecture des 72 pages de l'acte d'accusation (ci-dessous) révèle que les enquêteurs ont eu accès aux e-mails des dirigeants de MegaUpload et aux mouvements financiers sur pas moins de 64 comptes bancaires saisis par les autorités. L'acte d'accusation fourmille également de données chiffrées sur MegaUpload, MegaVideo et consorts : Anecdote amusante.

Le modèle aurait pu être rentable pr les ayants droits La fermeture de Megaupload par la justice américaine est un moment clé de l’histoire d’Internet. Comme la fermeture de Napster l’a été. C’est à dire un énorme raffut médiatique mais sans grand impact sur la réalité des usages et sur la vie du réseau!! Le plus frappant dans cette affaire vient des chiffres! L’ampleur de la richesse accumulée par l’empire Mega s’élève à 175 millions de dollars de revenus au total. En parallèle, les ayants droits prétendent que le site a généré un manque à gagné de 500 millions de dollars. En réalité, cela n’a pas été fait pour plusieurs raisons. Entre temps, il restera les videoBB et consors.

MegaUpload : la cyberguerre a commencé Dès jeudi soir après l'annonce de la fermeture de MegaUpload par les autorités américaines, les Anonymous ont attaqué certaines cibles symboliques en représailles. Ce n'est pas une première, mais cette fois une cyberguerre a commencé. Mise à jour : Voir notre analyse de l’acte d’accusation C’est sûr, il y aura un avant et un après MegaUpload. Non pas pour le piratage, qui trouvera refuge ailleurs comme il l’a toujours fait depuis la fermeture de Napster en 2001. Non pas pour l’offre légale, pour laquelle les ayants droit trouveront toujours des prétextes à ne pas en favoriser le développement. En s’attaquant à MegaUpload, ça n’est pas seulement un site utilisé par les internautes pour accéder à des contenus illicites qui est visé par une procédure judiciaire. L’affaire MegaUpload fera prendre conscience du pouvoir immense qu’ont les autorités sur le moindre site internet dont ils peuvent provoquer la mort du jour au lendemain, en saisissant ses serveurs et ses noms de domaine. Lire

Bruxelles dénonce la fermeture de Megaupload La commissaire européenne en charge des nouvelles technologies Neelie Kroes a jugé vendredi "mauvais" les projets de loi antipiratage aux Etats-Unis et la décision de fermer Megaupload.com, la plate-forme controversée de téléchargement direct sur l'internet. "Nous n'avons pas besoin d'une mauvaise législation mais plutôt de protections pour un réseau ouvert", a-t-elle affirmé dans un message sur son compte tweeter en référence au SOPA, le projet de loi antipiratage en discussion aux Etats-Unis pour renforcer la protection des droits d'auteurs. "La réglementation sur l'internet doit être efficace, proportionnée et préserver les bénéfices d'un réseau ouvert", a-t-elle estimé dans un second message en réaction à la fermeture de Megaupload. "Les excès de vitesse sont illégaux, mais on ne place pas des ralentisseurs sur une autoroute", a-t-elle commenté dans un troisième message. "Cela ne veut pas dire que Mme Kroes défend le téléchargement illégal", a-t-il relativisé.

MegaUpload : fermeture dénoncée et un débat désormais politique Tout savoir sur l’affaire MegaUpload :MegaUpload : décryptage de l’affaire et des accusationsL’annonce de la fermeture par le FBIUne fermeture critiquée et un débat qui se politiseNicolas Sarkozy, la Hadopi et les ayants droit se réjouissentInfographie : l'univers MegaUpload en une image Loïc Damilaville (Afnic) : « c'est taper au cœur du dispositif névralgique » Sur LePoint.fr, l'adjoint au directeur général de l’Afnic s’inquiète. « S'attaquer à des serveurs hébergés dans plusieurs pays équivaut à couper la tête à une hydre. Mais intervenir sur un nom de domaine, c'est taper au cœur du dispositif névralgique. » « Les autorités américaines ont clairement la mainmise sur toutes les extensions numériques qui sont gérées par des prestataires américains ou situés aux États-Unis. Gilles Babinet (CNN) : pas d'offre légale « digne de ce nom » Eva Joly : « Contre la censure » Aurélie Filippetti (PS) : la fermeture de MegaUpload, « c’est normal » Parti Pirate : « la stupeur »

Megaupload lawyer Q&A on DOJ criminal case Q: Introduce yourself and what your initial reaction is to the criminal indictment. A: I’m Megaupload’s outside litigation counsel. We heard about the indictment for the first time by reading the DOJ’s press release today. It was in the morning Pacific Time. There was a complete lack of notice and opportunity to be heard by Megaupload. Q: Didn’t the FBI approach you about its concerns or its intention to file the indictment? A: Never did law enforcement reach us. Q: They have much evidence in their indictment of illegal activity. A: The allegations in the indictment appear very similar to the types against popular sites in civil cases like YouTube. Megaupload will vigorously defend itself in this case, and we believe we will likely succeed. Q: Did Megaupload know it was hosting the illegal transfer of copyrighted files? A: It’s difficult if not impossible to know the answer to that question. Q: What about knowledge of illegal content, though? Q: What do you mean by the risk? Q: What next?

Megaupload fermé par le FBI et 7 personnes inculpées. Les Anonymous ripostent Tout savoir sur l’affaire MegaUpload : L’annonce de la fermeture par le FBIUne fermeture critiquée et un débat qui se politiseNicolas Sarkozy, la Hadopi et les ayants droit se réjouissentInfographie : l'univers MegaUpload en une image Les autorités américaines viennent de frapper fort en ordonnant la fermeture du site megaupload.com et en procédant à l’arrestation de 4 de ses membres en Nouvelle Zélande. Parmi eux figure Kim Schmitz alias Kim Dotcom, le fondateur du site. "une entreprise criminelle" Le FBI qui a mené la traque a publié un communiqué dans lequel il qualifie Megaupload d’ « entreprise criminelle organisée internationale qui serait responsable du piratage en ligne massif d’une grande variété de contenus protégés » qui a généré 175 millions de dollars et causé plus de 500 millions de dollars de pertes aux ayants-droit. La riposte des Anonymous Les détails des arrestations Nicolas Sarkozy réagit La France fut la première à réagir à l’annonce de la fermeture de Megaupload.

"La fermeture de Megaupload est anormale" Gilles Babinet, président du Conseil national du numérique (CNN), réagit à la fermeture du site Megaupload. Etes-vous choqué par la fermeture de Megaupload ? C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Megaupload ce n’est pas la meilleure solution, mais si le site a rencontré un tel succès, c’est aussi parce qu’il n’existe actuellement aucune offre légale de films à la demande (VoD) digne de ce nom. Sur le marché de l’offre, nous sommes à des années lumières de ce qui existe déjà dans le domaine de la musique (iTunes, Deezer, etc.) Bien sûr, j’aurais préféré que Megaupload ait une attitude conforme à la législation en vigueur au sujet des copyrights. Nicolas Sarkozy plaide pour un internet régulé, le CNN -qu’il a créé- est-il prêt à recommander de telles interdictions de sites en France ? Je ne sais pas si on le fera, car le CNN se place sur un débat positif qui consiste à trouver des solutions pour développer des offres légales. Comment faire avancer le débat en France ?

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