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Contrôles aux frontières de l’Europe

Contrôles aux frontières de l’Europe
Frontex, l’agence en charge des frontières extérieures de l’Union européenne, s’est trouvée récemment au centre de l’attention médiatique, militante et politique. À la requête du ministère grec en charge de la protection des citoyens, le dispositif d’intervention rapide aux frontières dont elle a la charge, dit RABIT [1] a été déployé pour la première fois entre novembre 2010 et mars 2011 sur la frontière gréco-turque. L’opération Poséidon 2011 a immédiatement suivi, pour étendre les opérations de surveillance et d’interception de l’agence à la mer Egée. C’est sous le patronage d’une autre divinité grecque que Frontex a par ailleurs lancé, à partir de février 2011 et à la demande du ministère de l’Intérieur italien, l’opération Hermès 2011 pour détecter et intercepter les personnes quittant la Tunisie en pleine révolution. L’opération a également servi à l’égard des personnes fuyant la guerre en Libye. L’Europe : quatre frontières Une organisation au service des États Related:  L'Europe Citadelle

Internet et migration : pour une déclaration de dépendance du cyberespace - Ceci n'est pas un blog C’est un classique des réflexions sur les migrations et la mondialisation que de relever qu’il existe de fortes inégalités en matière de mobilité. Bouger, se déplacer, voyager, passer d’un pays à l’autre, n’a pas le même sens pour un européen, une américaine, un jeune érythréen ou une famille kosovar. Le kilomètre n’a pas le même coût, la même temporalité et ne suppose pas les mêmes risques. Mais à mesure que les technologies du transport et de la communication se sophistiquent et s’accélèrent, ces inégalités s’accroissent. La planète est tissée de toutes sortes de réseaux – les Saint-simoniens le répètent depuis le milieu du 19ème siècle -, ces réseaux se superposent pour faire circuler de plus en plus vite les biens, les gens et l’information : routes, lignes maritimes, ferrées et aériennes, et les câbles, câbles en cuivre encore, mais surtout fibres optiques aujourd’hui.

Migrations sans frontières Cette enquête approfondie explore le scénario d’un monde où les gens peuvent bouger librement d’un pays à un autre et s’installer où ils le souhaitent. Le droit de quitter un État, mis en avant dans l’article 13 (2) de la Déclaration universelle des droits de l’homme n’a pas d’équivalent de droit de libre entrée dans un État. Cette contradiction sert de point de départ à la publication éditée par deux spécialistes de programme en migration internationale de l’UNESCO. Le scénario de migrations sans frontières interpelle de plus en plus les chercheurs, les ONG, et les hommes politiques. Cet ouvrage se penche sur les questions posées par la libre circulation selon différents angles. En envisageant l’hypothèse d’un droit à la mobilité, ce livre plaide pour une ouverture, non tant des frontières, mais plutôt des yeux et des esprits de tous ceux qui s’intéressent à l’avenir des migrations internationales dans le cadre de la mondialisation actuelle. Le livre est également disponible en chinois.

Le Parlement européen paralysé face à Viktor Orban Viktor Orban peut dormir tranquille : les États membres n’ont aucune intention de le mettre au ban de l’Union européenne sous prétexte qu’il a adopté quelques lois « liberticides ». Ni la droite, qui dirige 22 États sur 27 et domine de la tête et des épaules la Commission et le Parlement européen, ni même une majorité de socialistes n’ont envie de lui livrer une guérilla de peur de renforcer le nationalisme magyar et de faire le jeu de l’extrême droite du Jobbik. Le premier ministre hongrois, et c’est une première dans l’histoire européenne, a néanmoins décidé de se rendre à Strasbourg, cet après-midi, pour assister au débat organisé sur son pays : « nous ne permettrons pas à la gauche internationale d'accuser la Hongrie sur la scène internationale, avec des mensonges et calomnies infondées », a prévenu son porte-parole. Seuls les écologistes, une partie de la gauche et les libéraux, toujours en pointe sur la question des libertés publiques, devraient lui chauffer les oreilles.

L'Europe s'emmure pour repousser les migrants LE MONDE | • Mis à jour le | Par Elise Vincent (Sofia, envoyée spéciale) Pour l'instant, ce n'est qu'une large bande de terre qui suit une vague ligne de crêtes sous le ciel gris de Bulgarie. Un tracteur travaille à aplanir ce qui ressemble encore à une piste cahoteuse taillée sans ménagement à travers la forêt. Mais dans quelques semaines, sur un tracé qui correspond au partage précis des terres entre Bulgarie et Turquie, s'élèvera une haute barrière de 3 mètres. Un mur dont rien ne semble pouvoir freiner la construction. Les autorités bulgares ont dévoilé officiellement leur projet mi-octobre, alors qu'elles doivent gérer un flux grandissant de clandestins et de demandeurs d'asile syriens. Elles ont bien tenté de minimiser leur décision par le fait que cette clôture ne couvrira que 30 des 259 km de frontière. Mais le symbole est là. Les restes de l'ancien rideau de fer sont toujours visibles, ...

Le Monde diplomatique Numéro coordonné par Benoît Bréville et Philippe Rekacewicz Lire le compte rendu de ce numéro, paru dans Le Monde diplomatique d’avril 2013, par Anne-Laure Amilhat-Szary. Les deux manières de se perdreBenoît Bréville I. Une chaîne de montagnes ou un cours d’eau ne suffisent pas à instituer la séparation entre deux pays. Il n’est frontière qu’on n’outrepasseEdouard Glissant Mémoires de l’épopée balkaniqueFrançois Maspero La difficile conquête des espaces marinsMonique Chemillier-Gendreau Et les colonisateurs morcelèrent l’Afrique...Louis C. Nouveau propriétaire pour BakassiLéon Koungou Comment l’Empire ottoman fut dépecéHenry Laurens Histoire politique de la clôtureOlivier Razac II. Quand il est apparu au XIIIe siècle, avant qu’il ne désigne la délimitation entre deux Etats, le terme « frontière » représentait la ligne de front établie par une armée. De nos jours, l’extension territoriale n’est plus une fin en soi. Des nations africaines aux contours fragilesAnne-Cécile Robert III. Iconographie

Le nouveau traité de l’Europe austéritaire Lundi 30 Janvier après à peine un mois et demi de négociations, 25 Etats membres de l'UE se mettaient d'accord pour valider un traité « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » (TSCG) visant à imposer une règle d'or renforcée aux Etats. Vous trouverez ci-dessous un décryptage du contenu de ce traité que les chefs d'Etat et de gouvernement des 25 ont prévu de signer le 1er Mars prochain et de ratifier avant le 1er Janvier 2013. Avec l'ensemble des partis de l'autre gauche européenne, le Front de Gauche fait campagne contre ce traité et demande la tenue d'un référendum sur sa ratification. Un Traité Le 16 décembre 2011, c'est le terme " accord " qui était consacré dans le texte. En droit international les deux termes sont équivalents. Petite déférence sociale : le texte appelle au respect des partenaires sociaux " selon les lois nationales " L'inclusion du traité dans le droit européen est au programme de la Commission

Les Européens et leurs « murs » En 2009, la célébration des vingt ans de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin a donné l’occasion de dresser un état des lieux des murs qu’il restait à abattre selon le même scénario, espérait-on, que le défunt mur de Berlin. Il était alors vivement question du « retour des murs » dans les relations internationales contemporaines. La tentation du mur pour un État n’est pourtant pas une caractéristique exclusive de la modernité, les exemples de murs défensifs du passé sont légions comme en témoigne la Muraille de Chine, le Mur d’Hadrien, la Ligne Maginot ou encore le Rideau de fer. En Europe, le constat est à la multiplication des « murs » contrairement à l’illusion que la chute du mur de Berlin marquerait l’ère d’un « monde sans frontières [1] ». Plus que des « murs » : des dispositifs de séparation pour contrôle Ces dispositifs sécuritaires sont communément réduits à un mur/barrière concret, d’où l’emploi généralisant du terme « mur ».

Phénomène diasporique, transnationalisme, lieux et territoires Approche démographique et cartographique La diaspora classique communautaire Pour que le concept de diaspora ait un sens précis et heuristique fécond, il ne faut pas l'appliquer à toute forme de dispersion, provisoire, instable ou précaire. Toute diaspora résulte d'une migration, volontaire ou non, mais toute minorité ethnique n'appartient pas nécessairement à une diaspora. Ce n'est pas le cas des minorités ethniques vivant sur leur territoire d'origine comme les minorités irrédentistes (Hongrois de Slovaquie ou de Roumanie, Grecs d'Epire du Nord ou de Constantinople) qui relèvent du « toujours ici » et non pas de l'« issu d'ailleurs » propre aux migrants. La diaspora hybride a-centrée La communauté transnationale Le rapport aux lieux et aux territoires dans un espace transnational Références • BASCH L., BLANC C.S. et SCHILLER N.G., Nations Unbound, Transnational Projects, Postcolonial Predicaments, and Deterritorialized Nation-States, Amsterdam, Gordon and Breach, 1993. • PRÉVÉLAKIS G.

What price the new democracy? Goldman Sachs conquers Europe - Business Analysis & Features - Business This is the most remarkable thing of all: a giant leap forward for, or perhaps even the successful culmination of, the Goldman Sachs Project. It is not just Mr Monti. The European Central Bank, another crucial player in the sovereign debt drama, is under ex-Goldman management, and the investment bank's alumni hold sway in the corridors of power in almost every European nation, as they have done in the US throughout the financial crisis. Even before the upheaval in Italy, there was no sign of Goldman Sachs living down its nickname as "the Vampire Squid", and now that its tentacles reach to the top of the eurozone, sceptical voices are raising questions over its influence. Simon Johnson, the former International Monetary Fund economist, in his book 13 Bankers, argued that Goldman Sachs and the other large banks had become so close to government in the run-up to the financial crisis that the US was effectively an oligarchy. This is The Goldman Sachs Project. Shared illusions, perhaps?

L’Europe fermée de l’intérieur Deux chercheurs mettent en évidence les graves dérives des contrôles aux frontières de l'Union européenne, dans une étude à paraître le 26 juin prochain. Pour lutter contre l'afflux de migrants provoqué par le Printemps arabe, la Commission européenne met en oeuvre un renforcement sécuritaire débridé. Avec de drôles de technologies de surveillance. Barrière frontalière entre L'Espagne et le Maroc à Ceuta. De l'autre coté des barbelés, c'est le Maroc. Ceuta, Espagne, 2002 - Photographie par ©Bruno Arbesu via Picture Tank Pour gérer les flux migratoires et surveiller ses frontières, l’Europe s’érige en forteresse. Depuis 2005, l’Europe s’est dotée d’une force d’intervention spécialement dédiée à ces missions : l’agence Frontex. Depuis plus d’un an, les révoltes arabes font craindre aux dirigeants du vieux continent un afflux massif de migrants, en provenance notamment du Maghreb. L'agence Frontex et ses points d'attache en Europe et au Maghreb (illustration tirée du rapport "Borderline"

Les flux migratoires légaux et illégaux Les flux migratoires légaux munis des visas requis qui veulent s’installer pour une durée supérieure à trois mois de mariage, regroupement familial, études ou travail. Enfin, le dernier groupe est constitué par les touristes, munis ou non de visas de court séjour, selon les pays dont ils sont originaires, qui n'ont pas de la possibilité de travailler. Tous ces flux sont légaux et sont habituellement les seuls enregistrés par les pays de l’OCDE ou les Nations unies. se retrouvent en fait dans un sas. Les flux migratoires illégaux depuis les années 1980, l’illégalité est devenue une figure contemporaine et durable du migrant à l’échelle de la planète et plus particulièrement en Europe, aux États-Unis et au large de l’Australie. Références • BADIE B. et al, Pour un autre regard sur les migrations. • CASTLES S. et MILLER M., The Age of Migration, Londres, Macmillan, 2008. • JAFFRELOT C. et LEQUESNE C. • TÊTU-DELAGE M. • WIHTOL DE WENDEN C., La Globalisation humaine, Paris, PUF, 2009.

Entre la démocratie et la Troïka, il faudra trancher | Le Yéti, voyageur à domicile Mikis Theodorakis devant le Parlement grec (photo : Arton) Les choses tournent vraiment vinaigre. L’Europe, cette Union démocratique censée rassembler les peuples du vieux continent, est en train de tomber en déliquescence sous les coups de boutoir de la « Grande perdition » et de son oiseau de mauvais augure : la Troïka. Certains commencent à sérieusement se rebiffer. « Un complot international est en cours, visant à mener à terme la destruction de mon pays. Aujourd’hui ils essaient de nous exterminer physiquement par le chômage, la famine et la misère. Le pré carré d’un petit cercle rassis D’autres vieilles nations vacillent ou tombent, les unes après les autres, le Portugal, l’Espagne, l’Italie... Les élections ne sont plus que faux semblants mis en coupe réglée par les instituts de sondage et les milieux d’argent pour maintenir une illusion enfuie. Faut-il rappeler le sort qui fut fait aux résultats des référendums français et irlandais sur le projet de constitution européenne ?

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