Après TF1 et les stups, violence et loi du silence à Tremblay | Capture d’écran du reportage de TF1 « Mes voisins sont des dealers », dans l’émission « Haute Définition » du 29 mars. Arrêt de bus de la gare RER de Tremblay. Des gens s’impatientent. Pour rien. « Vous n’avez pas entendu ? », les interpelle un homme. « Ils font grève, normal après ce qu’il s’est passé... » La veille au soir, un bus a été caillassé et un autre incendié par une vingtaine de jeunes dans la cité du Grand-Ensemble. Cette attaque fait suite à la diffusion sur TF1, le 29 mars, d’un reportage sur le trafic de drogue et la saisie, la veille, lors d’une opération de police, d’un million d’euros dans la même cité. « On va reconnaitre ma voix à la radio ? C’est la troisième fois en une semaine que Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) fait la une. De sa fenêtre, elle pouvait voir la fumée monter du bus. « On va reconnaitre ma voix à la radio ? A ses côtés, Karima (son prénom a été changé), 18 ans, confirme l’impuissance de la police : « Dans une voiture, ils sont deux.
Comment et pourquoi Arnaud Lagardère est devenu une cible (3) Arnaud Lagardère - Canal + Peu avant Noël 2009, la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) faisait un gros cadeau aux anciens dirigeants d’EADS et au groupe Lagardère en blanchissant tout ce petit monde de l’infamante accusation de délit d’initié. Il reste certes, l’action judiciaire. Mais il y a peu de chance que celle-ci aille à l’opposé de la décision de l’Autorité réglementaire. Maintenant libéré de ce poids, Arnaud Lagardère peut désormais finir ce qu’il avait commencé en 2006 : se séparer de sa branche aéronautique. Peut-être, cette fois-ci, fera-t-il les choses avec un peu plus de transparence… L’affaire EADS comporte deux parties distinctes. Le second, le plus gros morceau, est la cession, le 4 avril 2006, par les deux actionnaires de référence DaimlerChrysler et le Groupe Lagardère de la moitié de leur paquet de titres d'EADS, 15% chacun. Patriotisme ? Pour ces deux affaires, aucune condamnation ne sera prononcée. Mickey joue au con Du même auteur
Le TGV rate son arrêt : la SNCF oublie de blanchir le conducteur Vous vous souvenez sans doute de ce TGV qui avait oublié son arrêt en gare du Mans le 12 février 2010. Les médias avaient mis en cause le conducteur de train. A l’époque, Le Figaro écrivait : « Une centaine de voyageurs ont été victimes d’une “faute grave” d’un agent de conduite, qui a oublié de s’arrêter en gare du Mans vendredi midi. » L’information a été diffusée en boucle sans qu’aucun journaliste ne cherche à vérifier les causes réelles de cet incident [Rue89 s’en était aussi fait l’écho, ndlr]. A leur décharge, la Direction de la SNCF s’était alors expliqué en confirmant la responsabilité du mécanicien : « Le conducteur a effectivement oublié l’arrêt du Mans, il s’agit d’un incident extrêmement rare. » Suite à cela, la fédération des cheminots CGT a conduit sa propre enquête indiquant qu’aucune faute n’avait été commise par le conducteur. La « fiche train » n’était pas conforme Dans un courrier interne en date du 25 mars, elle écrit :
L'ambivalence des relations sino-américaines Hu Jintao et Obama La tension reste forte entre la Chine et les Etats-Unis, sous les yeux de l’Union Européenne, elle-même partagée entre la nécessité de ne pas compromettre le marché de ses entreprises et la tentation d’emboîter le pas des raidissements américains. Il est vrai que les relations entre la Chine et ses partenaires occidentaux ont toujours traversé des turbulences. Récemment, les irritations réciproques se sont encore exacerbées. La visite de Karzai à Pékin avait lieu peu après les diatribes du Président Iranien qui, lors de son passage très médiatisée dans la capitale afghane, s’était insurgé contre la présence des forces de l’OTAN, dont, disait-il, « la seule efficacité était de tuer des civils innocents ». À cette avalanche de critiques, souvent très dures, la Chine riposte par des messages de fermeté ou de conciliation, selon les sujets. Les répliques de Pékin soutiennent que, depuis juillet 2005, la monnaie chinoise s’est appréciée de 21% par rapport au Dollar.
Internet plus cher avant fin 2010 A l'heure des offres low cost de Numericable et des tarifs sociaux proposés par le gouvernement ( lire l'article ), certains opérateurs semblent envisager sérieusement une majoration des forfaits triple-play pour consolider leurs finances. L'idée avait fait son apparition par la voix du vice-président de Free, lors de la présentation de ses résultats financiers la semaine dernière : «Avant la fin de l'année, le prix du triple-play va monter , avait annoncé Xavier Niel. Je ne vous dis pas qu'on la suivra sur l'essentiel du parc, mais les nouveaux abonnés risquent d'être concernés» par la hausse, qui devrait avoisiner les 5 euros. La hausse des prix est «fixée par l'UFC» , explique Niel dont on connaît la langue bien pendue. «Le projet fait l’objet d’intenses discussions au plus haut sommet de l’organigramme» , selon le site ElectronLibre qui rapportait hier l'information. Sur le même sujet : - Le forfait social de Numéricable et le machin d’Orange Camille GÉVAUDAN
Comment et pourquoi Arnaud Lagardère est devenu une cible (2) Rarement patron n’aura obtenu une telle unanimité dans les médias français. Jusqu’à sa mort en 2003, Jean-Luc Lagardère a bénéficié d’un nombre impressionnant de portraits laudatifs dans les journaux. A commencer par ceux dont il n’était pas propriétaire. « La plus belle victoire industrielle de Jean-Luc Lagardère », titrait ainsi… Le Monde, en février 1996, après la création d’Aérospatiale-Matra. Et d’en rajouter quelque mois plus tard dans un article plus-élogieux-tu-meurs : « Il y a du panache dans ce nom-là, il y a aussi du ferrailleur chez cet homme-là ». Une gloire qui rejaillissait évidemment sur son fils, Arnaud. Une succession d'affaires à double tranchant Du même auteur Retrouvez le premier volet de cette enquête.
La complicité Sarkozy-Obama échappe à la presse américaine | Rue Nicolas Sarkozy et Barack Obama (Larry Downing/Reuters) « J’écoute Nicolas tout le temps... je n’arrête pas de l’écouter. » Heureusement que Barack Obama a rebondi en plaisantant sur le discours que Nicolas Sarkozy avait prononcé la veille à l’université de Columbia (le monde a besoin d’une « Amérique qui écoute »), sinon l’intervention du Président français serait passée totalement inaperçue aux Etats-Unis. Tandis que la presse française se faisait l’écho de l’insolence des mots de Nicolas Sarkozy à Columbia ( « Bienvenue au club des pays qui ne laissent pas tomber leurs malades », référence à la réforme de la santé d’Obama qui vient d’être enfin adoptée), le discours n’avait « pas été repris par les médias américains », rapporte Corine Lesnes du Monde sur son blog. Le Huffington Post a d’ailleurs préfèré la version sans le son du discours. Les médias américains oublient de parler de cette camaraderie On retiendra qu’ils ont mangé des saucisses
Comment Arnaud Lagardère est devenu une cible (4) Louison Le charme est donc rompu. Puissance du militaire, prospérité médiatique, relations avec le gouvernement, tout ce qui faisait l’influence et le prestige du groupe Lagardère s’est donc évanoui. Il reste un groupe aux résultats médiocres, dirigé par un PDG incapable d’exposer une stratégie lisible et une action attaquée par un raider américain. Les résultats médiocres ? Du même auteur En fait seule l'activité livres échappe à la morosité, avec une croissance du chiffre d'affaires de 5,3% à 2,2 milliards d'euros. Va lis et reviens Comment et pourquoi Arnaud Lagardère est devenu une cible (1) par Bénédicte Charles et Emmanuel Lévy Attaqué depuis jeudi dernier par un raider franco-américain, le groupe Lagardère garde un silence qui passe de moins en moins pour stratégique. Comment et pourquoi Arnaud Lagardère est devenu une cible (2) par Bénédicte Charles Deuxième volet de notre enquête.
Managers nous voilà ou l'incompétence incarnée Blog Economique et social Alors que les sociétés du CAC40 devraient surperformer, elles stagnent voir régressent parfois, ou font tout simplement moins bien que ce qu’elles pourraient faire. Pourquoi ? Les raisons de ces contre-performances sont en fait découvertes depuis les années 50. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’aussi vieux soient-ils, ces principes sont toujours et encore d’actualité. Loi de Parkinson Publiée en 1958 par Cyril Northcote Parkinson (historien naval anglais), “La loi de Parkinson” indique avec justesse qu’un individu à tendance à multiplier ses subordonnés. Parkinson va plus loin, il indique que les managers qui procèdent ainsi subdivisent le travail de manière à se protéger et à créer des tâches et des besoins de coordination internes nécessitant l’embauche de subordonnés. Certains ont tendance à généraliser cette loi par le principe qu’une ressource disponible est inévitablement utilisée. Le principe de Peter Publié en 1969 par Laurence J. Le principe de Dilbert