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Réseaux sociaux (2/3) : des outils pour zoomer et dézoomer

Réseaux sociaux (2/3) : des outils pour zoomer et dézoomer
Par Hubert Guillaud le 04/01/12 | 4 commentaires | 3,022 lectures | Impression Les 12 et 13 décembre 2011 se tenait à Lyon un colloque universitaire sur les réseaux sociaux organisé par l’Institut rhône-alpin des systèmes complexes. Retour sur quelques-unes des présentations. Des outils pour mesurer le réel Pour Alain Barrat, chercheur au Centre de physique théorique de Marseille, les réseaux sociaux en ligne constituent un laboratoire très intéressant qui nous procure de nouvelles données pour faire des études à grande échelle, mais permettent également l’étude de l’évolution temporelle des réseaux (ce qui est plus difficile dans le réel). Après avoir évoqué l’influence de la proximité et de l’homophilie dans les réseaux sociaux de lecteurs, Alain Barrat a évoqué un autre exemple d’étude des relations en face à face développée par le réseau de recherche SocioPatterns. Dynamical Contact Patterns in a Primary School. from SocioPatterns on Vimeo. Hubert Guillaud

Réseaux sociaux (1/3) : diviser le monde pour le comprendre Par Hubert Guillaud le 03/01/12 | 9 commentaires | 4,874 lectures | Impression Les 12 et 13 décembre 2011 se tenait à Lyon un colloque universitaire sur les réseaux sociaux organisé par l’Institut rhône-alpin des systèmes complexes. Comme le soulignait Pablo Jensen en introduction, le sujet est plus qu’à la mode. Structurer pour organiser Vincent Blondel de l’université catholique de Louvain, responsable du laboratoire Large Graphs and Networks est un des spécialistes de l’analyse des très grands réseaux. Vincent Blondel a mis au point l’une des nombreuses méthodes d’identification de communautés qui existent (voir l’analyse de Santo Fortunato sur la détection de communauté dans les graphes (.pdf) qui recense et évalue les méthodes existantes), la méthode de Louvain, qui a été implantée depuis dans de nombreux logiciels comme Gephi, NetworkX, et est utilisée par de nombreuses sociétés comme Linked-in. Image : Les bassins téléphoniques en France métropolitaine. Mesurer la cohésion

Twitter : les principaux hashtags de la communauté éducative mondiale Twitter connaît un véritable succès dans la communauté éducative francophone. Le nombre d’acteurs de l’éducation ayant un compte ne cesse de croître et les enseignants sont maintenant rejoints par les chefs d’établissements et les autres personnels d’encadrement. L’échange d’informations et les débats d’idées font partie des usages dominants. Cependant des enseignants intègrent l’outil dans leur séquence pédagogique pour faire travailler leurs élèves, notamment sur l’apprentissage des langues et cela quel que soit leur niveau. Les hashtags sont des mots-clés ajoutés par les twitterers dans leurs tweets afin de les rattacher à un flux d’échange spécifique. Les hashtags généralistes : trouver une aiguille dans une botte de tweets #claved : il est utilisé pour s’adresser à la communauté éducative francophone ou chercher des informations générales en relation avec l’enseignement dans la sphère francophone. Les hashtags par discipline : toutes les matières ne sont pas logées au même tweet

Twitter, rédaction open source Il n’est pas sur place Il réutilise les témoignages de journalistes et blogueurs hors de sa rédaction Il écrit ses articles en 140 caractères Malgré ces pratiques disqualifiant tout journaliste, la couverture du Printemps Arabe d’Andy Carvin, est, de l’avis unanime, l’une des meilleures au monde. Sa méthode ? -- Un tri sélectif de témoignages crédibles de témoins et d’acteurs des révolutions offert à tous, en temps réel, via son compte Twitter @acarvin. « Je vois mon fil Twitter comme une rédaction open source », a résumé, vendredi à Boston, le responsable des médias sociaux de la radio publique américaine NPR devant un millier de professionnels des plus grands médias américains réunis par l’ONA. Sa couverture des événements en Tunisie, Egypte, Bahreïn, Libye, Yemen et Syrie est bien à l’origine d’une nouvelle forme de journalisme, récompensée cet été par la prestigieuse Knight Foundation. Acquiescement et applaudissements nourris du public.

Réseaux sociaux (3/3) : ces algorithmes qui nous gouvernent Les 12 et 13 décembre 2011 se tenait à Lyon un colloque universitaire sur les réseaux sociaux organisé par l’Institut rhône-alpin des systèmes complexes. Suite et fin de notre compte rendu… Les algorithmes peuvent-ils se tromper ? Tarleton Gillespie professeur à l’université Cornell devait conclure ces deux jours, mais il n’a pu être présent. Il semblait néanmoins intéressant de jeter un oeil sur son propos qu’il a notamment développé sur CultureDigitally : est-ce que les algorithmes peuvent se tromper ? La réflexion de Tarleton Gillespie prend son origine dans les contestations émises à l’encontre de Twitter, accusé de censurer sa liste de Tendances. Bien sûr, la vigueur et la persistance de la charge de la censure n’est pas surprenante, estime Tarleton Gillespie. Les tendances de Twitter ne sont qu’un de ces outils parmi les plus visibles. Il est essentiel de dépecer les algorithmes, estime Tarleton Gillespie. L’algorithme est sans cesse manipulé. Hubert Guillaud

Les réseaux sociaux sont-ils compatibles avec le journalisme ? Mardi, mercredi et jeudi se tenait à Poitiers la cinquième édition des Assises du journalisme. Le Secret des sources a été enregistré en public à cette occasion, mercredi à 18h, au Théâtre Auditorium de la ville, dans le studio atelier radio de France Info. Mélissa Bounoua, Jean-Marie Charon, Jean-Marc Four, Juliette Hollier, Pierre Haski mathias megy © Radio France Depuis 3 ans environ, les réseaux sociaux sont devenus le quotidien des journalistes, comme moyen de diffusion de l'information mais aussi parfois comme source de l'information. Les réseaux sociaux sont-ils la solution à la crise de la presse ? Pour répondre à ces questions : - Pierre Haski, directeur de la publication de Rue89, @pierrehaski - Juliette Hollier, directrice adjointe de la rédaction à l'AFP, spécialiste des réseaux sociaux, @juliettehollier - Mélissa Bounoua, journaliste au Plus du Nouvelobs, @misspress - Jean-Marie Charon, sociologue et chercheur au CNRS, @jmcharon - Sofiane Bel Haj, journaliste et bloggeur tunisien

Twitter vend vos 140 caractères Twitter permet la vente des messages partagés par ses utilisateurs. En autorisant des sociétés privées à les exploiter, l'entreprise pose la question du statut juridique de nos tweets. Un imbroglio juridique éclairci ici. La semaine dernière, tombait cette nouvelle consternante que le chant des oiseaux pouvait être approprié par le biais du droit d’auteur… Hasard ou coïncidence, nous apprenions également que Twitter avait vendu pour plus de 250 millions de dollars nos “gazouillis”. Les messages échangés sur le réseau social ont en effet été cédés à deux compagnies anglaises, Gnip et Datasift, qui pourront exploiter les tweets archivés depuis deux ans. En vertu de cet accord, ces sociétés pourront accéder non seulement aux textes des tweets, mais également aux autres données liées aux micromessages, afin de produire des analyses poussées. Map of a Twitter Status Object. Petite archéologie des CGU de Twitter Copyright (Ce qui est Vôtre est Vôtre)1. 7.

Quantified Self (3/3) : Les tabous de la mesure Par Hubert Guillaud le 15/12/11 | 6 commentaires | 2,785 lectures | Impression L’une des limites du Quantified Self demeure trop souvent, de rester focaliser sur la santé et le sport, notamment parce que les deux secteurs permettent d’enregistrer des données “objectives” : vitesse de course, pulsation cardiaque, localisation, prise médicamenteuse… sont autant d’actions concrètes facilement révélables par les chiffres. En ce sens, le QS demeure une mesure de la performance et de l’amélioration, même si pour cela elle observe également la maladie, la faiblesse et la dégradation. Peut-on tout mesurer de soi ? C’est dans les expériences un peu limites, souvent artistiques, qu’on touche certaines limites de cette généralisation de la mesure, qui semble pourtant n’en avoir pas beaucoup. Image : Giorgo Baresi sur la scène du Quantified Sefl Europe photographié par Sebastiaan ter Burg. C’est le cas par exemple quand elle s’attarde sur des données subjectives par rapport aux données “objectives”.

Twitter jusqu’au vertige, par Mona Chollet Une quinzaine d’années après son ouverture au plus grand nombre, se pourrait-il que la spécificité d’Internet, celle d’un média fabriqué par ses utilisateurs, continue d’échapper à beaucoup d’analyses ? La Toile reste souvent présentée comme la simple convergence des moyens d’information préexistants ; mais cette vision, objecte le chercheur Dominique Cardon, « transpose paresseusement vers Internet des modèles forgés dans les médias traditionnels : une pratique du contrôle éditorial, une économie de la rareté, une conception passive du public (1) ». La nature d’Internet est pourtant devenue particulièrement évidente avec l’avènement du Web 2.0 et de ses outils faciles à manier. Les plates-formes de blogs ont ainsi permis à des internautes sans compétences spéciales en programmation d’accéder à l’autopublication. Twitter a poussé à son comble la plasticité et l’appropriation permises par le Web participatif. Information, bavardage et commentaires Crainte de « rater quelque chose »

“Comment vas-tu point d’interrogation” La lecture de la semaine est un article du New York Times, signé Nick Wingfield et il s’intitule : “Le bon vieux temps des malotrus accrochés à leur téléphone portable”. Est-ce que parler au téléphone est la même chose que parler à son téléphone ? se demande pour commencer le journaliste. Le bruit produit par quelqu’un discutant sur un téléphone portable fait partie de la bande-son de notre vie quotidienne, et la plupart d’entre nous a appris à être silencieux – ne pas parler dans les wagons zen des TGV par exemple. Mais les règles de savoir-vivre concernant la manière dont on s’adresse à un téléphone – et plus précisément à un “assistant virtuel” comme le Siri d’Apple, disponible sur le nouvel Iphone 4S – n’existent pas encore, pour le malheur des gens qui sont autour. La commande vocale dans les smartphones est d’abord apparue il y a quelques années quand certains appareils ont permis de faire des recherches sur Internet et quelques autres tâches. Xavier de la Porte

Peut-on tout écrire sur un réseau social? … Ça m’apprendra ! « From Pennylane to… Peut-on tout écrire sur un réseau social? En classe, j’indique à mes élèves, lorsque nous utilisons Twitter qu’ils peuvent écrire "ce qu’ils diraient en classe". Je leur apprends à réfléchir, à peser chaque mot qu’ils rédigent: sur notre réseau pédagogique comme sur leurs réseaux privés. Si on focalise beaucoup sur les adolescents et leurs pratiques des réseaux sociaux, on regarde souvent trop peu ce qu’en font les adultes. Je suis récemment intervenue auprès de parents de collégiens à la demande d’une fédération de parents d’élèves pour leur expliquer les subtilités de vie privée/vie publique sur les réseaux sociaux , sur la traçabilité que chaque publication suppose. Trois cas en moins de 24H me permettent d’alimenter cette absence d’éducation et de recul : ce que j’écris est lisible, visible et traçable mais en ai-je conscience? Le 1er a fait le tour de tous les médias: au procès d’A. Ce matin, un tweet me mentionnant m’a interpellé : Like this: J'aime chargement…

Quantified Self (2/3) : Des outils au service de soi Par Hubert Guillaud le 08/12/11 | 7 commentaires | 4,199 lectures | Impression La communauté des quantifiés n’est pas composée que de personnes sensibles à leurs propres mesures. Elle est aussi composée de geeks, de bidouilleurs, de développeurs, d’artisans, de makers, de start-upers et d’industriels qui bricolent ou codent des outils et des services pour faciliter la mesure. Des gens qui, partant le plus souvent de leurs propres besoins, développent des applications ou des prototypes, qu’ils ne cessent de perfectionner, espérant trouver le produit ou le service qui sera adopté par le plus grand nombre, qui fera passer le mouvement de la mesure de la niche des passionnés au plus grand public. Les applications sportives ou de santé ne manquent pas. Reste à trouver le capteur et l’interface qui séduira le plus grand public. La longue traine des outils Image : Rain Ashford sur la scène de la conférence Quantified Self Europe photographiée par Sebastiaan ter Burg. Le Graal de l’agrégation

Les hommes viennent de Foursquare, les femmes de Facebook Les hommes viendraient de Foursquare, et les femmes de Facebook ? Derrière ce titre provocant, et finalement trompeur, se trouve une étude réalisée par Porter & Novelli sur 10000 personnes dans différents pays européens sur les usages des médias sociaux des consommateurs. Bien qu’hommes et femmes soient tous très actifs sur les médias sociaux, des différences existent dans la façon d’utiliser ces médias. Bien entendu, il s’agit là uniquement de grandes tendances. Les femmes se révèlent un peu plus actives que les hommes : 65 % d’entre elles visitent un média social au moins une fois par semaine, contre 55% des hommes. Eelles y accèdent un peu plus fréquemment, également : la moitié s’y rendent quotidiennement, contre 38% des hommes. Mais que font les membres des médias sociaux ? L’étude s’intéresse également aux relations avec les marques sur les médias sociaux : pourquoi est-on fan d’entreprises sur Facebook, pourquoi suit-on des marques sur Twitter ou autres ? Source : theNextWeb

L’histoire de l’innovation contemporaine c’est les Big Data La lecture de la semaine provient de la vénérable revue The Atlantic et on la doit à Erik Brynjolfsson, économiste à la Sloan School of Management et responsable du groupe Productivité numérique au Centre sur le Business numérique du Massachusetts Institute of Technology et Andrew McAfee auteurs Race Against the Machine (« La course contre les machines où comment la révolution numérique accélère l’innovation, conduit la productivité et irréversiblement transforme l’emploi et l’économie »). Elle s’intitule : « l’histoire de l’innovation contemporaine, c’est les Big Data » (c’est le nom que l’on donne à l’amoncellement des données). En 1670, commence l’article, à Delphes, en Hollande, un scientifique du nom de Anton van Leeuwenhoek (Wikipédia) fit une chose que beaucoup de scientifiques faisaient depuis 100 ans. Il construisit un microscope. Les entreprises d’aujourd’hui peuvent mesurer leur activité et leur relation aux clients avec une précision sans précédent. Xavier de la Porte

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