paumée tentatives | Christine Jeanney L’employée aux écritures Ces temps-ci un homme, pas jeune, vient souvent dormir sur un banc entre contre-allée et boulevard. Il glisse un semblant d’oreiller sous sa tête et pose sur lui une large couverture de laine rose format lit pour deux personnes dont les pans flottent de chaque côté du banc. Il ne s’enveloppe pas et personne pour le border. Au pied du banc, posés, deux grands sacs plastiques dans lesquels il rangera son attirail une fois son somme fait, avant de disparaître du quartier aussi discrètement qu’il y est apparu. A certaines heures du jour et en fonction de l’ensoleillement, l’homme qui n’est pas remarquable sauf quand il dort sous sa couverture rose, se reflète dans la vitrine de l’une des nombreuses officines de pompes funèbres – j’en compte sept dans un rayon de moins de 5 minutes à pied – ceinturant les deux hôpitaux du quartier.
Le Tourne-à-gauche | Dominique Hasselmann Hublots - Le blog de Philippe Annocque Flânerie Quotidienne | Silence Une voix parvient à quelqu’un dans le noir. Fuir est une pulsion | Guillaume Vissac fuir est une pulsion Le voyage alors n’a plus rien du voyage : c’est l’immobile, vraiment, plomb épais de l’attente contre lequel la femme du (...) La nouvelle existence étiole les souvenirs des anciens gestes, des anciennes coutumes, des anciens modes de vie (...) ZERO SECONDE L e f l o t o i r | Florence Trocmé Barthes et Gide, les quatre points Aliocha Wald-Lasowski, dans Le jeu des ritournelles, distingue quatre points qui selon lui rapprochent Roland Barthes et André Gide : le protestantisme, le piano, l’écriture, le désir. (157) : « quatre temps, qui n’en font qu’un, de l’éthique du désir aux pratiques -piano, écriture- de la jouissance. À quoi s’ajoute un cinquième terme : tous les deux sont essentiellement lecteurs. L’auteur ajoute : « Une phénoménologie tactile et discrète unit les deux penseurs contre l’homogénéisation des œuvres monumentales, à laquelle s’opposent, en permanence, la souplesse et le déplacement dans l’approche de l’écriture. ». Il s’agit pour l’esprit souple de se dégager des assignations théoriques, d’échapper à l’emprise des discours et des disciplines et de se tenir dans l’entrelacs du sens et du sensible. (157) De la voix « Ce que Barthes ne retrouve pas dans le débit trop appuyé des chanteurs barytons Gérard Souzay ou Dietrich Fischer-Dieskau » Et le merle ?
Habakuk fut-il.net | Christophe Sanchez