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Michel Serres 1

La révolution cognitive Je vous recommande vivement cette conférence de Michel Serres, intitulée « Les nouvelles technologies, révolution culturelle et cognitive » (je suis tombé dessus grâce à un tweet de Jérôme Colombain). Outre la vigueur et la clarté de Michel Serres (qui sont impressionnantes), le propos est lui-même passionnant. Il y aborde la manière dont les ordinateurs et internet (ce qu’on appelle souvent les nouvelles technologies) sont en train de modifier radicalement, le temps, l’espace et notre cognition. Michel Serres compare la révolution « internet » à d’autres révolutions dans l’histoire de l’humanité - en lien avec l’émission, le traitement, la réception d’informations - : l’apparition du langage, l’apparition de l’écriture et l’apparition de l’imprimerie. Cela replace les choses dans une échelle temporelle intéressante. Mais si on perd, on gagne. La perte de mémoire, selon Michel Serres, est compensée par le fait d’être libéré de l’écrasante obligation de se souvenir.

Agen. Michel Serres, invité de la rédaction - Lot-et-Garonne Philosophe de renommée planétaire, Michel Serres s'est prêté de bonne grâce au jeu des questions, hier. La vieillesse, la crise, le pouvoir, la laïcité, aucune question n'est taboue pour le penseur agenais. Morceaux choisis. En quoi et pourquoi vous sentez-vous Agenais ? Je vais faire une réponse très simple : il y avait auparavant deux Agen, l'Agen de la ville et l'Agen des champs. Boé était un port, Agen était un port. «Pas une différence de générations, mais une rupture historique» Génération Y ou Z. (*) Certains l'appellent la génération Y ou Z, Michel Serres a surnommé l'héroïne de son dernier ouvrage «Petite Poucette» (éditions Le Pommier) parce qu'elle manie avec dextérité ses pouces pour envoyer des SMS. La crise transforme l'homme Crise. à la question : «Crises économique, morale, sociétale : sommes-nous entrés dans un nouveau cycle ? Et après ? La solution de la crise n'est pas la restauration de l'état précédent. Agriculture. «Plus le même monde» Les conneries des anciens…

Discours sur la vertu. Séance publique annuelle Grand-Papa Ronchon reproche à Petite Poucette de vivre sans cesse dans le virtuel et d’y perdre à tout jamais le sens de la réalité. Il débite aussi, avec monotonie, la litanie selon laquelle, de son temps, « c’était mieux ». Petite Poucette, qui a lu l’histoire sur Wikipédia, ose à peine rétorquer à Grand-Papa Ronchon que l’atroce xxe siècle produisit, en guerres et crimes d’État, plus de cent millions de morts, sous les gouvernements de Lénine, Franco, Mussolini, Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, rien que des braves gens. Leurs victimes eussent préféré, suppose-t-elle, mourir virtuellement. Non, ce n’était pas un jeu électronique. Maintenant Grand-Papa Ronchon n’aime pas ce qui se passe maintenant. « Non point en réalité, répond Grand-Papa Ronchon, mais virtuellement. » « Mais le virtuel peut devenir réel. « Utopie », crie le Ronchon. « Il n’y a de nouveautés dans l’histoire qu’en vertu d’utopies », riposte-t-elle. Arbitrage au dictionnaire Serions-nous donc des animaux virtuels ? Il semble.

Petite Poucette, la génération mutante Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants. Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans. Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Vous annoncez qu’un «nouvel humain» est né. Je le baptise Petite Poucette, pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce. Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux grandes révolutions : le passage de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à l’imprimé. Cette mutation, quand a-t-elle commencé ? Pour moi, le grand tournant se situe dans les années 1965-1975, avec la coupure paysanne, quand la nature, notre mère, est devenue notre fille. Cela vaut pour tous les domaines.

Michel Serres Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Cet article concerne le philosophe contemporain. Pour le peintre baroque du XVIIIe et homophone, voir Michel Serre. Pour les homonymes, voir Serres. Michel Serres, né le à Agen (Lot-et-Garonne), est un philosophe, historien des sciences et homme de lettres français. Biographie[modifier | modifier le code] Il fréquente Michel Foucault lorsque tous deux enseignent à Clermont-Ferrand (ainsi, d’ailleurs, que Jules Vuillemin). À partir de 1969, il est professeur d’histoire des sciences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ainsi qu’à l’Université Stanford depuis 1984. Il a lancé et dirigé le Corpus des œuvres de philosophie en langue française aux éditions Fayard. En 1994, il est nommé président du Conseil scientifique de La Cinquième, la chaîne de « télévision de la connaissance, du savoir et de l'emploi », lancée par Jean-Marie Cavada, sur décision du gouvernement d'Édouard Balladur. Présentation de l'oeuvre[modifier | modifier le code]

les limites de l'humain - Evadoc @ RENCONTRES INTERNATIONALES DE GENÈVE TOME XXXIX (2003) LES LIMITES DE L’HUMAIN Michel SERRES — Henri ATLAN Roland OMNÈS — Georges CHARPAK Olivier MONGIN — Jean-Pierre DUPUY Monique CANTO-SPERBER Les limites de l’humain Édition électronique réalisée à partir du tome XXXIX (2003) des Textes des conférences et des débats organisés par les Rencontres Internationales de Genève. Éditions L’Age d’Homme, Lausanne, 2004, 236 pages. Promenade du Pin 1, CH-1204 Genève 2 Les limites de l’humain TABLE DES MATIÈRES (Les tomes) INTRODUCTION : LES LIMITES DE L’HUMAIN NOUVELLES LIMITES DE L’HUMAIN Introduction par Marc Faessler Conférence de Michel Serres Débat L’HUMANITÉ D’HOMO SAPIENS. LES LIMITES DE L’INHUMAIN Introduction par Alex Mauron Conférence de Henri Atlan Débat Conférence de Roland Omnès Commentaire de Georges Charpak LA MORT DE LA VILLE ?

Michel Serres : "Nous sommes face à une renaissance de l’humanité" - Société Parler de demain, n’est-ce pas avant tout savoir décrire le monde d’aujourd’hui ? Seule Madame Soleil peut décrire le monde de demain. D’ailleurs, si vous consultez des personnes qui font de la prospective, cela devient vite tout à fait comique : ils se trompent à chaque coup… Forcément. Comment doit-on alors s’y prendre pour évoquer l’avenir ? La question pertinente est : qu’y a-t-il de nouveau aujourd’hui ? Dérangez-nous encore une fois. L’avènement de Petite Poucette. Poucette est donc celle qui crée le monde nouveau. Rien de moins. Pour Petite Poucette, la question de savoir dans quelle ville elle habite et travaille et à quelle communauté elle appartient a-t-elle un sens ? C’est une vraie question, sur laquelle j’ai beaucoup travaillé. Vous dites qu’une nouvelle humanité commence. Nous sommes à un moment qui ressemble à la Renaissance. Tout simplement, dites-vous. Oui, mais c’est enthousiasmant d’avoir un monde nouveau à fabriquer. L’Atlas du monde de demain

Le fil rouge, de l’écrin au patrimoine » À la philosophie et la musique, nous souhaitons joindre la puissance de la dimension patrimoniale, confie Serge Hustache, président des Inattendues. On pourrait se perdre dans le labyrinthe, quelqu’un a donc la mission de guider le public grâce au symbole du fil, tout en sauvegardant le mystère. Les Inattendues, c’est un espace-temps hors du temps. Au centre de l’événement, il y aura la géode, une étonnante structure éphémère. Le premier soir (21 h), en la cathédrale Notre-Dame, sous le regard du philosophe Edgar Morin, est annoncée une importante rencontre artistique. Notons encore que l’Hôtel de Ville de Tournai accueillera, du 23 août au 7 septembre, une exposition proposée par l’Université Libre de Bruxelles, en collaboration avec l’Institut du monde arabe de Paris.

Biogée «Biogée? Bio veut dire la Vie et Gé veut dire la Terre, comme dans Géographie. La Vie, on le sait, habite la Terre et la Terre se mêle à la Vie. Biogée raconte, par exemple, comment certains marins se sauvèrent de tempêtes dramatiques, au Sud de la Crête ; comment des mariniers de Garonne se tirèrent d’énormes inondations ; comment des montagnards chanceux se sortirent de crevasses mortelles et comment un gardien de phare italien dut affronter un envahissement de rats venus, par milliers, d’un bateau, où ils avaient déjà mangé tout l’équipage… Puis ce livre passe à des récits où les personnages deviennent des arbres, chênes et tilleuls, des plantes, treilles et glycines, des rivières, des chacals et même des bactéries. J’ai voulu que ce livre émette les mêmes bruits, rie aux même éclats, pleure les mêmes sanglots, sonne des mêmes chants, compose la même musique, dise les mêmes récits, médite à la même profondeur que la Biogée elle-même. » Michel Serres

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