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Quantified Self (2/3) : Des outils au service de soi

Quantified Self (2/3) : Des outils au service de soi
Par Hubert Guillaud le 08/12/11 | 7 commentaires | 4,199 lectures | Impression La communauté des quantifiés n’est pas composée que de personnes sensibles à leurs propres mesures. Elle est aussi composée de geeks, de bidouilleurs, de développeurs, d’artisans, de makers, de start-upers et d’industriels qui bricolent ou codent des outils et des services pour faciliter la mesure. Des gens qui, partant le plus souvent de leurs propres besoins, développent des applications ou des prototypes, qu’ils ne cessent de perfectionner, espérant trouver le produit ou le service qui sera adopté par le plus grand nombre, qui fera passer le mouvement de la mesure de la niche des passionnés au plus grand public. Les applications sportives ou de santé ne manquent pas. Reste à trouver le capteur et l’interface qui séduira le plus grand public. La longue traine des outils Image : Rain Ashford sur la scène de la conférence Quantified Self Europe photographiée par Sebastiaan ter Burg. Le Graal de l’agrégation

L’histoire de l’innovation contemporaine c’est les Big Data La lecture de la semaine provient de la vénérable revue The Atlantic et on la doit à Erik Brynjolfsson, économiste à la Sloan School of Management et responsable du groupe Productivité numérique au Centre sur le Business numérique du Massachusetts Institute of Technology et Andrew McAfee auteurs Race Against the Machine (« La course contre les machines où comment la révolution numérique accélère l’innovation, conduit la productivité et irréversiblement transforme l’emploi et l’économie »). Elle s’intitule : « l’histoire de l’innovation contemporaine, c’est les Big Data » (c’est le nom que l’on donne à l’amoncellement des données). En 1670, commence l’article, à Delphes, en Hollande, un scientifique du nom de Anton van Leeuwenhoek (Wikipédia) fit une chose que beaucoup de scientifiques faisaient depuis 100 ans. Il construisit un microscope. Les entreprises d’aujourd’hui peuvent mesurer leur activité et leur relation aux clients avec une précision sans précédent. Xavier de la Porte

Quantified Self (1/3) : Mettre l’informatique au service du corps Assister à une conférence du Quantifed Self (QS), comme c’était le cas de cette première édition européenne, qui se tenait à Amsterdam, c’est faire l’expérience étrange d’être parmi des gens obnubilés par la mesure de soi et qui interrogent sans cesse ce qu’ils mesurent d’eux-mêmes. C’est être confronté à une multitude de personnes – les « quantifiés » – qui part leurs pratiques mêmes, semblent se distinguer du commun des mortels : « Nous ne sommes pas comme les autres personnes » reconnaissait Gary Wolf en introduction de ces deux jours. Bardés d’outils, d’applications, de techniques de soi et de méthodes, que bien souvent ils inventent en faisant, ces cobayes d’eux-mêmes vous font entrer dans le monde étrange d’une pratique réflexive sur soi-même, visant à faire sens d’une accumulation de données et de chiffres. Comme le faisait remarquer Gary Wolf, le QS vise à « utiliser l’informatique utilement ». C’est un processus actif de réflexivité qui mêle informatique et données.

Quelques conseils pour se lancer dans la biotechnologie de garage Par Rémi Sussan le 15/09/10 | 9 commentaires | 5,504 lectures | Impression Alors cette do it yourself biotechnology, c’est de la science-fiction ou pas ? En fait, c’est un peu entre les deux. Même s’il est difficile aujourd’hui d’imaginer équiper toutes les salles de bains de systèmes d’analyse d’ADN, il existe déjà certains aficionados qui cherchent à créer des outils d’analyse biologiques personnels accessibles à tous. Cet été, deux blogs, Letters et Singularity Hub, ont apporté leur lumières sur le sujet. Cathal Garvey, dans son blog Letters détaille toutes les difficultés de la constitution d’un laboratoire personnel. Comment équiper son garage ? L’outil utilisé dans les labos pour aseptiser le matériel se nomme un autoclave, qui opère une stérilisation par l’immersion dans un bain de vapeur. Ensuite, il faut garder l’endroit stérile. Garvey conseille aussi l’usage de lampes à ultraviolet, de filtres à air, et bien sûr de vêtements dédiés. Vers un marché grand public ? Rémi Sussan

“Comment vas-tu point d’interrogation” La lecture de la semaine est un article du New York Times, signé Nick Wingfield et il s’intitule : “Le bon vieux temps des malotrus accrochés à leur téléphone portable”. Est-ce que parler au téléphone est la même chose que parler à son téléphone ? se demande pour commencer le journaliste. Le bruit produit par quelqu’un discutant sur un téléphone portable fait partie de la bande-son de notre vie quotidienne, et la plupart d’entre nous a appris à être silencieux – ne pas parler dans les wagons zen des TGV par exemple. Mais les règles de savoir-vivre concernant la manière dont on s’adresse à un téléphone – et plus précisément à un “assistant virtuel” comme le Siri d’Apple, disponible sur le nouvel Iphone 4S – n’existent pas encore, pour le malheur des gens qui sont autour. La commande vocale dans les smartphones est d’abord apparue il y a quelques années quand certains appareils ont permis de faire des recherches sur Internet et quelques autres tâches. Xavier de la Porte

Quantified Self (3/3) : Les tabous de la mesure Par Hubert Guillaud le 15/12/11 | 6 commentaires | 2,785 lectures | Impression L’une des limites du Quantified Self demeure trop souvent, de rester focaliser sur la santé et le sport, notamment parce que les deux secteurs permettent d’enregistrer des données “objectives” : vitesse de course, pulsation cardiaque, localisation, prise médicamenteuse… sont autant d’actions concrètes facilement révélables par les chiffres. En ce sens, le QS demeure une mesure de la performance et de l’amélioration, même si pour cela elle observe également la maladie, la faiblesse et la dégradation. Peut-on tout mesurer de soi ? C’est dans les expériences un peu limites, souvent artistiques, qu’on touche certaines limites de cette généralisation de la mesure, qui semble pourtant n’en avoir pas beaucoup. Image : Giorgo Baresi sur la scène du Quantified Sefl Europe photographié par Sebastiaan ter Burg. C’est le cas par exemple quand elle s’attarde sur des données subjectives par rapport aux données “objectives”.

Orienter le Fab Lab « Fab Labs au Québec Orienter le Fab LabAdopter un modèle de gouvernanceFinancer le Fab Lab Le Fab Lab est un atelier communautaire auto-organisé qui fournit un accès ouvert aux outils modernes de fabrication. Il vise la population entière et subvient à divers besoins en faveur de la création, l’innovation, l’expérimentation, le prototypage et le développement. Ces besoins définissent la vocation du Fab Lab. Ainsi en Inde et au Kenya, on y fabrique des outils pour les paysans et les villageois sans faire venir les pièces d’ailleurs. Malgré sa diversification, avant d’emménager un Fab Lab il est de commande de définir son orientation sans ignorer les besoins de la communauté. Quelques idées d’orientation de Fab Labs Fablabs spécialisés associés avec des Centres de transfert technologiqueFablabs sociaux-scolaires;Exploration des utilisations possibles des matières résiduelles… Secteurs et les dimensions touchées Voici quelques propositions de modèles de gouvernance : Organisme sans but lucratif (OBNL) Coopérative

Refaire société : Comment s’engager aujourd’hui « L’engagement est au coeur de la réflexion sur comment refaire société, car refaire société implique de s’inscrire dans l’espace public et d’y inscrire sa parole, sa colère, ses refus, ses désirs… », estime Jean-Marie Durand, journaliste aux Inrockuptibles. Du printemps arabe aux Indignés, l’engagement traverse notre époque. Les nouvelles formes de contestations échappent néanmoins aux critères classiques de l’espace politique. Toutes rejettent les formes d’organisations et les leaders : « Toutes se définissent par un bruit de fond antisystème », disait Christophe Aguiton dans une récente interview à Libération. L’humiliation remplace-t-elle le vieux motif de l’exploitation ? La conflictualité et l’engagement ne datent pas de 2011, rappelle pourtant Jean-Marie Durand. Engagement : le grand basculement Bien sûr, ces nouvelles formes ne se substituent pas aux anciennes d’autant que les natures de sociétés sont différentes à travers le monde. Le prix de l’engagement Hubert Guillaud

Nicholas Felton | Feltron.com Orchiblog Refaire société : La ville Cyborg Par Hubert Guillaud le 15/11/11 | 3 commentaires | 2,156 lectures | Impression A l’occasion du colloque Refaire Société, organisé par la République des Idées, retour sur l’atelier consacré à la “ville Cyborg”. Un atelier où il a peu été question de la ville : comme si notre relation aux machines participait déjà à sa déconstruction. La science-fiction s’est toujours intéressée à l’usage incontrôlé de la technologie et la manière dont elle transforme l’homme, la société et son environnement. Elle s’est bien sûr intéressée au premier d’entre eux, la ville, qu’elle soit technologique, immatérielle ou numérique, explique le philosophe Philippe Simay, rédacteur en chef à La vie des idées et à Metropolitiques.eu. Ces nouvelles cyberpolis s’accompagnent d’interrogations exaltées et inquiètes sur le devenir de l’homme, quand il doit vivre avec des machines qui prennent place jusque dans son corps. L’ambivalence du Cyborg, l’homme prothétique La mutation anthropologique de la commutation

La carte d’un monde d’espions OWNI en partenariat avec Wikileaks vous propose cette carte interactive permettant d'identifier toutes les sociétés à travers le monde qui développent et vendent des systèmes d'interception massives. Depuis le mois de septembre dernier, OWNI, en partenariat avec WikiLeaks et cinq autres médias, a mis à jour les activités et les technologies des sociétés – souvent proches des services de renseignement et des institutions militaires – à l’origine de ce nouveau marché de l’interception massive. Pour une part très significative, ces industriels discrets sont implantés dans des démocraties occidentales. Ils fournissent en matériels d’écoutes et d’interception de masse leur propre gouvernement mais aussi de nombreuses dictatures. Ces matériels appartiennent à cinq grandes catégories : Les Spy Files sont diffusés par WikiLeaks à cette adresse. Application pensée par Paule d’Atha, réalisée par Abdelilah el Mansouri au développement et Marion Boucharlat au graphisme /-)

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