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La dette pour les nuls

La dette pour les nuls
[EDIT 02/12 : je précise que j’ai écrit ce billet sans avoir entendu le “discours de Toulon”. Mais c’est drôle, en écoutant ce matin les comptes rendus de “journalistes” qui persistent à prendre le cirque sarkozyste au sérieux, j’ai l’impression que j’ai mis dans le mille : apprêtez-vous à faire des trous supplémentaires dans la ceinture… C’est vrai, quoi, un mec qui a fait exploser la dette de 600 milliards d’euros en 5 ans (plus de 33%) est forcément le mieux placé pour vanter la rigueur budgétaire…] Un des problèmes récurrents qui font que “Les Français” continuent à voter pour des zouaves comme Sarkozy ou Hollande, c’est le traitement médiatique ridicule des sujets d’actu. Le téléspectateur qui voudrait s’intéresser au sujet n’a aucune chance de comprendre quoi que ce soit. Je vous ai déjà parlé d’Etienne Chouard. Complétons la démonstration, par l’absurde. Une obligation, c’est un peu comme un crédit, mais plus subtil. Car les médias feront croire que c’est une bonne nouvelle.

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles Petit point de situation, beaucoup d’entre vous m’ayant écrit pour m’interroger sur les évènements en cours… On va encore me traiter de “pessimiste”, zallez-voir… “La différence entre un optimiste et un pessimiste tient au fait que le pessimiste est habituellement mieux informé.” [Claire Booth Luce] Comme vous l’avez vu, la situation s’est dramatisée la semaine dernière, avec une hausse des taux de presque tous les pays de la zone euro, sauf l’Allemagne. Petit point: Comme les taux grecs ont explosé, voici le même avec les pays hors GIP (je préfère ce terme à l’infâme PIGS…) : On voit donc que la situation connaît une aggravation sans précédent depuis le début de la Crise. L’écart des taux entre la France et l’Allemagne est à des niveaux historiques. À vos favoris ! C’est évidemment la question majeure. Hypothèse A : On continue comme avant (Probabilité : 10 %) Si ce scénario se maintient, les scénarios suivants n’ont plus lieu d’être. Hypothèse B : ça craque. Scénario 2 : Monétiser

Comprendre l'argent dette L’« argent dette » est une expression devenue célèbre suite au documentaire de Paul Grignon, Money as debt. Ce terme désigne le concept de système de réserves fractionnaires parfois aussi appelé effet multiplicateur de crédit sur lequel est fondé l’ensemble du système monétaire et bancaire actuel. En version courte, ce système permet aux banques de créer de la monnaie en octroyant des crédits dans l’économie. J’ai déjà beaucoup parlé sur ce blog de ce sujet (clic, clic, clic), mais j’aimerais cette fois-ci tenter de revenir plus en détails et de manière plus exhaustive sur les diverses raisons qui font que ce système est intrinsèquement mauvais. Mais pour cela, je voudrais tout d’abord faire la synthèse du fonctionnement du système de l’argent dette, et de l’état du (vaste !) débat sur le sujet. Principe général Écritures comptables Concrètement, la banque procède à une double écriture comptable. Elle inscrit 1000 à son actif, dans la partie « crédits ». Réglementations bancaires epSos.de

À Bruxelles, un accord qui ne fait que prolonger l'agonie de l'euro L’accord réalisé cette nuit ne fera que prolonger l’agonie de l’Euro car il ne règle aucun des problèmes structurels qui ont conduit à la crise de la dette. Mais, en plus, il compromet très sérieusement l’indépendance économique de l’Europe et son futur à moyen terme. C’est en fait le pire accord envisageable, et un échec eût été en fin de compte préférable. Nos gouvernements ont sacrifié la croissance et l’indépendance de l’Europe sur l’autel d’un fétiche désigné Euro. Si nous reprenons les mesures qui ont été actées nous avons : Une réduction partielle de la dette mais ne touchant que celle détenue par les banques. Au vu de tout cela on peut d’ores et déjà tirer quelques conclusions : Les marchés, après une euphorie passagère (car on est passé très près de l’échec total) vont comprendre que ce plan ne résout rien. Les conséquences de cet accord partiel seront très négatives. La seule solution, désormais, réside dans une sortie de l’euro, qu’elle soit négociée ou non.

La dette de la France augmente de 12 milliards d’euros par mois La dette publique française a atteint 1.870 milliards d’euros à la fin du mois de mars, soit 91,7% du produit intérieur brut, selon l’Insee. La taux d’endettement de la France atteint un nouveau record à 91,7%.

Crise de la dette : et si on nous prenait pour des c… Oui, vous l’entendez partout, tous nos malheurs viennent désormais de cette fameuse dette qui oblige nos gouvernements à encore plus de rigueur, c’est à dire à nous demander de nous serrer la ceinture. S’il n’y avait pas autant de dette, tout irait mieux, nous ne serions pas à l’aube d’une apocalypse économique. Ces fameuses dettes des pays industrialisés les plus riches, on vous l’a assez répété, sont en permanente augmentation : nous vivons au dessus de nos moyens. Ah ! Scélérats de citoyens ! Oui, mais il y a des chiffres qui ne trompent pas, et qui peuvent nous intéresser… Par exemple, saviez-vous qu’entre 1993 et 2010, le taux d’imposition moyen des entreprises, calculé sur 80 pays, était passé de 38% à 25% ? Ah, oui, ça fait bizarre…parce qu’il faut rappeler que l’impôt sur les sociétés ce n’est pas comme l’impôt sur le revenu, avec l’impôt sur les sociétés, on ne taxe que les bénéfices. Une dette publique, c’est quoi ? Un petit graphique sur la dette française pour la route :

La dette publique de la France recule au 3e trimestre La dette publique de la France a légèrement diminué de 11,4 milliards d'euros entre le deuxième et le troisième trimestre 2013, pour s'établir à 1.900,8 milliards à fin septembre, soit 92,7% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé l'Insee mardi. La dette brute française au sens des critères européens de Maastricht a ainsi reculé de 0,8 point par rapport à fin juin 2013, a précisé l'Institut national des statistiques et des études économiques. La contribution de l'Etat à la dette a diminué de 9,3 milliards d'euros au troisième trimestre, grâce à un repli de sa dette négociable à long terme (-15,2 milliards à 1.405,7 milliards) alors que celle à court terme a progressé de 5,6 milliards à 209,5 milliards. Les crédits sont passés de 248,7 milliards à 250,1 milliards à la fin du troisième trimestre. La contribution des administrations de sécurité sociale a été réduite de 1 milliard. La dette des administrations locales reste stable

Vous pensez que ça n'arrivera pas en France ? [Un témoignage sur la situation en Grèce, la situation des Grecs, dramatique pour beaucoup d’entre eux. Et qui sera peut-être bientôt la nôtre … Il est signé d’un juriste autrichien qui y possède une résidence secondaire et a paru dans le journal viennois Die Presse. Il circule en ce moment sur les listes de discussion de gauche alternative.] Faits : Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30%. Baisse du salaire minimum à 600 euros. Hausse des prix dramatique (fioul domestique + 100% ; essence + 100%, électricité, chauffage, gaz, transports publics + 50%) au cours des 15 derniers mois. Un tiers des 165.000 entreprises commerciales ont fermé leurs portes, un tiers n’est plus en mesure de payer les salaires. Dans cette atmosphère de misère, la consommation (l’économie grecque a toujours été fortement axée sur la consommation) a plongée de manière catastrophique. On invente de nouvelles charges. Un nouvel impôt foncier, associé à la facture d’électricité, a été créé.

Comment les juges de Karlsruhe ont tué l’OMT de la BCE Depuis 2009, les décisions de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe ont des conséquences notables sur la nouvelle architecture institutionnelle de l'Union européenne. Sa décision sur le traité de Lisbonne en octobre 2009 réduisait désormais le champ des abandons de souveraineté. Trois ans plus tard, en septembre 2012, la validation du traité instituant le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) plaçait le Bundestag en état d'accepter ou de refuser tout programme d'ajustement décidé au niveau européen. Ce 7 février, les juges en rouge ont une nouvelle fois marqué de leur empreinte l'avenir de la zone euro. La transmission à la CJUE est liée au droit européen Pour saisir de quelle façon, il faut reprendre la logique de la Cour. Karlsruhe conserve une balle dans le barillet Mais, cette transmission ne signifie pas que la Cour de Karlsruhe en a fini avec l'OMT. Karlsruhe plus fort que Luxembourg L'essence de l'OMT La deuxième conséquence concerne l'OMT lui-même. Un compromis possible ? Feu l'OMT

Quand un conseiller du FMI prédit un "effondrement bancaire" imminent... Array. Array. Quand un conseiller du FMI prédit un "effondrement bancaire" imminent - LMOUS Le Bankoustan est sur le point d'exploser. C'est ce qu'a affirmé mercredi le conseiller du FMI Robert J. Shapiro, interrogé sur la BBC. Question : que se passera-t-il si les politiques continuent d'être attentistes face à cette crise ? Réponse de Robert J. Et de conclure, un peu plus tard, en substance : Nous ne savons rien de ce que trafiquent les banques. Mais rassurons-nous. Vidéo relevée par electronlibre.info (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

Sortir de l’Euro Les élections européennes vont être l’occasion de faire le point sur le sentiment des peuples face à la construction de l’Union Européenne. On sait que cette opinion s’est fortement dégradée depuis 2009, ce que montrent nombre de sondages. Le problème est particulièrement aiguë en France où, pour la première fois, le nombre d’opinions défavorables à l’Union Européenne est majoritaire. Il convient tout d’abord de rappeler que l’Union Européenne n’est pas l’Europe, quoi qu’elle puisse le prétendre. L’Europe est une réalité géographique, une réalité politique – même et y compris dans ses conflits – et, bien entendu, elle est une réalité culturelle. L’Union européenne n’est pas l’Europe… L’Europe a existé, culturellement et d’une certaine manière politiquement, bien avant la Communauté Économique Européenne (ce que l’on appelait le « Marché Commun » et qui est l’ancêtre de l’UE) et bien entendu avant l’UE. Les avantages d’une dissolution de l’Euro Le risque politique d’une sortie de l’Euro

Petit cours d’économie à l’usage des mal-comprenants Dont je suis. N’allez pas dire que ça y est, la Gavroche a chopé le melon. Et qu’elle prétend donner des leçons… Alors, pendant qu’on nous bassine avec les primaires socialistes, car ça y est, nous allons avoir un candidat « président normal » en 2012 … … comme si le choix du vizir allait changer vraiment les choses, comme si les élections prochaines avaient vraiment de l’importance, les « bâtisseurs de ruines » (comme les appelle Pierre Rimbert dans le dernier numéro de Manière de voir) continuent à œuvrer dans l’ombre. En effet, l’économie aujourd’hui est au service des banquiers. Pourquoi en est-on arrivé là ? Ainsi, au début des années 90, soit vingt ans plus tard, les banques américaines faisaient plus de profits que l’industrie… C’est « la City » et Wall Street qui avaient pris le pas. Du coup, les gouvernements se retrouvent avec moins d’argent et une dépendance accrue vis-à-vis de leurs créanciers, privés. Logique. Et vous imaginez que les banques ont dit merci ? Même pas. Like this:

Les scenarii de dissolution de l'euro Share on facebookShare on twitterShare on emailShare on linkedinShare on viadeoShare on google_plusone_shareShare on scoopitShare on wordpressMore Sharing Services204 Note introductive de la Fondation Res Publica La Fondation Res Publica conduit, depuis 2008, un programme de recherche exigeant sur la crise économique et financière internationale, et plus particulièrement sur la crise de la zone Euro. Plusieurs colloques et séminaires ont été organisés par la Fondation, et de nombreuses notes publiées sur ce thème. Les scenarii de dissolution de l'euro by Fondation Res Publica

La dette ou la vie D’abord, on cherche à nous culpabiliser. On nous répète partout « La France vit au dessus de ses moyens » C’est faux, la France est le 5ème pays le plus riche au monde, les français produisent l’équivalent de 2000 milliards d’euros chaque année, et seulement la moitié est imposée par l’état ou les collectivités locales. Ses moyens, justement, l’état les choisit lui-même via la fiscalité. Si ses recettes sont systématiquement inférieures à ses dépenses depuis presque 40 ans, ce n’est pas parce qu’il y a trop de dépenses (la population augmente, les dépenses augmentent en conséquence) et encore moins parce qu’il n’y aurait pas assez de richesses produites en France, mais bien parce que les gouvernements n’ont pas le courage politique d’aller prendre l’argent là où il se trouve. Au lieu d’imposer ceux qui ont de l’argent, les gouvernements successifs ont préféré le leur emprunter (preuve qu’il existe cet argent !) Ensuite on cherche à nous effrayer. C’est faux. La rigueur.

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