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France Culture - Fabrique de l'Histoire - Les citoyens et l'exercice du pouvoir. Une histoire (2/4) : Figures de la participation citoyenne dans la Grèce antique

Emmanuel Laurentin et Séverine Liatard s'entretiennent avec Vincent Azoulay, directeur d'études de l'EHESS et Violaine Sebillotte-Cuchet, professeure d'histoire grecque à l'université Paris 1-Panthéon Sorbonne. Vincent Azoulay : En effet, et pour comprendre cette interprétation restrictive, il faut repartir de la prééminence du témoignage d'Aristote. Sa description de la citoyenneté au travers de la participation à la Boulè et à l'archê - c’est à dire au fait de détenir des magistratures, donc un certain pouvoir, ou de pouvoir juger - la restreignait de fait aux seuls mâles appartenant aux cercles civiques. Parce qu’elle consonait avec la conquête du suffrage universel en 1848 - Victor Hugo décrit dans ses discours le droit de vote comme une « émanation de la chair même du citoyen » - cette vision votocentrique aristotélicienne a profondément modelé le concept de citoyenneté tel qu’il a été utilisé pendant plus d’un siècle et demi. Pour aller plus loin... Textes lus par Nathalie Kanoui Related:  Documentaires - Vidéos - Podcast

France Culture - Démocratie (1/3) : Démocratie et libéralisme, je t’aime moi non plus ? Une émission présentée par Anastasia Colosimo. L'invité du jour : Lucien Jaume, directeur de recherche émérite CNRS au CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po L'assemblée du peuple Dans l'assemblée du peuple seuls les pauvres en général viennent, les riches ne viennent pas parce qu’ ils ont peur d’être dénoncés, d'ailleurs si vous déclarez mal vos revenus vos voisins s'en occupent. A Athènes quand un riche ne donne pas assez d'argent par-exemple pour les bateaux, pour la flotte ou pour les cérémonies religieuses ses voisins le dénoncent et il passe en justice c'est à dire devant des tribunaux populaires. Athènes, un école pour toute la Grèce Athènes c'est une invention merveilleuse extraordinaire de la démocratie c'est à dire de l’égalité entre les citoyens et en principe de la liberté. Platon contre la démocratie John Locke et le libéralisme Vous avez avec John Locke une philosophie libérale où tout part de l’individu et tout revient à l’individu. Sons diffusés :

France Culture - La Grande Table - L'historien et la démocratie Second volet de notre réflexion sur les failles de notre démocratie et les idées pour y remédier. L'historien Michel Winock nous parle de son rapport "Refaire la démocratie" qui part du constat que "nos régimes peuvent être dits démocratiques mais [que] nous ne sommes pas gouvernés démocratiquement" (Pierre Rosanvallon, Le bon gouvernement) . Comment faire progresser la démocratie? Comment remédier au défaut de représentativité des institutions démocratiques? Michel Winock : Il y a un fossé, pour ne pas dire un gouffre entre les citoyens et ceux qui les gouvernent. Frédéric Sawicki : Un système politique, une démocratie ne peut pas fonctionner sur la base d'une exclusion permanente. Son diffusé, choix de l'invité : Troisième mouvement du Concerto en sol de Ravel, interprété par Martha Argerich. Lisez ici le tome 1du rapport sur l'avenir des institutions ("Refaire la démocratie") coprésidé par Michel Winock et Claude Bartolone.

France Culture - Concordance des temps - Actualité de Démosthène En 1926, Georges Clemenceau, alors âgé de 84 ans, rédigea, pour l’offrir à Marguerite Baldensperger, son ultime amour, un essai consacré à Démosthène. Après d’autres, il donnait à Démosthène la figure du dernier grand homme d’Athènes avant que ne disparut sa liberté du fait des conquêtes de Philippe II, roi de Macédoine, et de l’empire créé par le fils de celui-ci, Alexandre le Grand. Ce portrait, peint avec une verve juvénile, se fondait sur une assimilation historique implicite mais limpide avec lui-même, pourfendeur des défaitistes de 1917. Entendez au premier rang Joseph Caillaux, coupable, aux yeux du Tigre, d’avoir songé à accepter des concessions envers l’envahisseur allemand. Et Clemenceau de stigmatiser la faiblesse du peuple athénien, n’apportant au courage du leadeur qu’un soutien insuffisant et intermittent. Programmation sonore : - Lecture d’un extrait de Contre Midias de DEMOSTHENE , par Daniel MESGUICH dans Les après-midi de France culture , le 15 décembre 1975.

Chili, l’autre 11 septembre (4/4) : « Canto Libre » Un documentaire de Luis Briceno et Jean-Philippe Navarre - Quatrième volet En confrontant un vieil électrophone portable, une incroyable collection de 33 tours et les auteurs de ces disques, Sur les Docks retrace l’histoire du mouvement culturel qui se développe au Chili en 1970 en parallèle à l’accès au pouvoir de l’Unité Populaire de Salvador Allende. Au-delà de la chanson contestataire, nous découvrirons la puissance de liberté et d’expérimentation d’un mouvement qui marqua l’Amérique latine et les liens de ses artistes avec la France, avant et après le coup d’état du 11 septembre 1973. Avec les témoignages de : Angel Parra , chanteur, compositeur, fils de Violeta Parra, Patricio Castillo , instrumentiste, chanteur, compositeur qui collabora avec Victor Jara, Isabel Parra, Quilapayun, Amerindios, Los Jaivas…, Eduardo Parra , poète, instrumentiste et clavier de Los Jaivas. Production : Luis Briceno Réalisation : Jean-Philippe Navarre Les références des extraits musicaux du documentaire :

Qu'est-ce que la démocratie La démocratie est un régime politique dont le principe est celui du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Il s’oppose à des régimes où le pouvoir est détenu par une seule personne, la monarchie absolue par exemple, ou par un petit groupe d’individus, ce que l’on appelle l’oligarchie. Plusieurs formes d’exercice du pouvoir par le peuple (l’ensemble des personnes ayant le statut de citoyen) sont possibles. Dans le cadre d’une démocratie représentative, les citoyens élisent des représentants qui vont exercer le pouvoir en leur nom : ce sont des élus. Le droit de vote accordé aux citoyens ne suffit pas pour qualifier un régime politique de démocratique. De même, en démocratie, le principe du vote, qui veut qu’une majorité l’emporte sur une minorité, ne peut pas constituer le seul mode de prise de décision. L'exercice de la citoyenneté suppose alors que le citoyen soit suffisamment instruit et informé pour faire des choix dont il mesure pleinement la portée.

France Inter - La marche de l'Histoire - Alexis de Tocqueville Au cœur de la pensée de Tocqueville, il y a cette conviction, nourrie de son expérience des États-Unis : la liberté est plus efficace que les actes d'autorités décidés d'en haut. C’était il y a bien longtemps, Valery Giscard d’Estaing imaginait que deux Français sur trois pourraient devenir de vrais libéraux habités par l’esprit de mesure et le respect des autres. En 1848, quand Alexis de Tocqueville se soumit aux premières élections au suffrage universel – masculin, et qu’il fut élu, il avait lui aussi pensé qu’avec un peu de temps, beaucoup d’éducation et des influences sociales bénéfiques, les individus pourraient être conduits à faire un bon usage de leur liberté. tels qu’il les a vus en 1830 : la liberté, en répandant son énergie dans tout le corps social s’avère bien plus efficace que les actes d’autorité décidés d’en haut. Tocqueville a fait l’expérience de la mélancolie démocratique. On comprend pourquoi il a été si souvent mis sous le boisseau.

Chili, l'autre 11 septembre (3/4) : « Le flambeau de l’utopie » Un documentaire d'Alain Devalpo et Jean-Philippe Navarre - Troisième volet Jusqu’aux attentats à New York, en 2001, la journée du 11 septembre évoquait le coup d’état au Chili et la mort du président socialiste Salvador Allende, en 1973. A l’époque, le gouvernement américain n’était pas la cible du terrorisme. Au contraire, il fut le chef d’orchestre d’une campagne de terreur qui déboucha sur une dictature au sud du continent. A l’occasion des 40 ans de cet épisode historique, ce feuilleton documentaire propose d’aller à la rencontre de témoins qui ont traversé ces quatre décennies. Ces destins personnels racontent la grande histoire du Chili d’hier et d’aujourd’hui. Nos témoins interrogent également nos sociétés occidentales et leurs rapports sociaux en crise. Résumé du troisième épisode : Le coup d’état du 11 septembre 1973 et la junte militaire d’Augusto Pinochet ont longtemps bâillonné les luttes sociales au Chili. Avec les témoignages de : Production : Alain Devalpo

France Culture - Fabrique de l'Histoire - Les citoyens et l'exercice du pouvoir. Une histoire (1/4) : Crise de la représentation : quelles sont les alternatives ? La notion de représentation en politique est de plus en plus violemment contestée. Nées au Brésil, dans les forums sociaux mondiaux, les ZAD, les mouvements d’occupation des places de type « Occupy », Indignés, Nuit debout… tour d’horizon des alternatives à la démocratie représentative avec Yves Sintomer, professeur au département de science politique de l'Université de Paris 8 et directeur adjoint du Centre Marc Bloch de Berlin dans le cadre de la journée spéciale "France Culture ouvre le Grand débat". On disait les démocraties occidentales épuisées, les opinions publiques indifférentes à la chose politique. Le mouvement des Gilets Jaunes ne vient-il pas démentir ce genre d'analyses ? Yves Sintomer : J’ai toujours défendu l’idée qu’il ne s’agit pas en réalité d’un désintérêt pour le politique, mais pour une certaine politique institutionnelle. Bibliographie Musique diffusée L’homme parle, L’homme parle,

France Culture - Fabrique de l'Histoire - Histoire des Assemblées (1/4) : Naissance d'une assemblée à Athènes Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois.

Chili, l'autre 11 septembre (1/4) : « La révolution Allende » Un documentaire de Alain Devalpo et Jean-Philippe Navarre - Premier volet Jusqu’aux attentats à New York, en 2001, la journée du 11 septembre évoquait le coup d’état au Chili et la mort du président socialiste Salvador Allende, en 1973. A l’époque, le gouvernement américain n’était pas la cible du terrorisme. Au contraire, il fut le chef d’orchestre d’une campagne de terreur qui déboucha sur une dictature au sud du continent. A l’occasion des 40 ans de cet épisode historique, ce feuilleton documentaire propose d’aller à la rencontre de témoins qui ont traversé ces quatre décennies. Ils avaient construit une utopie. Ces destins personnels racontent la grande histoire du Chili d’hier et d’aujourd’hui. Nos témoins interrogent également nos sociétés occidentales et leurs rapports sociaux en crise. Résumé du premier épisode : L’Amérique latine des années 1960 est bercée par les combats guérilleros de Camillo Torres (Colombie), de Fidel Castro (Cuba), de Che Guevara (Bolivie).

Pourquoi la démocratie ne nous protège plus ? La démocratie, garante de pluralité ou système politique vertical à bout de souffle? La juriste Monique Chemillier-Gendreau nous éclaire à ce sujet dans "Régression de la démocratie et déchaînement de la violence" (Textuel, 2019), son dernier ouvrage. Rendez-vous avec l’auteure de Régression de la démocratie et déchaînement de la violence, un court essai où la juriste Monique Chemillier-Gendreau dresse les plans d’une nouvelle architecture mondiale pour une société plus juste. Au lendemain du G7 et tandis que manifestations et contestations de toutes sortes se multiplient, l'auteure affirme la violence comme inhérente à toute société humaine et pose la question de sa légitimité. La violence serait l'écho tragique d'une forme de surdité du pouvoir. L’achèvement de la démocratie, c’est d’accepter le pluralisme, or, dans nos démocraties inachevées, on cherche à développer l’entre-soi. Le système représentatif ne réalise pas la démocratie, il est à côté de la démocratie. Extraits sonores

Le mythe de la démocratie réelle Aujourd'hui Caroline Broué et Antoine Mercier reçoivent Sandra Laugier , professeure de philosophie à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, et Albert Ogien , directeur de recherches au CNRS, pour leur dernier essai, Le Principe Démocratie - Enquête sur les nouvelles formes du politique , paru aux éditions La Découverte. Dans leur précédent ouvrage, Pourquoi désobéir en démocratie ? , les deux auteurs analysaient la multiplication des actes de désobéissance civile en régime démocratique. Dans ce nouvel essai ils se penchent, avec un regard à la fois sociologique et philosophique, sur l'expansion du domaine de la désobéissance en examinant les nouveaux mouvements de protestation qui revendiquent une "démocratie réelle", par opposition à la démocratie représentative, et les révoltes contre les dictatures. Musique diffusée : People have the power , Patti Smith. Pour réecouter la première partie de l'émission cliquez ici.

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