background preloader

Que disent les sciences sociales sur le mouvement des gilets jaunes ?

Que disent les sciences sociales sur le mouvement des gilets jaunes ?
Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement spontané de protestation, à l'origine contre la hausse de la fiscalité sur les hydrocarbures, puis exprimant progressivement un ensemble de revendications plus larges, notamment sociales. Ses participants ont adopté comme signe de ralliement le gilet de sécurité, un équipement obligatoire en France dans tous les véhicules motorisés. Dans le flot des commentaires politiques et médiatiques, les sciences sociales ont cherché à porter un discours analytique dépassant les jugements à l’emporte-pièce et les raccourcis géographiques. Voici quelques-unes de ces analyses, classées par date de publication. Dernière mise à jour : 12 décembre 2018 Samuel Depraz Samuel Depraz, « La France contrainte des Gilets Jaunes », AOC (Analyse Opinion Critique), 12 décembre 2018. (3 articles gratuits par mois sur inscription). Daniel Oster Alexis Spire Alexis Spire, « Les classes sociales face à l'impôt », SES-ENS, 5 décembre 2018. Laurent Mucchielli Benoît Coquard Related:  "Gilets jaunes"

France périphérique et gilets jaunes : le succès paradoxal d’un récit imaginaire Le mouvement des gilets jaunes semble consacrer le succès d’une représentation déjà enracinée dans les champs médiatique[1] et politique[2], au point d’être devenue le mainstream des discours sur la France contemporaine : celle d’un pays coupé en deux entre métropoles dynamiques et territoires « périphériques » en difficulté. Ainsi, selon la plupart des commentateurs, la contestation en cours serait l’expression d’une colère, sinon d’une revanche des seconds à l’égard des premières. Un mythe aux pieds d’argile Pourtant, des dizaines de travaux de sciences sociales, menés par des chercheurs de toutes les générations, issus de multiples disciplines et affranchis de toute affiliation idéologique ont établi la fausseté de ce diagnostic – tout en documentent rigoureusement les effets de la mondialisation sur les sociétés et sur les territoires (voir par exemple :

Les sciences sociales et le mouvement des "gilets jaunes". Novembre-décembre 2018. Comment les chercheurs en sciences sociales analysent-ils le mouvement des gilets jaunes, et que dit ce conflit social sur la société française ? Depuis le début de la mobilisation le 17 novembre, des spécialistes des mouvements sociaux, des classes populaires, de l'impôt, des inégalités, des violences, des réseaux sociaux, des milieux ruraux, etc. tentent de décrypter ce mouvement spontané et inédit, en mobilisant les outils et concepts des sciences sociales et en s'appuyant sur leurs travaux et leurs observations. Si l'étude approfondie de ce mouvement nécessitera plus de recul et des recherches au long court, ces premières réflexions et interprétations s'avèrent utiles pour affiner notre regard sur la mobilisation et apporter des clés de compréhension à nos élèves. Nous vous proposons une sélection de quelques-unes de ces analyses, classées par date de publication. Camille Peugny Camille Peugny, "Les classes sociales n'ont jamais disparu. François Dubet Alexis Spire Samuel Hayat

André Corvisier, L'armée française de la fin du XVIIe siècle au ministère de Choiseul : le soldat, 1964 3i4 REVUE D'HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE registres de contrôle des troupes. Les avis des recruteurs « à la belle jeunesse », le tirage au sort des miliciens, la taxe de l'ustensile,- le logement des gens de guerre confrontent quotidiennement la population entière au fait militaire. Il faut observer des réactions complexes. Les barrières mentales qui se dressent ainsi entre la société militaire et le pays sont-elles responsables des difficultés croissantes du recrutement des soldats ? L'armée met elle-même peu d'obstacles à l'engagement, il suffit tout juste d'être apte, bien que des conditions d'âge, de taille et même de profession (on récuse les bourreaux) fussent nécessaires en droit.

"Gilets jaunes" : regards historiques sur une crise (2/5) : Histoire des violences et du maintien de l'ordre Emmanuel Laurentin s'entretient avec Laurent Lopez, chercheur associé au Centre de recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales (CESDIP), Arnaud-Dominique Houte, professeur à la Sorbonne-Université, Ludivine Bantigny, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Rouen-Normandie et Anne Steiner, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense. Peut-on encore parler de violence d’état au fur et à mesure que l’on avance dans le XXe siècle ? Laurent Lopez : Il peut y avoir des comportements policiers brutaux ou homicides, et un décalage entre la théorie et la pratique, mais sur la longue durée, et depuis la circulaire de 1930 qui stipule que les forces de l’ordre doivent « remplir leur mission en évitant les conflits brutaux et sanglants », on observe une volonté de l’Etat de pacifier le maintien de l’ordre. Musiques diffusées The Clash, Police on my backLady Palavas, Palavas police d’état

La feuille d'impôt, le rond-point et Facebook : huit sociologues décryptent les gilets jaunes Même s'ils soulignent tous la nécessité d'une étude sur le temps long, des sociologues ont cherché à analyser l'émergence des gilets jaunes et ce qu'ils expriment, depuis la première journée de mobilisation, le 17 novembre. Qu'ils arriment leur analyse de la mobilisation à une observation sur le terrain ou qu'ils passent les mots des gilets jaunes sur les réseaux sociaux à la moulinette, qu'ils fassent un détour par l'histoire et Pierre Poujade ou qu'ils comparent la carte de la mobilisation et celle du vote d'extrême-droite, huit sociologues montrent ainsi un décalage édifiant entre ce qu'ils décryptent, eux, du mouvement, et l'image que les médias en projettent. Alors que les premières revendications formalisées d'un mouvement en cours d'organisation émergent, voici quatre analyses sociologiques des gilets jaunes. 1. Les gilets jaunes depuis leurs barrages routiers sur le terrain “J’ai demandé la profession d’environ 80 personnes. une appartenance politique incertaine. 2. 3. 4.

Louis XIV et l'aristocratie : coup de majesté ou retour à la tradition? 498 Histoire Économie et Société vent exigés les armes à la main par la haute noblesse jusqu'à la Fronde. Fragmentaire, un tel angle d'observation présente aussi l'inconvénient d'épouser dans une certaine mesure l'optique ou les imputations du pouvoir, prompt à dénoncer les mobiles particuliers et la cupidité de révoltés attachés au contraire à légitimer leurs combats par le souci du «bien public» 1. Aussi l'objectif n'est-il pas de substituer une interprétation à une autre, mais plutôt d'apporter un éclairage complémentaire sur les ressorts d'un apaisement trop longtemps associé à une défaite historique des vaincus supposés d'une autorité monarchique désormais sans partage. Or, tous les changements remarqués en 1661 n'ont pas un impact égal pour l'aristocratie, qui put trouver des avantages à la suppression du premier ministre, avec, au premier chef, la consolidation de son emprise sur les grandes charges et les gouvernements de provinces. 1. HES 2000 (19e année, n° 4)

Gilets jaunes : regards historiques sur une crise (1/5) : Contre la représentation mais pour la démocratie ? Une des caractéristiques les plus remarquables du mouvement des Gilets Jaunes est sans doute le refus de principe de toute représentation. Pour comprendre comment les liens entre représentants et représentés ont pu se distendre à ce point, et comment a-t-on pu arriver à une telle défiance, les historiens Gérard Noiriel et Nicolas Rousselier, en ouverture de cette série, apporteront leurs éclairages. Gérard Noiriel : La crise de la représentation est une crise très ancienne. Nicolas Roussellier : Il y a une crise de la représentation à plusieurs titres. A lire aussi... Musiques diffusées Gauvain Sers, Les oubliés, 2018L’Homme parle, La crise, 2009

Petit guide pour répondre aux débiles de l'appel du 17 novembre. Le prix des carburants n'a pas "explosé" Il semble que le royaume de France ai trouvé le moyen de faire tomber son roi: Le prix des carburants, offrandes au dieu voiture. On lit donc sur les réseaux sociaux que l’augmentation actuelle des prix du gasoil et de l’essence est la pire attaque contre les citoyens depuis la 2ème guerre mondiale et les heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Et il est vrai que contrairement à la faune et la flore qui disparaissent sans que personne ne s’en émeuve, voir le plein de sa Dacia Duster coûter 25% plus cher est un choc perceptible par n’importe quel individu doté d’un QI supérieur à 48. Les chiffres de ce tableau cherchent à montrer le rapport entre le smic et le salaire horaire net médian et le prix du gasoil. N’ayant pas de données exactes du salaire médian passé 2014, nous avons gardé celui-ci pour les années suivantes mais il est probablement plus élevé d’environ 2% en 2018. Et sur le budget global d’un ménage ? C’est faux.

Inégalités des territoires : y a-t-il des déserts de presse en France ? Habitez-vous un région où il n'y a pas de marchands de journaux, et surtout où il n'y a pas de presse locale ? Ce matin, L'Instant M se penche les conséquences pratiques et démocratiques de ces déserts de presse. Selon une étude menée par une université américaine, aux Etats-Unis, la presse locale accuse un recul tellement effrayant que l'on parle désormais, dans certains comtés, de "désert médiatique". Habitez-vous une région où les marchands de journaux ont fermé ? Où les journalistes ne viennent plus faire le travail, pire, où les journalistes ne vivent plus tout simplement. A l’heure où les inégalités territoriales font la une, l’Instant M s’interroge sur les déserts de presse et sur leurs conséquences pratiques et démocratiques. Retrouvez ici l'étude sur les "déserts médiatiques", réalisée par Penny Abernathy.

"Gilets jaunes" : regards historiques sur une crise (3/5) : Argent, morale, fiscalité : entre résistances et consentement Consentement à l'impôt, antifiscalisme et économie morale, comment ces notions entrent-elles en résonance avec le conflit des Gilets Jaunes ? Emmanuel Laurentin et Victor Macé de Lépinay s'entretiennent avec Frédéric Tristram, Samuel Hayat, Laurence Fontaine, Rachel Renault et Christopher Clark. Emmanuel Laurentin et Victor Macé de Lépinay s'entretiennent avec Frédéric Tristram, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Samuel Hayat, chargé de recherche au CNRS, Laurence Fontaine, directrice de recherche au CNRS, Rachel Renault maîtresse de conférences en histoire moderne à l’Université du Mans et Christopher Clark, professeur d'histoire européenne moderne à l'Université de Cambridge. Samuel Hayat : C’est en tout cas la thèse de l'historien Edward Palmer Thompson, spécialiste des classes populaires en Angleterre au XVIIIe siècle. Musiques diffusées Gustave Nadaud, Robert Rocca, Les impôtsThe Beatles, TaxmanValparaiso, Valparaiso

Related: