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Les inégalités scolaires en France : évolutions, contradictions et paradoxes – Les Carnets du Cedrhe

Introduction Les résultats obtenus par les élèves français lors de l’évaluation internationale PISA de 2015, publiés en décembre 2016, à l’instar de ceux de 2009 et de 2012, attestent à la fois une augmentation de la proportion d’élèves en difficultés et l’accroissement des inégalités scolaires de performance. Ils montrent que la France est l’un des pays de l’OCDE où le poids de l’inégalité sociale sur l’inégalité scolaire est le plus important. Comment expliquer cela alors que plusieurs initiatives politiques visant à démocratiser l’éducation et à réduire les inégalités scolaires se sont succédées au cours du XXe siècle et au début XXIe siècle ? Instruments de mesure Alors que les enquêtes de type « suivi de cohorte » ont débuté dans les années 70, celles qui visent à évaluer les compétences ou les acquisitions des élèves (et permettent donc d’en mesurer les inégalités) sont plus récentes en France. Démocratisation ou massification de l’enseignement secondaire ? [1].

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Panorama des inégalités scolaires d’origine territoriale en France Les inégalités scolaires d’origine territoriale sont peu explorées et demeurent taboues dans une République une et indivisible. Aussi, le Cnesco a conduit une évaluation très fine des disparités scolaires d’origine territoriale en Île-de-France en se fondant sur la plus petite unité géographie établie par l’Insee, appelée IRIS ou plus communément, quartier. Ce découpage permet de révéler des inégalités invisibles à des niveaux d’études territorialement plus agrégés (par exemple au niveau communal). Cette évaluation s’est appuyée sur un éclairage national des inégalités socio-spatiales à l’école. Elle révèle que dans des contextes socio-spatiaux et démographiques inégaux, l’Éducation nationale et les collectivités territoriales déploient des ressources (humaines, budgétaires, offre de formation…) qui s’avèrent très variables selon les territoires. Ces fortes inégalités de ressources éducatives se développent aux côtés de disparités importantes dans l’orientation et la réussite scolaire.

Inégalités scolaires : les chiffres qui démontrent l'ampleur du problème Accablant ! Le dernier rapport publié par le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco), un organisme rattaché au ministère de l'Education nationale, a de quoi inquiéter le gouvernement. Car il décrit en substance un système miné par les inégalités sociales, que ce soit en termes de résultats, d'orientation, d'obtention des diplômes ou d'insertion dans la vie active. Le pire, c'est que selon ce rapport les injustices ont progressé en France au cours des 15 dernières années, alors qu'elles ont reculé à l'étranger.

La lutte contre les inégalités scolaires L'inégalité face à l'éducation est la première des injustices contre lesquelles il faut lutter. Or elle s'est accrue ces dernières années. Pour inverser la tendance, le Gouvernement s'est fixé un objectif : ramener à moins de 10% les écarts de réussite scolaire entre élèves. Trois mesures pour lutter contre les inégalités « Quelles seraient les trois mesures les plus urgentes à prendre pour améliorer notre système scolaire afin de lutter contre les inégalités ? » C’est la question qui a été posée à Philippe Watrelot, président du CRAP-Cahiers pédagogiques, pour AlterEcoPlus, la publication numérique d’Alternatives économiques. Les membres de l’association se sont exprimés sur le sujet. L’article signé Philippe Watrelot a été publié sur AlterEcoPlus Mais voici la réflexion collective qui a mené à ce texte. Sylvain Connac Jean-Michel Zakhartchouk

L’éducation des filles et des garçons : paradoxes et inégalités Gaussel Marie (2016). L’éducation des filles et des garçons : paradoxes et inégalités. Dossier de veille de l’IFÉ, n°112 Une étude confirme que les inégalités sociales accroissent les écarts scolaires INFOGRAPHIES - Des tests menés auprès d'élèves sous l'égide du ministère illustrent les fortes disparités de niveau en fonction des catégories sociales et confirment qu'elles s'accroissent au collège. Cette étude est publiée alors que la ministre Najat Vallaud-Belkacem présente mardi les mesures de sa première rentrée. À l'heure de la fin des vacances et alors que la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem s'apprête à faire sa rentrée (voir plus bas), le défi des inégalités sociales se confirme.

En France, les inégalités scolaires s’aggravent Cet écart de maîtrise du langage aura un impact déterminant sur la réussite scolaire et plus tard la trajectoire professionnelle des enfants. Or c'est entre 0 et 3 ans, période où le cerveau connaît sa période de développement neuronal la plus importante, que des programmes de renforcement des habiletés cognitives, langagières, sociales, émotionnelles du tout petit ont le plus d'impact. Ces programmes éducatifs sont encore trop peu répandus malgré les résultats probants de la recherche. Dans ce domaine, les acteurs de l'ESS sont engagés et jouent un rôle d'influence important, en soutien des politiques publiques. La France, championne des inégalités à l’école au sein des pays de l’OCDE Le Conseil national d'évaluation du système scolaire publie mardi 27 septembre un rapport accablant pour la France. Parmi les 35 pays membres de l'OCDE, notre pays est devenu, en quelques dizaines d’années, le pays le plus inégalitaire en matière d’éducation. Élève moyen dans les années 2000, la France se place désormais en toute fin de palmarès pour les inégalités à l’école au sein de l’OCDE, révèle le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) dans une étude rendue publique mardi 27 septembre. Cette enquête inédite réalisée sur deux ans par 22 équipes de chercheurs français et étrangers, pose "un diagnostic sur les inégalités sociales et migratoires à l’école".

Les six pistes pour réduire les inégalités à l’école Près de sept Français sur dix (69%) estiment que l'égalité des chances n'est pas garantie par l'école, selon un sondage Ifop pour Fondapol publié jeudi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. 20 minutes a recensé six pistes qui permettraient de réduire le fossé qui sépare les élèves. 1-S’attaquer aux inégalités scolaires dès le plus jeune âge Dès le CP, les écarts de niveaux se creusent entre les élèves et sont difficilement rattrapables. Pour prendre le mal à sa racine, «Il faut développer quantitativement le dispositif "plus de maîtres que de classes", lancé en 2013, qui permet d’affecter un maître supplémentaire dans les établissements les plus en difficultés», suggère la sociologue de l’éducation, Marie Duru-Bellat.

Les causes sociales des inégalités à l’école 11 mai 2004 - Dans un article de synthèse, Marie Duru-Bellat (sociologue, Université de Bourgogne et Iredu) analyse les causes des inégalités à l’école et envisage les moyens pour les réduire. Pour elle, la réforme de l’école ne suffira pas si le contexte social demeure inégalitaire. Les sociétés démocratiques font face à la nécessité de justifier le contraste entre le principe d’égalité et la réalité des inégalités.

Des pratiques pédagogiques pour réduire les inégalités On le sait : toutes les pratiques pédagogiques ne se valent pas. Certes, aucune pratique n’abolira cette loterie qui fait naitre certains dans de beaux quartiers et d’autres dans des « zones ». Mais aucune fatalité sociale ne nous fera mettre un signe égal entre les pratiques à l’école quant à leurs résultats. Je voudrais ici reprendre (de manière non exhaustive) quelques caractéristiques de ces pratiques qui vont plutôt dans le sens de la réduction des inégalités, qui donnent davantage de chances à ceux qui en ont peu au départ, même si nombre d’entre elles impliquent bien souvent d’autres fonctionnements de l’école. J’illustrerai mes propos d’exemples pris d’abord dans mon expérience personnelle d’enseignant, mais aussi de formateur et de directeur de collection pédagogique, en contact avec de nombreux innovateurs et à des équipes de terrain.

Réussite scolaire : comment réduire les inégalités ? « L’avenir des enfants se joue avant 6 ans » titre Le Figaro du 9 novembre. « La réussite scolaire dépend des classes » affirme avec malice le quotidien 20 Minutes. Avec leurs préoccupations éditoriales propres, les deux journaux réagissent à une étude publiée par l’Insee dans son « Portrait social » de la France. Selon Jean-Paul Caille et Fabienne Rosenwald (Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, DEPP), si « les deux tiers des enfants d’ouvriers non qualifiés atteignent aujourd’hui la sixième à l’heure ou en avance alors que, parmi les élèves entrés au CP en 1978, moins de la moitié d’entre eux ont connu un tel parcours… Reste qu’au-delà de ces évolutions, les disparités sociales demeurent importantes ». Ainsi l’Ecole, injuste socialement, accentuerait l’inégalité. « Les disparités sociales en fin d’école élémentaire résultent donc de la conjugaison de deux phénomènes.

Pour réduire les inégalités à l’école, il faut repenser le rapport au savoir Le constat est désormais largement partagé : les inégalités scolaires en France sont particulièrement élevées. Les études nationales et internationales (dont on peut toujours discuter les méthodes) convergent : non seulement le niveau moyen des élèves stagne ou régresse, mais les inégalités se creusent. Plus grave encore peut-être, selon ces enquêtes, la France est l’un des pays où l’origine sociale des élèves influence le plus fortement les inégalités des résultats et des parcours scolaires.

Plan d'action pour l'égalité entre les filles et les garçons à l'école L'évaluation par l'inspection générale de l'éducation nationale du programme pionnier, les "ABCD de l'égalité", mis en place dans 10 académies en 2013-2014 a été remise au ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle préconise non seulement de ne pas renoncer mais d'amplifier l'action pour l'égalité entre les filles et les garçons à l'école parce que l'égalité est une valeur essentielle de la République. Cette évaluation est globalement positive. Les formations à l'égalité dispensées aux enseignants sont un point fort et un levier de progrès : elles ont donné satisfaction et permettent aux enseignants de prendre conscience de leurs gestes professionnels et de modifier leurs pratiques professionnelles pour donner les mêmes droits, les mêmes chances, aux filles et aux garçons, de réussir à l'école. 1.

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