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Intox, polarisation, risques de manipulation : les leçons de la présidentielle vue de Twitter

Intox, polarisation, risques de manipulation : les leçons de la présidentielle vue de Twitter
L’explosion de couleurs donne le tournis. Rose, rouge, violet, bleu, marron… De grosses taches diffuses, comme violemment projetées sur la toile, se concentrent au centre de l’image, entourées de mouchetures multicolores. Ce paysage chaotique n’a rien d’imaginaire : il s’agit du paysage politique français sur Twitter tel qu’il était le jour du premier tour de l’élection présidentielle, le 23 avril 2017. Les galaxies qui se dessinent à l’écran sont en fait les communautés politiques qui entourent chacun des candidats, chaque point représentant un compte sur le réseau social. Cette cartographie a été réalisée dans le cadre du Politoscope, un projet de longue haleine de l’Institut des systèmes complexes de Paris Ile-de-France (ISC-PIF, un laboratoire CNRS). Un baromètre de la bataille politique en temps réel Premier défi pour les chercheurs : tenter d’évaluer la proximité des 2,4 millions de comptes Twitter étudiés avec les candidats à la présidentielle. Les intox largement minoritaires Related:  Désinformationtexte reflexionPRESSE

[Vidéo] Info ou intox : comment décrypter les images d'Internet ? (France24) Espagne : Rajoy renversé, Sanchez nouveau chef du gouvernement En savoir plus Arabie saoudite : des réformes dictées par la maison mère de Cambridge Analytica ? En savoir plus Taxes américaines sur l'acier et l'aluminium : Macron déplore une erreur illégale En savoir plus Le bras droit de Kim Jong-un à Washington pour remettre une lettre à Donald Trump En savoir plus Projet de résolution visant à protéger les Palestiniens : vers un veto américain En savoir plus Italie : Giuseppe Conte à nouveau chargé de former un gouvernement En savoir plus Crise politique en Espagne : Adiós, Mariano Rajoy ? Au Venezuela, le président cubain Miguel Diaz-Canel réaffirme son soutien à Maduro En savoir plus

La théorie de l'effondrement s'effondre « Effondrement : chute radicale et durable du nombre, de l’organisation politique économique et sociale d’une population sur un large territoire donné. » Ainsi Jared Diamond, auteur du best-seller du même nom, définissait-il en 2005 la conséquence de l’acharnement des sociétés humaines, en se développant et se multipliant, à détruire leur environnement au point de se rendre la vie impossible. La leçon – cela va sans dire – valait une mise en garde pour aujourd’hui (« le monde est un polder »), mais les plus fameux exemples analysés par J. Diamond étaient pris à un passé lointain et souvent exotique : l’île de Pâques (Rapa Nui) ravagée par ses propres habitants, le Yucatan rongé par les agriculteurs mayas, le désert du Nouveau-Mexique surexploité par les Indiens pueblos, les colonies du Groënland, mal habitées et vite abandonnées par les Vikings. Les thèses de Jared Diamond réfutées Questioning Collapse est une entreprise de réfutation en règle des thèses de J. Où était l’erreur ?

SONDAGE. 53% des Français pensent que la plupart des médias ont mal couvert le mouvement des Gilets jaunes 19h00 , le 9 mars 2019, modifié à 19h15 , le 9 mars 2019 Les journalistes sont au coeur de la crise des Gilets jaunes. Critiqué ou défendu, leur travail n’a pas laissé indifférent. C’est ce que révèle le sondage réalisé par Viavoice pour les Assises internationales du journalisme en partenariat avec Le Journal du Dimanche, France Médias Monde, France Télévisions et Radio France*. Raison du désaveu : le déséquilibre de traitement pour 35% des sondés selon lesquels les médias ont davantage donné la parole à l’exécutif quand 18% pensent que ce sont les Gilets jaunes qui se sont trop exprimés. Lors de ce mouvement, plusieurs journalistes ont été insultés voire agressés : une violence physique que 15% des sondés disent pouvoir comprendre. Et pourtant! 10 autres chiffres à retenir de la grande étude sur le journalisme, les médias et les Gilets jaunes

Du fact checking au fake checking Naissance du fact checkingCrise de confiance dans l’information et fake mediaDe la banalisation des fausses nouvelles et du renouvellement du fact checkingDes dispositifs anti-fake news La campagne qui a conduit au vote britannique en faveur du Brexit, le 23 juin 2016, ainsi que la campagne présidentielle américaine qui a consacré Donald Trump le 8 novembre 2016 ont, à elles deux, donné une importance sans pareille à la question des fausses nouvelles, des mensonges, ou encore de la « post-vérité », si l’on entend par cette notion toute affirmation fausse mais qui n’a pas encore été soumise au test de réalité. Deux exemples suffisent pour saisir ce qu’est la post-vérité. Dans l’affaire du Pizzagate aux États-Unis, Michael Flynn Jr, le fils du conseiller à la sécurité de Donald Trump, écrit sur Twitter : « Tant qu’il n’a pas été démontré que le #Pizzagate est un bobard, cela reste une histoire » (voir La rem n°41, p.73). Naissance du fact checking Des dispositifs anti-fake news Sources :

« C’est qui le patron ? ! », les limites de l’injonction à la consommation responsable « Je sais pour la fonte des glaces, la déforestation, la surpêche et le changement climatique. […] Je peux pas faire comme si je savais pas », nous interpelle Danone dans une publicité. « Avec votre fourchette et votre couteau, vous avez le pouvoir de changer le monde », renchérit Carrefour dans son manifeste Act For Food. Le message est clair : c’est à nous, consommateurs, de nous prendre en main et de modifier nos habitudes pour sauver la planète. Cette injonction à la consommation responsable n’émane pas seulement de grands groupes de l’agroalimentaire et de la distribution : c’est aussi le message porté par le gouvernement. En réponse à l’Affaire du siècle, cette pétition signée par plus de deux millions de personnes pour interpeller le gouvernement face à l’urgence climatique, François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, a enjoint dans un tweet chaque citoyen à modifier son comportement individuel. Un prix « déterminé » par les consommateurs

Combattre la haine sur Internet : trois défis à relever Par Angeliki Monnier, Professeure en Sciences de l'Information et de la Communication, chercheure au Centre de recherche sur les médiations, Université de Lorraine. Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original. Les discours de haine – aversion profonde de l’Autre – inondent Internet, et cela malgré les tentatives de réguler la parole en ligne. La volonté de « passer à une nouvelle étape » dans la lutte contre le racisme et la haine sur Internet a, par ailleurs, été exprimée clairement dans un rapport soumis au premier ministre en septembre 2018. Cependant, au-delà de la détermination des instances gouvernantes et de celle – parfois vue avec plus de scepticisme – des géants du web, l’éradication du discours de haine en ligne nécessite de pouvoir relever au moins trois défis. Défi numéro 1 : maîtriser la parole affective sur le web Des chercheurs voient dans ce phénomène une nouvelle forme de la lutte des classes.

Syntaxe trompeuse (manipulation par le langage) Dans le film "La cité de la peur" de la troupe de Les Nuls, il y a cette scène entre Chantal Lauby et Gérard Darmon aux dialogues ciselés : "Vous voulez un Whisky ? Oh juste un doigt. ... Vous ne voulez pas un Whisky d'abord ?" Pour avoir adressé un doigt d'honneur à des CRS qui venaient de le repousser après lui avoir lancé à plusieurs reprises des grenades de désencerclement dans les jambes, et alors qu'il demandait à rencontrer leur chef d'unité, Gaspard Glanz a passé 48h en garde à vue et se trouve avec une interdiction de séjour dans la capitale tous les samedis de manifestation ainsi que le 1er Mai. "Vous voulez un peu de justice ? <Mise à jour du début d'après-midi> Suite à la bronca sur Twitter et aux remarques de Benoit Hamon, LCI a finalement modifié son titre. Sans oublier, bien sûr, le fait que nombre de ces mêmes rédactions ne respectent même pas le code du travail comme rappelé par Sandrine Chesnel.

How much is your personal data worth? Explore how valuable your data are with this interactive calculator. While the multibillion-dollar data broker industry profits from the trade of thousands of details about individuals, those bits of information are often sold for a fraction of a penny apiece, according to industry pricing data viewed by the Financial Times. The average person’s data often retails for less than a dollar. General information about a person, such as their age, gender and location is worth a mere $0.0005 per person, or $0.50 per 1,000 people. A person who is shopping for a car, a financial product or a vacation is slightly more valuable to companies eager to pitch those goods. Certain milestones in a person’s life prompt major changes in buying patterns, whether that’s becoming a new parent, moving homes, getting engaged, buying a car, or going through a divorce. The Financial Times will not collect, store or share the data you enter into the calculator.

Google lance Realtime Content Insights, pour aider les journalistes à identifier les articles et les sujets populaires en temps réel Google lance un dashboard gratuit pour aider à les journalistes à repérer les sujets chauds de leur région et visualiser leurs articles les plus vus. Google RCI affiche les articles les plus populaires en temps réel. Crédits : Google. Pour utiliser Realtime Content Insights, vous devez simplement vous connecter avec votre compte Google et autoriser l’outil à accéder à vos données Google Analytics. Vos articles les plus populaires en temps réel La première partie de Realtime Content Insights, Your Content Performance, permet de visualiser vos statistiques en temps réel. Ces données sont également affichées dans un tableau, ainsi que vos sources de trafic principales et les pays les plus représentés. En soi, cette partie de Realtime Content Insights n’apporte rien de plus que Google Analytics en temps réel. Les sujets tendance en temps réel La seconde partie de Google RCI permet de visualiser les sujets tendance. Les sujets du moment sont rassemblés sur Google RCI.

Escape News : un Escape Game pour débusquer les fausses informations Sensibiliser les élèves à la désinformation, apprendre à repérer les infox et démêler le vrai du faux, tel est l’enjeu de cet Escape Game. Les élèves de première, dans le cadre d’une séquence en EMC, ont dû résoudre des énigmes afin de trouver le mot de passe de l’ENT qui arrêtera la propagation d’une fausse information. Ce jeu, créé par Sophie Gronfier et Carole Jaillet, professeures documentalistes, dans le cadre des TRAAM EMI mêle numérique et fouille dans le CDI et permet aux élèves de se confronter à la vérification des informations. Lorsqu’ils arrivent au CDI, les cinq équipes trouvent sur leur table une enveloppe, une tablette et une boite cadenassée. Les élèves doivent répondre à des quizz, vérifier des informations, reconstituer des codes et des puzzles afin de décoder le mot de passe de l’ENT de leur établissement. Document de présentation du projet : Projet_traam_emi_dijon_escape_news Scénario de l’escape game et document d’accompagnement :TraAM_EMI_Scenario_Escape_News

Pourquoi les assistants vocaux ont des voix féminines L’UNESCO s’alarme de la prolifération d’assistants vocaux (Siri, Alexa, Cortana, Google Assistant) programmés pour avoir une voix féminine par défaut, une « personnalité docile », et pour répondre de façon évasive et joueuse aux insultes ou provocations à caractère sexuel. Ou comment des outils du quotidien auxquels des centaines de millions de personnes s’adressent tous les jours peuvent renforcer les préjugés sexistes associant les femmes au statut d’assistantes zélées. I would blush if I could. Depuis le mois d’avril, Siri répond plus sobrement « I don’t know how to respond to that ». Femmes-hommes : le fossé se creuse dans le numérique Réalisé en collaboration avec le ministère allemand de la Coopération économique pour le compte de la coalition Equals Skills, un regroupement de gouvernements et d'organisations internationales promouvant l'équilibre entre les genres dans le secteur de la technologie, le rapport contient au total 146 pages. Bon pour le business « Who’s your daddy ?

Fact-checking : comment nous travaillons Débusquer d'éventuelles infox, ce sont des principes de base, une méthode, des outils... mais aussi du bon sens et beaucoup de prudence. Voici un aperçu des techniques que l’équipe d’AFP Factuel emploie au quotidien. Remonter à la source Qu’il s’agisse d’une photo montrant prétendument une femme blessée lors d’une manifestation à Paris, d’une phrase attribuée à un homme politique ou d’un graphique censé montrer l’évolution de la productivité en France, la première étape de la vérification consiste en général à remonter à la source. >> En matière d’images, cela passe par une "recherche inversée", car dans bien des cas les infox reposent sur des images sorties de leur contexte. Le concept est simple : interroger un moteur de recherche pour savoir s’il connaît déjà l’image que l’on lui soumet. Pour une photo, deux possibilités : >> Pour les vidéos, nous utilisons au quotidien l’extension InVID/We Verify, co-développée par l’AFP. Confronter les informations Solliciter les bonnes sources

Journalisme : l'info demain (et les Fake News aujourd'hui) Je suis embarqué avec plaisir pour la journée et la soirée dans le cadre d'un événement organisé par le Club de la presse de vendée : "Journalisme : l'info demain." (programme détaillé ici en pdf) Les étudiants de la licence professionnelle Community Manager de l'IUT de La Roche sur Yon (dont je vais bientôt vous reparler) vous font vivre l'événement en direct sous le hashtag #JournalismeLinfoDemain. Et avant de débattre ce soir avec plein de gens sympathiques, j'animais en journée un atelier à destination de collégiens autour de la notion de "Fake News". Et voici le support qui m'a permis de démarrer l'échange avec eux.

Maria Candea : « Le langage est politique » 08 septembre 2017 Entretien inédit pour le site de Ballast Maria Candea est ensei­gnante-cher­cheuse en lin­guis­tique et socio­lin­guis­tique à l’u­ni­ver­si­té de Paris 3 (Sorbonne Nouvelle) et membre du comi­té de rédac­tion de la revue élec­tro­nique GLAD ! — sous-titrée Recherche sur le lan­gage, le genre et les sexua­li­tés. Les membres de l’Académie fran­çaise ont ren­du hom­mage à Simone Veil, en par­lant de leur « confrère décé­dée ». Cette sor­tie n’a pas relan­cé les débats sur la fémi­ni­sa­tion, contrai­re­ment au fameux « Madame le Président » lan­cé à l’Assemblée natio­nale, en 2014, à Sandrine Mazetier… « J’en veux à l’Académie fran­çaise de dif­fu­ser ces mes­sages sexistes, conser­va­teurs, réactionnaires. » Ce n’est pas un sujet nou­veau. Vous avez co-écrit un ouvrage, L’Académie contre la langue fran­çaise, qui est une attaque en règle contre l’Académie, son igno­rance et ses nui­sances. Alors, haine… Oui, si quand même, c’est de la haine ! © Stéphane Burlot Oui.

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