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Recension de "faire ses devoirs" et entretien avec Patrick Rayou

Recension de "faire ses devoirs" et entretien avec Patrick Rayou
Publié en janvier 2010 aux Presses universitaires de Rennes, cet ouvrage[1] propose une étude sociologique de la pratique des devoirs, en particulier à l’école primaire et au collège, sous l’angle des enjeux cognitifs et sociaux de leur prescription et de leur réalisation. La première partie retrace les cadres historiques, institutionnels et sociaux du « travail hors la classe »[2], la seconde s’attache à la description des pratiques réelles, observées lors de plusieurs enquêtes de terrain, afin de mieux comprendre comment fonctionne de fait la « boucle du travail » ou la « circulation » du travail scolaire en classe et hors de la classe. Le premier chapitre de l’ouvrage fait remonter ce processus aux années 60, rappelant que l’école antérieure donnait déjà beaucoup de devoirs mais les organisait en interne selon des temps et des lieux adaptés, et avec un encadrement conséquent. En complément, nous vous invitons à lire l’entretien suivant avec Patrick Rayou qui a dirigé cette étude. 1.

Circulaire du 29 décembre 1956 : Suppression des devoirs à la maison Suppression des devoirs à la maison Circulaire du 29 décembre 1956 Abrogée par la circulaire n° 94-226 du 6 septembre 1994. Objet : Application de l’arrêté du 23 novembre 1956 relatif à la modification des horaires dans les cours élémentaire, moyen et supérieur des Écoles primaires élémentaires.B.O.E.N. n° 1 du 7 janvier 1956Aux Recteurs (pour information) ; aux Inspecteurs d’Académie (pour exécution) L’arrêté du 23 novembre 1956 (B.O. n° 42 du 29-11-56, p. 3005 ; 100-Pr-& II a, p. 9) aménage les horaires des cours élémentaires et moyens des écoles primaires de façon à dégager cinq heures par semaine pour la rédaction des devoirs. Principes Des études récentes sur les problèmes relatifs à l’efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence l’excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cahier de devoirs A. Note Daniel Calin

Les devoirs, corvée inutile ou élément essentiel de la réussite scolaire ? | Érudit | Revue des sciences de l'éducation v32 n2 2006, p. 307-324 | Introduction Depuis plusieurs années déjà, la question de l’impact des devoirs sur les élèves a suscité de nombreux débats. Alors que certains prétendent qu’ils sont bénéfiques, d’autres sont d’avis qu’ils causent plus de tort que de bien. Les devoirs : une pratique cyclique, controversée et diversifiée L’examen d’écrits sur les devoirs à la maison fait ressortir que l’importance accordée aux devoirs varie de façon cyclique ; il s’agit d’une pratique souvent controversée qui soulève des passions et qui varie de façon importante selon les éducateurs. Une pratique cyclique Les devoirs sont généralement définis comme des tâches que les enseignants assignent à leurs élèves et qui doivent être réalisées à la maison (Cooper, 1989 ; Corno, 1996). Ainsi, au début du xxe siècle, on considère que l’apprentissage résulte avant tout de la pratique répétitive. Une pratique controversée L’universalité des devoirs a pour effet que tout le monde ou presque a un avis sur la question. Conclusion

Devoirs : autour d'un malentendu. Entretien avec Patrick Rayou "Le bien fondé du travail hors la classe n'est pas évident", écrit Patrick Rayou dans l'ouvrage "Faire ses devoirs" publié par les Presses Universitaires de Rennes. Pourtant on assiste à une recrudescence des devoirs, y compris quand les textes les interdisent, comme au primaire. Les devoirs participeraient-ils d'une croyance sur l'éducation ? L"ouvrage dirigé par P. Les devoirs sont interdits au primaire depuis des années. Il est toujours intéressant de se demander pourquoi une décision ministérielle comme celle de l'interdiction des devoirs écrits en primaire ne parvient pas à passer dans les faits. Le devoir est-il une pratique qui aide les élèves ? Notre recherche par observations et entretiens retrouve les résultats des enquêtes par questionnaires disponibles sur ce thème : il ne semble pas que les devoirs soient utiles aux élèves qui ont le plus besoin de compléter des apprentissages qui n'ont pas été convenablement mis en place pendant les séquences de cours. Patrick Rayou P.

Evaluations Evaluations Diagnostique Faire le point sur les connaissances Formative tout au long du processus de formation Sommative Auto-évaluation Evaluation mutuelle deux ou plusieurs apprenants Co-évaluation Formation 3.0 À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Catherine : À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Nadine : C'est bien la classe qui est l'espace le plus égalitaire, le plus riche pour travailler. C'est en classe que tous les enfants ont accès à divers documents de travail, à divers outils et à diverses aides dans un climat riche en relations et coopératif. C'est bien aussi parce qu'après une longue journée de travail, en rentrant à la maison, les enfants et les parents n'ont pas non plus à se retrouver « prisonniers » de l'école. Ils ont bien d'autres choses à faire... Mélanie : Avec la durée et l'intensité de la journée d'école, les enfants travaillent bien assez. François : Directeur d’école, enseignant depuis maintenant 30 ans, je reste convaincu depuis le début de ma carrière que les devoirs restent une aberration de notre École. Bruno : Déjà, le fait de ne pas être là pour expliquer face aux difficultés.

Classes sans notes : l’émergence d’une autonomie Passer de l’évaluation avec des notes au travail par compétences, voilà qui entre dans les pratiques et rencontre un écho favorable. C’est ce que nous montre l’exemple d’un collège de Nogent-sur-Oise, près de Paris, décrit par son principal. Dans votre collège, les élèves de 6e travaillent sans notes, c’est bien cela ? Geoffroy Merlot Le collège Berthelot a, depuis plusieurs années, proposé des expérimentations sur l’évaluation par compétences. Quels sont les facteurs aidant à la mise en place dans un établissement et facilitant le changement entraîné auprès des élèves, des parents ? Quelles retombées positives voyez-vous actuellement ? Remise du bulletin Force est de constater que ce dispositif, s’il revêt quelques points névralgiques (difficulté à se positionner au sein du groupe par faute de notes et de moyennes générales, réticence de certains élèves et parents), a eu un impact positif sur des élèves intégrant le collège avec des difficultés certaines. Sur la librairie

Philippe Meirieu: Le travail à la maison: question pédagogique, question sociale, question politique La question des devoirs à la maison est, comme on vient de le voir après l'appel lancé par la FCPE avec un mouvement pédagogique, extrêmement sensible. Elle suscite plus que de l'intérêt : de véritables passions. C'est qu'elle est touche, tout à la fois, à l'institution scolaire - par définition distanciée des intérêts individuels - et à la famille - bien légitimement préoccupée de l'avenir singulier de ses propres enfants. Elle articule une dimension publique - celle d'une école pour toutes et tous - et une dimension privée - celle de la construction par chaque enfant, avec ses parents, de sa trajectoire personnelle. Elle interroge le rôle respectif des enseignants - transmettre démocratiquement des savoirs - et celui des parents - accompagner particulièrement leurs enfants et veiller sur leur avenir... La question des "devoirs à la maison", en particulier à l'école primaire, pose, d'abord, un problème d'équilibre de vie pour l'élève.

Education : Les devoirs à la maison sont-ils efficaces ? « Ce soir: pas de devoirs! ». Lancée sur Internet pas des parents d'élèves et des enseignants, cette campagne appelle à ne pas donner de devoirs aux enfants pendant deux semaines. Cette pratique, pourtant supprimée en 1956, est encore très utilisée dans les écoles primaires et fait l'objet de vives critiques. « Nous dénonçons depuis longtemps la persistance des devoirs à la maison, dont personne n'a jamais prouvé l'utilite », ont ainsi indiqué la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, et l'Institut coopératif de l'école moderne (Icem-Pédagogie Freinet). Ce qu'en pensent les parents La FCPE et l'Icem ont ainsi appelé les parents d'élèves et les enseignants à se rendre sur leur site pour partager leurs témoignages. Pascaline, mère de deux enfants en CM2 et 6e: « Depuis le CP, ils ont toujours eu des devoirs. Murielle, mère de deux enfants en CE1 et CE2: « Les petits n'aiment pas l'école et râler tous les soirs pour que les devoirs soient faits, c'est fatigant.

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