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Indignés de tous les pays… 

Indignés de tous les pays… 

ESPAGNE • Le jour où les jeunes ont réinventé la démocratie Un journaliste et écrivain proche de la contre-culture espagnole a suivi le mouvement dit “du 15 mai” dès le premier jour. Il relate l’état d’esprit de ces jeunes indignés, sans cacher sa sympathie à leur égard. C’est la surprise. Les réseaux so­ciaux et le comportement civique de la jeunesse ont transformé l’espace public en réveilleur des cons­ciences. Il n’y a pas de marche arrière possible. Droite, gauche : deux mots usés par le temps et l’imposture des anciens. Rendez-vous à la Puerta del Sol Beaucoup croyaient la jeunesse anesthésiée, démotivée, abrutie. Dans plus de 60 villes d’Espagne, différents collectifs appellent, via Internet, tous les gens indignés par la situation politique, économique et sociale, par la corruption, par la vulnérabilité du citoyen, à manifester. Miguel est un jeune de moins de 30 ans. Le mouvement des “indignés” vient de naître. A 20 heures, le mardi, ils sont plus de 10 000 sur la Puerta del Sol. Campements pour réfléchir “Nous sommes horizontaux.

ESPAGNE • Le mouvement des "indignés" fête son anniversaire : 18 interpellations ESPAGNE • Le mouvement du 15 mai réveille la société civile Un an après son apparition spontanée, le mouvement des "indignés" n'est pas mort, loin s'en faut. Il a donné naissance a une multitude d'initiatives populaires qui remplissent les vides laissés par le désengagement de l'Etat. Un lundi de juillet 2011, à Madrid. Comme toutes les semaines, une réunion du groupe de San Blas se tient à 18 heures. C'est l'une des assemblées locales d'"indignés" qui existent encore. Ce jour-là, une quarantaine de personnes étaient rassemblées à Plaza Blanca pour parler de la création d'une "banque du temps", un système permettant d'échanger des services entre voisins sans faire appel à l'argent. Têtes connectées Voilà comment fonctionne le 15-M : ce sont des milliers de têtes connectées, sur les places publiques et sur les réseaux sociaux, qui cherchent à sortir de la crise. Occuper le vide La question de l'emploi occupe actuellement une grande partie des efforts et des réflexions des militants. La lutte contre les expulsions, pendant ce temps, suit son cours.

MADRID • La ville où sont nés les "indignés" Le 15 mai 2011 : à l'issue d'une manifestation de jeunes indignés par la situation politique, économique et sociale, par la corruption et par la précarité, plusieurs centaines de personnes décident de ne pas se disperser, comme le veut l'habitude, et de camper sur la Puerta del Sol, au cœur de Madrid. Le "mouvement des indignés" (mouvement dit du 15-M) était né. Il allait essaimer dans le pays, puis en Europe et jusqu'aux Etats-Unis. Plus d'un an après, le mouvement n'est pas mort, loin s'en faut.

MEXIQUE • Le cri de liberté de la jeunesse Les étudiants mexicains sont dans les rues pour exiger une couverture objective de la campagne électorale. Ils considèrent que le candidat de la gauche, donné gagnant, est favorisé par les médias. Mal reçu ! Le candidat à la présidentielle du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) Enrique Peña Nieto a rendu visite aux étudiants de l’université privée Ibéro-américana le 14 mai dernier, un établissements privé très prestigieux au Mexique. Contrairement à ce que le candidat attendait, il a été mal reçu par des étudiants protestant contre sa candidature et contre la possibilité que le Parti révolutionnaire revienne au pouvoir après dix ans d’absence. Ce n'est pas un hasard. Le mouvement né en Espagne avait démontré le ras le bol des jeunes, qui savent bien que l'arrivée de la droite au pouvoir ne fera que réduire encore les libertés et aggraver la fracture sociale. Pour les jeunes Mexicains, la décadence du pays est déjà devenue un problème personnel.

ROYAUME-UNI • Occupy London s'est éteint tout seul Le camp emblématique des indignés de St Paul a été évacué dans la nuit du 27 au 28 février, suite à un jugement de la Haute Cour de Londres. Mais Occupy London était déjà mort de ses propres faiblesses, d'après cet éditorialiste. 28 février 2012 | Partager : Si vous avez suivi ce que dit la presse d’Occupy London ces derniers temps, vous connaissez le tableau : il est maintenant question de déclin, d’épuisement et de défaite imminente. "Le phénomène, au moins sous sa forme de camps, semble presque terminé" rapporte The Guardian. Si vous avez passé un peu de temps dernièrement à Saint-Paul, vous aurez vu des preuves indéniables d’une mort qui semble presque consommée. Alors que le mouvement parvient cahin-caha à expiration, il est important de se pencher sur ses véritables succès. Et pourtant, et pourtant. Avec son modèle de décision consensuel, sans leader, le mouvement a naturellement fini par choisir de façon récurrente la voie de la moindre résistance.

ESPAGNE • Le chemin de croix ne fait que commencer L’Espagne n’est pas au bout de ses peines, estime un fonds spéculatif américain qui parie contre la dette publique du pays. Dans un rapport de 54 pages, le fonds américain Carmel Asset Management justifie sa stratégie spéculative contre la dette de l’Espagne. Selon ce document, intitulé The Pain in Spain [L’Espagne souffre], le pays est dans un état lamentable et sa situation va probablement empirer. Pour cinq raisons : sa dette dépasse de 50 % les chiffres généralement avancés ; les prix de l’immobilier, toujours surévalués, doivent encore baisser de 35 % ; les “banques zombies” sont légion ; la récession s’intensifie ; et, enfin, l’Union européenne ne dispose ni de la puissance de feu financière ni du courage politique nécessaire pour organiser une opération de sauvetage. Ces dernières semaines, l’Espagne a rejoint, aux côtés de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal, le groupe des pays européens les plus susceptibles de sombrer dans l’abîme financier.

ETATS-UNIS • A Oakland, les indignés tiennent bon, merci Berceau des Blacks Panthers dans les années 1970, la ville californienne a conservé un esprit contestataire et anti-police. Alors que le mouvement Occupy Wall Street s'essouffle dans le reste du pays, Oakland continue d'être le théâtre de manifestations hebdomadaires, parfois violentes. L'état d'esprit du mouvement Occupy Oakland n'a pas grand-chose à voir avec celui d'Occupy Wall Street. La même attitude semblait prévaloir au début du mouvement à Oakland, puisque le 2 novembre dernier, 10 000 personnes ont réussi le tour de force de bloquer le port de la ville sans recourir à la violence. Pour de nombreux manifestants, c'est de bonne guerre. Pour sa défense, la police d'Oakland avance le manque de moyens. Cette situation explosive entre forces de l'ordre et militants remonte à la période trouble de la lutte pour les droits civiques. Le cycle de la violence ne s'est pas arrêté là. Mais cette diversité d'approches pourrait sonner le glas de la diversité des participants.

ÉTATS-UNIS • L'indignation conquiert l'Ouest 3 novembre 2011 | Partager : Initié à New York, le mouvement anti-Wall Street se déplace maintenant sur la côte pacifique des Etats-Unis. Des actions menées le mercredi 2 novembre à Oakland et à Seattle placent ces villes en pointe de la vague de contestation qui secoue le pays. A Oakland, le 2 novembre, une grève générale a été convoquée : près de 7 000 personnes y ont participé et ont occupé le port local, le cinquième en importance aux Etats-Unis. "L'événement s'est déroulé dans le calme, mais, aux petites heures de la nuit, la police a eu recours aux tirs de gaz lacrymogène et de grenades incapacitantes pour tenter d'amener les protestataires à quitter un bâtiment vacant dans lequel ils s'étaient réfugiés", rapporte The Oakland Tribune – qui tient un blog en direct de la manifestation. A Seattle, Jamie Dimon, le patron du holding financier JPMorgan Chase, a été accueilli en fanfare par les protestataires locaux.

ÉTATS-UNIS • Les indignés inventent la "bibliotente" Pour tenir dans la durée, les militants du mouvement "Occupy Wall Street" s'organisent. A New York, Boston et dans plusieurs autres campements, des coins bibliothèque ont fait leur apparition pour occuper le terrain... et les esprits. La ville de Boston, qui abrite la première grande bibliothèque publique ouverte aux Etats-Unis, possède désormais un tout nouveau coin lecture, un peu moins majestueux. Installée sous une tente militaire, la bibliothèque du camp Occupy Boston, sur Dewey Square, offre une myriade d'ouvrages érudits à emprunter, sans date de retour ni frais pour restitution tardive. Sa collection, qui comprend plus de 500 volumes classés par genre (consumérisme, identité sexuelle, militantisme/organisation) et ne cesse de croître, est gérée par un libraire et un petit groupe de bibliothécaires qui soutiennent le mouvement. Occupy Boston n'est pas la seule branche du mouvement à posséder sa propre bibliothèque. Reste que tenir une bibliotente présente plus d'une difficulté.

EN IMAGES • Les 99 % en action 981 villes ont répondu à l’appel international des Indignés à manifester le 15 octobre. Retour en images sur la manifestation qui a eu lieu à New-York. Courrier international 17 octobre 2011 | Partager : La journée mondiale des indignés, samedi 15 octobre, a été marquée par de fortes mobilisations en Italie, en Espagne, au Portugal mais aussi au Canada et en Australie ainsi que dans plusieurs villes américaines, en particulier à New York, où des milliers de manifestants ont rallié plusieurs points névralgiques de la ville. Voici les photos de notre confrère Roman Schmidt, qui a suivi les manifestants à Manhattan : "Les banquiers sont des escrocs". "Nous occupons". Les indignés américains ont créé leur propre journal, gratuit, pour rendre compte du mouvement. A l'origine du mouvement des Indignés américains, la nonchalance de Wall Street vis-à-vis de sa responsabilité dans la crise financière et la récession. "J'emmerde la cupidité des entreprises".

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