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Le terroir est-il soluble dans le vin bio ?

Issu de cépages et de pratiques viticoles et œnologiques d’une diversité étonnante, le vin est devenu un produit de consommation de première importance au niveau mondial. Le film Gaillac : Faire du bio, faire du terroir ? qui donne largement la parole aux viticulteurs, apporte un éclairage particulier sur un terroir viticole du Sud-ouest de la France qui, comme d’autres, s’est « mis au bio », du moins pour partie. Situé à 50 km au Nord-est de Toulouse, Gaillac (Tarn) s’inscrit parmi les vignobles du Sud-ouest français. Il illustre les orientations prises par nombre de ces vignobles à partir des années 1970 : le renforcement de la discipline collective (interprofessions), la préservation de spécificités dans la conduite de la vigne et la vinification, l’amélioration des chais et le retour à de plus fortes proportions de cépages locaux, quelquefois oubliés. Mais à Gaillac comme ailleurs, le modèle AOC est mis en question et de nouvelles voies sont explorées. Durée : 55’ Related:  Géographie de la FranceEspaces ruraux en France

La rivière imaginée. Pourquoi et comment récréer la Rize à Lyon ? 1 Un remarquable film documentaire canadien signé Caroline Bacle (Rivières perdues, 2012, d’une durée (...) 1Aux installations éphémères très populaires comme « Paris-Plage » (Lallement, 2008 ; Coëffé, 2010 ; Pradel et Simon, 2012) s’ajoutent désormais des expérimentations urbaines destinées à faire renaitre des rivières disparues (Lasserre et Brun, 2018).1 De Séoul à Yonkers, les opérations de « renaturation » des petites rivières consistent moins à remettre en cause les choix techniques opérés au 19ème siècle sous la pression des hygiénistes et des ingénieurs des travaux publics qu’à imaginer les rivières de demain (Vidal-Naquet, 1993 ; Lévy, 2015 ; Brun et al., 2016 ; ). Les métropoles prolongent ainsi la reconquête de fronts d’eau jadis dévolus à l’industrie, décrite par Boquet (2011) au sujet de Baltimore ou par Rodrigues-Malta (1999) pour Barcelone. 2 Source : (...) [Image non convertie]

Saint-Auvent, le pèlerinage des tsiganes du Limousin C’est bien connu et d’ailleurs très médiatisé, les Saintes-Maries-de-la-Mer (Camargue) accueillent plusieurs fois par an des pèlerinages de Gitans, Manouches, Roms et Tsiganes vénérant Sara la Noire, leur sainte. Mais que savez-vous du pèlerinage des « gens du voyage » organisé chaque année au centre de la France pour honorer le « Devel » (Dieu en manouche) et la « Petite Sainte » (Marie) ? C’est en effet dans le Limousin, près du petit village de Saint-Auvent, sur le bord de la rivière Gorre, au sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Paix qui imite la grotte de Lourdes, que se déroule chaque lundi de Pâques un pèlerinage dit « des gens du voyage », que la plupart des participants préfèrent appeler « pèlerinage manouche ». Les familles manouches ou de voyageurs demeurées catholiques, souvent implantées de longue date dans la région, s’y retrouvent pour une journée à la fois cultuelle, festive et conviviale, animée au son des guitares par une figure d’aumônier hors du commun. Durée : 52 minutes

Le castor, un agent en eau trouble. L’exemple du fleuve Rhône Cette analyse a bénéficié du soutien du LabEx DRIIHM et de l'OHM Vallée du Rhône dans le cadre des programmes de recherche « Disrupt » et « Trajectoires spatio-temporelles et représentations des barrages du Rhône (1945-2014) ». 1Les animaux ont désormais leur géographie. E. de Martonne (1925-1927) dont le Traité de géographie physique a été le manuel de référence, durant un demi-siècle, avait sous-traité les questions de biogéographie animale à L. Cuénot, un biologiste généticien nancéen. L’œuvre pionnière mais ardue de M. 2Les animaux ont aussi leur histoire (Delort, 1984). 3Les relations qu’ont tissées le castor d’Europe (Castor fiber L.) et les communautés riveraines des cours d’eau ont été recomposées à plusieurs reprises. 4Ces composantes structurent le plan de l’article. 5Les discours tenus à l’égard du castor ont été contrastés ; deux régimes sémiotiques peuvent être dégagés qui articulent chacun, à leur tour, deux lectures du beau, du bon et du bien (Greimas, 1976). Figure 1.

Les agriculteurs et la rivière : irriguer, regarder, anticiper. Enquête en Côte d’Or, en périphérie de Dijon « L’histoire d’un ruisseau, même de celui qui naît et se perd dans la mousse, est l’histoire de l’infini », Elisée Reclus, 1869, Histoire d’un ruisseau. 1Les ruisseaux ont une histoire, ont-ils un avenir et lequel ? La relation de l’homme à son environnement se conçoit aujourd’hui dans un contexte de changement (Mermet, 2005). Si, dans nos sociétés, la nature a été perçue jusqu’à présent comme un cadre plutôt stable, résilient et an-historique (Granjou, 2016), les simulations des effets du changement climatique à l’horizon de quelques dizaines d’années montrent des tendances inquiétantes. Elles projettent une diminution du débit moyen annuel des rivières et laissent augurer une multiplication des situations de tension sur l’eau. 2L’article repose sur une démarche de recherche action (Les chercheurs ignorants, 2015) engagée depuis 2015 avec un groupe d’agriculteurs irrigants en Côte d’Or. 1 Appel à textes : Des aménagements qui dénaturent 35Pour L.

Transports maritimes et insularité en Europe : le cas de la Corse 1Si les transports maritimes constituent depuis bien longtemps un terrain privilégié pour l’étude des processus de mondialisation, le cabotage insulaire, qui permet de relier un continent à ses îles, est longtemps resté à l’abri des mutations induites par la libéralisation. Jusque dans les années 1990 en effet, une stricte législation impose un pavillon national à des opérateurs maritimes, qui sont publics pour l’essentiel. Ils assurent une mission de service public et s’engagent à assurer des liaisons maritimes régulières, rendues coûteuses par la très forte variabilité saisonnière de leur fréquentation. 2Les transports constituent pour les ensembles insulaires la problématique majeure de leur organisation géographique. Corse et Sardaigne, si proches, si différentes. 3La confrontation des cas corse et sarde permet de souligner la spécificité qui caractérise chaque ensemble insulaire et de mesurer ainsi l’impact des appartenances nationales dans l’organisation des transports maritimes.

Protéger l’ours et le loup en France 1 Presse professionnelle agricole, revue associative environnementale, rapports d’experts, documentat (...) 1Le retour de l’ours et du loup est associé à une nature sauvage conquérante. Leur présence dépasse le cadre écologique et provoque des tensions politiques, socio-économiques et culturelles dans des territoires ruraux historiquement marginalisés par rapport à la capitale nationale, voire aux centres régionaux. Présence et conditions de retour de l’ours et du loup en France 2Les réactions ayant accompagné le retour de l’ours et du loup sont liées aux changements socio-économiques, politiques et écologiques des territoires pyrénéens et alpins. Figure 1 – Cadres territoriaux des ours autochtones et issus de la réintroduction de 1996 Source : Benhammou, 2007. 3Le volet béarnais correspond à un reliquat de population autochtone, moins d’une dizaine d’animaux au début des années 1990, concentrés en Béarn. 42 ours mâles, la dernière femelle, Cannelle, ayant été abattue en novembre 20042.

Entendu / entretien : De la gestion des incertitudes à la production de discontinuités urbaines : ce que la crue fait à la ville Posted by urbanites on mercredi, juillet 4, 2018 · Leave a Comment Magali Reghezza-Zitt est maître de conférences, habilitée à diriger des recherches à l’École normale supérieure (PSL), membre du laboratoire de géographie physique de Meudon (LGP-UMR 8591), co-directrice du Centre de formation sur l’environnement et la société (CERES). Géographe de l’environnement, elle travaille en particulier sur les risques naturels, les questions de vulnérabilité et de résilience urbaines et métropolitaines, d’incertitude et de gestion de crise. Les deux événements récents que l’agglomération parisienne a vécu sont la crue de juin 2016 et la crue de janvier 2018. Les événements de 2016 et de 2018 se sont produits hors du centre de l’agglomération métropolitaine (Paris et la petite couronne densément urbanisée). Cela aurait deux conséquences. Cliché pris à proximité de la place Louis Aragon, 4e arrondissement (M. La géographie permet-elle de penser de façon satisfaisante le risque de crue ?

Du sens de l’arbre dans le paysage en Polynésie française 1Les îles de Polynésie française sont formées d’atolls coralliens et d’îles hautes volcaniques. Ces îles, dont certaines sont l’archétype de l’île tropicale, connaissent un tourisme côtier fondé sur la trilogie « sable, lagon et cocotier » alors que l’intérieur des terres demeure peu fréquenté. Pour autant, avec un taux d’endémisme végétal supérieur à 65 % (Florence, 2003), le cœur des îles hautes recèle quelques richesses qui mériteraient d’être mieux connues et exploitées. 1 Facteur réunissant les données climatiques et édaphiques (caractéristiques des sols), synonyme des (...) 2L’introduction par les Polynésiens de nombreux végétaux à l’époque pré-européenne compose aujourd’hui des formations forestières qui sont autant de forêts anthropiques faisant partie du patrimoine polynésien. 2 Nous ne pouvons ici faire état des nombreux usages traditionnels des espèces, on se reportera pour (...) 3Vers 1500 avant J. Les marqueurs anthropiques exogènes : les « souches » polynésiennes

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