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Oser la pédagogie numérique !

Oser la pédagogie numérique !
Au lieu de stigmatiser une profession compétente et de culpabiliser inutilement les élèves et les parents, ne faudrait-il pas, plutôt, revoir les modèles qui sous-tendent l'apprentissage ? Le Monde.fr | 12.10.2011 à 09h27 • Mis à jour le 12.10.2011 à 11h17 | Par Jean-Michel Fourgous, député-maire d'Elancourt Les mauvaises notes que notre pays engrange depuis de nombreuses années dans les différents classements internationaux ne résultent-elles pas plus de la manière d'enseigner, que de la capacité de nos élèves à apprendre ou encore de la bonne volonté de nos enseignants à vouloir gommer les inégalités ? Au lieu de stigmatiser une profession compétente et de culpabiliser inutilement les élèves et les parents, ne faudrait-il pas, plutôt, revoir les modèles qui sous-tendent l'apprentissage ? La question du socle commun de connaissances et de compétences à maîtriser prend ici toute sa dimension. Mais la question ne peut être déliée de la manière dont il faut s'approprier ce socle commun.

Les enseignants et les TICE I- Utilisation des TICE en France Selon l’étude réalisée par Ipsos Média CT à la demande du Café pédagogique (IPSOS, mai 2011), les enseignants de collège et lycée utilisent beaucoup les outils numériques pour préparer leurs cours et collaborer avec les autres enseignants. Ils ont conscience de tous les atouts offerts par ces outils (voir article IPSOS) et n’ont aucun doute sur leur place à l’École, que ce soit pour améliorer les cours ou pour former les élèves aux compétences numériques. Cependant, seuls 5% d’entre eux utilisent les outils numériques quotidiennement en classe et 45% ne les utilisent jamais avec les élèves. Selon une étude de la DEPP, lorsque les enseignants utilisent seuls les technologiques numériques, ils le font pour : transmettre des connaissances : 85%chercher de l’information : 74%analyser des documents : 64%expérimenter : 56% Lorsqu’ils utilisent les TIC en faisant manipuler les élèves, ils le font pour : III- Premiers pas vers des pratiques pédagogiques innovantes

Classeprepa - apprendre autrement Etudier efficacement : réviser à long terme Comment réviser à long terme ? Etre certain de ne rien oublier pour les examens ? De pouvoir me souvenir de ce que j’ai étudié dans deux ans ? La théorie des répétitions espacées nous permet de mémoriser à long terme. Une infographie et quelques explications… Relire, prendre des notes, permet de se souvenir à très court terme. Etudier des volumes importants de matière Mais si vous devez mémoriser un volume important de matières complexes – comme c’est souvent le cas à l’université ou pour les dernières années du secondaire – vous avez besoin d’une méthode plus efficace. La cinquième étape de notre méthode pour étudier efficacement est la révision à long terme. Elle est basée sur la variété des outils et sur la méthode des répétitions espacées. Mieux oublier pour mieux se souvenir La théorie de la répétition espacée postule que nous oublions souvent, que nos souvenirs – qui sont des reconstructions de notre cerveau – sont souvent imparfaits. Espacez les séances dans le temps 1. Qui fait quoi ?

Apprendre par les réseaux sociaux, qu’est-ce qui change ? 1Le paradigme de l’apprentissage évolue en s’enrichissant de nouvelles configurations : avec l’usage généralisé des réseaux sociaux, l’apprenant est en position de diversifier ses sources d’information et de faire appel à ses pairs outre les échanges avec les enseignants s’ils sont aussi en ligne. Ceux-ci ne sont plus les seuls intervenants capables de valider les procédures d’acquisition de savoirs comme ceci est le cas dans la salle de classe présentielle. Les conséquences sur le modèle d’apprentissage sont observables dans trois domaines à savoir les compétences procédurales, la construction collective des connaissances et la redéfinition des rôles dans le triangle pédagogique. De nouveaux acteurs interviennent entre l’apprenant et l’enseignant, à savoir les pairs et les experts du domaine, choisis souvent par l’apprenant et sa communauté, pour faciliter le processus de découverte et de validation des savoirs, étape essentielle de l’acte d’apprentissage.

Quest to learn : l’école où l’on joue à apprendre Les technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement (TICE) se concentrent souvent sur des questions d'équipements... Quitte à ne voir qu'elles. Que faire avec les technologies à l'école ? C'est le dossier de la semaine d'InternetActu. Malgré les multiples de tentatives de réformer l'éducation en France et ailleurs, le rapport entre l'élève, le professeur et la connaissance n'a guère changé : l'enseignant reste l'unique diffuseur du savoir. Image : Katie Salen lors de la conférence Hacking Education organisée par l'Union Square Ventures en 2009. Autant d'attitudes dont Katie Salen prend le contrepied. Cette conceptrice de jeux a créé en 2009, à New York, l’école Quest to learn, un établissement public, qui n'accueille donc pas forcément des enfants issus de familles privilégiées. A terme, cette institution réunira des jeunes de la 6e à la première, avec 75 élèves par niveau. Comment la diffusion des savoirs s’articule-t-elle avec l'attitude ludique ?

Peillon, à fond sur la e-education PEDAGOGIE 2.0 – Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, a annoncé, dimanche 16 septembre sur BFMTV, qu’un important volet "e-education" serait intégré à la prochaine grande loi sur la réforme de l’éducation. L’éducation était l’un des grands projets de campagne de François Hollande. Et dans ce programme, le candidat socialiste proposait alors, via son engagement n°37, de transformer "avec les enseignants, les méthodes pédagogiques". Dimanche soir, sur BFMTV, Vincent Peillon a précisé cette pensée. "Ce qu’il faut que nous fassions, c’est la République du 21e siècle", a déclaré le ministre de l’Education, qui ajoute : "C’est-à-dire, la e-education. (…) Notre grand projet." L’ancien eurodéputé souhaite ainsi développer les "serious game", des "jeux sérieux" et surtout pédagogiques. L’intérêt selon Vincent Peillon : dématérialiser et "créer une grande filière française de production pédagogique de la e-education". Pour quel coût ?

Les étudiants qui twittent ont de meilleures notes Recevez nos newsletters : Une récente étude américaine affirme que les jeunes s’ouvrent à plus de sujets en fréquentant le réseau de micro blogging. Les professeurs accusent souvent les réseaux sociaux de distraire les jeunes. Dans l’Enseignement supérieur, et contrairement aux idées reçus, Twitter se révèle pourtant un outil efficace pour accroître l’intérêt que portent les étudiants à leurs cours. C’est ce qu’a révélé ce mois-ci une étude publiée par l’université du Michigan. «Les étudiants s’intéressent davantage aux sujets abordés lorsqu’ils en entendent parler sur Twitter ,parce qu’ils sentent que cela est connecté à quelque chose de réel», explique Christina Greenhow, auteur de l’étude. Pour obtenir de tels résultats, les étudiants sont invités à suivre les comptes Twitter des enseignants. Enfin, «les étudiants échangent également beaucoup plus qu’ils ne le feraient au sein de la salle de classe, que ce soit entre eux ou avec leurs camarades» conclut-elle.

Des pratiques numériques à reconnaitre Les « digital natives », ces jeunes qui n’ont pas connu le monde sans Internet, constituent le nouveau public scolaire, entraînant de nombreux questionnements sur les modalités d’enseignement mais également sur les relations enseignants-enseignés à l’heure du numérique. C’est un fait : les adolescents aujourd’hui développent en dehors de l’école des pratiques numériques non formelles, souvent invisibles pour l’institution, et qui peuvent être perçues comme déstabilisantes pour cette École qui a longtemps eu le quasi-monopole de la transmission du savoir. Crispation autour des discours sur les jeunes et le numérique Les entretiens et observations que nous menons auprès des acteurs du monde scolaire témoignent de la prégnance des discours sociaux autour du numérique et de leur influence sur la conception que les jeunes ont de l’enseignement. Quand les « digital natives » se révoltent Des enseignants désorientés Conflits au sein de la classe La classe, lieu d’une circulation d’expertises

TICE : Où en est-on ? Par François Jarraud Bien équipés, les enseignants ont-ils vraiment intégré les TICE dans leurs pratiques ? Le sondage Café – Ipsos – Microsoft apporte des réponses nuancées. Bien équipés (93% des enseignants ont un ordinateur fixe, 86% un portable), demandeurs de matériel (TBI, tablette par exemple) les enseignants utilisent les TICE massivement en cours (66%). Les résultats du sondage Peut-on être technophile et pédagogue ? Pour Bruno Devauchelle, formateur au Cepec et président de l'association éditrice du Café pédagogique, l'enquête montre que "le développement d'Internet (dans le système éducatif) ne touche pas fondamentalement l'acte d'apprendre, sauf pour ce qui est de l'environnement informationnel... Lisez l’analyse de Bruno Devauchelle Malgré les encouragements, les usages des TICE en classe piétinent en Europe. Etude Eurydice Sur l'enquête L'enquête Article blog

Pédagogie - «Le dictionnaire unique ne suffit pas !» Non, le dictionnaire numérique ne menace pas l’apprentissage du français, dit la vice-doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. Dès le début du primaire, les petits élèves devraient pouvoir utiliser des dictionnaires numériques tout en apprenant à fouiller de leurs petits doigts dans les imposantes versions en papier, selon Pascale Lefrançois. « Personnellement, je suis du genre à donner accès à tout ce qui est possible, mais pas à autrui, résume-t-elle. Quand je veux évaluer l’élève, il peut aller fouiller dans le dictionnaire, mais pas demander à son meilleur ami ! » Et cela inclut les versions numériques du livre. « Je suis une grande amoureuse des dictionnaires. Elle ne condamne pas le ministère de l’Éducation - difficile, le virage numérique - mais elle estime que l’école traverse une phase de transition où dictionnaires en papier et virtuel doivent se côtoyer sur les pupitres. En classe, les enseignants ont trois choix à faire. Dès le primaire

L'apprentissage conversationnel Et si l'apprentissage tendait à devenir une conversation intelligente et organisée? Les logiques discursives s'invitent de plus en plus dans dans l'acte d'apprendre. Il est possible d'imaginer que les interactions s'enrichissant notamment grâce aux nouvelles technologies, l'art de dialoguer ait des vertus pédagogiques. Il est toujours un philosophe Grec qui nous enseigne que la parole est source de connaissance, que la maieutique et la réthorique sont toujours essentielles. Le premier tient du monologue. Le deuxième tient d'un échange encadré qui admet des réactions. Le troisième concerne les échanges libres en groupe petit ou grand. Le quatrième est relatif d'une conversation avec soi-même. Toutes ces formes constituent des histoires apprenantes dans lesquelles les récits, les enchaînements forment la trame d'une expérience humaine qui nous apprend simultanément sur les phénomènes mais aussi sur nous et sur les autres en situation d'apprentissage.

Le numérique à l’école : des outils au service de l’apprentissage des élèves, vraiment Tableau interactif, ordinateur, tablette : le numérique pénètre les écoles. Ces nouveaux outils servent-ils l’apprentissage et la pédagogie ? Ou les intérêts commerciaux des géants de l’Internet et de l’électronique ? Roberto Casati, philosophe spécialiste des sciences cognitives, s’interroge sur les conséquences de ces technologies. Selon lui, elles altèrent nos capacités à lire avec attention, à se concentrer. Basta ! Roberto Casati [1] : D’après des spécialistes de la lecture comme Maryanne Wolf [2], les enfants qui appartiennent à des familles qui les font lire ou leur lisent des livres ont un lexique presque double, vers leurs dix ans, par rapport aux enfants qui n’ont pas ce privilège. Les élèves qui utilisent les outils numérique dans l’apprentissage ont-ils de meilleurs résultats scolaires ? Il n’y a pas une réponse uniforme. Que l’innovation n’est pas une valeur en elle-même. Dès que vous considérez l’enseignant comme une courroie de transmission, les jeux sont faits.

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