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Maus : Intégrale - Art Spiegelman

Maus : Intégrale - Art Spiegelman
Lorsqu'on a essayé, comme je l'ai fait, pendant plus de cinquante ans de lire, d'écouter, de voir, d'entendre tout ce que l'on a écrit, radio raconté, filmé et transposé au théâtre,concernant le nazisme et la SHOAH, on est étonné, alors qu'on croyait tout "connaître", de continuer à découvrir... du tout récent ; une pièce de théâtre - Avant la retraite - de Thomas Bernhard, un roman – La carte postale – d'Anne Berest...et ce qui est devenu un classique... à côté duquel on était "étrangement" passé, le chef d'oeuvre sous forme de BD roman qu'est l'oeuvre incontournable d'Art Spiegelman - MAUS - ! Étant "goy", sans parenté juive, je me suis toujours demandé, et le questionnement est encore d'actualité, quelle était la nature de ce lien viscéral que j'éprouve au plus profond de mes tripes pour cette période et pour ce que je qualifie de "marqueur de l'histoire de l'humanité". Cette BD est fascinante et géniale à bien des égards. D'abord le parti pris "animalier" de l'artiste. Related:  HISTOIRE ET VIOLENCELes livres

À l'ouest rien de nouveau - Erich Maria Remarque Il y a 1000 raisons de lire et plus encore, peut-être, de ne pas lire, tel ou tel ouvrage. Nous avons tous nos raisons et ce qui nous unit au moins en partie sur Babelio, c'est notre désir de partager nos expériences littéraires. Ce que j'aime personnellement dans la lecture, ce n'est peut-être pas tant l'évasion, l'imaginaire, l'horlogerie fine d'un scénario mais bien plutôt le fait de pouvoir vivre 1000 vies en une, d'enfiler le costume de celui ou de celle que je ne serai jamais et de me mettre à sa place, le temps d'un livre, le temps d'un passage de témoin. J'admire aussi beaucoup le style, la façon particulière qu'aura un auteur de nous laisser sa place pour que nous nous y installions. Quelle expérience ! J'avais hérité de son casque, de son barda, de ses bottes et j'entendais les obus siffler au-dessus de mes oreilles. Texte sensationnel, brut et fort. Combien pouvait-il y avoir de familles Dubois dans ce village ?

Le garçon en pyjama rayé - John Boyne Encore un drôle de truc qui m'est arrivé, faut que je vous raconte. Début juillet, mon amie Anne-So, vous voyez qui c'est, poste une critique sur un livre de John Boyne (c'est l'auteur) ayant pour titre La vie en fuite. . La coquine m'a eue et j'ajoute ce roman à mon pense-nouille, bien que peu emballée par le titre et la couverture. J'en informe Anne-So qui me rétorque qu'il faut d'abord que je lise le garçon en pyjama rayé... Si c'est un homme - Primo Levi Un texte qui avec Chroniques du ghetto de Varsovie de Ringelblum est un autre un monument dédié à la mémoire des victimes de la Shoah . Beaucoup de commentaires pertinents sur ce texte méticuleux , sur cette chronique détaillée de la barbarie en action . Un ouvrage autobiographique qui est de fait , aussi le mausolée de million d'âmes parties en fumée , dont la mémoire est connue des survivants . En fait je voulais simplement ajouter , à tous ces excellents commentaires , que Primo Levi n'est malheureusement pas mort de vieillesse .

L'Enfant de Noé - Eric-Emmanuel Schmitt "Le père Pons vint s'asseoir à mes côtés. - Tu n'es pas trop malheureux, ici? - Non, mon père. J'avalai mes larmes et tentait de lui faire plaisir. - J'ai bien aimé la messe. - Tant mieux, dit-il sans conviction. - Je crois que, plus tard, je serais catholique. Il me regarda avec douceur. - Tu es juif, Joseph, même si tu choisis ma religion, tu le demeureras. - Qu'est-ce que ça veut dire être juif? - Avoir été élu. - Il nous a choisi pourquoi? - Ni l'un ni l'autre. - Qu'est-ce qui est tombé sur nous? - Une mission. - J'ai l'impression que c'est raté, non? Le père ne répondit pas. - Si nous avons été élus, c'est comme cible. - Peut-être à cause de cela? - Il ne peut pas, il y en a trop!"

Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre En cette année d’anniversaire de la guerre 14-18, fais hommage à nos héros poilus des tranchées d’il y a 100 ans, et lis ce roman de Pierre Lemaitre, rondement bien mené. Dans les premières pages, tu vas te retrouver en plein champ de bataille, et tu tenteras d’échapper aux balles qui te siffleront au-dessus de la tête, avec à tes côtés, mort de frousse, Albert Maillard. Ca va durer 20 pages, et la dernière ligne t’annoncera la mort d’Albert. Merde. Car Albert, tu l’aimais déjà. « oh ben nooooon, il peut pas mourir lààààà… » Voilà ce que j’ai grogné, dégoutée d’avoir perdu un ami si tôt. 20 pages. Bon, en fait Albert, il n’est pas mort. Je suis presque embêtée de te le dévoiler, parce que j’aurai voulu que tu vives toi aussi ce soulagement.. Oui oui, je t’entends alors crier « au spoil, au spoil, arrêtez-là ! Albert, donc, n’est pas mort, grâce à Edouard Péricourt, un autre soldat de son bataillon qui le ramène à la vie, non sans y laisser quelques plumes. Ca va je tiens le suspens là?

Max - Sarah Cohen-Scali Bien sûr, j'ai déjà lu et entendu parler à propos des Lebensborn, « fontaines de vie », en traduction littérale. C'était, en réalité, un programme de sélection des nouveau-nés puis des enfants pour créer la fameuse race supérieure aryenne rêvée par les Nazis. Mais, en me plongeant dans la lecture de Max, le roman de Sarah Cohen-Scali, publié pour les plus de 14 ans mais surtout à ne pas réserver à la jeunesse, j'ai été complètement aspiré par le drame effroyable, cet engrenage inimaginable et pourtant bien réalisé par Himmler et des gens tout à fait respectables, intelligents, cultivés, comme le docteur Ebner et les sages-femmes, les infirmières, tous ceux qui l'assistaient.Max qui est nommé Konrad - avec un K comme Krupp - à sa naissance, le 20 avril 1936, au foyer de Steinhöring, près de Munich, raconte. Lien :

La Remontée des cendres - Tahar Ben Jelloun Avec Arthur H, Rim Battal, Seyhmus Dagtekin, Maud Joiret, Sophie Loizeau, Guillaume Marie, Emmanuel Moses, Anne Mulpas, Suzanne Rault-Balet, Milène Tournier, Pierre Vinclair & les musiciens Mathias Bourre (piano) et Gaël Ascal (contrebasse) Soirée présentée par Jean-Yves Reuzeau & Alexandre BordCette anthologie reflète la vitalité impressionnante de la poésie francophone contemporaine. Quatre générations partagent des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 17 ans, les plus âgés sont nonagénaires. Ils sont ainsi 94 à croiser leurs poèmes sur la thématique du désir, un mot aussi simple que subversif.

Sobibor - Jean Molla Un beau jour d'avril, je lui ai demandé, par bravade, comment il me trouvait vraiment. (...) - Tu es peut-être un peu ronde... Je l'ai haï.(...) Je lui ai jeté comme un défi que, bientôt, il ne me reconnaîtrait plus. Rapidement, c'est devenu ma drogue : j'avais besoin de manger rien. (...)J'éprouvais une jouissance démesurée à me laisser remplir de cette absence. Je n'avais évidemment pas conscience que la situation m'échappait...Je n'ai pas su m'arrêter. Fin octobre, le cancer de Mamouchka s'est brutalement aggravé et mon indifférence à l'égard de la nourriture a viré à l'aversion. Un matin de novembre, le téléphone a sonné.

Albert Camus LA PESTE Albert Camus À propos de cette édition électronique. 314 Il est aussi raisonnable de représenter une espèce d’emprisonnement par une autre que de représenter n’importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n’existe pas. Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194., à Oran. De l’avis général, ils n’y étaient pas à leur place, sortant un peu de l’ordinaire. À première vue, Oran est, en effet, une ville ordinaire et rien de plus qu’une préfecture française de la côte algérienne. La cité elle-même, on doit l’avouer, est laide. Une manière commode de faire la connaissance d’une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt. On dira sans doute que cela n’est pas particulier à notre ville et qu’en somme tous nos contemporains sont ainsi. Ce qui est plus original dans notre ville est la difficulté qu’on peut y trouver à mourir. Ce n’était pas au rat qu’il pensait. – Je me sens très bien, disait-elle.

Le journal d'Anne Frank (Roman graphique) - Ari Folman Encore une fois, j'ai décidé de découvrir un livre dont les avis sur la toile ou dans les médias étaient globalement positifs. Cette fois-ci, il s'agit d'une adaptation d'une oeuvre incontournable : le journal d'Anne Frank, une adolescente ayant vécu cachée avec sa famille et d'autres juifs pendant la Seconde Guerre mondiale… de nouveau, je constate que les ressentis généraux sont mérités : cette adaptation en bande dessinée est excellente ! J'avais déjà lu une adaptation BD de ce journal intime, cependant cet ouvrage est différent de celui d'Antoine Ozanam et Nadji. Ici, il n'est pas question de teintes dominantes.

"Refus d’obéissance" de Jean Giono Paru en 1937, Refus d'obéissance rassemble deux textes distincts. Le premier, Je ne peux pas oublier, publié trois ans plus tôt dans la revue Europe, est une sorte de manifeste pour la paix dans lequel Giono évoque l’atrocité de ce qu’il a vécu dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale qui ne cesse de le hanter, et son refus d’obéir à un ordre de mobilisation. Le second texte intitulé « Chapitres inédits du Grand Troupeau » est un récit dont l’action se situe pendant la Première Guerre mondiale. On trouvera dans ce livre cet article contre la guerre publié en novembre 1934 à la revue Europe, plus quatre chapitres inédits du Grand Troupeau. Jean Giono. Première partie : Je ne peux pas oublier et « Chapitres inédits du Grand Troupeau » Lu par Denis Podalydès Réalisation : Manoushak Fashahi Jean Giono, né le 30 mars 1895 à Manosque et mort le 9 octobre 1970 dans la même ville, est un écrivain français.

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