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L'évaluation : Une menace ?

L'évaluation : Une menace ?
"On pourrait s'étonner de la partialité des recherches présentées ici, qui montrent toutes les effets délétères des notes, sans présenter en contrepartie les recherches qui montrent des effets positifs. En ré alité,, si on reste dans le domaine des apprentissages et de la motivation, on ne trouve pas de recherches qui montrent des effets positifs". Ce passage extrêmement dur donne une bonne idée de l'ouvrage dirigé par Fabrizio Butera (Université de Lausanne), Céline Buchs (Genève) et Céline Darnon (Clermont-Ferrand). Jamais sans doute aura-t-on dit autant de mal des notes. Retombées négatives sur les élèves ? Et si la notation avait été inventée pour justifier "le racisme de l'intelligence" c'est à dire la domination sociale ? Cet ouvrage est publié alors que le débat sur la notation est déjà bien engagé. F Butera, C Buchs, C Darnon, L'évaluation une menace ? Fabrizio Butera : " les notes contribuent à la discrimination et à la reproduction sociale" De motivation à faire quoi ?

Ecole : comment rendre les notes plus justes La notation des élèves est souvent critiquée, mais le statu quo l’emporte régulièrement sur les volontés de réformes. Pourquoi ? Les élèves et leurs parents sont habitués à des notes fréquentes ; les pratiques de notation des professeurs sont si centrales dans leurs activités que le changement est difficile à concevoir ; les moyennes annuelles par discipline permettent la gestion des flux d’élèves (passage dans la classe supérieure, redoublement, orientation). À ces trois titres, la notation a une dimension fonctionnelle indiscutable, si bien que les tentatives de réformes semblent vouées à l’échec. L’immobilisme n’est pourtant pas satisfaisant. Recourir à des barèmes de notation L’aléa de la notation, [bien établi par les études docimologiques,] est limité par la mise en œuvre d’un barème [1]. Mutualiser des épreuves d’évaluation Préserver l’anonymat social et scolaire de l’élève Préférer la notation encourageante à la croyance en la note vraie Contractualiser les pratiques d’évaluation

Du constat des effets dévastateurs de la notation à sa suppression - [Pour l'abolition de la note scolaire] L'évaluation des élèves L’acte d’évaluation ne se réduit pas à la notation. C’est un acte complexe, quasi-quotidien pour les enseignants, qui fait partie intégrante de l’acte d’enseigner. Il comporte de nombreux aspects ou de nombreuses formes que nous ne pouvons développer ici (formative, sommative, certificative, diagnostique...). Ancré dans un processus d’apprentissage, l’évaluation est l’occasion d’un dialogue plus ou moins riche, plus ou moins codifié, plus ou moins négocié entre l’élève et l’enseignant, et de façon plus sporadique, parfois plus contraint, entre l’enseignant et la famille. Une obligation de service L’évaluation des élèves fait partie des obligations de service des enseignants. L’enseignement maître de l’évaluation de ses élèves Si l’enseignant doit évaluer ses élèves chaque trimestre, il ne peut être contraint à une forme particulière d’évaluation par le chef d’établissement, ni se voir imposer un nombre de notes minimal par trimestre par exemple. La question du zéro

Note scolaire Une note scolaire est une évaluation des travaux effectués par un élève. Une note peut être soit un nombre (sur une échelle de 20 en France, au Sénégal et en Tunisie, sur 10 en Belgique, sur 6 en Suisse, sur 100 en Amérique, etc.), soit une lettre (de A à F aux États-Unis ou au Canada ou A à NA dans quelques pays). L'évaluation peut aussi être faite sous forme de commentaires (comme : faible, mauvais, passable, assez bien, bien, très bien, excellent, etc.). Moyenne générale[modifier | modifier le code] Dans certaines écoles, on calcule les moyennes de l'ensemble des notes obtenues dans chaque matière par un élève ; celles-ci seront ensuite inscrites sur un bulletin scolaire. Pour calculer la moyenne des notes, il faut additionner toutes les notes puis diviser le résultat par le nombre de notes. Les notes peuvent parfois avoir des coefficients (ou poids) différents selon leur importance. Les débats autour des notes[modifier | modifier le code] Notes ou évaluation des compétences ?

Les notes sont-elles justes ? Entretien avec Pierre Merle Par François Jarraud Les notes sont-elles justes ? Certes, s'il est bien une activité que les profs font sérieusement, c'est la notation. Pour vous, Pierre Merle, la note est une activité sociale comme les autres et l'enseignant note un élève bien réel dans une situation précise. Dans mon ouvrage (Les notes. Les résultats des recherches des psychologues et des sociologues convergent totalement (ce qui n'est pas si fréquent). Peut-on dire de ces influences qu'elles sont conscientes ou inconscientes ? L'écrasante majorité des professeurs étant attentive à la question de l'équité et de la justice scolaire, l'influence des caractéristiques socio-scolaires des élèves sur la notation est inconsciente. Quelle est la part de « l'erreur » du professeur ? Peut-on dire que si l'on est élève en lycée professionnel, il vaut mieux avoir un prof immigré fils d'ouvrier qu'une jeune fille de bonne famille ? Peut-on dire qu'il vaut mieux être une fille quand on est au lycée qu'un garçon ? Pierre Merle

À quoi servent les notes ? Les notes constituent-elles une mesure fiable des compétences et de la valeur des élèves ? Hélas, non ! confirment les recherches sur la question. « J’ai été saqué ! Le baccalauréat n’est pas une loterie Les premières recherches sur la fiabilité de la notation datent des années 1930. À qui vont les meilleures notes ? Trois quarts de siècle plus tard, ces recherches n’ont pas pris une ride. Effet classe, effet établissement D’autres recherches encore ont montré un biais d’évaluation lié à l’âge de l’élève et à son statut de redoublant. Le fétichisme de la notation En quoi ces recherches, désormais solidement validées, peuvent-elles faire avancer la réflexion sur les évaluations scolaires et permettre d’améliorer les pratiques ? (1) J. Pierre Merle Professeur de sociologie à l’IUFM de Bretagne, il a notamment publié L’Élève humilié. La constante macabre de l’école française La constante macabre, remarque pourtant A. Comment remédier à cette tradition franco-française ? Martine Fournier

Notation, évaluation et subjectivité LA BIBLIOTHÈQUE DES ESSAIS Pierre Merle, professeur d'université s'attaque à un tabou, celui de l'évaluation, dans une enquête fouillée parue cette semaine. Car révéler les processus de fabrication des notes, c'est à la fois égratigner le pouvoir des professeurs et « remettre en cause le mythe sacré de l'égalité de l'école de la République ». Contrairement à l'idée défendue par l'institution scolaire, les notes ne constituent pas une mesure très fiable du niveau scolaire des élèves, estime l'auteur. C'est un fait, le professeur « négocie » ses notes en permanence. Faut-il arrêter la notation dans le système scolaire ? Source de vexation, de discrimination, la note est souvent mal vécue par les élèves, voire par une partie des enseignants et des pédagogues. Quels sont les exemples de systèmes scolaires ayant abandonné l’évaluation sous cette forme ? Pour quels résultats ? Faut-il envisager son existence sous le règne de l'évaluation permanente ? Dans notre vie professionnelle, nous pouvons être amenés à voir notre travail, nos compétences, jugés par d'autres, ou à juger ceux des autres. 9 adultes sur 10 favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves Et pour cause : nous avons été conditionnés tout au long de notre scolarité, univers dans lequel nous sommes constamment évalués. La notation est un système créé au XVIème siècle par les collèges jésuites tournés vers la sélection des élites, et institué officiellement sous la IIIème République en 1890. Devons-nous persévérer dans ce système dont on connaît les limites ? Les invité·e·s du Débat de midi Programmation musicale

Une plate-forme collaborative en Français : quels usages pour quelles pratiques ? Par Delphine Regnard L’ENT se généralise de plus en plus en France, de l’élémentaire au supérieur. Qu’en est-il de sa prise en main au collège et au lycée en classe de lettres ? Si l’accompagnement technique est nécessaire, il semble aussi qu’il faille initier de bons usages (c’est ainsi qu’Eduscol nomme sa page consacrée au bureau virtuel) fondés sur une réflexion pédagogique de l’outil. Nous avons donc cherché à savoir quels pouvaient en être les usages pédagogiques pertinents en classe de Lettres. Fonctionnalités de la plate-forme et bénéfices pédagogiques Tous les trois s’accordent à souligner l’intérêt premier de la plateforme : la mutualisation des documents au service de l’individualisation du travail de l’élève et de son apprentissage de l’autonomie. Ph. Les fonctionnalités de Moodle peuvent même favoriser un renouveau de certaines activités de classe. L. En histoire-géo, j’utilise l’ENT comme un complément de cours, pour proposer aux élèves un prolongement de la séquence. J. Ph.

[Éducation nationale] Le système de notation français résiste encore aux réformes | Educadis Supprimer ou tout au moins réformer le système des notations ? L’idée fait son chemin à travers plusieurs pays dans le monde. En France il n’est pour l’instant pas question de toucher aux notes par disciplines, même si l’évaluation du socle commun (somme des acquis à l’âge de 16 ans) pourrait évoluer dès cet automne vers de nouvelles formes de notations. Le système de notation sur français demeure une solide originalité, datant de 1890. Les notes sur 10 ou sur 20 restent en vigueur, pour l’instant Les notes et les écoliers français, de la joie aux larmes, en passant par l’indifférence… Une longue histoire, de plus en plus fréquemment remise en question, qui devrait cependant perdurer pour quelque temps. En ce qui concerne l’évaluation du socle commun, les propositions viseraient à mesurer les progrès globaux du CP à la 6ème par des notes allant de 1 à 4. La notation chiffrée, un enjeu de débats européen Mieux vaut-il une évaluation chiffrée ou un commentaire rédigé ?

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