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Dominique Cardon sur le classement de l'information sur le web

Dominique Cardon sur le classement de l'information sur le web
Cet été, peut-être avez vous entendu parler d’Eli Pariser. Activiste, ancien directeur de l’ONG MoveOn.org, il a tenté avec le livre The Filter Bubble : what Internet is hiding from you, d’attirer l’attention sur la question de l’importance des résultats donnés par google. Selon Pariser, il est dangereux que les grands acteurs de la classification du web utilisent ce qu’ils savent de nous pour nous restituer des résultats taillés à la mesure des traces que nous avons laissés dans la mémoire des ordinateurs. Mercredi soir, à la Cantine, vous n’étiez peut être pas au courant de la conférence : référencement et réseaux sociaux, organisée par le Social Media Club France. Voici une séance de rattrapage d’une partie de la conférence. Rattrapage du rattrapage Le référencement est un des secret de la visibilité sur le web. Les réseaux sociaux constituent une nouvelle frontière du web : des territoires qui bénéficient d’une attention énorme parce que c’est là que se situerait la valeur.

Dans l’esprit du Page Rank Mercredi 16 Mai, Antonio Casilli a clos son cycle de séminaires de l’EHESS 2011/2012 (sous la bannière « étudier les cultures du numérique : approches théoriques et empiriques ») par une belle conférence de Dominique Cardon. Contexte savant, puisque Dominique Cardon est à la fois sociologue au Laboratoire SENSE (Orange Labs), chercheur associé au Centre d’études des mouvements sociaux (CEMS/EHESS), animateur de la revue Réseaux et auteur du livre La Démocratie Internet. Promesses et limites (Seuil, 2010). Titre énigmatique « Dans l’esprit du PageRank. Un essai d’anthropologie de l’algorithme de Google ». Le résultat, c’est 3 pages de notes pour une grosse heure de présentation, signe d’un discours dense et édifiant… que je vais tenter de retranscrire ici. Introduction L’ambition de Dominique Cardon est de scruter le web au travers des métriques qui l’organisent et des algorithmes qui les mettent en œuvre. une expression libre et sans contrainte,la force intégratrice de la discussion.

Zoomer ou dézoomer? Les enjeux politiques des données ouvertes Pour Dominique Cardon, le journalisme de données doit apprendre à se dézoomer lui-même: c'est la condition pour que la libération des données publiques soit véritablement pertinente. Afin que tout un chacun puisse se retrouver dans les chiffres. Dominique Cardon, sociologue au Laboratoire des usages d’Orange Labs, est l’auteur de “La démocratie Internet” (Seuil/République des idées). Le mouvement qui s’est constitué autour des “données ouvertes” et du “journalisme de données” ouvre un nouveau terrain au dialogue, déjà ancien, entre journalisme et sciences sociales. La promotion du journalisme de données ne cesse en effet de vouloir faire du journaliste un chercheur en sciences sociales, doublé d’un informaticien et d’un infographiste. Certes, la révolution de l’information numérique, ses potentialités interactives, la multiplication des grandes bases de données, la participation du public et les nouveaux outils de visualisation créent un contexte tout à fait nouveau. SourceMap

Connaissance et praxis des réseaux comme projet politique Le monde contemporain a enregistré des évolutions d’une telle force qu’elles tendent souvent à produire un sentiment d’impuissance lorsqu’il s’agit d’essayer d’en maîtriser les effets problématiques. Il n’est pas honteux d’avouer avoir du mal à comprendre ce monde, de reconnaître l’impression d’avoir en face de soi de telles puissances qu’on tend à perdre l’espoir de les faire bouger. Que faire alors si on ne veut pas être condamné à la démission et à l’observation passive ? C’est le cas de l’analyse des réseaux, telle qu’on a pu notamment la voir se développer dans le champ des sciences sociales. La réalisation d’un tel programme ne ferait que rejoindre un mouvement d’explicitation déjà largement engagé et appliqué aux conditions d’existence collective. Ce texte essaiera de montrer le potentiel des analyses réticulaires en construisant trois étapes de ce projet politique. 1. Comprendre les interdépendances et les facteurs d’hétéronymie Quel travail à faire et par qui ?

Neutralité des algorithmes et pertinence des profils sont dans un bateau. Deux vieilles questions déjà largement discutées et débattues notamment sur ce blog. Celle de la neutralité des algorithmes. Et celle de la pertinence des profils humains. Il est un fait établi que la neutralité des algorithmes est un pur #bullshit. Preuve en image ;-) Plus exactement, un algorithme (le programme et les formules logico-mathématiques qui le constituent) est neutre dans sa conception. Et de toute façon comme souvent rappelé ici ou là : "Quand nous consultons une page de résultat de Google ou de tout autre moteur utilisant un algorithme semblable, nous ne disposons pas simplement du résultat d'un croisement combinatoire binaire entre des pages répondant à la requête et d'autres n'y répondant pas ou moins (matching). La pertinence des profils est la clé algorithmique de la société du contrôle. Méditez bien cette formule. Depuis, pas besoin de vous faire un dessin, on y est jusqu'au cou. Big METAdata : love le gras. 1 milliard de terroristes diabétiques.

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