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Qu’est-ce qu’un livre ? La question de Kant revient à l’ère numérique…

Qu’est-ce qu’un livre ? La question de Kant revient à l’ère numérique…

Le livre : son passé, son avenir Entretien également disponible aux formats audio (mp3) et texte (pdf). Les mutations de l’objet livre La Vie des idées : Je voudrais évoquer avec vous la manière dont l’objet livre se métamorphose aujourd’hui sous l’influence des technologies liées à Internet (les e-books, le print on demand, etc.). Pouvez-vous revenir sur quelques-unes des mutations que le livre a connues depuis l’invention du codex ? Roger Chartier : Le premier problème, c’est : qu’est-ce qu’un livre ? Tous les problèmes de la réflexion tiennent à cette relation complexe entre le livre comme objet matériel et le livre comme œuvre intellectuelle ou esthétique, parce que, jusqu’à aujourd’hui, la relation s’est toujours établie entre ces deux catégories, entre ces deux définitions – d’un côté, des œuvres qui ont une logique, une cohérence, une complétude et, de l’autre, les formes matérielles de leur inscription, qui pouvait être, dans l’Antiquité et jusqu’au premier siècle de notre ère, le rouleau. Roger Chartier : Oui.

François Bon : Après le livre, pas d'apocalypse - Livres En cette rentrée où se multiplient les déclarations d'amour à la littérature par livre interposé, à l'heure où un Frédéric Beigbeder annonce l'apocalypse, c'est-à-dire la mort du roman dans le sillage de la disparition annoncée du livre papier, bref, en ces temps où chacun a conscience qu'une mutation majeure vers le tout numérique est en marche, un autre écrivain nous pousse à regarder les choses en face. Sans panique, ni catastrophisme. Pionnier du numérique et passeur auprès des jeunes générations, tout à la fois passionné de technologie (il est ingénieur de formation) et fou de littérature, l'érudit François Bon a fait de son site web (www.tierslivre.net) son chantier de travail permanent. Lui qui n'a pas hésité à essuyé les plâtres dès 1997, lui qui est aussi éditeur numérique (www.publie.net ), tente à partir de son expérience de « penser » la transition en cours. Il ne prétend pas prédire l'avenir mais se fait l'observateur affûté de nos usages. Je ne me l'explique guère. Non.

« C’est la nature même des livres qui est en train de changer » Contrairement à ce qu'on aurait pu passer, le Graal de la numérisation des livres ne repose pas sur le fait de rendre disponible tous les livres qui ont été édités par le passé, comme nous le laissait penser le projet de numérisation de Google. Le passage par le numérique consiste avant tout à faire naître de nouvelles formes de livres. La numérisation ne consiste pas à redonner naissance à des formes anciennes, mais avant tout à faire naître et se multiplier des formes nouvelles - même si celles-ci ne sont pas forcément particulièrement innovantes. Le numérique, en proposant une nouvelle place de marché et de nouvelles formes de distribution, plus accessibles à de nouveaux entrants et moins coûteuses que le livre traditionnel, propose de renouveler considérablement le marché du livre. Certes, ces nouvelles formes ne dominent pas encore les ventes, même si parfois elles s'immiscent dans les classements des meilleures ventes au format numérique. Share and Enjoy

Entretien avec François Bon « Un vrai bonheur à voir tout cela naître » - Peut-on soutenir que l'avènement de l’ordinateur représente une mutation culturelle aussi forte que la découverte de l’imprimerie ? Personne pour le nier. Ce qui est intéressant, après une longue période de stabilité, c’est de réexaminer comment se sont passées ces précédentes mutations. En déplier les paramètres, le vocabulaire. Manière d’appréhender la mutation au présent en ou rouvrant le dossier des mutations passées. - Flaubert se définissant comme un « homme-plume », vous définiriez-vous comme un « homme-ordinateur » ? De mon côté, sûr que l’ordinateur est un objet que je considère comme intime (j’ai un ordinateur pour les affaires strictement professionnelles ou utilitaires, et un mini-portable pour l’écriture personnelle, le carnet, les mails, les photos). - Beaucoup de vos livres explorent le réel, qu'il s'agisse de celui des ouvriers de Daewoo ou celui des Rolling Stones : le numérique vous aide-t-il à mener cette exploration ?

Qu'apportent les digital humanities ? Quelques exemples (1/2) Accueil > Rubriques > Qu’apportent les digital humanities ? Quelques exemples (1/2) Lorsqu’Hubert Guillaud, rédacteur en chef d’Internet Actu pose la question de l’utilité des humanités numériques dans un billet du blog qu’il anime sur l’édition numérique, La Feuille, il fait mouche. Après avoir montré à quel point ce secteur était en plein développement, il remarque cependant qu’il est parfois peu aisé d’en appréhender les retombées positives : « En tant que non-spécialiste, on a du mal à voir, à saisir l’apport de cette nouvelle forme de science, au-delà de ce qu’elle apporte pour le chercheur. On constate bien dans le Manifeste des Digital Humanities, qu’il y a d’abord cette volonté de faire communauté autour de l’intégration de la culture numérique dans les pratiques de recherche d’aujourd’hui. (...) On est beaucoup dans la structuration d’une discipline, alors qu’on souhaiterait surtout comprendre ce que ces outils apportent concrètement » [1]. Emeutes et réseaux sociaux

choisir, acheter une liseuse note du 17 octobre 2012 NOTA : cet article reste très consulté, preuve d’un grand intérêt pour les matériels, maintenant qu’on peut s’équiper à pas trop cher, enfin, de liseuses et tablettes de bonne qualité... donc aller plutôt voir mon billet plus récent : liseuses, tablettes, acheter quoi, choisir comment, c’est celui-ci que j’actualise en continu. Bienvenue sur mon site, en tout cas, et merci aussi de votre intéreêt pour publie.net et publie.papier. note du 18 décembre 2011 Cette page vient de passer les 10 000 visiteurs (décompte à plus d’une minute de présence sur la page), c’est bien le signe de l’intérêt massif désormais pour les liseuses. Lire donc – même rubrique – test de la petite Kobo/Fnac, je l’ai depuis 15 jours, et je lui découvre toujours des qualités, rapidité, simplicité, ajout de polices, qui compensent largement les manques (gestion des livres, passer par Calibre). la totalité des fonctions, la réactivité de l’iPad en lecture, on n’a ça que sur l’iPad. On recommande :

Le long, le bref et le truchement numérique René Audet, 15 septembre 2011 Je laisse ici le texte et la présentation de ma communication dans le cadre du colloque sur les cultures numériques organisé par Milad Doueihi à Québec, du 14 au 16 septembre 2011. (Le texte n’est pas nettoyé de ses éléments contextuels et autres marques d’oralité.) Texte — Présentation Addenda du 19 septembre : difficile d’être plus en phase avec Hubert Guillaud : « C’est la nature même des livres qui est en train de changer », reprenant les paroles de Jon Meacham, editor chez Random House. Catégorie : Culture numérique,Littérature électronique,Recherche et diffusion | 2 commentaires

Passé et avenir du livre Passé et avenir du livre Cette conférence voudrait examiner les différentes mutations que la nouvelle textualité électronique propose ou impose aux catégories et pratiques qui ont régi - et régissent encore - notre rapport à la culture écrite. L'exposé s'attachera avant tout à trois ordres de questions. Tout d'abord, il s'agit d'examiner les nouvelles possibilités offertes par l'écrit électronique à la création littéraire ou à l'argumentation scientifique. Quels sont les effets sur l'invention romanesque ou poétique d'un mode de composition des textes qui leur donne mobilité, malléabilité et ouverture ?

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