Journée de commémoration du génocide arménien Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La journée de commémoration du génocide arménien (en arménien : Եղեռնի զոհերի հիշատակի օր) est un jour férié en Arménie et dans le Haut-Karabagh ayant lieu chaque 24 avril. Il est également l'occasion de commémorations par la diaspora arménienne à travers le monde[1],[2]. À Erevan, un défilé conduit traditionnellement des centaines de milliers de personnes jusqu'à Tsitsernakaberd. Le 24 avril est la date de la rafle des intellectuels arméniens en 1915 à Constantinople. Histoire[modifier | modifier le code] La date a d'abord été choisie par les Arméniens du Liban pour commémorer le génocide arménien en 1965, à l'occasion de son 50e anniversaire [3]. Le , la Chambre des représentants des États-Unis adopte la résolution no 148 adoptant la date du 24 avril, comme la « journée nationale de commémoration de l'inhumanité de l'Homme contre l'Homme ». La journée du 24 avril est également l'occasion de la commémoration du génocide assyrien.
Les racines du génocide arménien De 1915 à 1916, plus de la moitié des 1,5 à 2 millions d’Arméniens ottomans d’Asie mineure sont morts, victimes d’une politique dirigée contre eux. De 1913 à 1918, un gouvernement dictatorial jeune-turc est à la tête de l’empire ottoman, qui, au cours de la première guerre mondiale, tient à préserver et à agrandir ce grand empire chancelant. En parallèle, ce gouvernement mène une politique démographique et économique nationale et social-révolutionnaire, qui, en accord avec la nouvelle idéologie du « turquisme », a pour but de créer en Asie mineure un foyer national sûr et une souveraineté illimitée pour les Turcs. Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, la seconde guerre mondiale et le conditionnement stratégique de la guerre froide, qui a également eu ses effets sur la science universitaire, ont fait passer au second rang les violences de masse de la première guerre mondiale. La « question orientale » Premiers grands massacres Aux côtés de l’Allemagne Ceux qui ont refusé les ordres
Guerre arméno-turque Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Contexte[modifier | modifier le code] Déroulement[modifier | modifier le code] L'assaut est donné sur l'ordre de Mustafa Kemal le 23 septembre 1920. Après une bataille à Kars, la ville passe aux mains des Turcs le 30 octobre[2]. Les armées kémalistes font signer un armistice à Ohadjanian mais les Arméniens ripostent une dernière fois et tentent vainement une contre-attaque. Réactions internationales et traité d'Alexandropol[modifier | modifier le code] Les pointillés représentent les frontières établies par le traité de Kars en 1921. En cette fin d'année 1920, l'Arménie, encore indépendante, mais proche des Russes, connaît une période difficile et le traité de Sèvres semble bien loin. Finalement, le 2 décembre 1920, après des négociations entre l'Arménie et la Turquie, le traité d'Alexandropol est signé et un accord entre Arméniens et Soviétiques définit l'Arménie comme une « république socialiste soviétique ».
Génocide grec pontique L’expression génocide grec pontique[2],[3],[4], bien que controversée, reste celle utilisée pour définir l’histoire des Grecs pontiques pendant et après la Première Guerre mondiale. Le fait qu’il y ait eu ou non génocide fait encore débat entre la Turquie et la Grèce ; l'ONU n'a pas tranché. On fait aussi allusion à la Tragédie pontique[5], l’Extermination pontique[6] et aux Atrocités commises par les Turcs dans le Pont et l’Asie Mineure[7]. Ces termes se réfèrent aux persécutions, aux massacres, aux expulsions ainsi qu’aux migrations forcées infligées par le gouvernement jeune-turc aux Grecs pontiques au début du XXe siècle ; ces massacres, suivant ceux des Arméniens et des Assyriens, répondent à la définition de génocide proposée par un juriste français durant le procès de Nuremberg[8],[9],[10]. Le gouvernement turc rejette le terme de génocide. Contexte[modifier | modifier le code] Article publié par le journal The Scotsman le 25 juillet 1915. Conséquences[modifier | modifier le code]
Génocide assyrien Carte illustrant les massacres et déportations durant le génocide assyrien/syriaque(araméen)/chaldéen.• Villes où les massacres ont été perpétrés.• Villes ayant accueilli des réfugiés.• Autres grandes villes. Régions majoritairement assyriennes. La carte ci-dessus illustre la population arménienne (en couleur) et la population chrétienne (en nuances), population des provinces orientales ottomanes en 1896. Les estimations sur le nombre total de morts varient. Le génocide assyrien a eu lieu durant la même période et dans le même contexte que le génocide arménien et des Grecs pontiques[4]. En 2007, l'Association internationale des spécialistes des génocides (International Association of Genocide Scholars) est parvenue à un consensus selon lequel « la campagne ottomane contre les minorités chrétiennes de l'Empire entre 1914 et 1923 constituait un génocide contre les Arméniens, les Assyriens et les Grecs pontiques d'Anatolie[5]. » Contexte[modifier | modifier le code] en français en anglais
Chronologie du génocide arménien Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Cette chronologie du génocide arménien présente les principaux événements liés au génocide de la plus grande partie de la population arménienne de l'empire ottoman en 1915 et 1916. Chronologie[modifier | modifier le code] 1878[modifier | modifier le code] Par le traité de San Stefano les grands pays européens se mobilisent en faveur des Arméniens de l'Empire ottoman. 1880[modifier | modifier le code] 30 août 1880 : Publication d'un décret interdisant aux journaux arméniens et aux auteurs des demandes officielles d’user du nom Arménie[3]. 1894[modifier | modifier le code] 1908[modifier | modifier le code] 1909[modifier | modifier le code] Avril 1909 : les massacres d'Adana, ou massacres de Cilicie, font 30 000 morts parmi la communauté arménienne de la province[8]. 1914[modifier | modifier le code] 1915 : Génocide arménien[modifier | modifier le code] 1916[modifier | modifier le code] 1918[modifier | modifier le code] 1919[modifier | modifier le code]
Le génocide méconnu des Assyro-chaldéens sous l’Empire ottoman Mémoire Le 24 avril dernier a donné lieu à de nombreuses commémorations pour les 100 ans du génocide arménien. Si la Turquie n’a toujours pas reconnu ces faits historiques, elle n’a pas non plus reconnu le génocide d’une autre communauté chrétienne par l’Empire ottoman, à la même époque. Plus de 250 000 Assyro-chaldéens sont morts entre 1915 et 1918. Joseph Yacoub, professeur de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon, nous éclaire sur ce drame encore méconnu. Nous commémorons cette année les 100 ans du génocide arménien. Entre 250 000 et 350 000 Assyro-chaldéens, soit plus de la moitié de la communauté, ont péri entre 1915 et 1918. Ce génocide était-il planifié ? Plusieurs documents prouvent qu’il s’agissait d’une stratégie élaborée par le pouvoir ottoman des Jeunes Turcs. Pourquoi vouloir éliminer cette population ? Les causes remontent au XIXe siècle. Ce génocide physique s’est-il accompagné d’un génocide culturel ? J’espère que non.
Centième anniversaire du génocide arménien Le centième anniversaire du génocide arménien (en arménien : Հայոց ցեղասպանութեան 100-ամեակ ; hayots tseghaspanutyan haryur amyak) est une commémoration du génocide arménien ayant eu lieu le , cent ans après la rafle des intellectuels arméniens du 24 avril 1915 à Constantinople et constitue donc une édition particulière de la journée annuelle de la commémoration du génocide arménien. Arménie[modifier | modifier le code] Position officielle[modifier | modifier le code] Le 23 avril 2011, une commission gouvernementale de coordination des événements dédiés à la 100e commémoration du génocide arménien est fondée par un décret présidentiel. Elle est dirigée par Hayk Demoyan, directeur du Musée-Institut du Génocide arménien[1]. La première réunion de la commission s'est tenue le 30 mai 2011 et présidée par le président Serge Sarkissian[2]. Éventuelles revendications territoriales[modifier | modifier le code] Position non officielle[modifier | modifier le code] Sa Sainteté poursuit en expliquant :